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Thème : Nouvel Ordre Mondial

La "destruction constructive" du modèle de relations de la Russie avec l’Occident (Strategic Culture)

Alastair CROOKE

Poutine pense ce qu’il dit : La Russie est dos au mur, et elle ne peut plus se retirer nulle part - pour elle, la menace est existentielle.

L'Occident collectif était déjà en colère. Et il est apoplectique après que le président Poutine a choqué les dirigeants occidentaux en ordonnant une opération militaire spéciale en Ukraine, qui est largement décrite (et perçue en Occident) comme une déclaration de guerre : "un assaut de choc et d'effroi touchant des villes dans toute l'Ukraine". L'Occident est tellement en colère que l'espace d'information s'est littéralement scindé en deux : tout est noir et blanc, sans gris. Pour l'Occident, Poutine a résolument défié Biden ; il a unilatéralement et illégalement "changé les frontières" de l'Europe et agi comme une "puissance révisionniste", tentant de changer non seulement les frontières de l'Ukraine, mais aussi l'ordre mondial actuel. "Trente ans après la fin de la guerre froide, nous sommes confrontés à un effort déterminé pour redéfinir l'ordre multilatéral", a averti le haut représentant de l'UE, Josep Borell. "C'est un acte de défiance. C'est un manifeste révisionniste, le (…) Lire la suite »
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Derrière la crise ukrainienne, c’est un nouvel ordre mondial qu’impulse Vladimir Poutine

Daniel VANHOVE
Arriva ce qui devait arriver : le président russe et son gouvernement infligent une leçon magistrale à l’incompétence et l’arrogante illégalité de l’Occident, mettant ce dernier en ‘’échec et mat’’. L’on pensera ce que l’on veut de la situation, il faut au minimum reconnaître au président Poutine et l’ensemble du personnel politique russe qu’ils ont été d’une infinie patience tout au long d’une situation qui n’a cessé de se dégrader sous les coups fourrés de l’Occident via les basses manœuvres ‘’otanesques’’ pilotées par Washington, et malgré les mises en garde répétées russes. Pour comprendre la décision russe, il convient de rappeler que depuis mai 2014 le président Poutine a refusé de reconnaître l’indépendance du Donbass et ses deux républiques populaires. Son plan n’est pas l’invasion de l’Ukraine qui ne l’intéresse pas, mais sa démilitarisation, sa neutralisation et le refus de la voir intégrer l’OTAN. Il vient d’ailleurs d’exhorter l’armée ukrainienne à renverser l’actuel (…) Lire la suite »

Neuf réflexions sur le COVID-19 et ce qui va advenir

Caitlin JOHNSTONE
C'est bizarre en ce moment. J'écris sur ce qui se passe dans le monde pour gagner ma vie, et il y a certainement beaucoup de choses qui se passent dans le monde sur lesquelles on peut écrire. Mais il y a aussi cette conscience aiguë que tout ce sur quoi j'écris aujourd'hui va paraître mesquin et insignifiant dans un avenir très proche. Je veux dire que nous sommes dans les premiers moments d'une pandémie qui, d'après ce que je peux dire rien qu'en regardant les chiffres, est sur le point de changer le monde de manière assez significative. Les gouvernements du monde entier semblent nous avoir mis sur la voie de systèmes de santé surchargés, de graves ralentissements économiques et, bien sûr, de nombreux décès. Et peut-être même le chaos. Et peut-être la guérison. Et peut-être, en fin de compte, une restructuration totale du pouvoir et de notre façon de faire les choses. Au bord de ce précipice, comment diable suis-je censé écrire sur le fait que Bernie n'a pas été assez dur (…) Lire la suite »
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Discours du Président Vladimir Poutine durant la dernière séance plénière de la XIe session du Club Valdaï (Texte Complet)

Vladimir Poutine
Vladimir Poutine a pris part à la dernière séance plénière de la XIe session du Club International de Discussion Valdaï. Le thème de la réunion était : L’ordre mondial : de nouvelles règles ou un jeu sans règles ? Cette année, 108 experts, historiens et analystes politiques originaires de 25 pays, dont 62 participants étrangers, ont pris part aux travaux du Club. La réunion plénière a présenté une synthèse des travaux du Club au cours des trois journées précédentes, qui ont été consacrées à l’analyse des facteurs d’érosion du système actuel des institutions et des normes du droit international. Retranscription : Chers collègues, Mesdames et Messieurs, chers amis, C’est un plaisir de vous accueillir à la XIe réunion du Club Valdaï. Il a déjà été mentionné que le Club a de nouveaux co-organisateurs cette année. Ils comprennent des organisations non gouvernementales russes, des groupes d’experts et de grandes universités. Il a également été suggéré d’élargir les discussions (…) Lire la suite »

Le monde au bord du gouffre, un sursaut s’impose

José FORT

Rien ne va plus sur la planète. Plus du tout. Guerres, massacres, famines, épidémies, affrontements interethniques, immigrations sanglantes, ventes d’armes inégalées et autres calamités se multiplient dans un monde au bord du gouffre. L’ONU est figée, tétanisée, les institutions internationales comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, l’Organisation mondiale du commerce discréditées.

Le monde offre un spectacle de désolation. La recherche du profit à n’importe quel prix quitte à dévaster la planète, l’exploitation des richesses des plus pauvres, le maintien de peuples sous domination, une génération de dirigeants incapables de dépasser leurs calculs mesquins et de penser l’avenir, des menaces de plus en plus graves contre la paix avec en bout de course une possible folie nucléaire. Le temps est à l’orage. Il peut devenir cataclysme incontrôlable. Regardez, écoutez. Massacres à Gaza, en Syrie, en Irak, au Congo ; affrontements sanglants au Mali, dans le Maghreb, en Birmanie, en Thaïlande ; intégristes de tous poils semant la terreur ; populations déplacées ; encouragements au surarmement. Désormais, la menace plane aussi sur l’Europe, l’Ukraine étant devenue la pièce avancée de l’Otan dans son projet d’étouffer la Russie. Une vieille ambition nazie et napoléonienne dont l’issue – la déroute - devrait faire réfléchir les stratèges qui ont toujours fait la (…) Lire la suite »
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Quand Alexandre Zinoviev dénonçait la tyrannie mondialiste et le totalitarisme démocratique

Dernier entretien en terre d’Occident

Alexandre ZINOVIEV

Entretien réalisé par Victor Loupan à Munich, en juin 1999, quelques jours avant le retour définitif d’Alexandre Zinoviev en Russie ; extrait de "La grande rupture", aux éditions l’Âge d’Homme.

Victor Loupan : Avec quels sentiments rentrez-vous après un exil aussi long ? Alexandre Zinoviev : Avec celui d'avoir quitté une puissance respectée, forte, crainte même, et de retrouver un pays vaincu, en ruines. Contrairement à d'autres, je n'aurais jamais quitté l'URSS, si on m'avait laissé le choix. L'émigration a été une vraie punition pour moi. V. L. : On vous a pourtant reçu à bras ouverts ! A. Z. : C'est vrai. Mais malgré l'accueil triomphal et le succès mondial de mes livres, je me suis toujours senti étranger ici. V. L. : Depuis la chute du communisme, c'est le système occidental qui est devenu votre principal objet d'étude et de critique. Pourquoi ? A. Z. : Parce que ce que j'avais dit est arrivé : la chute du communisme s'est transformée en chute de la Russie. La Russie et le communisme étaient devenus une seule et même chose. V. L. : La lutte contre le communisme aurait donc masqué une volonté d'élimination de la Russie ? A. Z. : Absolument. La (…) Lire la suite »
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Les leçons des élections électorales françaises

Robert BIBEAU

Une élection démocratique bourgeoise est un moment suffisamment important dans la vie politique et économique du grand capital pour que nous prenions le temps d’ausculter cette classe sociale pour tenter d’en subodorer la destinée.

Si la « droite » – du moins ce que les plumitifs des médias à la solde, les bureaucrates syndicaux et la pseudo « gauche » accréditée conviennent d’appeler la « droite française » – revient en force, c’est que le grand capital français le souhaite ainsi. Depuis quelques années, les différentes factions de la grande bourgeoisie se sont solidarisées pour convenir d’une stratégie unifiée afin de contrer la résistance des ouvriers et des salariés et pour les écraser. Leur stratégie va comme suit : Premier mouvement : discréditer la vieille garde des oligarques de « droite », en l’incitant à la prévarication sans retenue, au détournement des biens publics, au vol de l’État et à la débauche au beau milieu de la misère populaire. Les sous-fifres politiques s’en sont mis plein les poches sous l’œil approbateur de ceux d’en Haut, qui s’empressaient ensuite de les livrer en livrée à leurs lévriers de la télé. Pour terminer de paralyser cette faction « droitiste » discréditée, une guerre (…) Lire la suite »

L’assassinat commis par Aube Dorée, Larry Summers et le Nouveau Fascisme

Greg PALAST
Le 18 septembre, l'artiste de hip-hop Pavlos Fyssas, alias Killah P, était poignardé devant un bar à Keratsini, Grèce. Larry Summers a un alibi en béton. Mais je ne le crois pas. Larry n'a pas manié le couteau : le tueur qui est passé aux aveux est un petit taré membre d'Aube Dorée, un parti politique composé de skinheads tordus, de psychopathes racistes, d'islamophobes, d'antisémites, d'anti-albanais et de cinglés ultra-patriotes. Imaginez un Tea Party à la grecque. Après l'assassinat de Fyssas, d'autres groupes de dérangés psychopathes, à savoir l'Union Européenne et la coalition gouvernementale grecque, ont pris des mesures pour faire interdire Aube Dorée. En l'espace d'un week-end, les dirigeants grecs ont arrêté six députés d'Aube Dorée. Apparemment, les dirigeants politiques grecs préfèrent la démocratie telle qu'elle est définie par le Général Sisi en Egypte. A tous mes amis de la gauche grecque : toutes ces explosions de joie autour de l'arrestation des députés (…) Lire la suite »

Un nouvel ordre pour un nouveau monde

Sejo VIEIRA
En 1968, pendant une réunion du très discret groupe Bilderberg, une personnalité américaine, George Ball, sous-secrétaire d'État aux affaires Economiques dans le gouvernement de J.F.Kennedy et administrateur des banques Lehman Brothers et Kuhn Loeb, suggéra la création d'un conglomérat multinational qui chercherait à acquérir les grands patrimoines mondiaux, par coercition économique sans avoir besoin d'utiliser des moyens militaires. Comme une pieuvre, il tendrait ses tentacules en tous les pays du monde, incorporant, à travers des fusions et des acquisitions, tous les actifs possibles jusqu'à soumettre les États-nations à une banque Centrale Privée. C'est à partir des années 70 que de groupes privés commencèrent à agir sur les politiques des états et à mettre à profit les avantages de la nouvelle panacée du capitalisme, la mondialisation. Cependant, l'idée d'une "stateless global governance", un gouvernement mondial, sans l'intervention des états-nation n'était pas une (…) Lire la suite »

Le monde sur le fil du rasoir

Sejo VIEIRA
« En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. » - George Orwell Dans cette seconde décennie du XXIème siècle, l'occident meurtri par la récession économique poursuit sa descente aux enfers. La productivité industrielle partit vers les terres de l'Orient et on n'aperçoit à l'horizon de nos nations, aucun signe d'une véritable réémergence de la réindustrialisation occidentale. Le travail, dans les pays naguère industrieux et productifs, devint une denrée tellement rare, que l'on verra, bientôt, les gens se battre pour un emploi misérablement payé. Le mot travailleur finira remplacé par celui d'esclave. D'ailleurs ce fut le travail-esclave des populations asiatiques, dans le cadre de la mondialisation, qui aura permis, en l'espace de trois décennies, cet extraordinaire revirement de la situation : les nations autrefois riches basculent, lentement, mais inexorablement dans le monde de la survie, deviennent le berceau d'un nouveau tiers-monde. (…) Lire la suite »
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