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Thème : Evo Morales

Interview du Ministre de la Justice de Bolivie sur le cas Jeannine Añez

Romain MIGUS

Dans cette interview exclusive, Ivan LIMA, le Ministre de la Justice et de la Transparence institutionnelle de l’État plurinational de Bolivie répond à nos questions sur le cas Jeannine Añez.

Le ministre explique la situation et démonte les diverses Fakes news et autres réécritures de l’Histoire auxquelles se livrent en ce moment les médias, qui encore hier, soutenaient le coup d’État contre Evo Morales,

Sommaire : 1min16 : Quels sont les processus judiciaires qui ont aboutit à l'arrestation de Añez et d'autres personnalités politiques ? 5min24 : Quelles sont les garanties judiciaires et en matière de droits de l'Homme offertes par l'État bolivien ? 8min14 : Comment analyser les récentes attaques médiatiques et politiques au système judiciaire bolivien ? 11min27 : Certains accusent la justice bolivienne de pratiquer un "lawfare de gauche", quelles sont les différences avec la judiciarisation de la politique dans d'autres pays d'Amérique Latine qui a conduit à écarter ou emprisonner des leaders comme Dilma Rousseff, Lula, Jorge Glas, Cristina Kirchner ou Rafael Correa ? Lire la suite »
L’extraordinaire inflation subite des comptes twitter des putschistes boliviens

Les réseaux sociaux et le coup d’Etat contre Evo Morales

Maria CAFFERETA

Deux enquêtes indiquent que des milliers de comptes Twitter (jusqu'à près de 70 000) ont été créés dans le seul but de légitimer la destitution du président bolivien Evo Morales.

13 novembre 2019. Les défenseurs du coup d'État en Bolivie ont cherché à blanchir l'image du nouveau régime dans les réseaux sociaux ainsi qu’à légitimer la destitution du président Evo Morales. Dans le cadre d'une campagne menée sur la plateforme de microblogging Twitter, plus de 4 500 nouveaux comptes ne comptant presque aucun abonné ont été créés ces derniers jours pour positionner le hashtag #BoliviaNoHayGolpe (#Iln’yaPasdeCoupdEtatEnBolivie). Luciano Galup, spécialiste de la communication politique et auteur du livre "Big Data and Politics", a déclaré à Página/12 qu'"il y avait une action clairement coordonnée pour créer des comptes afin de donner du volume à cette tendance". Galup, directeur de la société de conseil Menta Comunicación, a annoncé hier qu'il y avait des milliers de messages contre Evo Morales provenant de comptes qui n'avaient pratiquement aucun abonné : "3 612 comptes ont participé au hashtag #BoliviaNoHayGolpe et ils ont entre zéro et un abonné. Et le plus (…) Lire la suite »
Il est naïf de croire que l’on va transformer la société par une majorité parlementaire.

Le peuple désarmé sera toujours vaincu

Bruno GUIGUE

C’est sans doute un effet collatéral de la passion de la gauche contemporaine pour les élections, mais il semble qu’on ait oublié la formule de Mao : « le pouvoir est au bout du fusil ». La naïveté devant la cruauté du monde mène rarement au succès, et le désarmement unilatéral est une forme d’immolation volontaire.

La République espagnole croyait à la démocratie parlementaire, et Franco a instauré sa dictature. Salvador Allende croyait à la démocratie parlementaire, et on a eu Pinochet. Evo Morales croyait à la démocratie parlementaire, et un coup d’État l’a chassé du pouvoir. Illustrations parmi tant d’autres d’une loi de l’histoire : face à des loups, ne jamais faire l’agneau. Comme les expériences précédentes, celle de Morales n’était pas sans défauts, mais elle était prometteuse. Aucun gouvernement latino-américain, dans la période récente, n’avait obtenu de tels résultats : forte croissance, redistribution des richesses, recul spectaculaire de la pauvreté. La Bolivie est le pays d’Amérique latine qui a la plus faible proportion d’illettrés après Cuba et le Venezuela. Or ces avancées sociales, fondées sur la nationalisation des compagnies gazières, sont précisément ce qui a scellé le sort d’Evo Morales. Un président indigène qui travaille pour les humbles, voilà le scandale auquel il (…) Lire la suite »
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Bolivie : « C’est le retour de la Bible ! » et le rejet raciste des pauvres

Les salopards et les « putains d’Indiens ».

Jean ORTIZ

Le récit et l’analyse des événements en Bolivie provoquent la nausée chez tout citoyen non aliéné. Les derniers restes du journalisme libre seraient-ils tombés en même temps que le Mur de Berlin ?

Aucun média, excepté « L’Humanité », la France Insoumise, et quelques autres, peu de sites comme « le Grand soir », « Mémoire des luttes », ne prend le moindre recul, ne fait preuve de la moindre curiosité, pour se rapprocher des faits et s’éloigner du journalisme toujours à charge lorsqu’il s’agit de plomber les « révolutions » , de criminaliser tel ou tel, syndicaliste, intellectuel, qui ose contester le néolibéralisme, seule organisation possible des sociétés humaines, nous l’a-t-on assez seriné. Jusqu’à quand allons-nous en rester à la seule critique du système médiatique et mettre enfin chacun en face de ses responsabilités ? Jusqu’à quand vont-ils, ces médias à charge, remuer la queue au lieu d’aboyer ? Il ne s’agit pas d’imiter tel ou tel « aboyeur » qui « maltraite les médias », impoli, rentre dedans, mais d’être poliment irrespectueux. Même morts, nous les ferions encore cracher la haine, l’acharnement, la lobotomisation, le vide sidéral. Morales n’échappe pas à ce (…) Lire la suite »
Spectaculaires reculs de l’analphabétisme, de la pauvreté, du chômage...

Les leçons à tirer du coup d’État en Bolivie

Andrea Lobo

Le président bolivien Evo Morales, membre du Mouvement vers le socialisme (MAS), a été contraint de démissionner, dimanche soir, par les militaires boliviens, lors d'un coup d'État soutenu par les États-Unis. Hier soir, Morales a twitté qu'il "partait pour le Mexique" après que ce pays a accepté de lui accorder l'asile.

Les leçons à tirer du coup d’État en Bolivie 2015-05-21_11h17_05Par Moon of Alabama – Le 12 novembre 2019 Le coup d’État en Bolivie est dévastateur pour la majorité de la population de ce pays. Y-a-t-il des leçons à en tirer ? Andrea Lobo écrit dans WSWS : Après trois semaines de protestations à la suite des élections présidentielles contestées du 20 octobre, les puissances impérialistes et leur élite bolivienne comprador ont renversé le gouvernement de Morales. Dans le contexte de l'aggravation de la crise du capitalisme mondial et de la résurgence de la lutte des classes au niveau international, y compris les récentes grèves de masse des mineurs et des médecins en Bolivie, la classe dirigeante a perdu confiance en Morales et le parti MAS pour continuer à juguler l'opposition sociale dans ce pays. Au cours de ses douze années de mandat, Evo Morales a accompli pas mal de bonnes choses : Taux d'analphabétisme : 2006 13.0%, 2018 2.4% Taux de chômage 2006 9.2%, 2018 (…) Lire la suite »

Quand néofascisme rime avec néolibéralisme : coup d’État en Bolivie et infox

Marc VANDEPITTE

Le coup d’État en Bolivie ne tombe pas du ciel, il révèle la patte des Etats-Unis. C’est la revanche de la classe dominante, fortement teintée de racisme. Le pays va-t-il vers un bain de sang ?

« Pourquoi n’y a-t-il jamais eu de coup d’État aux USA. Parce que là, il n’y a pas d’ambassade des Etats-Unis ». – Plaisanterie classique en Amérique latine. Le dimanche 10 novembre un coup d’État a été perpétré en Bolivie. L’armée a contraint le président Evo Morales, nouvellement élu, à démissionner. Dans la rue la violence monte. Des bandes armées de l’opposition agressent des militants et dirigeants du Mouvement pour le Socialisme (MAS) d’Evo Morales. Elles intimident des journalistes, mettent le feu aux maison de membres du MAS, notamment de la sœur d’Evo. A certains endroits, toute personne qui semble indigène est agressée physiquement. Des femmes indigènes sont déshabillées et molestées. Il y a déjà eu plusieurs morts. La revanche sur la vague rose Ce coup d’État n’est pas totalement inopiné. C’est le énième coup d’État ou tentative de putsch en Amérique latine depuis le début de ce siècle : Venezuela en 2002, Haïti en 2004, la Bolivie en 2008, le Honduras en (…) Lire la suite »
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Les racistes de Bolivie prennent le pouvoir

Jean-Luc MELENCHON

Photo : Le putschiste Camacho pose avec la bible sur le drapeau national au palais présidentiel de Bolivie.

Une nouvelle fois, les USA et leur système médiatique mondial viennent de frapper un gouvernement progressiste. C’est en Bolivie. Les « forces démocratiques » en insurrection contre le gouvernement légal ont commencé par faire des pogroms contre les indiens, tabassé des gens dans la rue, incendié les maisons de militants et ministres, attaché à un arbre le directeur de la télévision et ainsi de suite.

Puis l’armée a envahi le palais présidentiel pour « réaliser la démocratie et protester contre la violence du pouvoir d’Evo Morales ». Le chef des putschistes n’a jamais été élu par personne. Mais c’est un démocrate paraît-il. Il s’inscrit dans le profil du crétin vénézuélien, Guaido, « président de fait » reconnu par Macron mais détesté par tout le monde au Venezuela. Y compris l’opposition de droite, surtout depuis les révélations sur ses liens avec les narco-trafiquants. Le fasciste bolivien s’appelle Camacho, un beau gosse de riches, pourri d’argent sale. Dans « un souci d’apaisement », le président Morales a appelé à de nouvelles élections qui devaient être organisées par un Tribunal électoral renouvelé. Malgré, cela l’opposition a continué les meurtres d’indiens et les incendies de maisons de dirigeants de gauche en réclamant la démission immédiate de Morales et son exclusion du futur scrutin. Ce qui prouve l’inutilité des concessions à de telles personnes. Selon France (…) Lire la suite »

Le Grupo de Puebla dénonce le coup d’État en Bolivie

Groupe de Puebla

Le Groupe de Puebla est un forum politique et académique fondé en juillet 2019 à Puebla (Mexique) et composé de personnalités ainsi que d’universitaires provenant de divers mouvements progressistes latino-américains.

Communiqué du 10 novembre 2019 Une fois de plus, la Constitution et l'état de droit ont été violés en Bolivie avec l'interruption d'un mandat constitutionnel. Les événements graves de ces derniers jours sont ensuite montés en intensité. Des forces de l'opposition ont déclenché des mobilisations politiques accompagnées d'actes de violence, d'humiliation des autorités démocratiquement élues, d'invasions, de pillages et d'incendies de maisons, d'enlèvements et de menaces de familles, tout cela dans le but de perpétrer un coup d'État et obtenir la démission forcée du président Evo Morales ainsi que de son vice-président Álvaro García-Linera, tous deux légalement et démocratiquement élus. Toutes les initiatives de dialogue et de négociation proposées par le gouvernement du président Evo Morales ont été rejetées. Les recommandations de l'OEA concernant de nouvelles élections ont été acceptées par le Président Morales et adressées au Parlement bolivien, y compris la recommandation (…) Lire la suite »

Lula est libre, Evo ne l’est plus

Les Nouvelles Libres

C’est décidément un continent qui connaît de multiples bouleversements, et pas toujours dans le bon sens. Il y a quelques semaines Evo Morales remportait, de justesse, les élections générales boliviennes au premier tour. En Argentine le duo formé par Alberto Fernandez et Cristina Fernandez de Kirchner, l’emportait également le 27 octobre dernier, dès le premier tour, chassant du pouvoir l’ultralibéral Mauricio Macri, élu en 2015. Enfin, il y a quelques jours, la justice brésilienne ordonnait la libération de l’ancien président Lula. Tout semblait indiquer les prémices d’une nouvelle vague progressiste en Amérique latine.

Pourtant, le second tour qui opposera, en Uruguay, Daniel Martinez (candidat du Front large) à Luis Alberto Lacalle Pou (Parti national) peut laisser suggérer qu’au contraire les choses seront plus difficiles pour les mouvements de gauche de la région. En effet, face au candidat du Front large (38,51% au premier tour), celui du Parti national (28,26% au premier tour) pourra compter sur le report de voix d’Enersto Talvi (Parti Colorado, 12,20% au premier tour) et de Guido Manini Rios (Cabildo ouvert, 10,72% au premier tour). Lula est (enfin) libre L’ancien président du Brésil était injustement emprisonné, sans preuve, depuis avril 2018. Plus qu’une véritable décision judiciaire, son emprisonnement avait surtout ouvert la voie à Jair Bolsonaro, qui avait profité de l’absence de Lula pour l’emporter face à Fernando Haddad, alors que tous les sondages donnaient Lula vainqueur. Preuve de la mascarade de cette décision le juge Moro, qui avait fait condamné Lula, est aujourd’hui (…) Lire la suite »

La Bolivie plurinationale à l’épreuve des fascistes.

Jean ORTIZ

Avant l’arrivée d’Evo Morales, en 2006, la Bolivie collectionnait les changements de gouvernement par coup d’Etat comme d’autres les timbre-poste.

Aujourd’hui, les choses désormais sont claires : ce que traverse la Bolivie s’appelle un coup d’Etat, œuvre collective du corrompu Carlos Mesa, déjà repoussé par les Boliviens et qui fut même président de la République, celle des Blancs et des riches. Deuxième acteur : un chef mafieux, raciste, fasciste, un cacique sans scrupules, Fernando Camacho, véritable patron des anti-moralistes à Santa Cruz, terre riche et raciste. Les Indiens ont-ils une âme ? A Santa Cruz, les Blancs les traitent de « perros » (chiens), de « indios de mierda »... Un coup d’Etat avec, comme toujours, des tireurs de ficelle : Trump, Bolsonaro, Macri... Depuis la première élection, « historique », d’Evo Morales, un Indien à la Présidence, le MAS (Mouvement vers le socialisme), la COB (Centrale ouvrière bolivienne), les syndicats les plus combattifs, les réseaux, le mouvement social, ont porté sur les fonds baptismaux une nouvelle Bolivie. La réussite du projet « non capitaliste » fait pâlir d’envie (…) Lire la suite »