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Thème : Inde

Un monde se meurt, un autre est en train de naître

Tandis que l’Europe frileuse, aveugle et couarde se vautre dans la couche de l’OTAN…

Valet MATTI

Souvent, on se laisse persuader que le monde est le monde occidental, ou plus exactement, celui qui met ses pas dans les rangers de l’Oncle Sam. Mais ce monde-là est en déclin, son avenir est derrière lui. Un autre monde émerge et personne ne nous dit comment.
Notre collaborateur Valet Matti nous éclaire sur une gestation que mille ogives nucléaires ne sont en mesure d’interrompre. Ces informations s’ajoutent à celles que LGS traite abondamment et qui concernent la création d’alliances par lesquelles les pays d’Amérique du Sud confortent leur capacité à se soustraire à l’emprise des USA.

Ainsi vous est proposée une autre vision du monde présent et du monde de demain.

Le Grand Soir

Les BRICS (Brazil,Russia, India, China, South Africa) vont établir une banque de développement et un accord de fonds de réserve FORTALEZA (Brésil), 15 juillet (Xinhua) — Le bloc des pays émergents BRICS a annoncé mardi un plan pour établir une Banque de développement et un accord de fonds de réserve. Les cinq membres du groupe — Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud — ont tracé l'ébauche d'une Nouvelle Banque de Développement (NBD) et d'un Accord de fonds de réserve dans la déclaration publiée à l'issue de leur sixième sommet à Fortaleza. La NBD, dont le siège sera à Shanghai, aura un capital initial autorisé de 100 milliards de dollars, et son capital initial souscrit de 50 milliards de dollars sera partagé à égalité entre les membres fondateurs, selon la déclaration de Fortaleza. Les cinq pays ont décidé que le premier président du conseil des gouverneurs serait russe, le premier président du conseil d'administration serait brésilien, et que le premier président (…) Lire la suite »
Le pseudo chef des bouddhistes se dit retiré de la politique et...

Netanyahu et le dalaï-lama, à nouveau réunis

André LACROIX

On se souvient que les funérailles de Nelson Mandela s’étaient déroulées en l’absence remarquée du premier ministre israélien et du 14e du dalaï-lama (voir LE GRAND SOIR du 19/12/2013, http://www.legrandsoir.info/deux-absences-remarquees-aux-funerailles-de-nelson-mandela.html). Voilà que ces deux messieurs se trouvent à nouveau réunis, cette fois par leur réaction fort semblable à l’élection du nouveau premier ministre indien.

Le 16 mai 2014, le nationaliste hindou Narendra Modi remportait les élections en Inde. Dès l’annonce de cette victoire, les premiers à l’en féliciter ont été Benjamin Netanyahu et … le dalaï-lama. L’hommage de Netanyahu était attendu. Entre « le seul État démocratique » du Proche-Orient et « la plus grande démocratie » du monde, les liens ne datent pas d’hier, comme le rappelle la journaliste indépendante Aditi Bhaduri : La visite d'État de l'ancien Premier ministre Ariel Sharon en 2002 - le premier et jusqu'à présent seul Premier ministre israélien à se rendre en Inde - était un tournant dans les relations bilatérales. Des liens ont été depuis de bon ton (…) Israël est le plus grand fournisseur d'armes de l'Inde et les deux pays cherchent la coopération dans un éventail de secteurs, notamment l'agriculture (voir site « i24 news » du 17/05/2014). Et surtout, le BJP, le parti nationaliste hindou de Modi n’a jamais caché son admiration pour l'Etat juif. Durant les dix années où (…) Lire la suite »

Elections test en Inde

Alexis BOUCHER

Quatre états ont voté le 4 décembre pour leurs représentants.
En préfiguration des élections générales, pour l`assemblée du Lok Sabah, de 2014, les Indiens vont manifester leur mécontentement aux urnes.

Shankar, un artisan, parle de "malheur" à propos des élections. Il met les partis dans un même panier, celui qui permet de s'enrichir. Le taux de participation,est estimé entre 70 et 80%. Un peu moins à Delhi qui compte 11 932 067 inscrits dont 6,6 millions d'hommes, 5,3 millions de femmes et 562 électeurs transgenres selon la statistique officielle. Ils se déplacent pour l'élection de l'assemblée de Delhi, avec un total de 810 candidats (dont 69 femmes) pour 70 sièges. Les échoppes à vin et à bière gouvernementales et les bars ont fermé trois jours. Jours secs à Delhi. Ce qui a fait la bonne affaire de l'État tout proche, et principalement de la fameuse Gurgaon, à 15 km de Delhi. Les balais manifestaient en blanc hier, la main s'affiche, des rickshaws bariolés d'orange et de vert arborant la fleur passent au son des slogans du gros haut parleur. On peut se demander pourquoi ce système de symboles, de glyphes, pour les partis, n'est utilisé que dans ce cadre à l'intention (…) Lire la suite »

Le cinéma est un genre d’art martial (Countercurrents)

B Ajithkumar

B Ajithkumar est un des cinéastes indiens les plus talentueux. Il a déjà reçu trois prix internationaux, un pour un long métrage et deux pour des courts métrages. Il a aussi reçu deux prix au Kerala pour des longs métrages. Lauréat de l’Institut du Cinéma et de la Télévision de Poona en Inde, il a aussi réalisé beaucoup de documentaires. Ses nombreuses lectures et ses analyses politiques lui donnent une vision profonde et perspicace du cinéma et de son rôle socio-politique. Il est aussi rédacteur en chef adjoint de www.countercurrents.org. Nous l’avons interviewé quand il a reçu son deuxième prix au Kerala.

Countercurrents : Quel rôle politique le cinéma joue-t-il selon vous ? B Ajithkumar : Pour moi un film est un artefact créé par l'homme qui a une fonction sociale. C'est une production matérielle qui a une fonction de communication dans un but qu'on qualifie généralement de "culturel". Dans l'état actuel du monde, ces produits culturels jouent un rôle très important. Ils sont diffusés à haute dose dans la société par différents agents pour manipuler et contrôler les gens. Ce sont des outils de contrôle aussi bien que des outils de résistance du peuple, comme l'art l'a toujours été. Je considère le terrain de l'art et du cinéma comme un terrain de bataille où les ooeuvres d'art sont les armes. Le cinéma est donc un art martial, pour reprendre l'expression que Pierre Bourdieu a utilisée dans un contexte similaire. Les films sont produits et diffusés dans le cadre d'un système social donné et on ne peut les séparer des dynamiques sociales de la société contemporaine. Que ce soit (…) Lire la suite »

La Brigade Rose, des femmes indiennes combattantes

Sanjit Das

Le Bundelkhand est l’un des endroits les plus pauvres de la région de l’Uttar Pradesh, dans le nord de l’Inde. C’est aussi l’un des territoires les plus denses d’un pays déjà largement surpeuplé. Confrontés à des terres infertiles, à une justice corrompue et au système de caste indien, oppressif et archaïque, les habitants du Bundelkhand doivent lutter quotidiennement pour leur survie.

Bref, on s'y amuse beaucoup. Et ce n'est peut-être pas très surprenant, mais annonçons-le d'emblée : les violences domestiques et la relégation des femmes au rang de citoyens de seconde zone font que l'Inde n'est pas exactement la terre des droits de la femme. Dans cet environnement catastrophique, un groupe d'autodéfense baptisé le Gulabi Gang (gulabi signifie rose) se bat"souvent au sens propre"pour plus d'égalité. Ce gang est constitué de plus de dix mille femmes qui portent toutes le même uniforme, un sari rose. Elles sont expertes dans le maniement du lathi, un bâton de combat indien traditionnel. Trop beau pour être vrai ? On pensait la même chose avant de les rencontrer. Ces femmes épatantes sont de vraies dures. Elles n'hésiteraient pas à vous exploser les genoux d'un coup de bâton. Fondé il y a deux ans à peine, le gang est déjà sous le coup de nombreuses accusations pour rassemblements illégaux, émeutes, agression d'un représentant de l'État et obstruction à (…) Lire la suite »

La diplomatie indienne s’affermit dans le domaine de l’énergie (Indian Punchline)

MK BHADRAKUMAR
Ce n'est pas souvent qu'un petit pays ose dire au vice-président des Etats-Unis qu'il n'est pas le bienvenu sur son territoire. C'est encore plus étonnant quand ce vice-président est une personne de l'importance de Joe Biden et que le petit pays est l'Irak que les Etats-Unis ont envahi, pillé et réduit à un tas de ruines. Et pourtant le premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, vient juste de le faire. Il avait de nombreuses raisons pour cela et la plupart sont en lien avec l'ingérence continuelle des Etats-Unis dans les affaires intérieures de l'Irak. Mais une des principales raisons est que ExxonMobil ( que Steve Coll, dans un récent livre fascinant : " ExxonMobil et le pouvoir étasunien", présente comme quasiment le gouvernement des Etats-Unis) est passé par dessus la tête de Bagdad pour signer un accord avec le gouvernement du Kurdistan, au nord de l'Irak, pour exploiter les fabuleuses réserves de pétrole de cette région. Jusqu'où les Etats-Unis iraient-ils pour du pétrole (…) Lire la suite »

Le virage à gauche de la France est-il une bonne chose pour l’Inde ? (Indian Punchline)

MK BHADRAKUMAR
La victoire impressionnante de François Hollande aux élections présidentielles françaises a bouleversé la politique européenne. Le fait qu'il n'ait jamais rencontré la chancelière allemande Angela Merkel ou que le premier ministre anglais David Cameron ait refusé de rencontrer le candidat "socialiste" Hollande quand il a traversé la Manche pour aller à Londres dire "Bonjour" en dit long. Une vague "socialiste" balaie l'Europe - Hollande mène le 11ième "changement de régime". Il est peu probable que l'axe germano-français se maintienne en l'état. "L'austérité n'est pas une fatalité" a dit François Hollande lors de son premier discours après l'élection. La plupart des commentateurs analysent la victoire de François Hollande comme un défi au principe de l'Union Européenne de la stricte discipline budgétaire qui porte le sceau de l'Allemagne. (Au fait, dimanche, la Grèce a aussi voté pour le changement des modalités des plans de sauvetage de l'UE). Mais il ne faut pas négliger le (…) Lire la suite »

RIC : Une trilatérale qui promet (Russia & India Report)

Nivedita Das Kundu

L’heure de la trilatérale Russie-Inde-Chine a sonné et elle aura de plus en plus d’influence sur les décisions internationales, selon Nivedita Das Kundu.

L'équilibre international des pouvoirs est en train de changer en faveur de la paix mondiale. La Russie, l'Inde et la Chine (RIC) entretiennent une collaboration trilatérale depuis 1996. La 11ième édition des rencontres des ministres des Affaires Etrangères de Russie-Inde-Chine (RIC) s'est tenue le 13 avril 2012 à Moscou. L'importance de ce récent meeting des ministres des affaires étrangères du RIC a été renforcée par le fait qu'il se soit tenu moins de 15 jours après le sommet des BRICS à New Delhi. Le principal projet au programme du RIC était de s'opposer à l'unilatéralisme et de promouvoir un ordre international démocratique et pluraliste. Les trois pays croient que les diverses menaces et problèmes ne peuvent pas être réglés seulement par les armes mais doivent aussi être appréhendés sous l'angle politique, social et économique. La formation d'un axe Russie-Inde-Chine est un projet politique important qui a émergé dans la période qui a suivi la Guerre Froide. L'idée a été (…) Lire la suite »

Inde - La forêt rendue aux habitants après un siècle de lutte

Ashish Tripathi
Les villages tribaux de Surma et de Golbojhi ont célébré leur libération le 1er mai 2011, jour international du travail. Après 107 années de lutte, leurs habitants ont obtenu la propriété des forêts dont ils ont été tributaires des siècles durant. Habités par quelque 450 familles de la tribu Tharu, ces deux villages forestiers sont situés au coeur du parc national Dudhwa, dans le district de Lakhimpur d'Uttar Pradesh (U.P.). Bien que les zones tribales du pays soient contrôlées par le naxalisme, Surma et Golbojhi ont obtenu leur libération après des décennies de lutte démocratique non violente, sans tirer une seule balle. Les deux villages sont aussi les premiers établissements tribaux du pays, situés dans un parc national, à avoir bénéficié de la Loi sur les droits forestiers (FRA) de 2006. Près de 700 acres de terres boisées ont été distribuées, chaque famille recevant un maximum de quatre acres. Le gouvernement d'Uttar Pradesh a accordé aux villages le statut d'Ambedkar, ce (…) Lire la suite »

Toutes les demi-heures : Ecrasés par les dettes et les réformes néolibérales, les fermiers indiens se suicident à une vitesse ahurissante (Democracy Now !)

Amy GOODMAN

250 000 fermiers indiens se sont suicidés dans les 16 dernières années - ce qui représente à peu près un suicide toutes les demi-heures. La crise s’est ajoutée à la libéralisation économique qui a supprimé les subventions agricoles et ouvert l’agriculture indienne au marché mondial. Les petits fermiers sont souvent pris dans un cycle de dettes insurmontables qui en amène beaucoup à mettre fin à leurs jours par pur désespoir. Nous parlons ici avec Smita Narula qui travaille pour le centre des droits de l’homme et de la justice mondiale de l’université de droit de New York et qui est le co-auteur d’un nouveau rapport sur le suicide des fermiers en Inde.

AMY GOODMAN : Nous allons parler du problème du suicide des fermiers de l'Inde ; un quart de million d'entre eux se sont suicidés dans les 16 dernières années. Ce chiffre indique qu'un fermier se suicide toutes les 30 minutes en moyenne. Aujourd'hui le centre des droits de l'homme et de la justice mondiale de l'université de droit de New York présente un rapport intitulé : "Toutes les 30 minutes : Le suicide des fermiers, les droits de l'homme et la crise agraire en Inde." Le secteur agricole indien est devenu plus vulnérable aux marchés mondiaux à cause de la libéralisation de l'économie. Les réformes dans le pays ont inclus la suppression des subventions agricoles et l'ouverture de l'agriculture indienne au marché mondial. Ces réformes ont augmenté les coûts tout en réduisant les rendements et les profits de beaucoup de fermiers. En conséquence les petits fermiers sont souvent pris dans un cycle infernal de dettes qui en amène beaucoup à se suicider par pur désespoir. Le (…) Lire la suite »