D&S, lundi 10 septembre 2007.
(..) Abandonnée en 1995 par Alain Juppé, volontairement oubliée en 1993 par Edouard Balladur puis en 2003 par François Fillon, la réforme des régimes spéciaux de retraite est de nouveau au programme de la droite. (...) L'Elysée a pris bonne note des propos d'Arnaud Montebourg et de Bertrand Delanoë lors de l'université d'été du PS. Le premier a évoqué une "harmonisation des régimes spéciaux". Il a expliqué "l'ancrage à gauche ne passe pas par des dispositions corporatives". Le second s'est interrogé : "Est-ce que l'on va continuer à dire que l'on ne peut rien faire sur cette question ?" (...) Rapprochés en 2003 par la réforme Fillon, avec notamment l'alignement sur les quarante ans de cotisations, le régime général et celui de la Fonction Publique présentent encore des différences et peuvent évoluer de manière dissemblable. (...)
Extraits de "Le Gouvernement accélère la réforme emblématique des régimes spéciaux de retraites", Rémi Barroux et (…)Lire la suite »
La Lettre de Liaisons, 23 juillet 2007.
La pseudo assemblée aux ordres est donc en train de pondre ses lois estivales : au centre du dispositif, la loi contre le droit de grève et celle sur la prétendue autonomie des universités, ainsi que les lois sur "le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat" groupant les cadeaux fiscaux aux riches et la déréglementation aggravée des heures supplémentaires, et la loi intitulée "sur la récidive" qui vise à traiter pénalement les mineurs comme des adultes tout en les privant des droits de ces derniers.
La loi contre le droit de grève, intitulée comme il se doit "loi sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs", vient d'être examinée -et aggravée- par le Sénat et va passer devant l'Assemblée à partir du lundi 30 juillet. Que contient ce texte ?
Le contenu de la loi après son passage au Sénat : la question du champ d'application.
L'article 1 définit comme champ (…)Lire la suite »
Illustration : http://sarkozynews.canalblog.com
L'Ecole Emancipée, juin 2007.
La victoire de Nicolas Sarkozy marque le passage d'une stratégie par étapes à une stratégie frontale qui s'organise autour de deux orientations majeures : flexibilisation intégrale du marché du travail et amaigrissement de l'Etat. Tous les aspects du modèle social sont concernés par cette thérapie de choc : durée du travail, fiscalité, école et universités, retraites, financement de la Sécurité sociale, non-remplacement des fonctionnaires, budget, services publics. Cette stratégie de rupture pose deux questions. La première, à laquelle notre nouveau Président semble très attentif, est celle de l'habillage politique. La seconde, à laquelle il attache apparemment moins d'importance, est celle de l'efficacité économique. C'est dans l'articulation de ces deux questions que se jouera la trajectoire du nouveau pouvoir.
Trois axes tactiques
Si la stratégie est bien celle de l'affrontement direct et (…)Lire la suite »
Vérités et mensonges sur les régimes spéciaux, par Yves Housson, octobre 2007.
16 septembre 2006.
Les régimes spéciaux de retraites (salariés de la SNCF, de la RATP,
d'EDF-GDF) se retrouvent confrontés à un véritable tir de barrage.
François Fillon affirme qu'il faudra réformer ces régimes de retraite « dès
le début de la prochaine législature ». Pour la Cour des comptes, il faut
leur imposer « les principes prévus par la loi de 2003 ». Pire, ils sont
défendus par de Villepin. Le promoteur du CNE et du CPE appelle, en effet, «
à ne pas monter certains Français contre d'autres » !
Querelle tactique et accord sur le fond
L'opposition entre Fillon et de Villepin relève de la tactique politicienne.
Fillon veut embarrasser de Villepin au moment du débat sur la fusion
Suez-GDF. De Villepin ne veut surtout pas que de l ¹huile soit jetée sur le
feu.
Mais, sur le fond, il n'y a aucune illusion à se faire : si la droite gagne
les élections en 2007 (quel que soit (…)Lire la suite »
7 avril 2006 ( Article à paraître dans L'Humanité )
C'est la nouvelle « réforme » à la mode. Dans plusieurs pays européens (Allemagne, Espagne, Danemark, Royaume-Uni) de nouveaux projets sont avancés, qui consistent tous à repousser l'âge de la retraite : de 65 à 67 ans au Danemark, de 60 à 65 ans pour les fonctionnaires britanniques. Cette nouvelle offensive vient de se heurter au Royaume-Uni à un mouvement social massif, le plus important depuis 80 ans, qui a concerné tous les services publics : écoles, transports, éboueurs, pompiers et même ... policiers.
Pourtant la logique de ces réformes semble à première vue convaincante : si les salariés partent plus tard à la retraite, ils resteront par définition actifs plus longtemps et la progression du nombre de retraités sera freinée d'autant. Dans le scénario du COR (Conseil d'Orientation des Retraites), la réforme Fillon fait ainsi gagner 0,9 % de PIB à l'horizon 2020 et 1,2 % à l'horizon 2050. Mais cette économie (assez (…)Lire la suite »
Il est plus facile de dépenser beaucoup quand on est riche que de dépenser peu quand on est pauvre. Comme on va le voir, le volet financier du dossier « retraites » est vite présenté : il est plus facile de consacrer aujourd'hui aux retraites 12% d'un PIB de 1500 milliards d'euros qu'il ne l'était il y a quarante ans d'y consacrer 5% d'un PIB de 750 milliards, et il sera plus facile encore dans quarante ans de dépenser pour les retraites 20% d'un PIB qui sera alors de 3000 milliards. De quarante ans en quarante ans, le doublement du PIB en monnaie constante permet de consacrer de trois à cinq fois plus aux retraites tout en quasi-doublant la richesse affectée aux actifs ou à l'investissement.
Cela, la classe dirigeante le sait parfaitement. Pourquoi alors son acharnement à « sauver » une institution en parfaite santé ? C'est que c'est cette santé qui l'affole. A la naissance des assurances sociales, le salaire était fait de 85% de salaire direct et de 15% de cotisation sociale, (…)Lire la suite »