C'est la 7e des 30 mesures prioritaires portées collectivement par le PRCF : Reconstruire le produire en France par la franche nationalisation des secteurs stratégiques
Situation : Un démantèlement accéléré des bases productives et des grandes infrastructures du pays. C’est la dernière lubie de la Macronie : le projet « Hercule », qui vise à séparer les activités rentables d’EDF de « celles qui ne le sont pas » pour ouvrir au privé le capital des premières. Une énième illustration de la politique économique et dé-productive menée depuis des décennies d’euro-politiques ayant débouché sur le triple désastre de la désindustrialisation, des fusions transcontinentales détruisant la souveraineté productive, et la privatisation galopante de toutes les infrastructures de la France.
Quelques mois après le lancement de la procédure référendaire concernant la privatisation, ou non, des Aéroports de Paris (ADP) il faut bien avouer que l’objectif initial de 4,7 millions de signatures sera difficilement atteignable. La faute à qui ?
La cession des parts de l’Etat dans ADP fait couler un peu plus d’encre chaque jour. Dernier rebondissement de ce feuilleton économique et politique : la candidature des départements d’Île de France au rachat auprès de l’Etat de 30% du capital d’ADP, en alternative à une concession totale au privé. Reste la problématique du financement, à laquelle est censée répondre l’union de la carpe et du lapin : pour être jugée solvable, la candidature des départements passera par leur association à… un fonds privé d’investissement.
Le vote du budget du gouvernement pour l’année 2019 est l’occasion de revenir sur une des stratégies politiques utilisées par les libéraux pour remettre en cause le poids des solidarités et des services publics dans le budget de l’État – il s’agit de la stratégie du « starve the beast », soit littéralement « affamer la bête ». L’image n’est pas anodine car il s’agit de faire mourir de faim le secteur public en lui coupant les vivres et en dégradant son état de santé. Une fois “l’animal” à terre, il suffira de lui administrer un remède à base de privatisations et de marchandisation des solidarités sociales pour le guérir.