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Point de non-retour

LE LIVRE :

Karel est correspondant de guerre. Il va là où nous ne sommes pas, pour être nos yeux et nos oreilles. Témoin privilégié des soubresauts de notre époque, à la fois engagé et désinvolte, amateur de femmes et assoiffé d’ivresses, le narrateur nous entraîne des salles de rédaction de New York aux poussières de Gaza, en passant par Lima, Le Caire, Bali et la Pampa. Toujours en équilibre précaire, jusqu’au basculement final. Il devra choisir entre l’ironie de celui qui a tout vu et l’engagement de celui qui veut encore y croire. En même temps qu’il essaie de comprendre le monde en crise autour de lui, Karel tente de débrouiller l’écheveau compliqué de sa vie sentimentale. En marge de ce qui fait son quotidien déraciné et violent se découpent deux événements : son amour pour une japonaise déjà mariée - qui donne une dimension plus intime au texte - et l’ombre du 11 septembre, qui se profile comme l’issue inexorable d’un chaos généralisé.

Ce roman accrocheur mélange fiction et autobiographie ; il reflète l’expérience de l’auteur comme reporter de guerre et élabore le portrait d’un monde globalisé et éclaté. Roman politique, dans la lignée de Malraux, et fresque humaine, c’est aussi une méditation sur l’état du monde (et de la littérature) et une équipée violente aux quatre coins du monde. Un roman qui témoigne d’un nouveau mode d’existence mondialisée, sorte de manifeste-fiction d’un humaniste voyageur. Un livre qui secoue.

L’AUTEUR :

Né à Stalingrad en 1962, d’un physicien nucléaire tchèque et d’une artiste peintre russo-chinoise, Andre Vltchek (prononcer "Voultchek’) a grandi en Europe centrale puis a pris la nationalité américaine. Romancier, poète, essayiste, journaliste et réalisateur de documentaires vidéo, il s’est fait d’abord connaître comme reporter de guerre. Il a écrit pour plusieurs médias internationaux (Der Spiegel, Newsweek, Asahi Shimbun, ABC News, Irish Times, Japan Focus, etc.) et a couvert de nombreuses zones de conflit, de la Bosnie au Congo en passant par le Sri Lanka, le Timor Oriental (où il a été torturé par l’armée), le Pérou (sur la piste du Sentier Lumineux) et le Proche-Orient (lors de la 1ère Intifada).

Grand voyageur, ses photos sur l’Asie, l’Afrique et l’Océanie ont été publiées dans la presse et exposées dans des galeries ou des musées, dont le British Museum. Il est régulièrement invité à donner des conférences dans plusieurs universités, comme Columbia, Cornell ou Cambridge. Il travaille actuellement avec l’UNESCO sur un projet de lutte contre le sida et poursuit son oeuvre de témoin journaliste aux quatre coins du monde (dernièrement au Rwanda, au Congo et en Thaïlande). Il vit entre Nairobi, Jakarta et Tokyo.

Andre Vltchek est l’auteur de pièces de théâtre, comme Ghosts of Valparaiso, de deux recueils de poésie ("Nalezeny" et "Noc v Krakove" ), d’essais politiques, comme Western Terror : From Potosi to Baghdad, ainsi que d’un livre d’entretiens avec le célèbre écrivain indonésien Pramoedya Ananta Toer, intitulé Exile. Il est aussi l’auteur d’un documentaire vidéo intitulé « Terlena. Breaking of the Nation » (sur les massacres de 1965, en Indonésie). Il prépare un nouveau roman, ainsi qu’un essai intitulé Oceania (chez Eburon Academic Publishers) et un recueil de textes d’auteurs africains contemporains intitulé : Kenya and Central Africa in Crisis (chez Mainstay Press). Point de Non-Retour est son premier roman (il a été publié sous le titre Point of No Return en 2005, chez Mainstay).

SUR LE LIVRE :

NOAM CHOMSKY :
« Andre Vltchek nous parle d’un monde que peu de gens connaissent - même s’ils croient le contraire. Grâce à son oeil affuté, capable de traverser la surface pour saisir la réalité, il dévoile la vérité avec un sens remarquable du réalisme et de la narration. »

LILA RAJIVA (auteure du livre : Abu Graib Prison) :
« Vltchek a écrit là un roman fort et élégant, dont le contenu politique va en exalter certains et en provoquer d’autres, mais qui est toujours sincère et personnel. »

DAVID MCNEILL (Correspondant de The Independent et du Irish Times à Tokyo) :
« Ce roman est une oeuvre unique : moitié reportage et commentaire sur notre temps, moitié récit de voyage déjanté, c’est aussi l’histoire d’amour de deux êtres qui s’avancent irrésistiblement et à tâtons l’un vers l’autre au milieu des ruines de la vie moderne. Le livre est traversé par la colère d’un homme qui sent que le monde dans lequel nous vivons devient de plus en plus fou et de plus en plus injuste, qui connaît ce monde mieux que quiconque, mais qui n’a pas succombé au cynisme qui frappe tant de ses confrères reporters. »

Point de Non-Retour - Andre Vltchek
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Maryse Leynaud

A paraître le 26 août 2010
384 pages, broché,130x200.
Prix public TTC en Euro : 20€
ISBN : 978-2-916209-81-4

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"De toutes les ironies exprimées par la politique étrangère américaine, notre position vis-à -vis de Cuba est la plus paradoxale. Une forte dégradation de la situation économique a provoqué une poussée du nombre de Cubains entrant illégalement aux Etats-Unis.

Nous faisons tout ce que nous pouvons pour détériorer la situation économique et ainsi accroître le flux. Nous encourageons également cet exode en accordant aux Cubains, qui arrivent illégalement ou qui s’approchent par voie de mer, un statut de résident et une assistance pour s’installer.

Dans le même temps, nous n’avons pas respecté les quotas de visas pour les Cubains désireux d’immigrer aux Etats-Unis [...] quand Castro tente d’empêcher des cubains malheureux de quitter leur pays infortuné, nous l’accusons de violer des droits de l’homme. Mais quand il menace d’ouvrir grand les portes si nous continuons à accueillir sans limites des cubains sans visas - y compris ceux qui ont commis des actes de violence pour aboutir à leurs fins - nous brandissons des menaces imprécises mais aux conséquences terribles. "

Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

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