Les "petits papiers" diplomatiques du Département d’Etat, rendus publics par WIKILEAKS ,ne révèlent rien d’autre que ce que nous, militants, savons depuis longtemps : l’impérialisme américain impose sa loi à base de diktats, d’interventions multiformes, de coups tordus, de chantages, d’inféodation, de corruption, de clientélisme, d’abus de pouvoir, d’ingérences...au nom du "monde libre".
Dans les "secrets d’Etat" de Wikileaks seuls les ingénus apprendront que l’appareil judiciaire espagnol, héritier du franquisme, est aussi indépendant que chien en laisse.. Les Inquisiteurs qui ont "fait la peau" au juge Garzon : le procureur général de l’Etat, le procureur en chef de la "Audiencia nacional", l’antigarzonien obsessionnel Javier Zaragoza , le procureur "anti-terroriste",etc etc et le GOUVERNEMENT "inféodé, complice, ont obéit à l’Ambassade des Etats-Unis afin de classer les affaires "sensibles" impliquant Washington :
- Couso : journaliste espagnol tué en Irak par l’armée américaine
- les vols secrets de la CIA vers Guantanamo, avec escales dans des aéroports espagnols
- les tortures à Guantanamo sur les prisonniers (Washington intervient même pour que le juge Garzon "ne s’en mêle pas" !!)
Tout ce beau monde a jeté par dessus bord l’indépendance du pouvoir judiciaire, la souveraineté nationale , l’éthique professionnelle, la dignité...
L’Association libre des avocats parle de "vassalité", de "clientélisme", pour caractériser les relations entre les hautes instances judiciaires espagnoles et l’ambassade des Etats-Unis. L’affaire fait l’effet d’une bombe en Espagne.
Selon l’éditorial de "El Pais" du premier décembre, tout cela "a coïncidé avec l’offensive contre le juge Garzon dans l’affaire de la mémoire historique".
Combien nous avions raison !! Leur "monde libre" est celui de la "servitude volontaire" (La Boétie).
Jean ORTIZ