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Thème : Ukraine

Conflit ukrainien : genèse

Oleg NESTERENKO

Les membres de la communauté occidentale sont tout à fait à l’aise pour se rallier aux récits de l’OTAN sur les causes du conflit armé en Ukraine et ne se mettent pas dans l’embarras de douter et de tester les postulats qui dominent l’opinion publique. Pourtant, sortir de cette zone de confort intellectuelle – qui n’est en fait, psychologiquement, qu’une zone d’angoisse – est un exercice important pour tous ceux qui prônent la recherche de la vérité, qui peut souvent différer sensiblement des récits établis par les principaux protagonistes sur la question. Dans cette analyse, je n’aborderai pas tous les éléments historiques de chacune des parties en conflit qui sont clairement importants et qui ont conduit à la confrontation dans laquelle le monde se trouve aujourd’hui, mais je souhaite mettre en évidence le rôle réellement dominant, dissimulé à l’œil nu, de l’acteur clé de ce conflit : les États-Unis d’Amérique.

L’histoire nous montre qu’en dépit des apparences, aucune guerre du passé n’a jamais eu une cause unique. Au cœur de tout conflit majeur, il y a sans aucun doute un projet, fait de causes multiples et de sous-objectifs à atteindre dans le cadre d’un grand but ultime, souvent bien au-delà de la guerre elle-même. Les éléments déclencheurs mis en avant par les parties en conflit ne sont que le reflet d’un aboutissement, la pointe d’un iceberg de divisions profondes qui non seulement ne peuvent plus être résolues diplomatiquement, mais souvent le contraire : une solution diplomatique serait un obstacle à la réalisation d’objectifs prédéterminés et soigneusement dissimulés. Instaurer la démocratie Fondamentalement, les États-Unis d’Amérique et accessoirement, le reste de la communauté occidentale, soutiennent que le but des conflits armés qu’ils ont impulsés de par le monde est d’établir des régimes d’État de droit, de libertés individuelles et collectives et d’apporter la (…) Lire la suite »
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Faut-il préparer les populations européennes à un engagement des contingents ?

Ukraine : de la guerre en Europe à la guerre européenne

EVARISTE (Respublica)

Signe des temps, la semaine dernière, « l’Horloge de l’apocalypse » a marqué une nouvelle heure : 23 h 58 mn 30 sec, soit 90 secondes avant minuit… qui marque « la fin du monde » ! Bien sûr, c’est une vue de l’esprit, un symbole créé en 1945 par Albert Einstein et certains des principaux savants du programme Manhattan qui produisit les bombes d’Hiroshima et Nagasaki. Cette horloge spectaculaire existe tout simplement pour alerter l’humanité sur les dangers de guerre nucléaire.

Or cette année, le comité d’experts, comprenant treize prix Nobel, considère que la situation est plus grave que jamais, particulièrement du fait de la guerre en Europe. « Nous vivons à une époque de danger sans précédent, et l’horloge de l’apocalypse représente cette réalité », a expliqué Rachel Bronson, présidente du Bulletin of the Atomic Scientists. Avancer l’horaire « est une décision que nos experts ne prennent pas à la légère. Le gouvernement américain, ses alliés de l’Otan et l’Ukraine ont à leur disposition une multitude de canaux de dialogue ; nous exhortons les dirigeants à faire leur maximum pour les examiner tous afin de reculer l’horloge », a-t-elle ajouté(1). Exceptionnellement, le communiqué de presse du Bulletin a été publié en trois langues, anglaise, ukrainienne et russe. Mais pour le moment, les dirigeants politiques russes, ukrainiens, français, européens ou américains considèrent cette exhortation comme hors de propos. Et que dire des responsables politiques (…) Lire la suite »
Protégé par la CIA, amnistié par nos médias, l’idole statufiée de Kiev

Bandera, nazi d’Ukraine et champion de l’Occident.

Annie LACROIX-RIZ

Stepan Bandera nazi ukrainien, combattant avec Hitler et exécuteur en masse de dizaines de milliers de juifs et de résistants communistes, devient chaque jour un peu plus le héros des "démocrates" de l'Occident. Quand elle ne l'oublie, la presse trafique son histoire, transformant le bourreau en nationaliste glorieux ; d'ailleurs en1945 ne fût-il pas un agent Américain ? Ce qui démontre qu'un paradis existe pour les nazis.

La guerre d’Ukraine a été lancée par la Russie après huit ans d’agression ukraino-occidentale (2014-2022) contre les russophones de l’Est ukrainien. Leurs 14 000 morts, en majorité des civils, avaient intéressé nos grands médias aussi peu que ceux d’Irak, de Serbie, d’Afghanistan et de Syrie, attaqués, depuis 1991, par les États-Unis en quête mondiale de contrôle pétrolier et gazier et autres matières premières, sous couvert de l’OTAN soumis à commandement unique américain depuis sa fondation (1950). La coalition occidentale, qui a d’emblée ridiculisé l’objectif officiel russe de « dénazification » annoncé en février 2022 – conforme aux « principes politiques » inscrits dans le Protocole de la Conférence de Potsdam (1er août 1945) , affirme agir contre la Russie au nom de la « démocratie » (nouveau nom du « Monde libre » de l’époque soviétique) . La guerre se prolongeant, l’« Occident » fait évoluer le concept de « démocratie » et « couvre » la vénération de l’État ukrainien « (…) Lire la suite »
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Bandera a organisé le massacre de juifs, de Polonais et de communistes.

Décodex, sed lex

Xiao PIGNOUF

Non seulement le quotidien de référence français ne nous laisse aucun répit mais il ne connaît pas la nuance. Juste le noir et le blanc. C'est tantôt l'un, tantôt l'autre. Aujourd'hui, il javellise le collaborateur nazi Stepan Bandera, héros national pour une bonne partie de la population ukrainienne.

À peine avons-nous mis le doigt sur la propagande anti-chinoise à laquelle se livre le Monde que celui-ci nous sert sur un plateau de nouveaux exemples du peu de crédit qu'on devrait lui accorder. Dans deux articles consécutifs, on nous peint un portrait plein de complaisance du collaborateur nazi et génocidaire Stepan Bandera, idole des groupuscules néo-fascistes qui ont pris le contrôle de l'Ukraine. Les journalistes y font tout leur possible pour minimiser la thèse d'une Ukraine infestée par le néo-nazisme et la haine anti-russe et ainsi invalider l'un des motifs qui ont poussé la Russie à intervenir militairement en Ukraine. Un bref rappel sur le « héros » national ukrainien à ces artistes de l'escamotage est utile. * * * Entre 1941 et 1944, l'Ukraine a été l'un des principaux théâtres de la Shoah. Près d'un quart des Juifs exterminés par le régime nazi l'ont été en Ukraine, notamment dans ce que l'on nomme l'Holocauste par balles. Un million et demie de personnes, dont (…) Lire la suite »
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L’armement de pointe des États-Unis en Ukraine maintient l’impasse sur le champ de bataille

Noam CHOMSKY

Plus de 300 jours se sont écoulés depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et le conflit s'est intensifié plutôt que calmé, les dirigeants ukrainiens exprimant leurs craintes d'attaques d'infanterie massives imminentes de la Russie et le secrétaire d'État américain Antony J. Blinken annonçant cette semaine que les États-Unis enverront Ukraine 1,8 milliard de dollars d'aide militaire, dont une batterie de missiles Patriot. Le 21 décembre, en saluant le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy à la Maison Blanche et en examinant son appel à près de 50 milliards de dollars d'aide supplémentaire pour l'Ukraine, le président américain Joe Biden a clairement indiqué son intention de continuer à envoyer des armes à l'Ukraine jusqu'à ce que la Russie soit vaincue sur le champ de bataille, en disant : "Le peuple américain a été avec vous à chaque étape du chemin, et nous resterons avec vous." Comme Noam Chomsky y fait allusion dans l'interview qui suit pour Truthout, ceux qui sont poussés à voir la Russie disparaître de la carte du monde en tant que puissance majeure semblent déterminés à faire en sorte que la guerre continue, au diable les conséquences pour les Ukrainiens et les Russes. En effet, on se demande si la guerre froide a jamais pris fin.

(Traduction de l’interview publiée le 22 décembre 2022 par « Truthout ») CJ Polychroniou : Noam, avec chaque mois qui passe, le conflit en Ukraine semble de plus en plus sombre. Les États-Unis et l'UE sont désormais profondément impliqués dans la guerre, et Biden s'est déjà engagé à soutenir l'Ukraine « aussi longtemps qu'il le faudra » pour vaincre la Russie sur le champ de bataille. Entre-temps, Zelenskyy a fait de nouvelles demandes de paix, mais elles ont été rapidement rejetées par Moscou avec l'argument que Kiev doit tenir compte de la réalité actuelle. Existe-t-il des analogies historiques qui pourraient être utiles pour voir comment cette guerre pourrait éventuellement se terminer ? Noam Chomsky : Il y a trop d'analogies : l'Afghanistan, le Yémen, la Libye, Gaza, l'est du Congo, la Somalie – pour en rester aux horreurs en cours où les États-Unis et leurs alliés ont un rôle principal ou du moins substantiel dans leur perpétration et leur maintien. De tels exemples, (…) Lire la suite »
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Guerre en Ukraine : trois scénarios pour 2023 et les facteurs déterminants qui les sous-tendent

Jean-Bernard PINATEL
Billet du lundi 16 janvier 2023 de Jean-Bernard Pinatel, Général (2s), Vice-président et membre fondateur de Geopragma. Dans Foreign Affairs du 4 janvier 2023 [i], Barry Ross Posen, professeur de sciences politiques internationales au MIT et directeur du programme études de sécurité du MIT infléchit son évaluation de situation concernant la guerre en Ukraine : « En juillet, j’ai fait valoir que la guerre était dans l’impasse. Compte tenu des succès subséquents de l’Ukraine dans la libération du territoire dans et autour des villes de Kherson et Kharkiv, mon évaluation était clairement prématurée. Mais il convient de noter que l’Ukraine a obtenu ces succès pendant la période où les forces de la Russie étaient à leur plus faible et son leadership à ses plus pauvres moments. Malgré les progrès de Kiev, la triste vérité demeure qu’à l’époque et à l’heure actuelle, le rapport entre les pertes russes et les pertes ukrainiennes est de un pour un, selon les estimations des États-Unis. La (…) Lire la suite »
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Ukraine : Le marteau est-il sur le point de tomber ?

Mike WHITNEY
« Voici quelque chose que vous devez comprendre. Nous n’avons pas eu la possibilité d’agir différemment. » (Vladimir Poutine) Le projet d’engager militairement la Russie est un aveu tacite que les États-Unis ne peuvent plus maintenir leur domination mondiale par les seuls moyens économiques ou politiques. Après une analyse et un débat exhaustifs, les élites occidentales ont opté pour un plan d’action visant à diviser le monde en blocs belligérants afin de poursuivre une guerre contre la Russie et la Chine. L’objectif stratégique ultime de la politique actuelle est de resserrer l’emprise des élites occidentales sur les leviers du pouvoir mondial et d’empêcher la dissolution de « l’ordre international fondé sur des règles ». Mais après 11 mois de guerre non-stop en Ukraine, la coalition occidentale soutenue par les États-Unis se trouve dans une position pire qu’au début. Outre le fait que les sanctions économiques ont gravement touché les alliés européens les plus proches de (…) Lire la suite »
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Le spectre de Bandera

Strategika51

Officiellement, plus de 26 000 membres de l’appareil sécuritaire et des forces terrestres de l’ex-Union Soviétique (NKVD, MGB puis KGB, gardes-frontière, police, etc.) sont morts entre 1945 et 1955 en combattant la guérilla Bandériste en Ukraine avec pour point focal la ville de Kharkov. Ces statistiques officielles omettent totalement les pertes incommensurables subies par les forces soviétiques entre 1941 et 1944 en Ukraine.

C’était une guerre oubliée derrière le rideau de fer, sans merci à l’époque et où tous les coups bas étaient permis. Il y avait des attentats terroristes passés sous silence, des empoisonnements, des sabotages d’infrastructures industrielles et technologique sur fond de subversion souterraine permanente. Exploitant ce potentiel élevé de révolte armée, Washington et Londres avaient parachuté des armes et des munitions en plein URSS à l’époque afin d’aider les ultranationalistes mais le KGB avait fini par écraser les partisans ukrainiens en dépit de l’opposition tactique des politiques, notamment après l’avènement de Nikita Khrouchtchev, un natif d’Ukraine, moins par idéologie que par un biais régionaliste. Car si Khrouchtchev était un pur produit du parti communiste soviétique, il était Ukrainien avant tout. Des informations évoquent un lien direct entre le terrorisme des partisans ultranationalistes ukrainiens et la catastrophe de Nedelin, survenue le 24 octobre 1960 au niveau du (…) Lire la suite »
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Dans la guerre Otan-Russie, une fois encore l’exemple de la Palestine nous informe

Daniel VANHOVE
Tout ou presque a été dit sur ‘’l’opération militaire spéciale’’ de la Russie à l’encontre de l’Ukraine. Avec cette particularité qui revêt dorénavant une importance majeure : les autorités russes dont le président Poutine lui-même, la qualifient désormais de ‘’guerre de l’Otan’’ contre leur pays. Et il ne s’agit pas-là d’un simple ajustement sémantique, sans importance. C’est tout l’inverse, avec sans doute des répercussions à venir pour l’ensemble des pays voisins de la Russie, au premier rang desquels, les pays européens alignés sur la doxa atlantiste et sa furieuse obsession de vouloir imposer ses diktats partout afin de conserver son hégémonie planétaire, ‘’quoi qu’il en coûte’’ ! Depuis plusieurs années, un constat s’impose : l’alignement des responsables de l’UE – avec ses prolongements par les gouvernements nationaux – sur les choix politiques des Etats-Unis est désastreux, ne représente pas le souhait de la majorité des populations et cumule échec sur échec. Que ce soit (…) Lire la suite »
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Preuves qu’un coup d’État à Kiev a été soutenu par les États-Unis

Joe LAURIA

NewsGuard [équivalent américain du Décodex] a donné à Consortium News une note rouge pour avoir « publié du faux contenu » sur l’Ukraine, notamment en affirmant qu’il y a eu un coup d’État soutenu par les États-Unis à Kiev en 2014. Voici la preuve détaillée de Consortium News.

NewsGuard, l’agence de notation des médias, allègue que Consortium News a publié du « faux contenu » en rapportant qu’il y a eu un coup d’État soutenu par les États-Unis en Ukraine en 2014 et que les néo-nazis ont une influence importante dans le pays. NewsGuard a contesté l’article du 20 février 2022 « Ukraine : pistes de réflexion », [qui] affirmait : « D’où l’inflation du comportement russe en Ukraine où Washington a organisé un coup d’État contre un gouvernement démocratiquement élu parce que nous n’aimions pas sa couleur politique)... » Ajoutant ensuite : « Les États-Unis ont soutenu la révolution de Maïdan qui a chassé le président ukrainien de l’époque, Viktor Ianoukovitch (sic), en 2014 – y compris une visite de John McCain à Kiev en décembre 2013 pour soutenir les manifestants – mais rien ne prouve que les États-Unis aient « organisé » un « coup d’État ». Au contraire, il [le Maïdan] présente tous les signes d’un soulèvement populaire, précipité par des (…) Lire la suite »
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