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Les métropoles globales, la finalité de la mondialisation capitaliste !

On en parle peu, cependant à l’Assemblée les discussions sur la réforme territoriale avancent. Enjeu important qui va « recentraliser » les compétences afin de donner plus de pouvoir à l’état. C’est là un pas de plus vers une autocratie voulue par l’actuel chef de l’Etat.

Mais il y a aussi la volonté de donner plus de force à l’imprégnation capitaliste en favorisant les métropoles, c’est le second aspect du projet, et non le moindre.

Métropoles technocratiques dont la compétitivité mondialisée devrait servir de pôle d’attraction aux multinationales. Compétitivité, concurrence libre et non faussée sont des critères dont se gargarisent les capitalistes, les spéculateurs, mais qui font très souvent mauvais ménage avec les avancées sociales. On connaît le résultat puisque rentabilité et productivisme sont synonymes de baisses des salaires, exploitations outrancières, esclavagisme moderne. Donc, les métropoles favorisant ces principes sont au coeur du débat ainsi que l’a rappelé Jean-Jacques Candelier, lors de la 1ére séance à l’Assemblée Nationale le mercredi 26 mai 2010 :

« La métropole se substituera aux communes en matière de développement et d’aménagement économique, social et culturel, d’aménagement d’espace métropolitain, de politique locale de l’habitat, de gestion des service d’intérêt collectif et de protection de l’environnement. »

Il est inutile de citer plus longtemps les propos de ce Député particulièrement perspicace puisqu’en quelques lignes il a tout résumé. C’est-à -dire que la partie de la France qui va se trouver hors des zones d’influence et d’expansion des métropoles va se trouver au second plan des aménagements, si elles ont la chance d’avoir quelques subsides dus à quelques intérêts particuliers ce sera alors un peu comme une aumône, sinon ce sera la précarité. On va donc voir des secteurs du territoire suréquipés tandis que d’autre vont tomber à l’abandon. D’autant que les métropoles vont pouvoir se substituer aux régions dans plusieurs domaines comme par exemple, la construction, l’aménagement des lycées, etc.

La désertification rurale existante des zones éloignées va s’en trouver accentuée. Beaucoup de villages de nos campagnes ne seront que des pôles d’attraction touristiques, ceux qui naturellement ont un caractère particulier auront au moins cette chance (si l’on peu considérer cela comme une chance !), quant aux autres, lorsqu’ils seront dans des campagnes moins spectaculaires, on peut imaginer aisément quel sera leur destin !

Pourtant la relocalisation dans nos communes permettrait de reconstruire un tissu social différent, mais, sans doute, les capitalistes pressentent-ils le danger de telles initiatives puisque l’on pourrait y voir fleurir des petites unités de fabrication autogérées. Et pourquoi pas, la reprise en main de la gestion de l’eau par les communes, la méthanisation locale de nos déchets, les exemples ne manquent pas d’initiatives tournées vers l’usage qui serait le moteur de la localisation, le tout géré par une démocratie directe, active et locale.

Et bien non, on nous propose déjà de diminuer de moitié le nombre d’élus locaux en regroupant les collectivités. Des prérogatives plus fortes seront aussi données aux Préfets afin de rationaliser les cartes intercommunales, c’est-à -dire que ce sont eux qui décideront des associations intercommunales. Il est évident que ceci sera sous la tutelle toute puissante de l’Etat, un renforcement du centralisme décisionnaire en quelque sorte. Ce ne sera même pas un centralisme démocratique car la démocratie directe et active semble totalement absente de ce projet. D’autant qu’il y a aussi un aspect auquel on ne pense pas, c’est que l’on va favoriser encore plus la professionnalisation des élus.

Des élus qui se trouveront décalés du peuple qui devrait être souverain, des élus qui vont être de fait simplement les gestionnaires du capitalisme en favorisant plus un aménagement qu’un autre, ainsi que cela a déjà commencé avec les projet intempestifs d’aéroports, ou de ligne pour le TGV ; Notre-Dame-Des-Landes étant le meilleur symbole de la futur "métropolisation" du territoire, et ceci avec le concours de socialistes qui font un accompagnement parfait à l’hégémonie capitaliste.

Ou cela devient aussi insoutenable, voire aberrant, c’est lorsque dans le projet du Grand Paris on a la stupeur de découvrir que la future « Société du Grand Paris » sera conçue en société anonyme avec la possibilité d’expropriation et d’urbanisation sur quatre fois la surface de Paris, c’est ni plus ni moins que la privatisation de l’espace publique qui se met en place à la façon des villes privées étasuniennes, rappelons qu’elles sont déjà environ 20 000.

Cette réforme territoriale sera donc la sublimation du système capitaliste par la mise en concurrence des territoires et des métropoles laissant un espace de liberté encore plus fort à l’exploitation consumériste et aussi au déséquilibre dans la diversité territoriale.

Et n’oublions pas que la biodiversité en sera aussi l’une des grandes perdantes de cette ineptie. Expansionnisme tentaculaire, transports et déplacements augmentés, individualisation trop éparses de l’habitat en zone péri-urbaine grignotant inlassablement l’espace cultivable, prolifération des grandes surfaces de consommations, usines surdimensionnées, tout un panel de perspectives allant à contre-courant d’une consommation d’espaces et d’énergies moindre.

Seul sera gagnant le productivisme capitaliste !

Exigeons un référendum sur cette réforme…

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« La révolution espagnole fut la plus singulière des révolutions collectivistes du XXe siècle. C’est la seule révolution radicale et violente qui se soit produite dans un pays d’Europe de l’Ouest et la seule qui ait été, malgré l’hégémonie communiste croissante, véritablement pluraliste, animée par une multitude de forces, souvent concurrentes et hostiles. Incapable de s’opposer ouvertement à la révolution, la bourgeoisie s’adapta au nouveau régime dans l’espoir que le cours des événements (…)
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Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

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