40

Un pas de Guéant dans l’histoire des civilisations.

"Toutes les civilisations ne se valent pas" (Claude Guéant)

On ne balance pas gratuitement de telles affirmations péremptoires, on ne peut plus discriminatoires, à un moment où on tente de ratisser large, pour repartir pour un autre tour, pour un autre cycle de privilèges exorbitants, de servilité à l’endroit des vrais maîtres du jeu, dans cette France opaque et si injustement frappée par le sort, parce qu’elle ne mérite pas d’être tombée si bas, d’avoir été livrée pieds et poings liés à une faune prédatrice qui se vautre dans les ors de la République, qui ne craint plus d’y faire ripaille, d’y frayer avec des requins exotiques, de s’y commettre dans de sombres connivences, avec des régimes criminels contre l’humanité, voire même contre des religieux français, de s’y livrer à toutes sortes de forfaitures, depuis le népotisme le plus grégaire, à un favoritisme qui se cache derrière des euphémismes atténués, en passant par des manipulations chafouines de toutes les Institutions de la République, y compris celle de la Justice elle-même, puisque celle-ci est désormais utilisé sans vergogne, pour renvoyer l’ascenseur à des régimes, ou plutôt à des associations de malfaiteurs, qui se montrent particulièrement généreuses en gros contrats salvateurs, et surtout en financements occultes. On ne balance pas ce genre d’affirmation pour le seul plaisir de chatouiller les petits égos, ballonnés de fausses certitudes, de tous les aigris de France, et de cette Europe qui se réveille avec la gueule de bois, après une si longue cuite. Ce n’est pas seulement de la démagogie de bas quartier, destinée à de pauvres gogos paumés, qui ne peuvent être rassurés sur leur piètre situation que par le seul fait de savoir qu’il existe des gens qui leur sont inférieurs. Non, c’est bien moins que ça, et plus vil, et autrement plus haïssable. C’est tout simplement de la méchanceté. De cette méchanceté de virus de grippe, dont c’est la nature intrinsèque, profonde, et constitutive que de faire du mal, de le transmettre, de l’inoculer. Une telle affirmation, dans la bouche de Monsieur Guéant, est une profession de foi, une déclaration d’existence, une banderille fichée sur le dos de la bête, en sautillant des deux gambilles. Cet homme aura beau protester, comme c’est de coutume après chaque éructation, après chaque vomi intempestif, que ses propos, si tant est qu’un tel jappement peut être qualifié de propos, ont été sortis de leur contexte. Il ne trompera personne, en réalité. Parce qu’en réalité, les gens, en leur for intérieur ne s’y tromperont pas. La méchanceté et le veulerie auront beau se parer de tous les meilleurs sentiments du monde, ils ne pourront jamais empêcher leurs griffes cruelles, ni leurs relents ignobles de signer leur vraie nature.

Il est facile, tout de suite après, de venir jurer ses grands dieux qu’on n’a voulu porter atteinte à personne, comme si les civilisations des autres étaient des maisons hantées, où ne vaquent plus que d’anonymes fantômes, d’un passé approximatif.

Mais c’est tellement facile, pour ces gens là , de se servir d’un tel fond de commerce. Ils jouent sur du velours, et règlent leur voilure au gré des vents. Parce que nous sommes insignifiants à leurs yeux. Nous avons le dos large, et le cul bien apprêté. Parce que les bourreaux n’existent que parce qu’il ya des bourreaux, et non le contraire. Ce n’est pas pour rien que la portée des herbivores est nombreuse, alors que celle de leurs prédateurs est moindre. Sinon, la diversité ne serait plus possible, n’est-ce pas ?

Aujourd’hui, s’il ya des Gueant, c’est parce que les Mohamed se font appeler Momo, que les Fatimatou sont devenues des Faty, et que les Fodhil ne se présentent plus que sous le très francisé Faudel. Notre malheur est qu’ils ont affaire à des gens comme nous, qui n’assumons pas suffisamment notre héritage culturel, qui tentons, de façon souvent pitoyable, de nous intégrer en reniant nos particularismes, voire notre identité profonde, issue pourtant d’une longue chaîne mémorielle. Comme si adhésion, communion de destin et regards tournés vers le même horizon signifiaient fatalement reniement de soi. Oui, nous sommes pour beaucoup dans notre propre mortification, par de tels énergumènes, par de tels soudards, parce que nous n’avons pas trouvé le chemin de l’union, de la dignité, et de l’honneur. En cherchant à nous diluer, corps et âme, dans une idée aux contours incertains, nous sommes redevenus les indigènes que nous n’avons jamais cessé d’être, dans l’imaginaire collectif. Non pas parce que la multitude dans laquelle nous vivions est foncièrement mal intentionnée à notre endroit, mais parce qu’elle a le sentiment confus que nous avons honte de nous-mêmes. Et il arrive ce qui doit arriver dans ce genre de situation. Le respect de soi-même est la première condition pour être respecté des autres. Il n’ya jamais de considération, ou alors juste de la condescendance, pour une personne qui ne se respecte pas, voire qui se méprise, et à plus forte raison lorsque cette attitude est celle de millions de gens, qui rasent les murs de la reconnaissance, en s’excusant presque de ne pas être ailleurs, ou alors en tombant dans l’excès inverse, qui consiste à se montrer odieux, en se roulant soi-même dans la merde.

Il est temps que tous ces peuples, trop longtemps asservis, broyés, opprimés, utilisés, puis jetés, comme autant de citrons pressés, se réveillent enfin, qu’ils assument le rôle qui leur est désormais dévolu par l’histoire, de se relever de l’ignominie où ils ont été précipités, de se hisser au seul rang qui soit digne d’eux, celui d’être humains à part entière, ni meilleurs, ni pires que tous ceux qui peuplent la planète, où qu’ils se trouvent, et quel que soit l’état de leur puissance actuelle. Une puissance, et une primauté sur d’autres peuples, souvent acquises, non pas au prix du seul mérite, du génie ou du labeur, mais bien souvent par l’exploitation éhontée des autres, de leur domination, de leur tromperie, parfois de leur extermination, et du pillage de leurs richesses. Et, toute honte bue, ils osent, après tant d’ignominies et de crimes contre l’humanité, venir se dresser sur leurs pitoyables ergots, pour pousser de bien pathétiques miaulements, qu’ils prennent pour autant de rugissements de victoires. Encore que les coqs, en principe, ca ne miaule même pas.

D. Benchenouf

Print Friendly and PDF

COMMENTAIRES  

06/02/2012 14:33 par Michail

Ho Chi Minh avait sa petite idée sur la question :

 In A "˜High Civilization’
 The Civilizers
 Murderous Civilization !
 etc.

06/02/2012 16:14 par kuira

En lisant cela, on regrette beaucoup les temps pas si anciens où l’on avait des repères de classe :
les différences fondamentales ne sont pas à chercher, trouver, revendiquer dans le pays voire la région d’origine, la culture ou la "civilisation" mais D’ABORD du côté du portefeuille.

Je suis sur que tous ces xénophobes en paroles sont capables d’être très à l’aise avec leurs semblables de n’importe où, des gens de leur monde, celui du fric, quel que soit leur nom,leur prénom, leur parcours.

écrire :
"c’est parce que les Mohamed se font appeler Momo, que les Fatimatou sont devenues des Faty, et que les Fodhil ne se présentent plus que sous le très francisé Faudel. Notre malheur est qu’ils ont affaire à des gens comme nous, qui n’assumons pas suffisamment notre héritage culturel, qui tentons, de façon souvent pitoyable, de nous intégrer en reniant nos particularismes, voire notre identité profonde"

c’est donner dans le même registre que celui qu’on prétend combattre, mettre en avant des différences qui n’en sont pas, culpabiliser les pauvres et les exploités d’origine étrangère, intégrés récemment ou il y a plusieurs générations, prendre le risque de créer d’autres racismes et intolérances.

J’ai mal lu ou mal compris mais le dernier paragraphe sur les peuples ne me satisfait pas non plus. Je viens d’un pays qui a colonisé tout un continent, je suis en France qui a possédé un empire mondial et qui en joue encore. Je ne me sens pas colonisateur pour autant. Prenons plutôt exemple sur les cubains qui font bien la différence et se déclarent solidaires du peuple américain tout en combattant efficacement et depuis fort longtemps la politique des dirigeants du nord.

Désolé d’être cette fois déçu par cet auteur. Il y a mieux à dire et à lire sur la saillie du ministre.

06/02/2012 16:45 par Bernard Gensane

Dans le Pas-de-Calais, le patronyme Guéant signifie géant, d’une taille démesurée. Il est certain que notre ethnologue en chef (" On peut cogner, chef, sur les civilisés inférieurs ?") eut des ancêtres de grande taille. On fera ce qu’on veut de cette remarque...

06/02/2012 17:19 par Caro

Je ne remercierai jamais assez Claude Guéant pour sa déclaration. Pour une fois que les déclarations d’un homme politique français me réjouissent, je ne vais pas rater l’occasion. Il vient du coup dire à tout le monde trêve de plaisanteries, trêves d’hypocrisies, assez des jeux des vierges effarouchées, assez des langues lisses et place aux coeur et leurs élans dans ce qu’ils ont de primitifs même s’ils vont dévoiler des vérités gênantes que d’aucuns préfèrent ne pas voir et pourtant couramment pratiquées. Comme les occasions de me réjouir sont rares et vraiment rares à cause du politiquement correct régnant sur tout, même sur les massacres et autres horreurs, je n’aime pas que quelqu’un ou quelque chose vienne me couper la chique. Et justement cette article vient de me couper la chique non pas parce qu’il s’en prend à Claude Guéant dont je n’ai jamais rien espérer. Il peut même le plonger dans un lisier de cochon sans que cela ne me préoccupe quoique je ne sois pas de ceux que cela divertit. Mais se prendre au mien et à leur identité bien ressentie, non ! Et non ! Comme j’exerce un métier qu’on ne crie pas sur les toits et exercé dans les bas-fonds, je porte un nom qui sonne bien avec les besoins de celui-ci et l’anonymat qui sied à sa pratique. D’ailleurs en haut, on appelle ça le marketing. Comme cette article reprends des termes crus comme « cul bien apprêté « sans se gêner, je me suis dit pourquoi moi vais- je me gêner d’en faire autant surtout que de par ma pratique je sais ce que « cul bien apprêté » veut dire mieux que quiconque. Et je vais m’y mettre sans trop pour ne pas me faire censurer. Dans cet article, l’auteur dévoile son mépris des gens comme nous. Que nous soyons dans haut ou d’en bas, nous restons les mêmes, c’est juste une question de gain en argent, de condition de travail et de diversité des rôles nécessaires à toute industrie. Et un fond de racisme dans la mesure où il exclut les non-arabes qui changent eux aussi de nom pour les besoins de leurs métiers sans que cela ne parait l’indisposer. Je m’appelle carole, mais pour mes clients je m’appelle Caro.

06/02/2012 18:00 par cunégonde

A Caro,

Je suis navrée, mais j’ai beau relire votre contribution, je n’y comprends rien. Pourriez-vous vous mettre à la place des lecteurs que nous sommes et faire le petit effort de précision qui nous permettrait de comprendre ce que vous voulez dire ?

06/02/2012 18:10 par Michail

@06/02/2012 à 16:14, par kuira

Je pense aussi que la conscience de classe constitue quelque chose d’essentiel mais pas pour autant qu’il faille renoncer à son identité culturelle, cela n’a rien d’incompatible !

Rien n’empêche d’être tout à la fois attaché et fier de sa culture, révolutionnaire et internationaliste, qu’est-ce qui vous ferait penser ça ? Ce serait pour le moins étrange...

06/02/2012 18:22 par Michail

@06/02/2012 à 18:00, par cunégonde

Votre remarque me rassure car je n’avais absolument pas compris non plus et je me demandais si j’étais fatigué !

06/02/2012 18:43 par gérard

@ Caro
Moi non plus je n’ai pas tout compris..

...De toute façon c’est tout l’article que je n’ai pas compris, 15 lignes une première phrase, j’ai hissé le drapeau blanc ! C’est pire que du Balzac !

06/02/2012 19:12 par Ulfo25

Comme dit précédemment je ne pense pas utile de ne considérer que les "arabes", nous sommes tous égaux devant la sacro-sainte loi du fric roi.

Mettons d’abord en valeur nos points communs avant de vouloir absolument nous départager pour de soi-disant valeurs différents. Je pense que nous devons (et quand je dis nous c’est le nous du peuple mondial) nous considérer comme unis par des valeurs communes qui doivent nous rassembler plutôt que nous diviser. Comme on dit : "diviser pour mieux régner". Rien que cette expression devrait permettre de mieux appréhender les politiques de nos différents dirigeants et ça dans le monde entier.

Puis comme le dit Keny Arkana dans l’une de ses chansons (je ne me souviens plus du titre désolé) : " Nous ne sommes qu’un divisé dans la chaire".

06/02/2012 19:33 par Michail

Qui à votre avis a déclaré :

« Il ne faut pas toujours faire un amalgame entre civilisation et système politique. Sur la politique, il peut y avoir hiérarchie, sur la civilisation, la hiérarchie s’appelle l’ethnocentrisme, Claude Guéant est meilleur ministre qu’ethnologue. »


 Evo Morales ?
 Hugo Chavez ?
 Fidel Castro Ruiz ?

Non, non, vous n’y êtes pas ! C’est Jean Pierre Raffarin ! C’est donc une raffarinade si l’on peut dire... (comme quoi raffarinade n’égale pas forcément clownnerie, contrairement à ce que l’on pourrait croire)

Pour ceux qui doutaient encore que l’équipe rapprochée de qui vous savez est sélectionnée sur le volet parmi parmi la crème des [CENSURE] !!!!

06/02/2012 22:45 par Caro

@ Cunégonde
Comme je suis une prostituée au grand coeur, je vais répondre à ma chérie sans rechigner et même avec beaucoup de plaisir. Je m’excuse si j’ai utilisé un langage apparemment fait de sous-entendus. C’est juste pour mettre beaucoup d’idées dans un petit espace. Vous n’êtes pas sans savoir ma chère Cunégonde que nous vivons à l’heure des fastfoods, des casse-croutes, des repas rapides, des passes chronométrés, et un tas de choses qu’on doit faire vite-vite-vite. J’ai appris qu’un client a tendance à toujours vouloir avoir plus qu’il ne paye. Par principe de réciprocité, je fais la même chose, je donne moins que ce qu’on me paye. Ainsi lorsque le client rechigne, je lui ajoute un peu, ce qui lui donne l’impression d’avoir obtenu quelque chose de plus alors qu’il n’a obtenu que ce qu’il a payé. Une vielle recette de marketing, et rien de plus. Par habitude, j’agis un peu de la même façon avec LGS. Dans un petite espace, je dois mettre plein d’idées pour ne pas me sentir gruger. Ceci étant dit, revenons à nos ognons avant qu’ils ne grisaillent. Claude Guéant le gentille, le mignon de sa maman a dit : « toutes les civilisations ne se valent pas ». Lui, il l’a dit, d’autres ne le disent pas mais agissent de la sorte, c’est-à -dire qu’ils pensent que leur civilisation est supérieur et que les autres civilisations ne compte que pour du beur. Et si elles veulent survivre, elles doivent se soumettre sinon elles seront démises. D’habitude on fait cela au nom des droits de l’homme, de l’humanitaire, de la démocratie, de la libération des femmes de leurs hommes et d’un tas de billevesées. Pour une fois que quelqu’un le dit clairement, n’est-ce pas réjouissant et libérateur. Ce qui semble gêner l’auteur de cet article est le fait qu’il l’a dit mais le fait qu’il le pense et agit en conséquence ne le gêne nullement. J’espère que je t’ai suffisamment éclairé ma chère Cunégonde sur cette aspect de la politique politicienne qui joue sur l’insignifiant pour mieux enterrer le signifiant. C’est un peu comme le maquillage, toutes les prostituées expérimentée savent qu’il faut se maquiller selon la clientèle visée et les chances qu’on a de l’attirer d’après notre état physique. Dans notre métier, on se connait en politique politicienne. Il (l’auteur) ajoute que si Claude Guéant l’a dit, c’est à cause des « Mohamed » qui changent leurs prénoms en « Momo ». Ou quelque chose de proche. C’est là que moi, j’ai un peu tiqué. D’abord, il n’y a pas que les « Mohamed » ou les « Fatima » qui changent leurs prénoms, mais c’est tout le monde. Ensuite, dans le show-biz et dans mon métier, trouver un prénom qui sonne bien, facile à retenir et attractif est de première nécessité. C’est une approche marketing qui date et n’est pas d’aujourd’hui. On le fait même pour vendre les voitures, alors pourquoi ne pas le faire pour nous-mêmes, nous qui n’avons pas d’autres choses à ventre que les quelques atouts dont la nature nous a dotés ou que nous avons acquis par quelque moyen que ce soit, qui ses charmes, qui sa voix, qui ses trémoussements, qui son petit savoir, qui sa force de travail, qui, qui, qui. L’auteur doit demander à ce qu’on ne nomme pas une marque de voiture « Lexus » mais « lexussematahab ». Au revoir, ma chère Cunégonde. Si cette fois-ci, tu ne comprends rien, je n’y peux rien. La terre continue à tourner. Caro.

06/02/2012 23:54 par Safiya

A défaut du procès de Guéant, c’est celui des "pauvres gens" que vous faites. Non, Monsieur, je ne suis pas d’accord avec vous. Ce ne sont ni les Momo, ni les Faty, ni même LE Faudel qui font les Guéant.

La grande majorité des Momo, Abdel, Faty optent pour le diminutif de leur prénom sans pour cela se diminuer en quoi que ce soit. Faites un tour dans les banlieues parisiennes, celles de Marseille, Bordeaux ou bien Toulouse et vous aurez une toute autre idée de la réalité du "terrain".

Vous faites l’amalgame avec une poignée de "carriéristes" tous genres confondus, prêts et prêtes à tous les reniements (qui va parfois jusqu’à renier sa propre famille) et à tous les compromis pour "arriver" et ce genre de personnages se rencontrent sous tous les cieux de la Terre.

Vous insultez gravement la majorité des gens venus d’ailleurs, pour la plupart, des anciennes colonies, qui peut-être rasent les murs mais pas parce qu’ils ont renoncé à leur dignité et se compromettent en abdiquant leur identité, au contraire, ils assument le lourd héritage culturel fait d’acculturation ainsi que d’un certain sentiment d’infériorité dû à l’infâmie qui leur a été fait des siècle durant et qui les marque telle un fer rouge.

Dans leur grand malheur, ils restent dignes et attachés à leur identité sans détestation, ni de leur propre personne ni celle d’autrui, tout en essayant, chacun selon ses propres moyens, de faire partie intégrante de leur société d’accueil.

Ils sont beaux, de cette beauté particulière générée par les profondes blessures qui ne disent plus leurs noms et nobles dans leur incommensurable IMPUISSANCE d’expatriés.

Malgré le nous que vous employez, VOUS ne NOUS connaissez pas et nous jugez hâtivement, tant que je pourrais me méprendre et croire à votre mépris.

A bon entendeur, salem !

06/02/2012 23:58 par Michail

« Le ministre de l’Intérieur a dit qu’une civilisation, un régime, une société qui n’accordaient pas la même place et les mêmes droits à des hommes et à des femmes, ça n’avait pas les mêmes valeurs. C’est du bon sens. »

Nicolas Sarkozy.

Sauf que son ministre n’a pas dit ça, non, non, il n’a employé que le mot "˜civilisation’, pas "˜’régime ni "˜société’ :

« J’ai tenu des propos de bon sens, des propos d’évidence pour rappeler que toutes les civilisations ne se valent pas au regard des valeurs humanistes qui sont les nôtres. Qui peut contester qu’il y a une différence de valeurs entre une civilisation qui favorise la démocratie, qui protège les libertés individuelles et collectives, qui promeut les droits des femmes, et une civilisation qui accepte la tyrannie, qui n’accorde aucune importance aux libertés et qui ne respecte pas l’égalité entre les hommes et les femmes ? Je pense qu’il faut défendre clairement ce premier modèle de civilisation. »

Claude Guéant.

Pitoyable...

07/02/2012 02:50 par NEDJMA

Opinion mal accordée avec un chef d’une fanfare qui joue "dieu sauve sarko, le paranoxénophobe".

Tout est bon pour protéger les oligarques,au mépris des peuples et de la démocratie. Lorsque il s’agit d’agiter le torchon de la libérté par dessus les terres,la france à fric sait bien choisir ses alliés parmis les tyrans.

Guéant peut se permettre le luxe de faire des erreurs,les tempêtes à venir en ALGÉRIE
ne seront pas sans consequences.

07/02/2012 10:52 par E.W.

L’effarant là dedans c’est que de tels propos vous effarent. A qui pensiez vous donc avoir affaire ?

D’autant que nous en sommes réduits à une forme d’esclavage moderne et qu’il n’y en a pas un pour s’en effarer au delà de la mesure, affairés que nous sommes à ramasser les miettes qui tombent du banquet permanent de nos oligarques.

Surtout qu’effectivement toutes les civilisations ne se valent pas : prenez celle où nous évoluons, qui ne doit son qualificatif de civilisation qu’à la médiocrité de notre jugement, croyez vous qu’elle puisse tenir la comparaison avec une civilisation très longtemps ? Sitôt que seront abordés le Bien, la Sagesse, le Respect ou la Morale, il ne restera que la barbarie pour définir la notre.

Les paroles de l’ange et du démon sont les mêmes mais leurs intentions diffèrent ; quand nous en aurons terminé avec la sémantique de l’un et de l’autre nous pourrons peut-être nous atteler aux vrais problèmes.

07/02/2012 11:02 par Prof. Chems Chitour

@ Djamalddine Ben Chenouf @ tous le autres

Monsieur Guéant raison . Il est dans son rôle de ramener les brebis égarées à l’extrême droite en leur proposant le même soporifique à moindre cout. Je ne vais pas donc le juger. Ce que je retiens de l’article c’est qu’il fait l’apologie "de tous contre tous" en désignant sans discernement l’adversaire "total" comme étant l’Occidental.

Ce n’est pas vrai ! Je me sens très proche là où je suis, des travailleurs "sans droits" dans le Nouvel Ordre qui se dessine Depuis la nuit des temps les classes dirigeantes ont attisé les haines pour le plus grand bien de l’empire et des puissants.

Le fait de diaboliser les musulmans est un contre-feux, il est contre-productif et surtout s’aliénera durablement qu’on le veuille ou non malheureusement, l’imaginaire des français dits de souche - qui pourraient être sensibles au discours de la haine- vis à vis des français allogènes pour le plus grand bien des arbitres dirigeants.

Je nai pas de problème de civilisation ou de virve ensemble avec le besogneux qui trime sang et eau, cela lui fait une belle jambe de faire partie d’une race supérieure si l’on croit le minsitre de l’intérieur, ce qui l’intéresse c’est comment joindre les deux bouts.

Il me semble que dresser les uns contre les autres est un combat d’arrière garde et de diversion car le vrais problèmes sont ailleurs. Si Mohamed a changé en Morice ou Fodil en faudel peut être que la raison est ailleurs elle est dans le fait que l’"on" dénie une visibilité sociale à ces scories de l’histoire de l’Empire .

Le vrai combat qui mérite d’être mené est de créer des solidarités inter-conditions sociales contre "l’ordre" établi Un ordre qui ne fait pas de place aux petits quelques soient leurs latitudes. Que l’on ne se trompe pas nos adversaires ne sont pas les besogneux de toutes conditions mais ceux qui vénèrent le Dieu argent qui broie tout sur son passage.
Ce "money-théisme" laminoir fait fi des identités, des espérances des apports civilisationnels de chacun pour le plus grand bien du nouvel ordre basé sur la force. Les paroles de monsieur Guéant ne sont que la partie immergée de l’iceberg . C’est un combat planétaire qui se joue , ne nous trompons pas de combat !

Professeur Chems Eddine Chitour

07/02/2012 11:38 par cunégonde

Chère Caro,

C’est nettement plus clair cette fois : en gros tu (puisque tu me tutoies, je me permets d’en faire autant) veux dire qu’une telle connerie, de la part de Guéant, ne peut être considérée que comme une erreur de marketing, et sur ce point je suis tout à fait d’accord avec toi.

Une phrase cependant reste pour moi obscure :

L’auteur doit demander à ce qu’on ne nomme pas une marque de voiture « Lexus » mais « lexussematahab »

Pourrais-tu avoir la gentillesse de m’éclairer encore une fois sur le fond de ta pensée ? Merci. Bisous.

07/02/2012 13:14 par Michail

Il semble clair que l’équipe rapprochée du petit agité de la rue du Fbg St Honoré fait actuellement un concours en matière de déclarations surréalistes, la dernière en date de Nora Berra - secrétaire d’Etat à la Santé, ais-je appris - atteint des sommets !

On avait déjà été très impressionnés par un de ses prédécesseurs, Jean-François Mattei, chantant « tout va très bien madame la marquise » en short et tongs sur sa terrasse et sirotant le Pastis pendant que quinze mille petits vieux étaient en train de tomber comme des mouches, on voit que la course reste ouverte !

Nora Berra a sur son blog recommandé aux sans-abris confrontés au froid polaire qui touche actuellement la France... "d’éviter de sortir de chez eux". "Je rappelle, dans le cadre de la vague de froid qui s’abat actuellement les principales mesures à adopter en cas de grand froid, notamment pour les populations vulnérables (sans-abri, nourrissons...). [...] En cas de grand froid, je recommande aux personnes les plus vulnérables d’éviter de sortir", écrit-elle !!!!

Copie d’écran du blog de la ministre. (ne pas oublier de zoomer)

07/02/2012 17:41 par anonyme

Les propos du géant qui accompagne le nain ne mériteraient pas un pet de lapin… si cet article ne les interprétait pas de cette façon intéressante : l’identité serait le nom que l’on poerte ? Pas le fric ? Pas la manière d’exploiter l’autre ou au contraire d’être fraternel avec lui ? Pas la manière d’’écraser le plus pauvre sous sa semelle en faisant bien tourner son pied ?

La « culture » (souvent genre « Trivial Poursuit »), des gens qui ont de l’argent malhonnêtement gagné est la même partout, et quelle que soit la couleur de peau et les rites religieux qui ont marqué l’enfance de ceux qui tueraient père (oui, même un père Résistant de la dernière guerre, ça existe) et mère pour « arriver » … Où ? Peut-être à être haïs ou craints, mais certainement pas aimés pour leurs qualités d’âme.

Cet article irait-il sans le vouloir dans le sens de la doctrine du « choc des civilisations » qu’a inventée Hutchinson pour mieux nous enfumer et nous faire croire que le clivage entre les quelques pourcents qui se font servir et l’énorme quantité des esclaves qui espèrent quelques miettes de leurs banquets, pour nous faire croire donc que ce clivage monstrueux passe par là  ?

07/02/2012 18:53 par D.Benchenouf

A lire certains commentaires, je me rend compte que j’ai dû mal exprimer mon sentiment, ou alors que je n’ai pas été compris. Ce qui revient au même, de toute façon. A aucun moment, je n’ai voulu partir en guerre contre un occident quelconque. La civilisation dont il est question dans la bouche de Monsieur Gueant, qui ne vaut pas la sienne, ne fait aucun doute. On suit son regard, n’est-ce pas ? Lorsque je déplore que ces gens dont il est question, les Nord Africains, et les Noirs Africains, et les Musulmans, d’une manière générale, soient, à leur manière, responsables, un tant soit peu, de ce qui leur arrive, d’être ainsi désignés en boucs émissaires, et de fond de commerce pour tous les agitateurs d’épouvantail, ce n’est pas que je souhaite qu’ils s’enferment dans un communautarisme blindé, ni qu’ils s’attifent comme leurs ancêtres du bled, ni qu’ils portent des prénoms à rallonge, non, bien sûr. Bien au contraire, il serait tellement plus souhaitable, et opportun, qu’ils adhèrent pleinement à la société dans laquelle ils vivent, et qui est désormais la leur, par tous les actes citoyens qui leur sont praticables. Mais cette adhésion citoyenne, et cette intégration totale, ne doit pas signifier déni de sa propre identité. Nous sommes tous les produits d’une longue chaîne mémorielle. Le passé de nos ascendants est inscrit dans nos gênes. Et la conscience de sa propre identité, sans qu’elle soit exclusive, ni discriminante, est une force, un socle de la personnalité. Il est tout à fait possible d’être soi-même, au sens noble du concept, sans pour cela vivre dans une île symbolique. Pourquoi se renier, en adoptant des mimétismes réellement pitoyables, comme si la seule possibilité de s’intégrer est de se fondre totalement, de s’assimiler, de se faire digérer. J’ai vu un jour un documentaire sur Roberto Alagna, un immense chanteur français d’opéra, d’origine italienne. Fils d’immigrants, il est né en France, et se sent profondément français. Mais il est resté sicilien jusqu’à la moelle. Lorsqu’il se rend en Sicile, où il aime chanter avec les petites gens, il est tellement bien dans sa peau qu’on croirait qu’il n’a jamais quitté cette Sicile qui lui coule dans les veines. Et personne ne trouverait ça anormal. Bien au contraire. Pourquoi lui demanderait-on d’oublier d’où il vient, de se dissoudre dans le moule général, et de s’appeler Robert , ou Bebert. ? Et ce genre d’attitude de conservation de l’identité profonde, qui ne jure en rien avec l’adhésion à la société dans laquelle nous vivons, est un trait de la personnalité qui la rend respectable, en même temps qu’elle rehausse l’appartenance que nous revendiquons, en toute amitié. Pourquoi personne ne trouve à redire lorsque des Japonais, des Britanniques, des Suédois s’affirment dans leurs spécificités, dans leurs langues, leurs traditions, leurs patronymes, sans se croire obligés de les apprêter à la sauce du pays, et que l’on s’offusque dès qu’un Arabe, un Berbère ou un Peul ose prétendre parler sa langue, ne serait-ce chez lui, ou porter son prénom sans devoir le franciser ?

Si j’ai fixé mon développement sur cet aspect des choses, c’est pour dire que les gens de ma communauté, et d’autres encore, qui vivent en France, adoptent des attitudes qui laissent penser qu’elles ont honte de leur origine, de leur identité, et qu’elles cherchent à s’en défaire. Et que cela, de manière confuse, les désigne à un manque de considération, puisqu’elles ne se considèrent pas elles-mêmes. Aussi simple que cela. Sans qu’il soit besoin de me faire un procès en sorcellerie.

07/02/2012 20:49 par Michail

Avant même la fin d’une question posée au Gouvernement, tous les bancs de la majorité gouvernementale de l’Assemblée nationale ainsi que les membres du Gouvernement quittent l’hémicycle, du jamais vu depuis le IXXème siècle, depuis la dite "affaire Dreyfus".

Qu’a donc pu dire ce député ?

« Monsieur le Premier ministre, nous savions que pour monsieur Guéant la distance entre l’immigration et l’invasion est totalement inexistante, et qu’il peut savamment entretenir la confusion entre civilisation et régime politique.

Ce n’est pas un dérapage, c’est une constante parfaitement volontaire, en clair, c’est un état d’esprit et c’est presque une croisade.

Monsieur Guéant vous déclarez du fond de votre abime, sans remord et ni regret, que toutes les civilisations ne se valent pas, que certaines seraient plus avancées, voire supérieures.

Non monsieur Guéant, et non à vous aussi, c’est simplement une injure qui est faite à l’homme, c’est une négation de la richesse des aventures humaines, c’est un attentat contre le concert des peuples, des cultures et des civilisations. Aucune civilisation ne détient l’apanage des ténèbres ou de l’auguste éclat, aucun peuple n’a le monopole de la beauté, de la science, ou du progrès, et de l’intelligence.

Montaigne disait : "chaque homme porte la forme entière d’une humaine condition", j’y souscris.

Mais vous, monsieur Guéant, vous privilégiez l’ombre, vous nous ramenez jour après jour à ces idéologies européennes qui ont donné naissance aux camps de concentration au bout du long chapelet esclavagiste et colonial.

Le régime nazi, si soucieux de purification, était-ce une civilisation ? La barbarie de l’esclavage et de la colonisation, était-ce une mission civilisatrice ?

Il existe, monsieur le premier ministre, une France obscure qui cultive la nostalgie de cette époque, que vous tentez de récupérer sur les terres du FN. C’est un jeu dangereux et démagogique qui est inacceptable. Il en existe une autre, celle de Montaigne, de Condorcet, de Voltaire, de Césaire ou d’autres encore. Une France qui nous invite à la reconnaissance, que chaque homme... » (Le député est interrompu !!!!)

Monsieur Serge Letchimy.

Au fait, un détail - comme dirait le vieux Le Pen - le député en question est noir... (Merde ! Ca tombe mal, pas de chance !)

07/02/2012 21:28 par latitude zero

D Ben Chenouf

Bonne mise au point même si j’avais deviné le sens de votre article.

On a aussi dans le même registre le "problème" des mosquées sur le territoire Français.

Les Guéants de tous poils stigmatisent la prière dans la rue, soit !
Que les Musulmans aient des problèmes de lieux de culte ne les effleurent même pas.

Mais on voit très bien vers quoi se dirige l’intégration à la Guéant :

Vous êtes Musulmans, soyez discret.!
Vous voulez des mosquées, mais dans les caves ou des lieux excentrés !
Vous voulez des minarets, hors de question !
Fondez vous dans l’identité Française en oubliant d’ où vous venez et qui vous êtes.
Oubliez votre civilisation inférieure.
On ne peut pas faire autrement ( malheureusement) que de vous accepter, car on ne peut pas tous vous virer, alors soyez , en un mot , DISCRET ! .

Voilà l’intégration à la Guéant.

07/02/2012 22:55 par Safiya

Monsieur Benchenouf

Votre post confirme votre déni de la réalité de la grande majorité des immigrés qui ne renient pas, loin s’en faut, quoi que ce soit de leur arabité, de leur berbérité, de leur négritude, ni l’islam pour ceux et celles dont c’est la religion.

Pour autant nous méconnaître, de deux choses l’une, soit vous ne vivez pas en France et partant d’une catégorie d’Arabes, de Berbères et de Nègres de service vous généralisez en mettant tout le monde dans le même sac, soit vous devez fréquenter cette engeance honteuse du milieu d’où elle est issue et que même en étant de notre époque répond trait pour trait à ceux décrit par Frantz Fanon dans "Peau noire, masque blanc".

Je persiste et je signe, Monsieur, la grande majorité des immigré(e)s et les enfants issus d’elles vivent en harmonie leur identité quelles que soient les difficultés qui leur sont faites.

Faites un tour, si vous êtes en France, dans les mairies, vous pourrez assister à la célébration d’un mariage avec youyou, derbouka et bendir, je peux vous dire que les traditions sont par nous sauvegardées, alors qu’au bled, les mariages, pour continuer dans ce registre, ont de plus en plus tendance à "s’européaniser".

La même chose en ce qui concerne les prénoms, phénomène révélateur, il y a plus de Mélissa, Sophia, Linda et autre Rayan au bled beaucoup plus que parmi l’immigration. Ceux et celles qui optent, ici, pour un prénom autre qu’arabe font partie surtout des nouveaux immigrants.

Gardez-vous bien aussi de faire l’amalgame avec une certaine droite et son extrême ainsi que la gauche-caviar qui font dans la provocation toxique et dans le bouc émissaire surtout quand ils votent des lois anti-sociales et pour dévier l’attention de "l’opinion" entament les sirènes de la "Laïcité" ou la surenchère xénopho-islamophobe comme les propos du sieur Guéant dont votre article semblait être le sujet avant de dévier sur celui des victimes. Je pense aussi, comme l’avait soulevé une internaute sur un autre site, que c’est sans doute pour camoufler la loi qui vient d’être votée en catimini qui est de baisser le taux imposable, afin d’imposer même les revenus les plus faibles ainsi que les petites retraites.

Cordialement !

07/02/2012 23:18 par anonyme

Merci ! Tous les Polaks, les Macaronis, les Romanichels, les Russkofs, les Schleus et les Alsaco (quand ils sont distingués des précédents), aimablement dénommés ainsi par les Français « de souche », bien qu’ils vivent en France et soient souvent Français depuis plusieurs générations, vous seront reconnaissants de dire que l’’immigration peut être une très grande richesse culturelle et enrichir aussi - culturellement - le pays. Avec la nostalgie de l’exil, avec l’apprentissage d’une deuxième langue, avec les efforts coûteux d’assimilation que n’a pas à faire celui qui est né « tout assimilé » - et malgré le chômage qui est encore accru par le rejet

Cependant, c’est vrai, de même que certains pauvres, de toutes les couleurs de peau et quel que soit leur nom et leur prénom, deviennent policiers et, au pire, tortionnaires, certains immigrés, non seulement ne sont pas fiers, mais oppriment et exploitent honteusement. Et il se peut que ce soient la pauvreté et le chômage qui les aient mené à cette indignité. Tout comme les pauvres qui ne sont pas immigrés, certains apprennent l’anglais des fast food, certains sont informaticiens pour des officines de surveillance, certains sont censés faire peur à l’entrée des magasins de luxe, etc. et certains se disent, comme les domestiques Français, qu’il vaut mieux « rester à sa place » si on ne veut pas d’ennuis qu’on est pas certain de pouvoir assumer.

La France fut une société qui a aspiré à l’égalité entre être humains, quelle que soit leur « origine », à certains moments de son histoire.

Ce n’est pas le cas de son gouvernement actuel. Les « origines étrangères » sont à nouveau réservées aux esclaves et aux rois (et aux présidents qui les servent) Que l’on ait un nom « à coucher dehors » ou pas, on couche un peu plus dehors quand on en a un.

Quand Momo sera considéré comme un surnom comme un autre, la France aura changé de gouvernement. La pauvreté sera en régression. Les policiers seront choisis pour leur courtoisie et leur self-contrôle. Le chômage ne poussera plus à faire n’importe quel métier pour vivre, non plus qu’à cacher ses « origines étrangères » pour être embauché. L’instruction et la santé seront donnés à tous, sans distinction de race (on dit « ethnie » en politiquement correct), de sexe, ou de religion…

Le temps des campagnes pour changer de gouvernement est court. Les mouvements dits « sociaux » n’y sont pas parvenus jusqu’à présent. C’est aussi celui des rêves qui, parfois, se concrétisent. Mais seulement quand ils ont été rêvés sans les rêves trompeurs et autres mensonges que distille, justement, le gouvernement qui est au pouvoir. Dont l’ »obligation » de se situer par rapport à « l’obligation » d’avoir un nom et un prénom franchouillards. Comme sous Vichy, quoi.

08/02/2012 01:24 par Caro

@Cunégonde
Ma chère Cunégonde, dans notre métier, on ne fait pas dans la dentelle. On n’est pas toujours polis et on connait peu aux bonnes manières. Vivant dans la promiscuité des corps, tutoyer ou vouvoyer est du pareille au même pour nous. Pour certaines et certains d’entre-nous que le métier a complètement ravalé à l’état de bête pitoyable, c’est encore pire. La grossièreté devient une langue propre à chacun et chacune. La grossièreté a un effet thérapeutique non négligeable, comme le cri qui est aussi un antidouleur puissant. Sans cet effet thérapeutique de la grossièreté beaucoup d’êtres humains vireront fou n’en déplaise aux moralistes qui prennent leur bile pour du miel et un remède à tout. Moi par exemple, pour me soulager la caboche, je joue avec les connotations des mots. Je place le mot beurre à côté du mot beur, tout d’un coup, une similitude entre les deux me saute aux yeux et je découvre qu’ils ne sont pas aussi éloigner qu’on puisse le penser. On fait appelle au beur pour faire son beurre et quand on n’a plus besoin, on le met à coté de la baratte en attente du moment où on en aura encore besoin. Ou le mot ventre et le mot vendre. Vendre est un acte qui répond aux besoins du ventre, et c’est par le ventre qu’on tient le monde, chose connue depuis que l’immonde est monde. Ou encore les moralistes et les chiens. Chiens et moralistes sont tenus par leur ventre comme tout le monde et font semblant qu’ils ne le sont pas, ils aboient à faire un raffut de tout les diables, mais il suffit que leurs maîtres les rappellent à l’ordre pour les voir la queue entre les pattes filer rejoindre leurs niches. Gentilles, gentilles toutous. Il existe quand même une différence entre les moralistes et les chiens. Les chiens se satisfont de leur nature de chien et s’y complaisent par contre les moralistes qui sont les produits d’un système le plus souvent, pressentant le chaos qui leur fait peur et les fait paniquer, ils vont s’en prendre aux effets et jamais aux causes réelles qui les avaient engendrées. D’ailleurs ils font tout pour brouiller causes et effets à la satisfaction de leur maitres qui savent se mouvoir dans les imbroglios et les bordels par expérience et parce que c’est en partie leurs oeuvres. (Il faut reconnaitre qu’ils ne le font pas exprès, le dire c’est leur accorder une intelligence qu’ils n’ont pas). La nature humaine, ma chère Cunégonde, est telle qu’on s’en prend au plus faible pour se venger des humiliations du plus puissant au point qu’à ce dernier, on finit toujours par lui trouver des circonstances atténuantes. Voilà ce qui me fait réagir, ma chère Cunégonde.
Quant à ta dernière question, j’arrive car tout ce que je viens de dire c’est pour la préparation de la réponse. Le marketing est le suppôt, le moteur de la société de consommation en faisant de tout, je dis bien de tout même de la morale que d’aucuns croient à tort qu’elle lui échappe, une marchandise. Mais croire aussi que ceci est tout à fait nouveau, c’est encore une erreur. Ceci a été de tout le temps mais moins généralisé et moins agressif que maintenant.) Les relations humaines sont réduites à des relations client-vendeur. Tout le monde est vendeur et tout le monde est client. (J’en connais un rayon dans ce domaine.) Tout cela n’est pas en soi une mauvaise chose. L’échange est primordial. C’est lorsque l’échange est trop déséquilibré que cela commence à poser des problèmes. Tant qu’on a des produits à vendre et qu’il y a des clients qui achètent, c’est merveilleux. Mais si moi, je me trouve forcé à me constituer en produit à vendre en partie ou en totalité par tranche de temps ou d’une autre manière, je ne vois pas pourquoi je n’utiliserai pas les même technique qu’un quelconque marchand ou compagnie utilise pour vendre ses produits. (D’ailleurs c’est comme ça que, tacitement, ça fonctionne dans notre réalité de tous les jours et que ça fonctionnait depuis l’avènement de la révolution industriel et bien avant mais différemment.) Réduit à un produit, on n’a aucun choix que de se faire valoir par nous-mêmes en utilisant tout ce qui est à notre portée. Chère Cunégonde, approche un peu, je vais de te souffler ma réponse à l’oreille, car je n’aime pas créer des vagues. Sssssssssss, je soupçonnais que l’auteur était un moraliste à la fraise d’après son texte, car il n’osera pas aller demander à Lexus qui est une filiale de la compagnie Toyota, pourquoi a-t-elle choisi un tel nom sans lien avec le pays d’origine, le Japon, alors qu’il le fait avec nous. Sur le choix de noms répondant à des besoins de marketing des grandes compagnies, on n’a rien à dire, mais on a beaucoup à disserter sur le choix des noms de personnes réduites à l’état de produit toute en restant contre vents et marées des personnes dignes et respectables. c’est cela qui dérange ne fait. Les moralistes ne se préoccupent pas du fait que vous soyez réduite à un produit et n’ont rien à foutre et rien à vous proposer à par leur bavardage, mais vont vous reprocher de l’être. Pour qu’ils puissent vous proposez quelques choses, il faut d’abord qu’ils s’affranchissent de leurs maîtres, chose dont ils ne seront jamais capables étant eux-mêmes le produit de leur propre état. Compris chère Cunégonde.

08/02/2012 10:08 par calame julia

OK avec "anonyme" qui brosse bien comment les émigrés européens ont du se la donner pour l’intégration
et pour certains, combien elle a coûté d’efforts pour oublier ce qu’ils faisaient chez eux naturellement.
Il est cependant une chose qui peut largement s’amoindrir : c’est une croyance ! Certains émigrés recon-
naissaient à la France, sa capacité à l’égalité de tous devant la Loi ; ce qui pour certains fut une libération !

08/02/2012 12:02 par Michail

On peut lire sur le blog de Serge LETCHIMY l’intégralité du texte de la question qu’il a vainement tenter de poser au premier Ministre à propos des dernières provocations du Ministre de l’intérieur.

On notera que nombreux sont ceux qui commentent ses propos, tel cet impayable Poujadas : « Est-ce que vous approuvez les propos de Serge Letchimy ? », s’adressant à François Hollande et répétant trois fois cette question, mais que pratiquement personne n’attaque sur le fond ni ne cite les dits propos et pour cause...

On notera que pratiquement personne ne s’indigne de l’affront que constitue le fait de quitter l’hémicycle pour les représentants du gouvernement alors même qu’il n’avait même pas fini de s’exprimer, mais mieux du fait qu’il ait été interrompu, et encore mieux pour finir, du fait qu’il n’ait pas eu de réponse du premier Ministre !

Cet incident met en évidence une dérive gravissime du fonctionnement démocratique aujourd’hui en France et du consensus rampant qui sévit dans des médias et une presse de déférence aux ordres.

Bonne année 1984 à tous !

08/02/2012 17:45 par E.W.

Cet incident met en évidence une dérive gravissime du fonctionnement démocratique

Et maintenant que la dérive et sa gravité sont (enfin) misent en évidence, on va faire quoi ?

Grèves illimitées sans service minimum ? Grèves de la faim ? Suicides spectaculaires ? Gros camping devant l’Élysée ? On met nos agriculteurs sur le coup pour opération escargot + purin ? DDoS made in anonymous de tout ce qui finit par .gouv ? On se fait un remake de 68 ? de 1789 ? Un plan avec une citerne à la ma 6-T va craquer ? On séquestre les notables dans nos villes ? On fait quooooiii ????

Rien ?

Comment ça rien ? rien de rien ? gravissime = rien ?

Vas voter Hollande et tais toi boulet ? O_o

...

...

Non. Je vois rouge en ce moment.

08/02/2012 21:54 par gérard

Le piège était Guéant,
Le piège était flagrant,
Le piège était béant...
Et voilà que pourtant...
Même au Parlement
On est tombé dedans !
@ D. Benchenouf quand vous écrivez :
"Le passé de nos ascendants est inscrit dans nos gênes"
Faudrait pas en plus chercher des bâtons pour se faire battre :
Aller sur le terrain de la génétique, c’est s’aventurer sur un terrain miné par l’extrême droite !
Ah leurs théories sur la supériorité des races !
Il ne fallait pas réagir comme l’a fait Serge Letchimy !
Je comprend sa colère...
mais en l’occurrence elle fut mauvaise conseillère :
ils n’attendaient que cela !
De là à penser que c’était prémédité....
Il fallait mépriser !
On ne débat pas de sujets de ce style à la tribune d’un parlement,
et surtout en période pré-électorale,
car c’est l’endroit où on s’invective !
Avant cet "incident", même les "nouveaux chiens de garde", et ça m’a surpris, réagissaient pour une fois correctement, on les sentait mal à l’aise par cette déclaration. Des députés de droite étaient gênés aux entournures : ça sentait décidément trop le soufre la sortie de Guéant !
Résultat des courses, en prononçant le mot "nazi", ceux qui dormaient se sont réveillés en sursaut, et les autres ont sauté sur l’occasion...Les rangs de la droite se sont resserrés ! Faut pas escompter qu’une analyse du discours soit opérée, et cette fameuse "opinion publique" ne va en retenir que l’adjectif "nazi" qui l’a rendu outrancier pour elle...
Il ne l’était qu’apparemment, je suis parfaitement d’accord, mais pour une opinion publique déjà très fragile sur le sujet l’apparence l’a confortée dans ses préjugés simplistes.

08/02/2012 22:30 par Michail

08/02/2012 à 17:45, par E.W.

Et maintenant que la dérive et sa gravité sont (enfin) misent en évidence, on va faire quoi ?

Le dire me semble déjà chose une chose utile partant du fait que la France se situe aujourd’hui en gros au niveau de pays comme le Turkménistan, l’Ouzbékistan ou la Biélorussie sur le plan démocratique...

08/02/2012 22:37 par Michail

@08/02/2012 à 21:54, par gérard

L’analyse consistant à considérer que Serge Letchimy serait tombé dans un piège est celle de l’UMP et des médias à sa solde, rien ne vous force à la reprendre servilement ! (Ou alors ce serait vraiment à désespérer des Français...)

09/02/2012 09:38 par gérard

@ 08/02/2012 à 22:37, par Michail

L’analyse consistant à considérer que Serge Letchimy serait tombé dans un piège est celle de l’UMP et des médias à sa solde, rien ne vous force à la reprendre servilement

Mais c’est totalement faux !
La droite ne va jamais au grand jamais dire qu’elle a tendu un piège, c’est absurde !
Je regarde très peu la télé. Il est vrai que des journalistes ont eu la même analyse que moi, qu’est ce que ça change !
Je connais pas mal le problème (j’ai vu "les nouveaux chiens de garde, il ne m’a rien appris que je ne connaissais déjà depuis assez longtemps, et j’en connaitrais même encore beaucoup plus !), de là à considérer qu’ils sont tous à 100% à la solde de l’UMP, c’est de la paranoïa aigüe, je dis bien TOUS et à 100%, qu’on se comprenne bien !
La sortie de Serge Letchimy elle sert qui ? elle embarrasse qui ? C’est ce que j’essayais simplement d’analyser !
A quoi rime cette agressivité... alors que j’ai bien spécifié que je n’étais pas en désaccord avec son propos ?
Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez vous : quand vous êtes en désaccord avec quelqu’un, vous l’injuriez toujours ?
Car je ne vous permets pas d’utiliser à mon encontre le terme "servile" que je considère comme une injure, et il me semble bien qu’elles sont proscrites sur Le Grand Soir, non ?

09/02/2012 12:28 par ADR

Je suis un peu révoltée que l’on s’insurge si peu des propos d’un ministre de l’intérieur qui effectivement rappelle une histoire très sombre de notre pays qui risque de se répéter. Je n’aurais jamais cru que de tels propos pourraient un jour être prononcés par un homme du gouvernement français et qu’ils soient si naturellement acceptés par l’ensemble des hommes politiques et des médias.

L’intervention de Serge Letchimy, indispensable, aurait due être soutenue par l’ensemble des représentants du peuple français et suivie de la demande de démission de Guéant.
Au lieu de cela, les médias ont demandé à Serge Letchimy s’il allait s’excuser et les socialistes ont refusés de soutenir ses propos en les faisant passer pour une réaction affective.

Puisque les élus ne le font pas, des citoyens ont lancés une pétition réclamant la démission de Guéant :
[www.gueantdemission.fr]
Il est peut-être encore temps de dire que ces propos ne nous représentent pas !

Lettre ouverte au Ministre de l’Intérieur.
(Serge Letchimy)

M. le Ministre,
Votre venue en Martinique dans les jours qui viennent, m’oblige à vous rappeler que cette terre a vu naître Aimé Césaire, Frantz Fanon, Edouard Glissant. Qu’elle a été aimée par des hommes aussi admirables que furent Victor Schoelcher, André Breton, Léopold Sedar Senghor, Claude Lévi-Strauss, et de manière plus proche encore, par Léopold Bissol, Georges Gratiant, ou Camille Darsières, pour ne citer que quelques-uns de nos grands politiques.

Ces hommes furent de grands humanistes. Leur vie et leurs combats se sont situés en face de ces crimes que furent la traite, l’esclavage, les génocides amérindiens, les immigrations inhumaines, ou la colonisation dans tous ses avatars… Tous ont combattu la pire des France : celle qui justifiait les conquêtes et les exploitations, et bien d’autres exactions dont les cicatrices sont inscrites dans nos paysages. Cependant, je n’ai jamais entendu un seul de ces hommes lister ces attentats pour décréter que la civilisation européenne, ou que la culture française, serait inférieure à n’importe quelle autre. Je ne les ai jamais entendus prétendre que le goupillon de la chrétienté (qui a sanctifié tant de dénis d’humanité) serait plus primitif que tel bout liturgique d’une religion quelconque.

Toujours, ces hommes ont établi la distinction entre cette France de l’ombre et la France des lumières. Pour combattre l’ombre qui menaçait leur humanité même, ils se sont référés à la France de Montaigne, de Montesquieu, de Pascal, de Voltaire, de Condorcet ; à celle qui s’est battue pour abolir la traite, puis l’esclavage, qui a supprimé la peine de mort du code de ses sentences ou qui a accordé aux femmes le droit de vote et celui de disposer de leur maternités… A s’en tenir à votre logique, ils auraient eu mille raisons de condamner la civilisation occidentale, et de renvoyer aux étages inférieurs bien des cultures européennes.

Voyez-vous M Guéant, vos chasses à l’immigré (qu’il soit en règle ou non), ou la hiérarchisation que vous célébrez sans regrets ni remords entre les cultures et les civilisations, vous ont enlevé la légitimité dont a pourtant besoin votre prestigieuse fonction. Vous portez atteinte à l’honneur de ce gouvernement, et à l’image d’une France qui visiblement n’est pas la vôtre, mais que nous, ici, en Martinique, avons appris à respecter.

Toutes les civilisations ont produit, et de manière équivalente, des ombres et des lumières. Mais si les ombres n’ont jamais triomphé très longtemps, si beaucoup d’entre elles ont disparu dans les oubliettes de l"˜histoire (en compagnie de régimes politiques ou religieux quelque peu lamentables), c’est simplement parce que des hommes de bon sens, pétris d’humanisme et de haute dignité, ont exalté les parts lumineuses que toutes les civilisations de l’homo-sapiens ont mises à notre disposition. Les civilisations se sont nourries de leurs lumières mutuelles pour mieux combattre leurs propres ombres. Dans une transversale célébration et de grande foi en l’Homme, ces hommes ont honoré les lumières d’où quelles viennent ; les lumières se sont reconnues entre elles ; leurs signaux réciproques ont conservé intact (de part et d’autre des lignes de partage ou de conflit) un grand espoir d’humanité pour tous. Grâce à eux, nous savons qu’il est dommageable de considérer l’ombre, ou de s’en servir à des fins qui ne grandissent personne. Ils nous ont donc appris à nous écarter de ceux qui l’utilisent, et qui, par là même, la transportent avec eux.

M. Guéant, fouler le sol martiniquais, c’est toucher une terre que des hommes comme Aimé Césaire ont fécondé de leur sang. Un sang qui s’est toujours montré soucieux de l’humanisation de l’homme, du respect des civilisations et de leurs différences.

Ce serait donc comme une injure à leur mémoire, à leur pensée, à leurs actions, que de vous laisser une seule minute imaginer que vous serez le bienvenu ici. C’est par-dessus vous, et du plus haut possible, que nous renouvelons à la France des lumières toute notre considération, et confirmons notre respect pour les valeurs républicaines qui, contrairement à celles dont vous êtes le héraut, sont à jamais très opportunes chez nous.

Serge Letchimy

09/02/2012 15:56 par E.W.

@ Michail

08/02/2012 à 22:30, par Michail

Le dire me semble déjà chose une chose utile

Exact, tout comme dire que la fin de la retraite à 60 ans/40 annuité est une hérésie, que la dette telle qu’elle est présentée est un épouvantail à intellect, que le démantèlement minutieux de nos services publics servira à notre asservissement, que l’holocène s’achèvera par une nouvelle extinction massive, que la vision de la Grèce est un cauchemar pour humaniste, qu’une entreprise qui a créé l’agent orange prétende maintenant oeuvrer pour le bien commun est une blague, que l’influence des mafias gangrène le système un peu plus encore, que l’impérialisme Américain est une guerre mondiale qui tait son nom...

Dois-je poursuivre ?

Soit.

Il est utile de dire également que les différences entre premier et dernier décile sont autant d’insultes aux droits de l’homme, que la nomination unilatérale de financiers de "droit divin" à la tête de nations souveraines est une honte, que l’attitude d’Israël est un affront à leur propre histoire, que la domination des intérêts économiques sur toutes autres considérations est la cause principale des maux qui nous affligent, que le recyclage tel qu’il est fait actuellement est une vaste fumisterie, que chaque personne qui meurt de faim alors que nous en sommes à l’auto-suffisance alimentaire est un non-sens...

Maintenant que nous croulons sous les déclarations utiles, demeure encore et toujours une question : on fait quoi ?

Allez, mantras pour tout le monde :)

"La guerre, c’est la paix"

"La liberté, c’est l’esclavage"

"L’ignorance, c’est la force"

09/02/2012 16:21 par Safiya

Aucun doute, Serge Letchimy est bien le digne héritier d’Aimé Cesaire !

Vivent les hommes et les femmes debout et libres !

09/02/2012 17:46 par D.Benchenouf

J’ai eu beau relire le texte de Monsieur Serge Letchimy, je n’y ai pas trouvé ces "excès" de langage qui lui sont quasi unanimement reprochés, y compris par certaines voix de "gauche", et bien sûr par la bienpensance dominante, relayée à grands cris par une presse frénétique. Le propos de Monsieur Letchimy, sans concession en effet, n’en est pas moins responsable, et pesé à l’aune de la dignité et de la rectitude. Il faut vraiment une sacrée dose de mauvaise foi, pour y déceler ces "outrances" qu’on lui reproche.
Pourquoi donc tous ces cris d’orfraie, cette attitude de petits bourgeois effarouchés, dont on a dérangé les douillettes certitudes ? Est-ce là une réaction, ordinaire, de dindons qui glougloutent à l’unisson, en réaction à un siffleur qui cherche à faire réagir la basse-cour ?
Ou serait-ce une sorte de solidarité chafouine, entre gens qui se reconnaissent subitement, qui s’envoient des signes de ralliement, qui se savent d’un même cercle, eux tous, qui gravitent plus ou moins près, et jamais trop loin, d’un même centre "civilisationnel", et surtout ethnique. Se serrent-ils les coudes, tous ces indignés de luxe, qui s’ébrouent avec une telle cohésion, tous courants confondus ?
Personnellement, je ne suis pas du tout surpris. Ca coule de source. C’est une vraie réaction épidermique, au sens coloré de la peau. Et si un musulman avait osé proférer de tels blasphèmes, les réactions auraient été encore plus indignées, et même plus vigoureuses. On a beau dire, ça se serre les coudes ces gens là . Pas question de laisser les gens de couleur, les bougnoules et autres métèques passer les lignes rouges qui séparent les dominants des dominés. Ces gens-là , semblent-ils se dire, en secouant vigoureusement leur goitre : ", Tu leur permets un strapontin dans ton Parlement, il osent se prendre au sérieux, et même te remettre en question. Non mais... "

09/02/2012 18:42 par Michail

09/02/2012 à 16:21, par Safiya

Aucun doute, Serge Letchimy est bien le digne héritier d’Aimé Cesaire !

Vivent les hommes et les femmes debout et libres !

On ne saurait dire mieux !

09/02/2012 à 09:38, par gérard

Mais c’est totalement faux !
La droite ne va jamais au grand jamais dire qu’elle a tendu un piège, c’est absurde ! (...)

Je pense que vous devriez - si ce n’est déjà fait - vous abonner au Figaro, et commenter leurs papiers, nul doute que tout le monde là -bas abonderait dans votre sens...

09/02/2012 à 15:56, par E.W.

(...) Maintenant que nous croulons sous les déclarations utiles, demeure encore et toujours une question : on fait quoi ? (...)

Si vous avez une poutre et un tabouret chez vous, je pense que vous ne devriez plus vous poser la question !

A ’raisonner’ tel que vous le faites, on se demande bien pourquoi ’Le Grand Soir’ n’a pas encore mis la clef sous la porte ? (Grâce à Dieu ce n’est pas le cas !)

09/02/2012 22:36 par moi

A ADR,

Merci pour le texte de la lettre et pour l’adresse de la pétition. Je ne crois pas qu’elle puisse avoir pour effet de faire réfléchir les abrutis qui nous gouvernent, encore moins de les faire démissionner, mais ça soulage un peu de la signer... en attendant de les virer.

10/02/2012 10:14 par gérard

@ 09/02/2012 à 18:42, par Michail

- L’analyse consistant à considérer que Serge Letchimy serait tombé dans un piège est celle de l’UMP et des médias à sa solde, rien ne vous force à la reprendre servilement  !
 Je pense que vous devriez - si ce n’est déjà fait - vous abonner au Figaro

Je résume la haute élévation d’esprit de vos analyses :
 Je suis SERVILE avec l’UMP et les médias à sa solde !... et vous insistez une seconde fois : je devrais m’abonner au Figaro...rien que ça !
Savez vous vraiment lire ? Je vais finir par en douter...
Le faites vous exprès, et dans quel but ? Mais ça....
Je recommence calmement une dernière fois : j’ai écrit (entre autre) :

j’ai bien spécifié que je n’étais pas en désaccord avec son propos (celui de Serge Letchimy)

C’était pourtant clair, net et précis, et j’ai écrit aussi :

ça sentait décidément trop le soufre la sortie de Guéant

On pourrait lire ça dans le Figaro ?
Relisez bien mon intervention:08/02/2012 à 21:54, par gérard
Je n’en modifierais pas un iota :
 Je suis d’accord sur le fond de l’analyse de Serge Letchimy, et comme je l’ai écrit : "je comprend sa colère".
 Je ne suis pas d’accord même si je la comprend, avec sa réaction, pour résumer : sa colère "elle fut mauvaise conseillère" !

10/02/2012 15:53 par E.W.

@ Michail

Y a-t-il quoi que ce soit de faux dans ce que je viens de dire ?

Essayons alors de rétablir la vérité sur l’un des points cité précédemment, prenons le recyclage par exemple : avec 2% de déchets réellement recyclés et les crapuleries d’eco-emballage... effectivement, c’est merveilleux. (on le fait sur les autres points ou ça va t’aller comme ça ?)

Je suis désolé que tu ne vois pas d’autre issue que le suicide lorsque tu es acculé à contempler la réalité.

Quant à savoir pourquoi nous sommes toujours présents, la réponse est fort simple camarade : nous ne renonçons jamais.

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft : Diffusion du contenu autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
 Contact |   Faire un don