La décision des Comores de lever l’interdiction faite aux agences de voyage de transporter les Comoriens refoulés de Mayotte vers les trois autres îles de l’archipel, suscite une vive polémique à Moroni, la capitale comorienne.
Le ministre de la Justice de l’Union des Comores, Mourad Said Ibrahim, a vivement dénoncé la décision de la France d’accorder l’asile politique à deux proches de Mohamed Bacar, président déchu d’Anjouan (Comores), jugeant que "les dés étaient pipés" dans cette affaire.
Le gouvernement comorien vient de s’attacher les services du célèbre avocat français, Me Jacques Vergès, pour défendre le dossier relatif à l’extradition du colonel Mohamed Bacar vers Moroni, a appris APA ce mercredi auprès du ministère comorien des Relations extérieures.
L’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) a accordé l’asile politique en France à deux hommes du colonel Mohamed Bacar, le président déchu d’Anjouan (Comores), et l’a refusé à 6 autres, a annoncé mercredi la préfecture de La Réunion.
Mohamed Bacar, le président déchu de l’île d’Anjouan, aux Comores, a été remis en liberté vendredi par la cour d’appel de Saint-Denis de la Réunion.
Une délégation française, composée du conseiller pour l’Afrique du président Nicolas Sarkozy, Rémi Maréchaux, et du conseiller délégué à la coopération régionale dans l’Océan Indien, Alain Moreau, est dépêchée aux Comores lundi 14 avril.
Un ressortissant français qui se présente comme « le baron de Lasbadias » est détenu depuis au moins un mois sur l’île comorienne d’Anjouan avec des responsables du régime déchu de Mohamed Bacar, a-t-on appris jeudi de source officielle anjouanaise.
Dans une conférence de presse samedi à Moroni, le Comité maoré, une organisation de la société civile qui milite pour le retour de l’île de Mayotte dans l’ensemble comorien, propose la solution d’« un Etat, deux administrations » pour enfin sortir de cette affaire litigieuse qui empoisonne aujourd’hui les relations entre la France et les Comores.