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Thème : Banques

Les « Faits Fumeux » ne sont plus les cheminées d’usines

Mauris DWAABALA

Dans son roman policier« Le Bibliothécaire », le romancier étasunien Larry Beinhart, définit « les Faits Fumeux » comme connus sans être connus. C'est à quelques-uns de ceux-ci qu'un simple amateur en économie, qui s'évente au milieu des microparticules médiatiques, s'intéresse ici.

Qu'est-ce que le capital financier ? Le capitalisme a conduit à la concentration de la production avec, comme conséquence, les monopoles et à la fusion ou interpénétration des banques et de l'industrie. C'est là l'histoire primitive de la formation du capital financier et le contenu de cette notion. Le capital financier n'est donc pas une valeur virtuelle, il a sa réalité enracinée dans la production. L'idée de la « démocratisation » du capital financier Il suffit de posséder une minorité des actions pour gérer les affaires d'une grande société anonyme (une très petite comprend au moins 7 membres et avance 37 000 euros de capital), car un certain nombre de petits actionnaires disséminés n'ont pratiquement aucune possibilité de participer aux assemblées générales. La "démocratisation" de la possession des actions, dont les sophistes bourgeois et les opportunistes pseudo-social démocrates attendent (ou assurent qu'ils attendent) la "démocratisation du capital", (…) Lire la suite »

L’Islande annule (encore une fois) une partie des emprunts immobiliers des ménages

Audrey DUPERRON

C’était une promesse de campagne : le Premier ministre islandais, Sigmundur Davíd Gunnlaugsson, élu en 2013, a confirmé que le pays allait annuler une partie de la dette des ménages islandais qui avaient contracté des emprunts immobiliers avant la crise de 2008.

La mesure, appelée « Leidréttingin » (‘correction’), permettra aux foyers qui avaient souscrit des emprunts hypothécaires indexés sur l’inflation avant 2008 de bénéficier d’une annulation d’une partie de leur dette, à concurrence de 4 millions de couronnes islandaises (25 800 euros). Depuis le mois de juillet, 69 000 familles islandaises ont sollicité de pouvoir profiter de cette mesure. Celle-ci leur permettra de réduire leurs mensualités de 13 à 14% en moyenne, soit une réduction individuelle de 95 à 130 euros. Le gouvernement a prévu de financer cette mesure, qui devrait lui coûter l’équivalent de 4,3% du PIB du pays, par une augmentation des taxes sur les actifs des banques mises en liquidation en 2008. C’était une promesse de campagne : le Premier ministre islandais, Sigmundur Davíd Gunnlaugsson, élu en 2013, a confirmé que le pays allait annuler une partie de la dette des ménages islandais qui avaient contracté des emprunts immobiliers avant la crise de 2008. La mesure, (…) Lire la suite »

Or suisse : la censure des sondages ! Une campagne détestable…

Liliane HELD-KHAWAM

Quand un peuple est invité à voter, il DOIT être informé ! Le peuple suisse est appelé à voter au sujet d’une couverture-or partielle du franc suisse. Le but est clairement de freiner la politique monétaire d’une banque centrale totalement dédiée à la haute finance internationale. Ce matin, un article de l’ATS publié dans le Nouvelliste nous relatait ceci :

« La force potentiellement explosive des renseignements fournis a, par conséquent, amené la SSR à revoir sa politique d’information interne. Les résultats des sondages effectués par l’institut gfs.bern étaient jusque-là préalablement relayés très largement au sein des nombreuses rédactions du diffuseur public. Désormais, le cercle de diffusion sera restreint. But de la manoeuvre : diminuer le risque qu’une personne n’utilise ou ne transmette des informations non encore publiées à des fins mercantiles. » Source : http://www.lenouvelliste.ch/fr/share/news-1-1375222 Le peuple qui vote et qui est sondé n’a pas le droit d’être informé ! Vous participez à une enquête et on vous prive du résultat. Inadmissible dans n’importe quelle entreprise. Plus grave, quelques heures plus tard, le Nouvelliste supprime la page de l’article... Consternant ! Cette campagne a souffert de fausses informations du genre « l’or ne sert à rien » ou » ce vote profite aux spéculateurs ». Les opposants à (…) Lire la suite »

La Suisse dans l’Union Monétaire Européenne via l’Allemagne

Liliane HELD-KHAWAM

Un nombre grandissant de Suisses s’identifie de moins en moins à l’évolution de la BNS du XXIe siècle. La prise de risques, le refus de constituer de fonds souverain, la stratégie expansionniste de son bilan basée sur des dettes sont quelques-uns des nombreux thèmes qui inquiètent. La question de l’abandon du franc suisse au profit de l’euro se pose aussi avec une interrogation grandissante et insistante. En clair, est-ce que la BNS est en train d’intégrer l’Union monétaire européenne faisant de son indépendance théorique un impératif national ?

 Intégrer une union monétaire par le trafic des paiements Une union monétaire est constituée par définition d’un marché financier unique dans le cadre duquel les capitaux (monnaie, titres, hedge funds...) circulent librement. La plateforme à travers laquelle ces produits financiers vont circuler est la pièce maîtresse qui va rendre possible cette libre circulation des capitaux. N’oublions pas que celle-ci est le cœur de la construction européenne. Dans le cadre de la mission de la BNS, le législateur lui a confié en 2003 entre autres la responsabilité suivante (art19) : « 1 En vue de protéger la stabilité du système financier, la Banque nationale surveille les systèmes de compensation et de règlement des paiements (systèmes de paiement) et des opérations sur instruments financiers, en particulier sur valeurs mobilières (systèmes de règlement des opérations sur titres). 2 Les systèmes de paiement et les systèmes de règlement des opérations sur titres dont les exploitants (…) Lire la suite »

Bancocratie, d’Éric Toussaint : un vade-mecum pour combattre les banques capitalistes

Jean-Marie Harribey
Le dernier livre d’Éric Toussaint, Bancocratie (Éd. Aden-CADTM, 2014) est une véritable mine de renseignements. On connaît l’auteur, infatigable combattant de l’annulation de la dette du tiers monde depuis une trentaine d’années, à une époque où rares étaient ceux qui anticipaient que la catastrophe dans laquelle le FMI et la Banque mondiale plongeaient alors les pays pauvres, à coups d’ajustements structurels, était prémonitoire de ce qui allait arriver au monde entier : une crise majeure, imputable aux contradictions du capitalisme, exacerbées par les pratiques spéculatives des banques, des compagnies d’assurance, des fonds de pension et autres institutions financières dont le métier, dit-on, est de faire de l’argent avec de l’argent. Rassemblant toutes les recherches qu’il a effectuées ces dernières années et les comptes rendus écrits dans des articles au fil des semaines, Éric Toussaint nous offre un panorama méticuleux des mécanismes bancaires ayant engendré bulles sur (…) Lire la suite »
Deux ou trois choses que les médias sous le charme oublient de nous dire

Qui est Emmanuel Macron ?

Vincent MORET

Qui est cet ancien directeur de la banque Rothschild & Cie nommé ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique le 26 août 2014 dans le gouvernement Valls 2 en remplacement d’un trublion qui prétendait préférer les industriels aux financiers ?

C'est un ancien élève du lycée La Providence, un établissement catholique d'Amiens fondé par la congrégation des jésuites. Il est marié à celle qui fut son professeur de français (ça, les médias nous le serineront en opportune diversion déguisée en insolence croustillante). Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, énarque, il adhère au PS à l'âge de 24 ans. Proche des États-Unis, il devient membre en 2012 (en même temps que Fleur Pellerin) des « Young Leaders de la French-American Foundation » et a rejoint ainsi François Hollande, Pierre Moscovici, Marisol Touraine, Najat Vallaud-Belkacem, Aquilino Morelle et… Arnaud Montebourg. Voir absolument dans Le Grand Soir : http://www.legrandsoir.info/les-socialistes-americains.html C'est Jean-Pierre Jouyet qui a présenté Emmanuel Macron au président de la République. Jean-Pierre Jouyet est un autre énarque (même promotion que François Hollande), passé chez Sarkozy où il fut secrétaire d'État chargé des affaires (…) Lire la suite »
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La monnaie scripturale détruit les États !

Liliane HELD-KHAWAM

Subprimes. Marché financier. Crise financière. Dettes publiques. Sauvetage de banques. Injection massive et dangereuse de liquidités par les banques centrales. Attaques contre le franc suisse. Les exemples du genre sont nombreux. Les scandales aussi. Pourtant tout cela a un dénominateur commun : la monnaie.

Dans l’imaginaire d’un être humain, la monnaie est une pièce physique en métal ou en billets qui sert aux échanges commerciaux ou à l’épargne. De là découle l’expression « battre monnaie » qui est en temps normal le privilège exclusif et souverain d’une autorité publique. Ainsi dans la Constitution suisse, son article 99 dit ceci : 1 La monnaie relève de la compétence de la Confédération ; le droit de battre monnaie et celui d’émettre des billets de banque appartiennent exclusivement à la Confédération. 2 En sa qualité de banque centrale indépendante, la Banque nationale suisse mène une politique monétaire servant les intérêts généraux du pays ; elle est administrée avec le concours et sous la surveillance de la Confédération. Cet article de la constitution suisse reflète aussi la compréhension du public. Celui-ci pense que sa monnaie nationale relève de la responsabilité des autorités qui ont chargé leur banque centrale de sa gestion, appelée politique monétaire. Dans le (…) Lire la suite »

Les banques centrales enrichissent les spéculateurs

Liliane HELD-KHAWAM

Les banques centrales sont devenues ces dernières années l’appui principal d’un marché spéculatif à outrance, déconnecté de l’économie réelle. Elles déversent de l’argent en quantités illimitées pour le plus grand bonheur des investisseurs professionnels. Les entreprises, otages de l’humeur des marchés voient leur valeur déconnectée à la hausse comme à la baisse de leur valeur réelle. La logique économique disparaît pour laisser la place à un comportement court-termiste, cherchant un gain rapide privé mais dont les risques sont mutualisés.

Les banques centrales sont devenues ces dernières années l’appui principal d’un marché spéculatif à outrance, déconnecté de l’économie réelle. Elles déversent de l’argent en quantités illimitées pour le plus grand bonheur des investisseurs professionnels. Les entreprises, otages de l’humeur des marchés voient leur valeur déconnectée à la hausse comme à la baisse de leur valeur réelle. La logique économique disparaît pour laisser la place à un comportement court-termiste, cherchant un gain rapide privé mais dont les risques sont mutualisés. En effet, cette politique monétaire a et aura un coût. La facture est déjà présenté au citoyen-consommateur-contribuable. Il doit déjà faire face à une inflation galopante mais soigneusement maquillée grâce à des calculs auxquels on fait dire ce que l’on veut ! (1) Cette inflation n’est compensée que par une contrepartie dérisoire en terme salarial. A ce coût s’ajoute,une précarisation et une destruction des emplois. En effet, dans la course (…) Lire la suite »

L’Economie, ce n’est toujours pas compliquée

Robert BIBEAU

La semaine dernière nous avons abordé les questions de la monnaie, du crédit, du capital industriel et financier et de leur circulation nécessaire pour fructifier et se capitaliser (1). Cette semaine, nous allons aborder...

La semaine dernière nous avons abordé les questions de la monnaie, du crédit, du capital industriel et financier et de leur circulation nécessaire pour fructifier et se capitaliser (1). Cette semaine, nous allons aborder les questions de « banque centrale », de la double exploitation du salarié, du rôle de l’État bourgeois et du capitalisme d’État car, comme vous le savez, l’économie ce n’est pas compliquée. Banques centrales et petits capitalistes nationaux Les banques centrales (FED étatsunienne, BCE européenne, Banque du Canada, Banque du Japon, Banque de Chine) sont les chefs d'orchestres de ce bal musette de la dette souveraine, du crédit débridé, de l'arnaque des salariés et des petits capitalistes paumés. Ces petits capitalistes, non monopolistes, sont des artefacts de la phase initiale du capitalisme concurrentiel, aujourd’hui révolue, ce que la gauche nationaliste bourgeoise ne parvient ni à comprendre ni à admettre. Les petits capitalistes (PME), le plus souvent (…) Lire la suite »

L’économie, est-ce compliqué ?

Robert BIBEAU

Vous pensez que l’économie est une science compliquée et qu’il faut être un banquier pour s’y frotter. La preuve, c’est qu’il y a des tas d’analystes à la télé, à la radio, dans les journaux, qui expliquent ce qui se passe à la bourse, à la banque, avec la monnaie (euro et dollar), qui justifient l’inflation (qui serait jugulée !), qui commentent les emprunts gouvernementaux et la dette souveraine et nous menace de récession. Ce qui est le plus compliqué pour ces affidés c’est de ne rien révéler d’important tout en parlant amplement (1).

Le crédit c’est de l'argent Prenons les notions de banque, de crédit, d’argent et de capital autour desquelles les économistes bourgeois créent une grande opacité. Pour vous et moi une banque c’est une carte bancaire, un chéquier, une hypothèque et puis (?) rien d’autre. Où se trouve votre argent en ce moment ? Où est votre salaire ? Qui détient votre crédit, votre hypothèque ? Votre banquier dans les voutes de sa banque ? Rien n’est moins certain. Une hypothèque est-ce de l’argent comptant ? Une carte de crédit est-ce de la monnaie ? Eh bien oui, une carte de crédit c’est comme de la monnaie. Quand vous utilisez votre carte de crédit, vous demandez à votre banque d’émettre de la monnaie pour payer ce que vous achetez aux commerçants qui lui-même dépose cet argent à la banque qui ne lui verse aucun intérêt sur ses dépôts, ou presque, mais encaisse les intérêts sur les prêts. Même chose pour votre hypothèque, votre marge de crédit bancaire et votre emprunt automobile, toutes ces (…) Lire la suite »