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Thème : Pétrole

Ubu sur la manne énergétique ? (Partie 2)

Habiba CHABOU
Si par le Rapport de 2003, Goldman Sachs attribue une certaine légitimité aux pays (ré)émergents sur la scène internationale aux dépens du principe de l'équilibre des puissances issu du Congrès de Vienne de 1815, la banque d'investissement new-yorkaise confirme tout autant la thèse structuroréaliste du caractère inéluctable du déclin des grandes puissances ; une antienne rappelée dans sa pluri-dimensionalité par Paul Valéry en 1919 dans La crise de l'esprit. A l’évidence, la présence d’un front sahélien, depuis janvier 2013, confirme l’implantation française dans cette région éminemment stratégique dont l’intérêt est l’accaparement ou à tout le moins l’exploitation unilatérale des ressources énergétiques pour les rouages mécaniques de la compétitivité économique en métropole. Ainsi, la conquête de Lagos en 1851 puis de la Gold Coast en 1874 marqua le début tout à la fois de l’implantation britannique sur les bouches du Niger et de l’exploitation de l’huile de palme dans le (…) Lire la suite »

Le pétrolier français Perenco étend ses forages en Amazonie

Simon GOUIN

De nouvelles réserves à exploiter, malgré la présence d’Indiens en isolement volontaire ? Perenco, l’entreprise pétrolière franco-britannique, serait sur le point d’acquérir 55% des parts d’une nouvelle concession, dans le nord du Pérou.

Probablement une des réserves en pétrole les plus importantes du Pays, le lot 39 représente 700 000 hectares de forêt tropicale. Un lieu où vivraient des Indiens en isolement volontaire – ces populations autochtones qui préfèrent ne pas entrer en contact avec le monde extérieur « civilisé » ! Jusqu’à maintenant, c’est la société espagnole Repsol qui dirigeait les opérations. Mais cette dernière a décidé de se retirer du projet, certainement sous la pression du ministère norvégien des Finances ! La Norvège est en effet actionnaire de l’entreprise espagnole. En 2010, après la réalisation d’une étude, le conseil d’éthique du ministère des Finances a recommandé le retrait des fonds engagés auprès de Repsol. En cause : la violation des droits de l’homme des Indiens vivant dans cette région. Une fuite reconnue un mois plus tard Perenco, elle, ne semble pas gênée par ces Indiens en isolement volontaire. Elle affirme d’ailleurs ne pas avoir d’indices confirmant leur présence, tout en (…) Lire la suite »

Ubu sur la manne énergétique ?

Habiba CHABOU
Au début des années 2000, le ministre russe des Affaires étrangères, Igor Ivanov (1998-2004), déclarait « nous avons deux alliés, le pétrole et le gaz » procédant tout à la fois au décollage économique du pays et à une multiplication par six de la rente énergétique avec pour conséquence l'augmentation des réserves de la Banque fédérale et le désendettement de la Fédération de Russie, deuxième producteur mondial de pétrole derrière l'Arabie Saoudite et premier producteur et exportateur de gaz naturel avec 45 milliards de mètres cubes de réserve, soit 25% des réserves mondiales, et une production de 607 milliards de mètres cubes en 2007. Si, l'élection présidentielle algérienne prévue pour le 17 avril 2014, représente à l'évidence un carnaval démocratique avec la candidature controversée d'Abdelaziz Bouteflika (1999-2014), pour un quatrième mandat, conforme pourtant à la Constitution de 2008, alors votée massivement par les députés de l'Assemblée populaire nationale, introduisant (…) Lire la suite »
Quinze milliards de dollars d’achat d’armement et des promesses que le gaz du Golfe ne cherchera pas à menacer les positions de la Russie

Un “ deal ” ridicule

K. SELIM

Quinze milliards de dollars d’achat d’armement et des promesses que le gaz du Golfe, notamment qatarien, ne cherchera pas à menacer les positions de la Russie en tant qu’un des principaux fournisseurs de gaz vers l’Europe, c’est le marché proposé par le patron des services de renseignements saoudien, Bandar Ben Sultan, au président russe Vladimir Poutine pour lâcher Damas. Les agences de presse disent que la réponse du président russe a été peu « probante », ce qui laisse entendre que Vladimir Poutine a été « poli » à l’égard du prince saoudien.

Des transactions de ce genre peuvent effectivement exister, les relations internationales et les rapports entre États n'étant jamais une pure affaire de principe. L'intérêt, c'est une vieille vérité, prime sur tout le reste. Le chef de l'État russe n'étant pas dépourvu de pragmatisme, la vraie question était donc de savoir si la Russie a intérêt de lâcher Damas en contrepartie de cette « offre » que le prince Bandar croyait suffisamment alléchante. Il ne faut pas sortir d'un grand institut stratégique pour répondre par la négative. Moscou a accepté, avec un certain dédain, de se laisser attribuer le « mauvais rôle » dans la crise syrienne par les médias occidentaux et donc par les pouvoirs occidentaux. Ses intérêts avec les Occidentaux sont infiniment plus importants qu'une transaction à 15 milliards assortie d'une promesse que Ryad n'est pas en mesure de tenir. Ces intérêts n'ont pas poussé Moscou à changer de cap sur la crise syrienne. La Russie a fait obstacle à toute (…) Lire la suite »

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le pétrole (abiotique).

Resistance 71
Biotique ou abiotique : La vraie-fausse crise pétrolière ou la pseudo-science au service du contrôle énergétique par scarcité* induite *rareté « La suggestion que le pétrole puisse être dérivé d’une sorte de transformation de poisson compressé ou de détritus biologique est certainement la notion la plus idiote qui a été entretenue par un nombre substantiel de personnes pendant un laps de temps étendu. » – Fred Hoyle (1982) – « Il n’y a jamais eu d’observations faites d’une génération spontanée de pétrole naturel (pétrole brut) à partir de matière biologique à basse pression dans quelque laboratoire que ce soit, où que ce soit, jamais. » – J.F. Kenney – Ça vous la coupe n'est ce pas, et bien moi aussi ça a été le cas ! Honnêtement et sans me vanter, cette histoire de pétrole issu de matières organique en décomposition me chagrinait quelque peu et depuis fort longtemps ; mais comme je ne suis pas un spécialiste, je suivais le troupeau, disons plutôt les "bergers", les (…) Lire la suite »
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Pétrole : comment les cours auraient pu être manipulés

Frédéric Lasserre

A la suite d’une plainte récurrente d’un groupe pétrolier, la Commission européenne a lancé il y a quelques semaines une enquête sur la manipulation des cours du pétrole, plus précisément sur ceux du Brent de mer du Nord.

Bien que représentant un volume de production très faible, la cotation du Brent sert à valoriser des centaines de pétroles bruts différents produits dans le reste du monde, soit plus de la moitié de la production mondiale de pétrole. En effet, chaque champ produit un pétrole d'une qualité spécifique. Pour les valoriser, on se réfère à trois ou quatre pétroles bruts de référence, le Brent de mer du Nord et le West Texas Intermediate américain étant les deux principaux, auxquels on rajoute une prime ou une décote reflétant sa qualité spécifique. Conséquence, une éventuelle manipulation des cours du Brent n'aurait pas pour but de distordre la valorisation de sa seule production, mais d'un volume beaucoup plus conséquent. PROCESSUS TRÈS SOPHISTIQUÉ La méthode pour établir la cotation physique du Brent est devenue un processus très sophistiqué quasi-incompréhensible, en dehors de la quarantaine d'acteurs qui participent à la fixation de ce prix : groupes pétroliers, négociants (…) Lire la suite »

ROSNEFT : la première compagnie pétrolière mondiale est désormais Russe

COMAGUER
Depuis quelques jours la première compagnie pétrolière mondiale tant pour les réserves connues que pour la production est une compagnie d’Etat russe. A l’issue d’une longue bataille politico-financière commencée il y a prés de 10 ans la compagnie pétrolière d’Etat russe ROSNEFT vient d’acquérir la société TNK-BP filiale russe du géant britannique BRITISH PETROLEUM. TNK-BP réalisait sur le sol russe 25% de sa production mondiale. Avec cette acquisition, la plus chère dans l’histoire financière mondiale du pétrole (56 milliards de dollars) ROSNEFT devient la première compagnie pétrolière mondiale devant l’étasunienne EXXON qui occupait la tête de ce classement depuis des décennies. Le rachat de TNK-BP couronne les efforts prolongés de VLADIMIR POUTINE et de ses proches pour amener l’Etat russe à travers les deux compagnies d’Etat GAZPROM pour le gaz et ROSNEFT pour le pétrole au sommet de l’économie mondiale de l’énergie. Ces deux compagnies assises sur les énormes réserves (…) Lire la suite »
L’air, l’eau, la terre et la forêt étaient « bombardés avec des toxiques » par un pétrolier.

Les 30 000 indigènes et paysans qui ont réalisé l’impossible.

Martà­n Cúneo

Équateur : CHEVRON-TEXACO doit payer le plus grand dédommagement de l’Histoire.

Lors d’un procès, inédit dans le monde entier, en janvier 2012, la justice Équatorienne a confirmé la condamnation émise un an plus tôt : l’industrie pétrolière Chevron-Texaco est coupable d’avoir déversé des millions de tonnes de produits toxiques pour la forêt amazonienne et doit payer une facture de 19 200 000 000 de dollars, chiffre le plus élevé dans l’histoire des indemnisations prescrites par la justice.

Les avocats des 30 000 Indigènes et Paysans qui composent l'Assemblée des Victimes de Texaco, n'ont pas tardé à entreprendre des démarches pour recouvrer cette somme. Pas en Équateur, d'où l'entreprise américaine a retiré ses fonds il y a un moment, mais au Canada, au Brésil, en Colombie et en Argentine. C'est dans ce dernier pays que les démarches ont donné leurs premiers résultats. Le 7 novembre la justice argentine a décrété la saisie de tous les fonds de l'entreprise. Une nouvelle que n'ont pas spécialement apprécié les investisseurs : la neuvième industrie pétrolière dans le monde a commencé le mois de décembre avec de fortes chutes en Bourse. Le premier pas pour réparer un des plus grands épandages toxiques de l'Histoire est maintenant franchi. Le premier baril de pétrole Le 27 juin 1972, le premier barril de prétrole de l'Amazonie Equatorienne est arrivé à Quito, et a été reçu avec tous les honneurs dus à un Chef d'État. Il était exposé sur un coussin en haut d'un char (…) Lire la suite »

Indépendance énergétique des Etats-Unis, disparition de l’OPEP : la nouvelle donne

Chems Eddine CHITOUR
« Le progrès technique est comme une hache qu'on aurait mis dans les mains d'un psychopathe. » - Albert Einstein Les matières premières ont toujours déterminé le développement des sociétés développées. Qu'elles soient alimentaires ou énergétiques, elles sont l'objet de... convoitises de la part des États pour leur exploitation. Si les conflits pour le contrôle des gisements et des ressources prennent rarement la forme d'affrontements armés, on parle toutefois aujourd'hui de « guerres commerciales ». Un combat inégal a lieu, d'un côté les importateurs obnubilés par la sécurisation de leur approvisionnement pris dans l'ébriété énergétique, de l'autre, les exportateurs généralement des pays rentiers qui s'attachent à protéger leurs gisements pour en limiter le pillage sans pour autant mettre en place des stratégies de conservation pour les générations futures. C'est le drame des pays rentiers arabes de l'Opep installés dans les temps morts. Cette compétition pour les matières (…) Lire la suite »
Le gouvernement argentin nationalise une compagnie pétrolière...

Le Parlement européen engage des mesures de rétorsion contre l’Argentine

Capitaine Martin

Le Parlement européen a approuvé une résolution qui invite l’union européenne à prendre toutes les mesures nécessaires pour répondre à la décision du gouvernement argentin de nationaliser la compagnie pétrolière YPF, contrôlée par le groupe espagnol Repsol.

Ypf a été mise en vente par le président de droite de l'époque, Carlos Menem, alors engagé dans une vaste entreprise de privatisation d'entreprises oeuvrant dans les secteurs stratégiques, dont celui de l'énergie. Une dérive qui a été arrêtée à temps par la présidente péroniste Christina Kirchner, qui a fait de la défense de la souveraineté nationale un de ses principaux objectifs. La résolution, approuvée par 458 votes oui (contre 71 non et 16 abstentions - il y avait tout de même 206 absents…), juge « unilatérale et arbitraire » la décision du gouvernement argentin. La commission européenne a donc été invitée à recourir à tous les instruments juridiques mis à disposition par l'OMC (organisation mondiale du commerce) et le G 20. Mais ces dispositions ne suffisaient visiblement pas, et sous la pression de la canaille libérale, la commission devra éventuellement s'activer pour revoir les intérêts commerciaux entre l'Argentine et l'Union européenne et donner le feu vert à la (…) Lire la suite »