Les membres de la communauté occidentale sont tout à fait à l’aise pour se rallier aux récits de l’OTAN sur les causes du conflit armé en Ukraine et ne se mettent pas dans l’embarras de douter et de tester les postulats qui dominent l’opinion publique. Pourtant, sortir de cette zone de confort intellectuelle – qui n’est en fait, psychologiquement, qu’une zone d’angoisse – est un exercice important pour tous ceux qui prônent la recherche de la vérité, qui peut souvent différer sensiblement des récits établis par les principaux protagonistes sur la question. Dans cette analyse, je n’aborderai pas tous les éléments historiques de chacune des parties en conflit qui sont clairement importants et qui ont conduit à la confrontation dans laquelle le monde se trouve aujourd’hui, mais je souhaite mettre en évidence le rôle réellement dominant, dissimulé à l’œil nu, de l’acteur clé de ce conflit : les États-Unis d’Amérique.
Signe des temps, la semaine dernière, « l’Horloge de l’apocalypse » a marqué une nouvelle heure : 23 h 58 mn 30 sec, soit 90 secondes avant minuit… qui marque « la fin du monde » ! Bien sûr, c’est une vue de l’esprit, un symbole créé en 1945 par Albert Einstein et certains des principaux savants du programme Manhattan qui produisit les bombes d’Hiroshima et Nagasaki. Cette horloge spectaculaire existe tout simplement pour alerter l’humanité sur les dangers de guerre nucléaire.
Stepan Bandera nazi ukrainien, combattant avec Hitler et exécuteur en masse de dizaines de milliers de juifs et de résistants communistes, devient chaque jour un peu plus le héros des "démocrates" de l'Occident. Quand elle ne l'oublie, la presse trafique son histoire, transformant le bourreau en nationaliste glorieux ; d'ailleurs en1945 ne fût-il pas un agent Américain ? Ce qui démontre qu'un paradis existe pour les nazis.
Non seulement le quotidien de référence français ne nous laisse aucun répit mais il ne connaît pas la nuance. Juste le noir et le blanc. C'est tantôt l'un, tantôt l'autre. Aujourd'hui, il javellise le collaborateur nazi Stepan Bandera, héros national pour une bonne partie de la population ukrainienne.
Plus de 300 jours se sont écoulés depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et le conflit s'est intensifié plutôt que calmé, les dirigeants ukrainiens exprimant leurs craintes d'attaques d'infanterie massives imminentes de la Russie et le secrétaire d'État américain Antony J. Blinken annonçant cette semaine que les États-Unis enverront Ukraine 1,8 milliard de dollars d'aide militaire, dont une batterie de missiles Patriot. Le 21 décembre, en saluant le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy à la Maison Blanche et en examinant son appel à près de 50 milliards de dollars d'aide supplémentaire pour l'Ukraine, le président américain Joe Biden a clairement indiqué son intention de continuer à envoyer des armes à l'Ukraine jusqu'à ce que la Russie soit vaincue sur le champ de bataille, en disant : "Le peuple américain a été avec vous à chaque étape du chemin, et nous resterons avec vous." Comme Noam Chomsky y fait allusion dans l'interview qui suit pour Truthout, ceux qui sont poussés à voir la Russie disparaître de la carte du monde en tant que puissance majeure semblent déterminés à faire en sorte que la guerre continue, au diable les conséquences pour les Ukrainiens et les Russes. En effet, on se demande si la guerre froide a jamais pris fin.
Officiellement, plus de 26 000 membres de l’appareil sécuritaire et des forces terrestres de l’ex-Union Soviétique (NKVD, MGB puis KGB, gardes-frontière, police, etc.) sont morts entre 1945 et 1955 en combattant la guérilla Bandériste en Ukraine avec pour point focal la ville de Kharkov. Ces statistiques officielles omettent totalement les pertes incommensurables subies par les forces soviétiques entre 1941 et 1944 en Ukraine.
NewsGuard [équivalent américain du Décodex] a donné à Consortium News une note rouge pour avoir « publié du faux contenu » sur l’Ukraine, notamment en affirmant qu’il y a eu un coup d’État soutenu par les États-Unis à Kiev en 2014. Voici la preuve détaillée de Consortium News.