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Après le 1er Mai, déconfiner les luttes !

Ce 1er mai marque un virage dans les luttes sociales et une accélération du combat politique. D’abord le nombre de participants dans les manifestations (+ de 300 initiatives dans toute la France ) dépasse les 150 000 manifestants. Ensuite la convergence des gens sur des revendications sensibles autour du triptyque lutte contre la pauvreté, justice fiscale et gagner des droits démocratiques. Félicitons-nous de voir syndicats, gilets jaunes, associations, mouvements féministes se rassembler pour combattre la politique de Macron et du grand patronat.

L’annonce de la candidature officielle de Mélenchon à la présidentielle a provoqué un choc salutaire : le réveil politique dans un pays muselé, endormi, léthargique sous l’effet conjugué de la pandémie et de l’état d’urgence sanitaire qui limite nos libertés et nos droits. Soudain, les partis de gauche engourdis se voient contraints de discuter de l’élection présidentielle plusieurs mois avant la date qu’ils s’étaient fixés. Macron lui-même est obligé d’entrer en campagne bien plus tôt qu’il ne le souhaitait. Bref l’activité politique reprend un cours plus normal malgré les mesures sanitaires qui en réduisent la portée.

Un an avant la grande confrontation politique, chacun fourbit ses armes. Macron a décidé de tuer dans l’oeuf tout débat sérieux sur les causes de la crise sanitaire et les incohérences gouvernementales dans la gestion de cette crise. Empêcher la confrontation sur la crise économique et sociale qui taraude notre société, éviter les interrogations sur l’irruption massive de la pauvreté dans la 5e puissance mondiale, étouffer toute critique constitutionnelle sur l’état de nos libertés et de la démocratie qui se délite vitesse grand V. Pour ce faire, Macron entretient la fiction du danger Lepen prenant appui sur les attentats et les problèmes d’insécurité récurrents dans les sociétés très inégalitaires. Son objectif avoué de rejouer la partition de 2017 opposant Marine Lepen à sa Majesté est mis en scène mais connaît quelques couacs (Darmanin trouvant Mme Lepen plus molle que le gouvernement en est un sévère, la ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur en train d’organiser la police de la pensée à l’université ne manque pas de sel )

Malgré un déluge de sondages plus ou moins bidonnés, le pouvoir a peur d’où ses attaques fantaisistes sur le "danger islamo-gauchiste" concept dénué de matérialité mais utilisé pour faire peur et déstabiliser l’opinion de certaines personnes de gauche qui ne savent plus s’il faut rester anti raciste face à l’avalanche de thèmes d’extrême droite bien alimentés par les idéologues du pouvoir macroniste. Nous vivons une époque formidable où les valeurs sont transformées en leur contraire par des charlatans ayant pignon sur rue faubourg saint honoré. Mais le fait est là : la majorité du peuple est mécontente de la gestion macroniste et souhaite tourner la page. Une nouvelle page de notre histoire s’ouvre pleine d’incertitudes et de promesses.

Dans ce contexte, le 1er mai ouvre la porte au déconfinement des luttes sociales. Nous devrions assister à l’éclosion d’un printemps solidaire, combatif, unitaire et libérateur.

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Les éditocrates - Mona Chollet, Olivier Cyran, Sébastien Fontenelle, Aude Langelin
Vous les connaissez bien. Leur visage et leur voix vous sont familiers. Ils signent tous les jours un éditorial dans la presse écrite ; ils livrent une chronique chaque matin sur une antenne de radio ; ils occupent les plateaux des grandes - et des petites - chaînes de télévision ; chaque année, voire plusieurs fois par an, leur nouveau livre envahit les tables des librairies. « Ils », ce sont les « éditocrates ». Ils ne sont experts de rien mais ils ont des choses à dire sur (presque) (…)
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Le fait est que les slogans du type "soutenons nos soldats" n’ont aucun sens... Et c’est tout l’objectif d’une bonne propagande. Il vous faut créer un slogan auquel personne ne s’oppose, et tout le monde y adhérera. Personne ne sait ce qu’il veut dire parce qu’il ne veut rien dire. Son importance réside dans le fait qu’il détourne l’attention d’une question qu’il aurait fallu poser : soutenez-vous notre politique ? Mais ça c’est une question qu’on n’a pas le droit de poser.

Noam Chomsky

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