Nous sommes au Nord de l’Inde, dans le Gujarat où l’influence spirituelle de Gandhi se fait encore largement sentir : en hommage au grand homme, tout l’état se veut pacifiste, végétarien, non-fumeur et sans alcool. L’industrialisation est toutefois très présente et, comme ailleurs, les problèmes liés à la mondialisation se posent avec difficulté voire, parfois, violence. Mais tandis qu’en France, nous manifestons, que les syndicats soutiennent toutes les causes et qu’un relais publique est toujours possible (média alternatif, internet, pétitions...) pour que chaque voix puisse se faire entendre, qu’en est-il là -bas et comment font ces gens pour se mobiliser ? L’exemple de la résistance villageoise de Mahuva à la construction d’une cimenterie nous a semblé passionnant.
Il y a ceux qu’on traine devant des tribunaux d’exception pour démontrer que les dirigeants qui s’opposent à l’ordre impérialiste sont châtiés, leur peuple ayant, quant à lui, subi directement l’épreuve de la faim ou celle des armes.
Afghanistan-Pakistan, le "juste champ de bataille" (B. Obama)
La bataille de Mumbai, quelle que soit la régie des attaques, prend place dans une dispute de grande ampleur conduite avec des outils politiques, économiques et militaires par plusieurs protagonistes : non seulement l’Inde et le Pakistan, mais les Etats-Unis, la Russie et la Chine. L’Asie centrale est le principal terrain de confrontation, aire d’énorme importance de par sa position géostratégique et pour le contrôle du pétrole de la Caspienne et des « corridors énergétiques ».
Le discours sur le terrorisme dont abusent tous les pouvoirs menacés, particulièrement depuis le 11 Septembre 2001, tend à étouffer et même à interdire par des législations de plus en plus attentatoires à la liberté d’expression toute information sur les peuples, organisations ou mouvements qui ont décidé de recourir à la lutte armée