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Algérie : La résistance ouverte ou la clandestinité !

Ceux qui sont au Pouvoir, y compris les clans récents qui ont rejoint la dynamique mortifère, finiront, si rien n’est fait pour arrêter cette hécatombe, par nous précipiter inéluctablement dans le chaos. Ils ne connaissent plus de limites à leur folie prédatrice. Ils dévorent tout un pays, tout cru, et compromettent de façon irréversible, si l’on n’y met un terme, l’avenir des générations futures.

C’est pour cela que tous ceux qui les combattent, quels que soient leurs ancrages, doivent être salués pour cela. Car l’Algérie est en danger de mort. Et tous ceux qui se cantonnent dans un rôle de spectateurs seront accusés par l’Histoire de non assistance à nation en danger.

Il est vrai qu’une organisation comme le MAOL n’est pas très lisible,
mais il a le mérite de combattre les criminels qui mènent le pays à la
ruine. De façon concrète, discrète, mais d’une impressionnante efficacité.

Et cela nous suffit pour le moment. Le choix qu’il a fait, de rester
dans la clandestinité, qui nous a semblé quelque peu douteux, nous
apparaît aujourd’hui comme une option logique, la seule qui pouvait être adoptée.

Il existe aujourd’hui des groupes constitués, si l’on peut dire, même
s’ils n’ont pas d’existence légale, comme celui de l’Appel du 19 mars,
de Rachad, du Cercle de l’Initiative citoyenne de Ahmed Benbitour, d’ El bina el Hadhari de Anouar Haddam et ses amis, et de nombreux autres
groupuscules qui tentent de faire entendre leurs voix. En vain.

Le Groupe de l’Appel du 19 mars a impulsé une formidable initiative, en appelant à la création de Front pour le Changement National, qui
regrouperait toutes les forces opposées au régime mortifère qui tue
notre nation, mais cet appel est resté lettre morte.

Chaque groupuscule, aussi insignifiant soit-il, voulait demeurer le
centre de sa propre dynamique, même si cette dernière n’avait aucun
effet sur la réalité du terrain.

D’autres, des personnalités connues du peuple algérien, qui sont restées intègres, ou relativement intègres, malgré leur participation aux Affaires de l’Etat, tentent de faire de l’opposition soft, en usant d’un plumeau là où il faudrait un glaive.

Et donc, cette opposition, qui est devenue une E-opposition, pour
reprendre le mot d’une amie, une dynamique politique qui a su profiter
de l’aubaine internet, mais sans vraiment trouver la voie de la
mobilisation, pour impliquer le peuple dans une véritable action de
résistance, continue de déployer des montagnes de bonne volonté, mais
sans vrai résultat.

Elle a bien du mérite néanmoins, et les hommes et les femmes qui y
activent sont souvent des gens qui sacrifient le plus clair de leur
temps, leur argent, et même leur tranquillité, méritent le respect du
peuple algérien, et sa reconnaissance.

*Mais leur action reste vaine pour l’instant.*

Hormis celle du MAOL dont le travail inlassable en direction des
officiers de l’armée algérienne commence à porter ses fruits, puisque
nous apprenons aujourd’hui qu’un vent de fronde souffle au coeur de
l’ANP, que des officiers d’honneur et de devoir refusent de voir leur
pays aller à la dérive, sans rien faire pour en redresser le cap.

Nous savons aujourd’hui, avec certitude, que le travail des officiers
libres, assidu, laborieux et sans tapage, a planté au coeur même de la
bête, une banderille de résistance. Ce ne sont plus des centaines
d’officiers et de sous-officiers seulement qui attendent le moment de
reprendre le commandement des mains de ceux qui ont mené notre pays à la catastrophe, mais des dizaines de milliers, y compris parmi les hommes de troupe. Les méthodes Tartag n’y peuvent plus rien. Grâce au MAOL, le vent a tourné, et Tartag ne dort plus.

Le régime le sait, et c’est pour cela qu’il a resserré ses rangs, et mis fin aux luttes de clans qui le secouaient il y a seulement quelques semaines. C’est pour cela que Toufik, le « Dieu » du pays, comme il l’a lui même dit en public, et Bouteflika, qui ne voulait pas être un ¾ de président, sont devenus des alliés objectifs. Des alliés contre le peuple.

Le régime sait que l’armée algérienne n’est plus cette soldatesque
docile qui ne sait qu’obéir, quels que soient les ordres qu’on lui
donne, y compris celui de massacrer des populations innocentes.

Une prise de conscience se développe au sein de notre armée. Le Maol a
fait un travail remarquable. Nous savons désormais, et le régime aussi, que l’armée algérienne, malgré la propagande psychologique qui y est menée par les services du DRS, ceux là même qui ont assassiné des centaines d’officiers, sous la torture, pour jeter l’effroi au sein de toute l’armée, ce régime sait désormais qu’un phénomène de grande ampleur a transformé l’état d’esprit de nos soldats et de nos officiers.

La méthode Tartag est périmée, désormais.

L’Armée est prête à se ranger du côté du peuple, contre le régime odieux et criminel qui continue de mener le pays à sa perte.

Mais le problème demeurera entier, tant que l’opposition algérienne ne
fera pas la preuve de sa maturité et de sa capacité à jouer le rôle
historique que la nation toute entière attend d’elle : S’unir,
constituer un Front, pour mener la bataille politique qui doit permettre de chasser le régime.

Cette bataille décisive ne peut être que pacifique.

Le peuple algérien doit éviter la confrontation armée qui deviendrait un piège pour les Officiers libres qui attendent l’heure d’intervenir. Et ceci pour deux raisons fondamentales :

La première est que le pouvoir doit être pris par des forces civiles, et non par l’armée.

Le rôle de l’armée sera républicain ou ne sera pas.

Il doit consister exclusivement à remettre le pouvoir entre les mains
d’un comité de Salut Public désigné démocratiquement par toutes les
tendances politiques de l’opposition algérienne.

La seconde est que la contestation ne doit pas être l’occasion pour des provocateurs du régime de mettre la sécurité publique en danger, comme cela s’est produit à plusieurs reprises dans un présent récent, et qui a contraint l’armée d’obéir aux ordres de répression.

La seule manière de jeter à bas ce régime, et de permettre au peuple de recouvrer la pleine souveraineté sur sa destinée, devra être une
désobéissance civile progressive, qui puisse atteindre, en l’espace de
quelques semaines, la paralysie totale du pays.

Non seulement le régime ne pourra plus faire fonctionner ses relais et
ses forces de répression, mais nous montrerons ainsi, au monde entier,
que le peuple algérien s’est engagé de façon massive et intense, pour le recouvrement de sa volonté, et l’avènement d’un Etat de Droit.

La désobéissance civile, pour être effective et efficace, devra
consister en des grèves générales, des marches pacifiques, des Sit in
dans les places publiques, et la fraternisation avec toutes les forces
de sécurité, pour éviter que celles-ci ne soient piégées par le régime, et dressées contre le peuple.

Mais il est nécessaire pour cela, et pour consolider le formidable
travail du MAOL, que l’opposition se regroupe en Front pour le
Changement National. Ce Front, constitué de toutes les mouvances
politiques du pays, sans exclusive ni exclusion, sauf celles
opportunistes qui continuent de soutenir le régime, devra désigner un
comité de Salut public qui désignera son président et sa structuration
organique.

Personnellement, je pense que cette action, depuis la constitution du
front, jusqu’à la désignation du Comité de Salut public, doit
s’effectuer dans la clandestinité. Tous les membres de ces deux
formations devront rester dans l’anonymat, sauf ceux qui vivent à 
l’étranger, et qui deviendront les porte-parole du mouvement.

Le Comité de Salut Public devra se préparer à prendre en main la gestion du pays, aussitôt que le régime sera tombé.

Il devra mettre en oeuvre toutes les dispositions démocratiques pour
initier toutes les mesures nécessaires à l’instauration d’un État de Droit.

Mais cela ne pourra se faire que si toute l’opposition au régime
d’Alger, structurée ou non, se décide enfin à entreprendre de véritables actions, et notamment la primordiale : SE CONSTITUER EN FRONT POUR LE CHANGEMENT NATIONAL ;

C’est maintenant ou jamais.

Et si cette opposition, qui a beaucoup de mérite, mais qui ne parvient
pas à mettre de côté les ambitions personnelles ou claniques, ne se
décide pas, alors nous serons nombreux à envisager une autre forme de
résistance : La résistance et l’organisation dans la clandestinité.

Je m’exprime ici en mon nom personnel. En tant que citoyen algérien. Et je crie à tous mes compatriotes que l’Algérie est en danger de mort
imminente. Et je supplie humblement tous ceux qui activent dans des
groupes structurés, comme l’Appel du 19 mars ou Rachad, ou dans des
Partis, comme le FFS, ou comme tous les grands Serviteurs de l’Etat,
comme MM MEHRI, BENBITOUR, ou comme ces héros vivants comme D.BOUHIRED
et D.BOUPACHA, ou comme ces grands intellectuels comme MM HARBI, ADDI,
CHITTOUR, M.CHERIF, EL KENZ, et tant d’autres qui me pardonneront de pas les avoir cités, ou comme ces grands journalistes, comme S.GHEZALI, S.Mellah, C.AMARI, ou comme ces amis étrangers mais qui aiment tant notre peuple, comme F.GEZE, J.B RIVOIRE, et tant et tant d’amis chers à notre patrie, je leur demande à tous, à tous ceux qui se reconnaitront dans ce que je dis, d’entrer dans notre rêve d’une Algérie heureuse, d’y entrer de plain pied, de nous aider à le concrétiser, et de nous rejoindre dans notre marche en avant, épaule contre épaule, dans un même élan de libération, vers un horizon de lumière.

Que vienne l’heure de la Délivrance et de la Liberté

D.BENCHENOUF

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En conscience je refuse d’obéir. Résistance pédagogique pour l’avenir de l’école, Alain Refalo
Alain REFALO
Le manifeste des enseignants désobéisseurs : un ouvrage qui dénonce la déconstruction de l’école de la République. « Car d’autres enseignants (…) ont décidé de relever ce défi de la lutte contre la déconstruction de l’école publique. Ils sont entrés en résistance, sans se payer de mots inutiles. Une résistance radicale, mais responsable. Une résistance transparente et assumée. Pour que le dernier mot de l’histoire n’ait pas la couleur de la désespérance. » Des îlots de résistance - (…)
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Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

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