RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Le Mur (Dissident Voice)

Le Mur est une pièce de théâtre basée sur l’expérience personnelle de Douglas Watkinson qui fait réfléchir.

A l’âge de 60 ans, David s’est rendu dans un cimetière anglais en israël. Pour la première fois de sa vie il va sur la tombe de Ralph, son père qui est mort à 25 ans en 1947 dans un attentat à la bombe perpétré par le gang juif Stern.

La pièce relate la rencontre unique de David, un Anglais d’une soixantaine d’années avec son père décédé qui était un jeune caporal anglais à l’époque du Mandat Britannique. C’est une rencontre qui permet au spectateur d’assister à 60 ans de brutalité israélienne à travers les yeux d’une caporal anglais enterré en terre étrangère avec des milliers de ses pairs. La pièce est un dialogue bien construit entre un fils de soixante ans, un gentleman endoctriné qui a grandi dans l’Angleterre de l’après-guerre et un père que la mort a libéré et qui ose appeler les choses par leur nom.

La pièce est un voyage au coeur du conflit israélo-palestinien. Elle ose examiner le rôle de l’Angleterre dans la création d’une énième guerre sans fin. Elle est aussi assez courageuse pour explorer et mesurer la cruauté des groupes terroristes juifs envers l’armée anglaise. Elle va plus en profondeur que la plupart des commentateurs et des universitaires car elle a le courage d’aborder honnêtement la distinction imaginaire entre les Juifs, Israël et le Sionisme. Ralph est de toute évidence indifférent au politiquement correct ; il considère les Sionistes et les Israéliens pour ce qu’ils sont, c’est à dire des Juifs. Au début de la pièce David n’est absolument pas d’accord et il soutient que les Juifs sont bons et pleins de compassion. La seule chose qu’il admette est que les Israéliens et les Sionistes puissent poser quelque problème.

A mesure que la pièce progresse, David devient lui-même victime de la brutalité israélienne. En visite chez des Palestiniens il tombe amoureux de la Palestine et ressent une empathie immédiate pour la souffrance des Palestiniens. D’un jour à l’autre David se transforme en avocat de la cause palestinienne. Il rencontre alors des soldats israéliens à un checkpoint et il a affaire à un arrogant lieutenant israélien de l’organisation du renseignement national (MIT), un nouvel immigrant juif étasunien qui se prétend propriétaire d’une terre qui appartient à un autre peuple. Il rencontre aussi une femme sergent roumaine qui lui apprend ce que c’est que la grossièreté israélienne.

Ces incidents suffisent à transformer David en un militant contre le mur de séparation. Inutile de dire qu’à ce stade il ne porte plus la vieille cravate de son école anglaise, c’est désormais l’ample foulard palestinien qui pend à son cou.

Au fur et à mesure que la pièce se déroule, nous assistons à 60 ans de vengeance impitoyable perpétrée par de nouveaux arrivants, des gens qui n’appartiennent pas à la Palestine. On peut les appeler Israéliens ou Sionistes ou Juifs, peu importe, peu importe leur nom et peu importe ce qu’ils sont, ce qu’il faut, c’est les arrêter.

La pièce se joue encore pendant une semaine. Si vous vous trouvez à Londres, il faut aller la voir. Cette pièce est une nouvelle preuve que l’art et la beauté sont la voie royale qui mène à la justice car l’art réussit précisément là où les intellectuels, les politiciens, les militants, les journalistes et la soi-disant Gauche, ont si lamentablement échoué.

Jusqu’au 6 juin 2011

Du mardi au samedi à 2OH30
Samedi et dimanche à 16H45

Tickets : £16 (Concs £14)

Pour retenir des places : 0870 033 2733

Gilad Atzmon est né en Israël et il a servi dans l’armée. Il habite à Londres et est l’auteur de deux romans : A Guide to the Perplexed et My One and Only Love qui vient de sortir. Atzmon est aussi un des plus grands saxophonistes d’Europe. On peut le joindre à atz@onetel.net.uk

Pour consulter l’original : http://dissidentvoice.org/2011/05/thewall/

Traduction : Dominique Muselet

URL de cet article 13882
   
Même Thème
Palestine, photographies de Rogério Ferrari
Préface, Dominique Vidal - Texte, Leïla Khaled Rogério Ferrari n’est pas un reporter-photographe. Il ne scrute pas, ne témoigne pas, n’écrit pas d’images. Il s’emploie à rendre au plus grand nombre ce qu’il a reçu en partage : l’humanité tenace de celles et ceux à qui elle est déniée. Existences-Résistances est un alcool fort, dont l’alambic n’a pas de secret ; il lui a suffit de vivre avec celles et ceux qui en composent le bouquet. Au bout de ces images, point d’ivresse. Mais un (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Nos sociétés sont des bidonvilles intellectuels. Nos croyances sur le monde et les autres ont été créées par le même système qui nous a dupés dans des guerres successives qui ont tué des millions de personnes.

Julian Assange

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.