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On oubliera le conflit d’intérêt entre les frères Sarkozy sur la privatisation des retraites.

Tentative de coup d’état contre l’Europe.

La réforme des retraites à peine votée, voilà que la crise ressurgit, que l’affaire Bettencourt fait à nouveau parler d’elle, que Ben Laden se manifeste à nouveau... de quoi satisfaire l’appétit des médias jusqu’à noël, pour la trêve de l’amour et du partage hypocrites.
 

On oubliera alors le conflit d’intérêt majeur entre les deux frères Sarkozy à propos de la privatisation de la retraite, on aura nettoyé les soupçons (et les ordinateurs) des quelques "résistants-fouineurs" indésirables dans les médias, on préparera des mesures sécuritaires contre les méchants terroristes (et en même temps contre les vilains manifestants trop engagés), et ainsi on ne verra peut-être pas passer le coup d’état qui se prépare en Europe, c’est à dire la réforme arbitraire de la Constitution européenne, chapeautée par les quelques puissances nationales encore debout.

Finalement, elle n’a que des bons côtés cette fameuse crise, capable de faire gober les pires injustices jusqu’aux confins de l’Europe ! rendez-vous compte, avec ce "petit amendement" que veulent faire passer ceux dont les finances pourraient être à terme englouties par la "solidarité" européenne, il se pourrait bien qu’en réalité l’Allemagne et la France soient en mesure de prendre le contrôle explicite de l’Europe : n’est-il pas proposé en effet de supprimer le droit de vote aux pays qui ne respectent pas la stabilité de leurs finances ?
 
Regardez bien, et réfléchissez : la France, l’Allemagne, et tous les autres à leur suite, tentent désespérément d’assainir leurs finances, et cela au prix de mesures draconiennes imposées aux peuples, pour ne pas avoir à payer les pots cassés une fois l’effondrement de l’économie engagé. Ainsi, lorsque logiquement les plus faibles plongeront avant les plus forts, les Etats dont les finances tiennent encore debout seront capables d’imposer à leurs désormais "vassaux" à peu près n’importe quoi, sans avoir en retour à leur apporter une quelconque aide de quelque ordre que ce soit. Non seulement les plus endettés devraient payer des amendes (mais ça on est habitués, c’est pareil à la banque), mais en plus, en leur supprimant le droit de vote, ils se verraient supprimer le seul droit qu’ils n’aient jamais possédé, celui de s’opposer aux grandes campagnes de lobbying financées par les grands argentiers de la planète.
 
Cela n’annonce rien qui vaille en matière économique, et prouve encore, s’il en était besoin, que la crise est loin d’être terminée. Mais cela prouve aussi que cette crise ne déplaît pas à certains, qui pensent qu’une fois ces "petites modifications apportées", l’Europe sera (enfin) capable de porter d’une seule voix, notamment lors du prochain G20 présidé par la France, un pays qui, concernant la liberté de la presse, se situe derrière la Papouasie-Nouvelle Guinée.
 
Même si, à l"heure où j’écris ces lignes, le danger semble être momentanément éloigné, le fait d’avoir mis cette proposition sur la table va pousser à de âpres discussions, car les plus rapides à sacrifier leurs services publics voudront se garder une place "au chaud", et surtout ne pas avoir à payer pour les plus mauvais élèves. Les tractations qui en résulteront pourraient très vite anéantir l’illusion d’union des 27 membre, et déboucher sur une crise politique dont les conséquences seraient décisives : en effet, derrière cette mise au pas de l’Europe derrière les quelques "puissances" responsables de ce"coup d’état" se profile un problème plus vaste, plus profond, à savoir la réforme du système monétaire international, un des points les plus importants à l’ordre du jour du prochain G20.
 
A cette occasion il sera sans doute question de l’impossible équation sino-américaine à propos du dollar, et donc de la dette publique. Et par extension de la place que l’Europe veut tenir dans cette partie. En contrôlant l’Europe, les quelques pays qui dirigeront cette entité se mettent de facto dans le camp des Etats-Unis, avec pour soutien implicite la Russie, sans doute plus à même de s’allier avec l’Occident qu’avec les Chinois. on nous reparlera du "bancor", sans savoir vraiment à qui il profite, mais certains que ce ne sera pas à nous...
 
Peu à peu, le jeu se dévoile aux yeux de tous, mais personne ne semble vouloir regarder les choses en face : l’avenir du monde se joue en ce moment, et il se joue contre le peuple. Combien de temps faudra-t-il attendre encore ?
 
Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr
 

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