Certes, c’est évident que les soldats qui assistent à des atrocités, voire y participent, n’en sortent pas indemnes. L’exemple des vétérans du Vietnam, où les opérations qu’ils devaient mener étaient épouvantables, est bien connu. Et leur retour a été accueilli de façon peu glorieuse, comme si ce qu’ils avaient fait était de leur propre initiative.
San remonter si loin, il y a plus de soldats US qui se sont suicidés que de soldats morts au combat depuis le début de la guerre en Irak. Mais cette information reste confidentielle, évidemment.
Dans le cas présenté ici, il ne s’agit pas de soldats qui faisaient partie de ce commando, mais d’autres (quatre, apparemment, et qui souffraient déjà de troubles psychologiques) qui ont été traumatisés par la vue du sang sur le visage de leurs collègues.
Or, sur le billet original, on voit une photo du corps médical à bord en train de soigner un de ces soldats - ce qui diffère largement des images de violence qu’ils auraient pu voir par ailleurs (mais qui ont été confisquées et/ou détruites). Comme l’exécution de sang-froid de militants pacifistes désarmés. Ce qui, admettons-le, est plus à même de traumatiser plus d’un des acteurs de ce drame.
Et, donc, ce que dénonce l’auteur, c’est la piètre défense d’Israël qui n’a trouvé que cette anecdote à opposer à ce massacre.