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Thème : Syndicalisme

Chili : droite et extrême gauche, même combat ….

CARTAGENA & BRIATTE

En cette deuxième année de mandat et malgré les difficultés budgétaires, le gouvernement de la Nouvelle Majorité au Chili veut continuer la mise en œuvre de son programme.

La réforme éducative inscrite au programme est l'une des plus attendues par les familles. Cependant, le chantier est immense, et déstructurer l’œuvre léguée par la dictature n'est possible que par étapes. Une phase essentielle est la construction d'une législation encadrant la carrière professionnelle des enseignants. Jusqu'à présent elle était gérée par les lois du marché qui ne tenaient compte d'aucune spécificité du métier, traitant les professeurs comme d'autres salariés. Pendant des années les professeurs se sont battus pour la reconnaissance de leur statut et l'amélioration de leur situation professionnelle, revendiquant ainsi pour le système éducatif lui-même. Le Collège des professeurs est le syndicat unitaire qui représente les aspirations des enseignants, et ce depuis 1985, année de la première élection démocratique, qui fut suivie de l'auto-dissolution de l'AGECH (2), association principalement communiste qui préféra privilégier l'unité syndicale. Après 1985 la (…) Lire la suite »

Le syndicalisme traverse-t-il une crise de défiance ?

Sophie Béroud, André Prone, Maryse Dumas
Produire des solidarités concrètes C’est souvent en termes de « confiance » que la relation des salariés au syndicalisme est posée alors même que cette notion est difficile à saisir, qu’elle renvoie à des éléments relativement vagues. Comment mesure-t-on la confiance ? Comment rendre compte du processus qui associe un sentiment de confiance à une dynamique d’engagement dans une action collective ou dans une organisation ? Bien sûr, un sentiment de défiance peut contribuer à ce que des salariés écartent d’emblée toute référence au syndicalisme, qu’ils n’y « croient » plus, en quelque sorte. Et on peut penser, dans cette perspective, que le contexte politique général – avec le démantèlement continu d’un droit du travail protecteur, l’absence depuis des décennies de tout progrès social et l’augmentation des inégalités – y contribue. Le poids de ce contexte sur les représentations est évidemment à prendre en compte. Mais il nous semble que c’est en d’autres termes qu’il convient (…) Lire la suite »

Québec : L’amorce d’un Front commun syndical (2015)

Robert BIBEAU
La lutte gréviste des employées de la fonction publique québécoise n’est pas encore déclenchée que déjà les chefs syndicaux s’agitent. Afin de mériter leur hyper salaire ils doivent mener des enquêtes et organiser des rencontres afin de préparer la négociation de la prochaine convention collective des 300 000 employés regroupés sous le sigle du Secrétariat intersyndical des Services publics (SISP), la Confédération des Syndicats Nationaux et la Fédération des Travailleurs du Québec. (1) Les patrons syndicaux se savent surveiller par les salariés syndiqués expérimentés. Afin de redorer leur blason terni ils ont eu l’idée de signer une entente d’unité des appareils syndicaux – question de faire diversion. Une certaine gauche raffole de ces manigances à propos des Fronts communs, ce qui lui permet de faire la leçon aux travailleurs à propos de la nécessaire « solidarité » des syndiqués. Les ouvriers québécois de la construction (175 000 prolétaires), lors de la récente négociation (…) Lire la suite »

Connaissez-vous Bernadette Ségol ?

Bernard GENSANE

Il y a quelques années, les syndicats qui ne prônent pas le « dialogue constructif » et la « réforme » – en d’autres termes la collaboration avec le patronat et l’État-patron – ont éprouvé quelques difficultés à trancher une question épineuse : fallait-il intégrer les instances, les rouages, la bureaucratie de l’Union européenne ?

Entrer, c’était l’aléa de se voir infecter par le poison libéral. Ne pas entrer c’était risquer d’être constamment hors du coup, de ne pouvoir peser sur rien et laisser le champ libre aux syndicats « modérés » qui en seraient ressortis légitimés, en particulier aux yeux de la grande masse des non syndiqués. Le syndicat auquel j’appartiens, la fédération à laquelle il est rattaché furent parmi les derniers à accepter de jouer le jeu de « l’Europe », en se disant que, si la cuiller est longue, on peut s’attabler avec le diable. J’ai toujours pensé que, vu la puissance de feu des milliers de banquiers, de groupes de pression multiples et variés harcelant sans relâche les représentants du peuple, les moyens dérisoires des forces syndicales ne feraient pas le poids. J’estimais par ailleurs – et je n’ai pas changé d’avis – que plus on s’affaire, plus on se croit utile et intéressant dans les sphères ouatées si loin de la vraie vie, moins on a d’envie et d’énergie pour descendre dans la (…) Lire la suite »

Colombie : Où les dockers vendent leurs salaires en échange de prêts

David Bacon

À Buenaventura, le plus grand port de Colombie, les agents d’embauche paient 200 USD pour deux semaines de travail dans le chargement et le déchargement de cargos. Mais ils ne paient pas comptant.

Le jour de paie, les dockers ou débardeurs doivent s’adresser à un usurier et emprunter de l’argent contre la promesse d’un salaire, pour une somme cependant nettement inférieure – entre 170 et 180 USD. « Ils sont de fait contraints de vendre le salaire que leur doit l’agent d’embauche », s’indigne Jhon Jairo Castro, président du syndicat des dockers (Union Portuaria), à Buenaventura. Castro a été interviewé à San Francisco, où il a fait appel au soutien de l’International Longshore and Warehouse Union. Pour obtenir ce salaire, ils doivent travailler un nombre d’heures nettement supérieur à la durée de travail maximale de 48 heures par semaine fixée par le gouvernement. Certains travaillent huit heures, puis s’arrêtent durant les huit heures suivantes pour reprendre ensuite durant encore huit heures. D’autres font ce qu’on appelle l’ « équipe du diable » – ils restent sur les docks durant 24 et parfois 36 heures mais ne sont rémunérés que pour huit heures. « Tout le monde (…) Lire la suite »

Important rassemblement du syndicalisme de classe en Argentine

CCR du NPA
Plus de 4 000 personnes ont participé à la Conférence Nationale des Travailleurs organisée à l'appel du PTS Plus de 4000 personnes ont participé dimanche 8 juillet à la Conférence Nationale des Travailleurs, organisée à l'appel du Parti des Travailleurs Socialistes (PTS) d'Argentine et des syndicalistes lutte de classes de tout le pays et qui s'est tenue dans l'enceinte du stade couvert de Ferro. En tout et pour tout, 143 syndicats, venant de quatorze provinces, étaient représentés. La conférence a commencé par l'élection de la présidence. Se sont ainsi succédés à la tribune José Montes, dirigeant de la lutte historique contre la privatisation des chantiers navals Astillero Rà­o Santiago [près de La Plata] ; Raúl Godoy, ouvrier de Zanon sous contrôle des travailleurs et député [provincial de Neuquén] élu sur les listes du Front de Gauche et des Travailleurs (FIT, Frente de Izquierda y de los Trabajadores) ; Claudio Dellecarbonara, dirigeant de l'aile lutte de classes des (…) Lire la suite »

La grande traitrise

Front de Lutte des Syndicalsites

la collusion entre la hiérarchie syndicaliste européenne et l’oligarchie de l’UE sur fond de licenciements de masse, de réduction des droits, et d’austérité. Le Front de Lutte des Syndicalistes est une union de syndicalistes qui s’attaque au réformisme syndical par la création de l’unité sans sectarisme dans la lutte de classes et de masse. Il a produit 60 billets depuis décembre 2011

Billet du 13 juillet : Front de Lutte des Syndicalistes. « Interdiction des licenciements boursiers » était dans le programme du Front de Gauche tout au long des campagnes présidentielle et législative, Nous avions rajouté -restructuration- au mot boursier car nous savions que les grandes manoeuvres allaient commencer après les élections, nous sentions le patronat dans les starting-blocks avec PSA en porte étendard de l'industrie et de sa branche patronale, digne remplaçante des Maîtres des Forges, l'UIMM, celle du Baron E.A. de Sellières et Gautier-Sauvagnac. Utopie et populisme répondait ses détracteurs adeptes du capitalisme et soucieux de préserver l'idéologie libérale européenne, dont les maître-mots sont « libre concurrence non faussée » et « propriété privée des moyens de productions et d'échanges ». Quant aux fascistes dédiabolisés par l'arrivée de jeunes énarques et par l'éviction du « vieux » qui a repris sous son aile « les braves crânes rasés », c'était la faute de (…) Lire la suite »

A l’Elysée, dans la cour des Illusions

Romain LAMEL

Le nouveau gouvernement de François Hollande a décidé d’adopter une stratégie plus conciliatrice que celle de son prédécesseur à l’égard des organisations syndicales. Les travailleurs verront-ils la couleur de ces changements de façade ?

Le renouvellement de personnel politique à la tête de l'Etat entraîne à chaque occasion des changements de style. A cet égard, le dialogue avec les organisations syndicales a singulièrement évolué. Frustrées de n'avoir pas eu la moindre compensation leur permettant de sauver la face durant le mouvement des retraites de l'automne 2010, les relations des principales centrales syndicales avec Nicolas Sarkozy étaient notoirement mauvaises. Certaines d'entre elles, comme la CGT, la FSU ou SUD, se faisant l'écho de la vague anti-Sarko qui se faisait sentir dès avant les élections, mais aussi de leurs liens avec le PS ou le Front de gauche, ont appelé ouvertement à voter Hollande au second tour. Celui-ci élu, il tient à montrer qu'il entend bien rétablir le « dialogue social ». Ce qu'il faut lire entre les lignes, c'est qu'il essaiera, mieux que son prédécesseur, se servir des organisations syndicales pour canaliser la colère des travailleurs. Pour cela, il faut d'abord gagner leur (…) Lire la suite »
Neuf morts, trente cinq blessés, sera le prix payé pour une procession pacifique

Le 1er mai des travailleurs n’est pas tombé du ciel.

Anatole Bernard

Installé par l’Histoire, le 1er mai, c’est la journée internationale des travailleurs.
Or, par les temps qui courent, il n’est pas inutile de rappeler que, si la célébration du premier mai remonte à certaines croyances anciennes où l’on plantait à la campagne l’arbre appelé mai, symbole du réveil printanier de la nature, la fête que nous connaissons aujourd’hui émerge en 1884 à Chicago, lorsque le congrès des trade-unions décide qu’à partir du 1er mai 1886, la journée normale de travail sera fixée à 8 heures et que toutes les organisations ouvrières se prépareront à cet effet.

Plus précisément, c'est le congrès international socialiste de Paris, en 1889, qui adopte le 1er mai comme journée de revendications des travailleurs. Or, assimilée à une journée de grève par les employeurs, dont certains détestent précisément les corps intermédiaires, elle fut l'occasion d'affrontements violents et de morts douloureuses comme par la fusillade de Fourmies, en France, le premier mai 1891 : Ce jour là , le beau temps est au rendez-vous et la manifestation commence dans une ambiance joyeuse et bon enfant. Les ouvriers doivent porter leurs revendications à la mairie dans la matinée, avant de passer aux festivités de l'après-midi et de danser en soirée. Cependant, à 9 heures, après une échauffourée avec les gendarmes à cheval, quatre manifestants sont arrêtés. Dès lors, au slogan, c'est les huit heures qu'il nous faut vient s'ajouter c'est nos frères qu'il nous faut, le tout clamé par 150 à 200 manifestants qui arrivent sur la place où ils font face à 30 soldats armés (…) Lire la suite »

Pour un syndicalisme gagnant !

Front syndical de classe
Appel aux militants pour la reconstruction d'un syndicalisme gagnant Le capitalisme en crise et ses institutions attaquent brutalement tous les acquis sociaux et démocratiques depuis plus de 30 ans. Aujourd'hui, l'Union Européenne expérimente en Grèce la destruction totale des conditions de vie du peuple et se prépare à imposer la même chose dans toute l'Europe (à travers par exemple le "Mécanisme Européen de Stabilité" destiné à "sauver l'euro" en sacrifiant les peuples) . Face à cette offensive sans limite, les travailleurs ont besoin pour se défendre d'organisations qui les regroupent sur la base de leurs intérêts. Mais la Confédération Européenne des Syndicats, directement financée par l'UE, se veut un "partenaire social" et a soutenu toutes les régressions et tous les projets européens imposant la "concurrence libre et non faussée" entre les travailleurs. En France, la CFDT est la tête de pont de ce syndicalisme jaunissant : soutien à la casse des retraites en 2003, à la (…) Lire la suite »