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Thème : Syndicalisme

Sondage 70 % des Français soutiennent les manifs du 1er Mai

reprise d’article
L'HUMANITE : Samedi, près de 300 manifestations organisées par la CGT, la CFDT, la FSU, Solidaires et l'Unsa, pour l'emploi, les salaires et la garantie des retraites. La première occasion de se faire entendre sur la réforme des retraites. C'est sans appel ! Notre sondage réalisé par l'institut CSA le montre : à 70 %, les Français soutiennent ou expriment de la sympathie pour les manifestations unitaires du 1er mai organisées par la CGT, la CFDT, la FSU, Solidaires et l'Unsa, sur l'emploi, les salaires et les retraites. Ce résultat dépasse les chiffres atteints le 23 mars (65 %) et lors des grandes manifestations de 2009 (69 % le 29 janvier, 62 % le 19 mars). On flirte même avec les records de soutien et de sympathie enregistrés lors du mouvement des lycéens d'avril 2008 (73 %) ! Ce sondage de l'Humanité confirme ce que tous les syndicats disent du climat social aujourd'hui, marqué par une importante montée de la conflictualité. La combativité des salariés s'exprime dans les (…) Lire la suite »

Nouvelle-Calédonie : Lettre d’un syndicaliste emprisonné

DIVERS

L’été dernier, un conflit social est intervenu en Nouvelle-Calédonie qui avait pour origine le licenciement d’une employée de la compagnie aérienne locale : AIRCAL. En dépit d’un protocole d’accord avalisé par ses avocats, la direction de la compagnie s’est refusée à revenir sur sa décision. Il s’en est suivit des manifestations dont certaines violemment réprimées par les autorités qui ont fait intervenir la gendarmerie mobile et le GIPN [1]. Il y a eu des heurts et des blessés de part et d’autre.

Fin juin, le président de l’USTKE - Gérard Jodar [2] - est condamné à un an de prison ferme pour "entrave à la circulation d’un aéronef".

Aujourd’hui, encore détenu au Bloc 1 Cellule 4 du Centre pénitentiaire de Nouméa, il écrit cette lettre :

[...] Le Camp-Est est le seul centre pénitentiaire de Nouvelle-Calédonie. Il est conçu pour 192 détenus et en héberge actuellement 425 [3]. Les cellules [...] Nous sommes 5 et plus souvent 6 par cellule de 13 m2. Il y a 3 lits superposés d'un côté et 2 de l'autre. Ces lits sont fabriqués en tube d'acier carré et boulonnés aux murs. Le sixième détenu dort parterre entre les deux colonnes de lits. Le sol de la cellule est en béton ce qui rend l'entretien difficile et ne facilite pas l'hygiène. Il y a un WC à la turque que nous utilisons aussi comme douche à l'aide d'un bidon en plastique en prenant l'eau de la chasse d'eau. Accroché au muret qui cache une partie du WC, se trouve un bac en béton de 85 cm de long pour 50 cm de profondeur. Tout le linge des prisonniers reste dans leurs sacs, sous les deux lits du bas, par manque de place. Pour éclairer la cellule, il n'y a qu'une ampoule encastrée dans un trou du mur au dessus de la porte. Pour la lumière du jour, il y a un (…) Lire la suite »

Sans lutte, pas de conquêtes.

Joe BAGEANT
Quand je repense à mon enfance, je me souviens des années 1957 et 1958 comme des "deux bonnes années". Ce sont les seules années où ma famille de ploucs de la classe ouvrière a connu une réelle embellie, et cette embellie s'est produite grâce aux syndicats. Après avoir été ouvrier agricole, chauffeur de taxi à temps partiel à Ploucville et avoir eu, cahin-caha, des dizaines d'autres emplois, mon père s'est acheté un semi-remorque d'occasion pour effectuer le transport de marchandises pour le compte de Blue Goose, une compagnie de transports membre du syndicat des Teamsters. Mon père gagnait 4000 dollars par an, ce qui était plus que ce qu'il en avait gagné dans toute sa vie. Le revenu médian au niveau national était à l'époque de 5000 dollars, et tout cela, c'était en grande partie grâce aux syndicats. Après des années passées à déménager d'un logement sordide à un autre, nous avons acheté une petite maison (8000 dollars) et avons eu l'impression qu'enfin, nous étions un peu (…) Lire la suite »

Un Premier Mai à Paris

Archibald EMOREJ

La coopérative éditoriale est une coopérative d’investigation. Elle fait appel à un collectif d’indépendants, d’investigateurs, de réalisateurs, de producteurs, de techniciens, et en tous les cas d’hommes et de femmes réuni(e)s par le sens de la vérité, du devoir de militer pour un monde meilleur, qui travaillent ensemble hors des chemins frauduleux du monde spectaculaire des média. Le but est de semer la vérité pour que germent dans un futur proche les graines de la critique nouvelle, et les fruits nourriront à leur tour une base toujours plus étendue de révoltés conscients et actifs à construire un monde plus juste.

Le Lion de Denfert-Rochereau. On doit à Pétain le jour chômé du premier mai, alors jour du travail et de la concorde sociale. Quelques décades plus tôt, la IIième internationale, fondée à Paris pour le centenaire de la Révolution Française, avait fixé la date du 1er mai comme journée de leurs revendications. C'était alors la journée des travailleurs. On n'y jamais revenu et la date est restée celle de la fête du travail. Bien. Alors en ce premier mai 2009, et bien que n'ayant pas de travail au sens commun, et bien que ne voulant pas en tout cas renouer avec l'esclavage salarié, nous partons avec quelques uns retrouver beaucoup d'autres au pied du lion de Denfert dans le 15ieme arrondissement de la capitale pour y vilipender le Capital. Il fait beau comme un mois de mai joyeux, les couleurs et les odeurs d'une fête populaire investie de badauds et de bourgeois, de militants de tous âges… Ecrivons donc que la foule est là . Nous ne savons pas compter comme la police, encore moins (…) Lire la suite »

Déposséder les possédants - La grève générale aux « temps héroïques » du syndicalisme révolutionnaire (1895-1906)

CHUECA, Miguel
Textes de Édouard Berth, Henri Girard, Jean Jaurès, Hubert Lagardelle, Paul Louis, Fernand Pelloutier, Émile Pouget, Georges Sorel et Henri Van Kol Réunis & présentés par Miguel Chueca La grève générale exprime, d'une manière infiniment claire, que le temps des révolutions de politiciens est fini. Elle ne sait rien des droits de l'homme, de la justice absolue, des constitutions politiques, des parlements ; elle nie le gouvernement de la bourgeoisie capitaliste. Les partisans de la grève générale entendent faire disparaître tout ce qui avait préoccupé les anciens libéraux : l'éloquence des tribuns, le maniement de l'opinion publique, les combinaisons de partis politiques. Ce serait le monde renversé, mais le socialisme n'a-t-il pas affirmé qu'il entendait créer une société toute nouvelle ? On ne sait plus grand-chose de ce que furent les origines du syndicalisme français, et notamment du débat qui vit s'affronter les porte-parole du tout jeune mouvement syndical et ceux du (…) Lire la suite »

Syndicat

Bernard GENSANE
Le mot " syndicat " est l'un des plus beaux mots de la langue française. Son origine est grecque. Il signifie " rechercher ensemble ce qui est juste " . Qu'y a-t-il de plus beau que de parler ensemble, d'échanger des informations, de prévoir ensemble, d'établir des objectifs communs ensemble, de lutter ensemble ? Je plains les salariés non syndiqués, même s'ils représentent la grande majorité. Leur vie professionnelle n'est que solitude, repli sur eux-mêmes en cas de coups durs. Ils prêtent leur pauvre flanc au discours dominant et aux pratiques de ceux à qui ils vendent leur force de travail. Peut-être mon analyse est-elle un peu biaisée : mes parents, un de mes grands-pères étaient syndiqués, et j'ai derrière moi quarante années de carte syndicale dans un syndicat auquel est également affiliée mon épouse. S'il me fallait revivre ma vie professionnelle, je ne pourrais la concevoir sans le regard, l'écoute, l'appui d'autres, sans une réflexion personnelle (…) Lire la suite »

Le président colombien Uribe confirme les craintes des syndicats

Dan KOVALIK
affiche http://www.killercoke.org contre l'assassinat des syndicalistes chez Coca-Cola Colombie (NDT : ou en parodiant Le Monde « L'assassinat de syndicalistes, une industrie prospère en Colombie ») La semaine dernière, l'AFL-CIO (Fédération Américaine du Travail - Rassemblement des Organisations Industrielles) a envoyé une délégation de syndicalistes comprenant des représentants de l'Union des Ouvriers de l'Acier (USW) en mission d'information en Colombie, Amérique du Sud - le pays le plus dangereux au monde pour les syndicalistes. Environ 2.300 d'entre eux ont été tués en Colombie depuis 1991 ; 470 depuis que le président actuel, Alvaro Uribe, a pris ses fonctions en 2002. Cinq ont déjà été tués cette année. Je représentais I'USW dans cette délégation lorsqu'elle enquêtait auprès des syndicalistes, des représentants colombiens au Congrès, de l'OIT (Organisation Internationale du Travail), de la Cour Constitutionnelle Colombienne, du Procureur Général Mario Iguaran, et du (…) Lire la suite »

Le mouvement social d’automne 2007 : l’histoire d’une opposition entre la base et la tête, entre les travailleurs, la jeunesse et les appareils syndicaux et politiques.

Laure JINQUOT
Sarkozy-Hollande Sarkozy-Thibault Sarkozy-Parisot 5 janvier 2008. Au mois de septembre, Fillon déclarait diriger « un Etat en faillite ». Fillon exprimait ainsi les angoisses de la bourgeoisie française, de plus en plus inquiète du déséquilibre catastrophique de la balance commerciale, de la charge menaçante de la dette, de la situation financière difficile de nombre d'entreprises petites et moyennes et des menaces d'OPA qui pèsent sur les entreprises du CAC 40 (les bénéfices de celles-ci en faisant des proies attirantes). Certes, l'état de l'économie de la France s'inscrit dans le contexte d'une économie mondiale bien malade, et n'a rien d'exceptionnel : la crise du « subprime » qui a éclaté cet été aux Etats-Unis a immédiatement touché la planète financière tout entière. Mais la situation qui prévaut pour les salariés français fait de plus en plus figure d'exception. A l'issue de la Seconde Guerre Mondiale, puis par de puissantes mobilisations (la grève (…) Lire la suite »
Criminalisation de l’action syndicale.

Air France Maintenance veut licencier le secrétaire élu du Comité d’Entreprise : tous les moyens sont bons.

DIVERS

La direction prise en flagrant délit de "faux" dans le dossier
de licenciement du syndicaliste CGT Michel Bousquet, secrétaire du CE d’Air France Maintenance à Roissy (mécaniciens au sol), par ailleurs militant anti-raciste, et voyageur humanitaire à Bagdad pendant la guerre d’Irak.

Mise en difficulté dans le dossier de fusion Air France KLM, une opération de privatisation d'Air France à la sauce européenne, aux motivations financières des plus douteuses, et qui laisse sceptique même les analystes financiers - un « coup » à la Messier ou à la Pinault, tendance Executive Life -, la direction d'Air France monte une opération de provocation contre la CGT de Roissy Maintenance, et l'ensemble du personnel d'Air France Maintenance (5000 salariés), pour tenter d'obtenir le licenciement du secrétaire élu du Comité d'Entreprise, Michel Bousquet (CGT). La direction, qui l'a déjà entendu en « entretien préalable » le 2 décembre, le convoque en conseil de discipline le 19 décembre à 10h30, avec l'intention de demander son licenciement pour faute grave, sans préavis ni aucune indemnité. Il lui est reproché d'avoir volontairement tenté d'écraser, avec une camionnette du CE, au cours d'une manifestation syndicale sur l'aéroport de Roissy, le responsable d'une entreprise (…) Lire la suite »