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Thème : Mali

Réflexions sur le généralissime principe général de droit : Nul n’est censé ignorer la loi

Mahamadou Konaté

Cette conception de la vie en société, comme beaucoup d’autres, importée des civilisations Gréco-romaines par nos facultés de droit, incorporée souvent dans nos lois, se voit imposer à nos pauvres citoyens dans leurs tribunaux, par certains juges qui n’ont rien compris à l’équité.

Dès qu’un citoyen déclare devant un juge, qu’il ignorait la loi dont on l’accuse de violer, notre jeune intello, dans son verdict, s’empresse de lui assener méthodiquement et fanatiquement : “Nul n’est censé ignorer la loi !”. Dire qu’un tel juge ose ensuite se moquer des extrémistes d’Al-Qaïda, qui décontextualisent les versets du Coran et les propos du Grand Prophète, pour les appliquer comme tels, à la lettre, au 21ème siècle, dans leurs vies quotidiennes avec leurs prochains, n’est ce pas le comble du ridicule ? Dans les cités grecques du V et IVème siècle avant Jésus Christ, les populations dépassaient à peine 200000 habitants chacune. Chaque cite était comme un micro État indépendant avec ses propres lois. Le nombre des lois étant peu élevé, elles étaient délibérées et votées par les citoyens eux-mêmes, dans leur langue maternelle. C’était la démocratie directe. C’était aussi l’époque où les juges étaient élus par tirage au sort dans l’assemblée des citoyens. Oh ! Que oui (…) Lire la suite »

Les Maliens ont élu un nouveau président après des mois de conflits, ils espèrent une stabilisation de leur pays.

Jimmy DALLEEDOO

Après des mois de conflits, les Maliens ont élu un nouveau Président de la République. Mr Keita est face à un peuple qui, en plus de ses conditions de vie extrêmement difficiles, subit les attaques des pays rentiers. Comment va-t-il faire pour stabiliser son pays ? A-t-il les mains libres ?

Le second tour de l’élection présidentielle du Mali a eu lieu le dimanche 12 août 2013. Les résultats de ces élections étaient évidemment très attendues des Maliens. Oui, après des mois de conflits, ils espèrent une stabilisation de leur pays. Ibrahim Boubacar Keita, alias IBK, a été élu président du Mali avec 77,61% des suffrages exprimés. Son adversaire Soumaila Cissé obtient 22,39% des suffrages exprimés. Ibrahim Boubacar Keita a été félicité par son adversaire qui a reconnu sa défaite. Le taux de participation au premier tour avait été de plus de 50% alors qu’au second tour il a été de 48%. Soumaila Cissé a déclaré : « Ma famille et moi-même sommes allés chez MR Keita, futur président du Mali, le féliciter pour sa victoire. Que dieu bénisse le Mali ». Effectivement, Soumaila Cissé, en acceptant la victoire de son adversaire, exonère le Mali de possibles conflits. Car avant le second tour de l’élection présidentielle, les deux candidats avaient présenté de possibles (…) Lire la suite »

Soumaïla Cissé : le choix de la France pour le Mali.

Komla KPOGLI
Le 28 mars 2013 sur France 2, François Hollande, président de la France et ses dépendances africaines a ordonné : "Nous voulons qu'il y ait des élections au Mali à la fin du mois de juillet. Et ça, nous serons intraitables là dessus." Cet ordre élyséen sera exécuté avec aux commandes le bourricot Dioncounda Traoré. Il faut dire que cet homme-ci, avec son cache-col blanc déployé sur son costume-cravate aussi bien sous le soleil malien qu'à l'étranger, de par son obséquiosité à François Hollande qu'il adore littéralement, est l'une des marionnettes des plus méprisables qu'il est donné de voir dans l'histoire africaine. Ceux qui ne sont pas contents et qui veulent le report des élections au Mali pour mieux les organiser ne peuvent assister qu'en spectateurs, impuissants au déroulé de l'agenda français. C'est le cas d'ailleurs de Tiébilé Dramé, fervent et effervescent partisan du déploiement des forces armées françaises qui, selon lui, ont juste pour mission de guerroyer pour les (…) Lire la suite »

Aminata Dramane Traoré : « Le colonisateur n’est plus là, mais ses intérêts y sont toujours »

Aminata TRAORE

"Le système mondial est en crise et il devient violent parce que justement les puissances capitalistes ne peuvent plus réaliser de taux de croissance et lutter contre le chômage sans puiser dans les ressources de notre continent".

Militante altermondialiste de la première heure, l’ancienne ministre malienne était présente à la conférence de la société civile des pays du Sahel en solidarité avec le peuple malien, qui s’est achevée hier à Alger. Durant cette rencontre, elle a réitéré son opposition à l’intervention militaire française dans son pays, une intervention motivée par des enjeux économiques, selon elle. Son engagement contre le système économique mondial, dont l’échec est traduit par la crise malienne, d’après la militante, lui a valu une privation de visa Schengen sur instruction de la France en 2012. Écrit par MEHDIA BELKADI/ Reporters, Le 16 juin 2013 Reporters : Quel premier bilan faites-vous des travaux de cette première réunion de la société civile malienne, très peu consultée depuis le début de la crise ? Aminata Dramane Traoré : Je salue d’abord cette initiative qui nous donne pour la première fois l’occasion de nous retrouver entre membres de la société civile du Mali et celle des pays (…) Lire la suite »

Refus de visa

Pierre BANZET

Le 15 avril dernier, le Dr. Oumar Mariko, Secrétaire général du parti Sadi, et Mme Aminata Traoré, ancienne Ministre de la Culture se sont vus refuser l’entrée dans l’espace Schengen. Tous deux étaient invités à se rendre à Berlin pour participer à une conférence organisée par l’association AfricAvenir, le journal Prokla et la fondation Rosa Luxemburg.

Le thème de la conférence était : « Le Mali à la croisée des chemins : après l'intervention militaire et avant les élections ». Le 16 avril, le Dr Oumar Mariko aurait dû s'exprimer devant le parlement européen à Bruxelles pour présenter son analyse sur la sortie de crise au Mali. En réponse à une demande d'explication, le Consulat de France à Bamako, campé sur sa position de maître d’œuvre de la reconquête du Nord du Mali et de la lutte contre AQMI et ses acolytes, n'a tout simplement, pas jugé utile de justifier son refus d'accorder le visa. Ce sera dans le cadre d'une seconde démarche auprès du Consulat d'Allemagne à Bamako et qui, à son tour, leur a refusé le visa, qu'ils auront connaissance des motifs de ces refus. Le refus du consulat d'Allemagne était formulé dans les termes suivants : « Présente un danger pour l'ordre public, la sécurité nationale, la santé publique ou pour les relations internationales avec un ou plusieurs États membres de l'UE et ne peut convaincre de (…) Lire la suite »

L’affaire Aminata Traoré : une honte pour la France !

Demba Moussa Dembélé
La France aurait interdit l’entrée sur son territoire à Madame Aminata Dramane Traoré du Mali ! Le prétexte en serait sa critique de l’intervention française dans la crise que vit son pays depuis plus d’un an. Mais une analyse des causes profondes de cette crise permettra de comprendre le bien-fondé des positions de Madame Aminata Traoré. Les origines de la crise malienne En effet, la France et les pays occidentaux portent une lourde part de responsabilité dans la crise que vit le Mali. Ses causes immédiates sont l’agression impérialiste de l’OTAN, sous la houlette de la France, des Etats-Unis et de la Grande Bretagne, contre la Libye qui a abouti à l’assassinat du Président Kadhafi. Car les hordes du Mouvement de « Libération de l’Azawad » (MNLA) sont venues de Libye avec leurs armes lourdes et des équipements sophistiqués, avec la complicité et l’appui des puissances occidentales. Et ce sont ces forces qui ont déclenché les hostilités contre l’Armée malienne pour assurer « (…) Lire la suite »
Cette Malienne (photo) est interdite de conférence en France par Normal 1er

Le naufrage et l’offense. Le Mali à rendre aux Maliens

Aminata TRAORE

L’auteur de cet article a été étudiante en France. Après son doctorat en psychologie sociale elle a travaillé pour des organisations internationales et a été ministre de la Culture et du tourisme au Mali.

Le mois dernier, elle devait se rendre à Berlin à l’invitation de la gauche allemande (Die Linke) et à Paris à celle du NPA. Mais le gouvernement solférinien (qui précisément ?) a donné des instructions pour lui interdire l’espace Schengen. L’Allemagne lui a cependant accordé un (court) visa. Mais le territoire français lui est interdit.

Pourquoi ? A la lire, on a la réponse.

Le Grand Soir

« Toute société impérialiste voit dans l’Autre la négation de l’idéal qu’elle s’efforce, elle-même, d’atteindre. Elle cherche à le domestiquer en l’attirant dans le champ d’application de son idéal et en l’y situant au degré le plus bas. » (1) - Wolfgang Sachs. Que sommes-nous devenus au Mali ? « A qui allons-nous rendre les clés ? » est la question posée par Pierre Lellouche, député UMP et Président du groupe Sahel de la Commission des Affaires Etrangères de l’Assemblée Nationale française à propos du Mali. C’était le 22 avril 2013, lors du débat parlementaire qui a précédé le vote de la prolongation de l’opération Serval. Comme pour lui répondre, Hervé Morin, ancien ministre (UMP) de la Défense dit « Mais il n’y a personne à qui passer la main ». Comme une lettre à la poste, la prolongation demandée a été adoptée à l’unanimité. S’agissant de l’organisation de l’élection présidentielle en juillet 2013. La France officielle est non seulement unanime mais intransigeante Je (…) Lire la suite »

Mali. Vers une mainmise sur l’Algérie ?

Ley-Ngardigal
Les voies de l’enfer sont pavées, dit-on, de bonnes intentions. Les voies hollandaises sont aussi infernales qu’impénétrables tout en étant a priori bien intentionnées. Et ce n’est pas le premier Président qui s’applique à nous faire avaler des couleuvres pseudo-démocratiques, Sarkozy ayant su donner l’exemple aussi bien avec l’Irak qu’avec la Libye. Avec M. Hollande, on tombe de Charybde en Scylla. La France s’enlise dans tous les conflits imaginables et inimaginables quitte à s’associer aux islamistes syriens, quitte à radicaliser encore plus des énergumènes qui tôt ou tard regagneront le pays, quitte à détruire des Etats qui lui étaient parfaitement loyaux. Rappelez-vous les accolades de Sarko avec Kadhafi. Et parallèlement, nos élites entretiennent des relations quasi-passionnelles avec le Qatar et l’Arabie Saoudite, deux références sans nul doute démocratiques … mais qui se cachent bien d’être telles par pure modestie. On voit bien que l’image du Robin des Bois ambulant à (…) Lire la suite »

Ces "islamistes" que soutient l’Occident

Mohamed Hassan

Bras armés en Libye et en Syrie, partenaires politiques en Tunisie et en Egypte, alliés stratégiques en Arabie saoudite et au Qatar... L’Occident n’hésite pas à se servir des courants les plus réactionnaires de l’islamisme radical lorsqu’il s’agit de défendre ses intérêts. Spécialiste de l’Afrique et auteur chez Investig’Action de « La stratégie du chaos », Mohamed Hassan démontre l’hypocrisie de nos dirigeants lorsqu’ils parlent de « guerre contre le terrorisme » à propos de l’Afghanistan ou du Mali. Seuls les intérêts guident leurs actions. Deuxième volet de notre série sur « Les causes et conséquences de la guerre au Mali » (IGA).

La propagation de l’intégrisme islamique Le Printemps arabe, présenté comme un bouleversement révolutionnaire qui allait balayer toutes les dictatures hors du monde arabe, n’a jamais existé. Début 2011, il y a toutefois bien eu deux véritables éruptions volcaniques, en Égypte et en Tunisie. Il s’agit d’éruptions de colère populaire parce que l’injustice sociale devenait insupportable. Mais il manquait à ces mouvements une direction et une orientation révolutionnaires, de sorte qu’ils ont été rapidement récupérés par des partis islamiques prétendument modérés : le parti Ennahda en Tunisie et les Frères musulmans en Égypte. Les partis de ce genre ont en commun deux caractéristiques : ils sont partisans du capitalisme et ils sont carrément anticommunistes. Il peut toutefois y avoir des contradictions avec l’impérialisme, surtout dans les pays où les chiites constituent la majorité, comme en Iran, en Irak ou au Liban. Mais, là où les sunnites sont majoritaires, ce courant islamique (…) Lire la suite »

Aminata Traoré : mesquinerie colonialiste

Ahmed HALFAOUI

Cette presse à l’affût, qui ne laisse rien passer de la moindre anicroche qui concerne, fussent-ils au fin fond de l’anonymat, certains « militants des droits de l’homme », n’a rien vu de ce qui a été infligé à Aminata Traoré. La raison en est qu’Aminata n’est pas labellisée par ces ONG attelées à « démocratiser » les Arabes, ceux qui leur ressemblent et tout ce qui est indigène. Elle a aussi et surtout le défaut de se battre pour des droits humains identifiables, qui ne figurent pas dans la nomenclature éthérée du NDI ou de Freedom House, ni n’en est une salariée.

Pour Aminata, les droits économiques, politiques et sociaux sont liés, une tout autre conception des choses qu'elle enseigne à qui veut comprendre le monde : « Il n'y a pas d'un côté une Europe des valeurs et du progrès et de l'autre une Afrique des ténèbres et des malheurs. Cette vision… vole en éclats dès l'instant où l'on touche du doigt les mécanismes de la domination, de la paupérisation et de l'exclusion. » C'est à ce titre que le gouvernement français, occupé à « démocratiser » le Mali, lui a interdit de répondre aux invitations de la Fondation Rosa-Luxemburg, du journal Prokla et de l'association AfricAvenir, afin d'apporter sa contribution à une conférence à Berlin, du 17 au 19 avril, sur le thème « Le Mali à la croisée des chemins, après l'intervention militaire et avant les élections ». Elle a été ministre de la Culture du Mali entre 1997 et 2000, poste duquel elle a démissionné. Elle a aussi écrit des livres, dont L'Afrique humiliée où elle souligne la (…) Lire la suite »