Aux Etats-Unis, à l’OTAN, à la Banque Mondiale, au FMI, à l’OMC, dans une majorité de gouvernements de l’Union Européenne, auprès des classes dominantes de la plupart des pays du monde, etc. les néoconservateurs et leurs serviteurs financiers dirigent toutes les instances internationales avec pour premier objectif le recyclage et le placement de la bulle monétaire dollar (pétrodollars, agrodollars, financiarisation, etc.) qui ne cesse de gonfler au rythme des émissions incontrôlées.
Nous vivons à l’ère du néo-colonialisme voire du totalitarisme capitalistique.
Hier encore, le vice-président italien de l’UE disait que l’Argentine avait "besoin d’investissements", c’est-à -dire d’endettement et de dépendance vis-à -vis de la zone dollar.
Cela est faux, l’Argentine a tous les atouts nécessaires pour assurer son développement sans s’endetter tout en participant à l’économie mondiale - mais les financiers font tout pour empêcher le développement de l’économie locale, car ils veulent récolter les fruits des efforts réalisés par les Argentins.
Sans placement physique et sans forces vives pour le faire croître, le capital ne représente plus que la valeur du papier ou du titre émis. C’est-à -dire plus rien.
On comprend mieux l’enjeu et la lutte à mort, voire les guerres provoquées par le capital.
Comme l’Europe, l’Amérique latine, l’Afrique, … l’Argentine est une cible de choix pour les investisseurs en mal de placements physiques et de rendements - à partir de rien.
L’investissement direct extérieur est déconnecté de la réalité économique locale. Mais il est le plus fort quantitativement et le plus intelligent. Il centralise les sources de l’information et les médias. Il empêche la constitution d’économies saines à partir de l’activité locale et du réinvestissement. C’est un virus pour l’économie mondiale.
Les mêmes pressions sont exercées aussi sur les économies européennes depuis la vague de fusions-acquisitions entamée en 2004 et l’injection massive de dollars qui a provoqué la crise européenne.
Ca et là , un certain nombre de pays parviennent tant bien que mal à éviter cette emprise capitalistique forcée, mais la lutte est inégale.
Elle est d’autant plus inégale que la population ne connaît pas l’origine du capital et ne comprend pas qu’il peut devenir violent dans sa course au placement.