L’été dernier, un conflit social est intervenu en Nouvelle-Calédonie qui avait pour origine le licenciement d’une employée de la compagnie aérienne locale : AIRCAL. En dépit d’un protocole d’accord avalisé par ses avocats, la direction de la compagnie s’est refusée à revenir sur sa décision. Il s’en est suivit des manifestations dont certaines violemment réprimées par les autorités qui ont fait intervenir la gendarmerie mobile et le GIPN [1]. Il y a eu des heurts et des blessés de part et d’autre.
Fin juin, le président de l’USTKE - Gérard Jodar [2] - est condamné à un an de prison ferme pour "entrave à la circulation d’un aéronef".
Aujourd’hui, encore détenu au Bloc 1 Cellule 4 du Centre pénitentiaire de Nouméa, il écrit cette lettre :
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La direction prise en flagrant délit de "faux" dans le dossier
de licenciement du syndicaliste CGT Michel Bousquet, secrétaire du CE d’Air France Maintenance à Roissy (mécaniciens au sol), par ailleurs militant anti-raciste, et voyageur humanitaire à Bagdad pendant la guerre d’Irak.