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Thème : Banques

Les voyous qui nous volent en toute impunité !

Liliane HELD-KHAWAM

Dettes publiques, crédits hypothécaires, trafic de paiements, caisses de retraite, épargnes diverses, comptes salaires, crédit commercial PME, etc. TOUT est entre les mains des banques et de leurs acolytes les banquiers centraux et autres hedge funds.

Or, voilà la preuve que ces gens qui tiennent des milliards d’individus à la gorge sont de véritables voyous. Zerohedge (relayé par TDG ci-dessous) rapporte les échanges entre traders pour fixer, pardon pour manipuler le prix du Libor du franc suisse. Ce Libor est un taux qui sert de référence au marché monétaire. Même la Banque nationale suisse s’en sert dans sa politique monétaire ! Nous savions que tout était pipé. Nous savions que le même marché manipule la valeur du franc suisse pour permettre à la BNS de mener sa politique au service de l’étranger. Nous savions qu’un petit groupe de personnes, par le fait du prince, s’approprie le fruit du travail durement gagné de certains. Nous savions qu’un petit groupe de personnes s’appropriait l’épargne d’honnêtes gens ainsi que leurs retraites. Mais de le lire en direct est choquant ! De lire noir sur blanc ce que toute cette corporation savait déjà est attristant. De lire que notre travail a été échangé contre des sushis vieux (…) Lire la suite »

Quand la tragédie grecque occulte le secret des banques privées (où comment les banques privées ont refourgué leurs actifs toxiques à la Banque de Grèce*)

Maria Lucia FATTORELLI

« Il est nécessaire de chercher les raisons pour lesquelles la Grèce a été choisie pour se retrouver dans l'œil du cyclone, soumise à des accords et des memoranda illégaux et illégitimes, servant d'écran de fumée pour couvrir le scandaleux sauvetage illégal de banques privées depuis 2010 » écrit Maria Lucia Fattorelli [1], auditrice du Fisc brésilien à la retraite et fondatrice du mouvement « Auditoria Cidadã da Dívida – Audit Citoyen de la Dette » au Brésil.

Voici son article (30 juin 2015) : La Grèce affronte un problème colossal de dette publique et une crise humanitaire sans précédent. La situation actuelle est infiniment pire que celle de 2010, quand la Troïka – le FMI, la Commission Européenne et la Banque Centrale Européenne – ont imposé leur « plan de sauvetage » au pays, qu'ils justifiaient par la nécessité de soutenir la Grèce. En réalité, ce plan a été un désastre complet pour la Grèce, puisque le pays n'a obtenu absolument aucun bénéfice avec les conventions d’emprunt mises en œuvre depuis. Ce qui ne suscite aucun commentaire est qu'un autre plan de sauvetage, réussi celui-là, a été mis en place à cette même époque, en 2010, non pas pour sauver la Grèce, mais pour sauver les banques privées. Il y a, derrière la crise grecque, un énorme, et illégal, plan de sauvetage des banques privées. Et la manière dont il est mené représente un énorme risque pour toute l'Europe. Après cinq ans, les banques ont obtenu tout ce (…) Lire la suite »
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Grèce : privatisations, liquidations, assassinat de l’Etat

Une Europe de solidarités

Anastase ADONIS

J’ai mis quelque temps à écrire cet article, préoccupé par les événements que j’observais en silence, pour comprendre ce qui se passait, pour séparer l’information dans le nuage de spéculations et propos informatifs souvent diffamatoires lorsqu’ils ne sont pas exagérés. L’affaire grecque prend une tournure de gestation de quelque chose de terrible, quelle que soit l’issue.

Nous serons témoins. Actifs ? Passifs ? A chacun de voir malgré la véracité du dicton « l'union fait la force ». Ne rien dire, ne rien faire, c'est tuer l'espoir qu'un peuple nous apporte dans notre Europe matérialiste où l'humain n'a plus place. Ne rien dire, c'est se trahir soi-même, c'est trahir Hugo, Voltaire et Byron, et tous ceux qui ont compris l'importance de la liberté dans les constructions sociales et humaines. Depuis toujours, l’espace européen a connu l’affrontement des uns et des autres, que ce soit pour des raisons de survie ou de pure vanité, même si le siècle dernier occulte sérieusement les siècles précédents, lorsqu’on parle de paix ou de guerre, de raison ou d’ambition, ou encore lorsqu’on essaie de trouver des identités ou des explications sur ce que nous vivons aujourd’hui. La civilisation pourtant nous a enseigné à travers l’Histoire, la vraie, celle qui est faite par les historiens de tous les jours, et non celle écrite par les vainqueurs, que les édifices (…) Lire la suite »
"Nous savions dès le départ à quel point ils étaient sans scrupules"

Pourquoi j’ai voté contre, pourquoi j’ai voté pour

Yanis VAROUFAKIS

LGS donne à lire ici deux textes (apparemment contradictoires, mais cohérents) par lesquels l’ancien ministre des finances grec, Yanis Varoufakis, explique les raisons de son vote contre le nouveau mémorandum, puis de son vote pour sa mise en oeuvre.

POURQUOI J’AI VOTÉ CONTRE J’ai décidé d’entrer en politique pour une raison : pour être aux côtés d’Alexis Tsipras dans la lutte contre la servitude de la dette. De son côté, Alexis Tsipras me fit honneur en me mobilisant pour une raison : une conception très précise de la crise fondée sur le rejet de la doctrine Papaconstantinou [conseiller économique (2004-2007) puis ministre des Finances (2009-2012) de Papandréou, NdT], selon laquelle entre la faillite désordonnée et les emprunts toxiques, l’emprunt toxique est toujours préférable. Il s’agit d’une doctrine que je rejetais car elle faisait peser une menace constante dont le but était d’imposer, dans la panique, des politiques qui garantissent une faillite permanente et, en fin de compte, la servitude par la dette. Mercredi soir, au Parlement, j’ai été appelé à choisir entre (a) adopter la doctrine en question, en votant pour le texte que les « partenaires » avaient imposé à la manière d’un coup d’État et avec une brutalité (…) Lire la suite »
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Une alternative est possible au plan négocié entre Alexis Tsipras et les créanciers à Bruxelles

Eric TOUSSAINT

Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka. C’est une splendide victoire de la démocratie.

Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel.

Ce qui est en totale contradiction avec le résultat du référendum. Cette proposition inclut l’abandon d’une série très importante d’engagements pris par Syriza lors de la campagne électorale qui lui ont permis d’obtenir une victoire d’une portée historique le 25 janvier 2015. Syriza a engagé sa responsabilité devant le peuple grec et il serait tragique qu’elle ne la respecte pas, d’autant que le peuple lui a apporté un appui très clair tant le 25 janvier que le 5 juillet 2015. Les concessions faites aux créanciers par le gouvernement grec portent sur les retraites, avec une nouvelle diminution de leur montant (alors que Syriza s’était engagé à rétablir le 13e mois pour les retraites inférieures à 700 euros par mois) et un allongement de l’âge de départ, les salaires qui resteront comprimés, les relations de travail qui seront encore plus précarisées, l’augmentation des impôts indirects y compris ceux supportés par les bas revenus, la poursuite et l’accélération des (…) Lire la suite »
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Grèce : un accord contraint qu’il ne faut pas soutenir

Jean-Luc MELENCHON

« Un revolver sur la tempe », selon ses propres termes : Tsipras a signé un « compromis ». Aussitôt, les trompettes des louanges relaient la traditionnelle propagande gouvernementale pour célébrer le rôle de facilitateur de Hollande, la force du « couple franco-allemand » et réciter les refrains, les mantras et les calembredaines habituelles des eurolâtres

La vérité toute crue est, une fois de plus, à des lustres des pseudos analyses de commentateurs qui ne comprennent pas ce qu’ils voient, parlent de textes qu’ils n’ont pas lu et font réagir des « responsables politiques » sans autres informations que celles données par ces plus que douteux intermédiaires. Sur tous les écrans la même image : madame Merkel face à Alexis Tsipras flanquée de Donald Tusk et de François Hollande. Un spectacle inacceptable. Pas seulement pour un Français à qui il est pénible de se voir de ce côté de la table et de surcroît assis en bout de banc ! Mais surtout pour un Européen. Car cette réunion devenue, faute de critique des commentateurs, une « instance », n’a aucune légitimité. Il y a un Conseil des gouvernements, il y a un Eurogroupe. Il n’y a pas de tandem faisant office d’audit ! La proposition issue de cette réunion n’a donc aucune légitimité. D’ailleurs, les Italiens (troisième économie du continent) ont lourdement protesté. Et le gouvernement (…) Lire la suite »
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GRECE : "Si un accord est signé, c’est grâce au courage d’Alexis Tsipras"

Pierre Laurent
Un accord de compromis a été trouvé ce matin par les chefs d'Etats de la Zone euro. Cet accord écarte le scenario du « Grexit » et l'asphyxie financière de la Grèce, voulus par Wolfgang Schaeuble et Angela Merkel, qui jusqu'à la dernière minute ont tenté la mise sous tutelle intégrale de la Grèce, la négation de sa souveraineté, sa soumission aux puissances financières, sa vente à la découpe. Si un accord est signé, c'est grâce au courage du Premier Ministre grec. Pour la première fois, un chef de gouvernement a osé affronter les puissances dominantes qui pensent que tout leur est permis en Europe. Le soutien de son peuple n'a cessé de grandir depuis janvier pour cette raison. Je me réjouis que la France ait joué un rôle positif à ses côtés. Certaines des concessions faites ont étés imposées à la dernière minute. N'oublions pas que ce fut sous la menace et après 2 semaines de fermeture des banques. Le gouvernement grec a fait un choix responsable, celui de permettre avant tout (…) Lire la suite »
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Dernières nouvelles du champ de bataille grec.

La tactique de Tsipras pour résister aux pressions de la mafia financière

System failure

Les créanciers de la Grèce augmentent la pression sur le gouvernement grec à mesure que le jour du référendum annoncé par Alexis Tsipras approche.

Après la fermeture des banques et le contrôle des capitaux, les créanciers tentent par tous les moyens d’ajourner l’expression du droit démocratique du peuple grec. Nous assistons à une nouvelle étape de la guerre de propagande féroce qui fait rage à l'intérieur et à l’extérieur de la Grèce, à propos du référendum. Tsipras a pris ses créanciers par surprise en annonçant un référendum à très courte échéance, et de ce fait, la mécanique de propagande de la mafia financière fonctionne à plein régime et multiplie les scénarios terrifiants pour pousser le peuple à voter « oui ». Le décor de banques fermées joue le même rôle. La propagande a deux objectifs. Le premier est de montrer au public que les créanciers sont de retour avec de nouvelles propositions en vue de parvenir à un accord avec le gouvernement grec. C’est clairement destiné à forcer le gouvernement grec à renoncer au référendum, car ces propositions n’auraient aucun sens dans une situation différente. Le second (…) Lire la suite »
Dettes indues. Hier l’Amérique latine, aujourd’hui la Grèce. Et demain ?

Rafael Correa : “Les conditions imposées à la Grèce n’ont jamais visé à surmonter la crise, mais à liquider la dette”

Rafael CORREA

Le président équatorien Rafael Correa, dont le pays assure la présidence tournante de la Communauté des Etats d’Amérique latine et Caraïbes, était à Bruxelles pour participer au sommet Union européenne – CELAC. L’Equateur a l’une des économies les plus dynamiques en Amérique Latine. Dans cette interview exclusive, il nous donne sa recette et son avis sur la crise mondiale et européenne.

Alberto de Philippis, euronews : “En 2014, l‘économie équatorienne a connu une croissance du PIB de presque 4 %, c’est-à-dire plus de trois fois la moyenne de la région. Comment avez-vous réussi à obtenir ce résultat dans une période de crise mondiale et structurelle ?” Rafael Correa : “L’année dernière a été difficile pour l’Amérique latine, avec une croissance de 2,1 %. Celle de l’Equateur a atteint 3,8 %, et 4,3 % pour la région où il n’y a pas de pétrole. Donc, nous avons des résultats plutôt bons pour la région. Quelle a été la clé de ce succès ? Comprendre l‘économie, savoir que les fondamentaux, la clé, consiste à protéger la production et l’emploi national, et à augmenter la production et créer de l’emploi. Nous n’avons pas cédé aux chants des sirènes du “sauve-qui-peut”, du marché libre et de la loi de la jungle, nous avons adopté des politiques qui privilégient notre production, nos emplois, et aussi un investissement public important qui attire à son tour (…) Lire la suite »

les prémices de la crise qui vient

VILA

Sans avoir à sortir sa boule de cristal, plusieurs prémices sont là pour nous annoncer que la crise n’est non seulement pas en train de s’estomper mais va prendre un tournant à la fois inévitable et tragique.

Parmi les signaux annonciateurs, tous résultent d’une stratégie de la part des capitalistes à vouloir optimiser leurs profits record. Ne pouvant pas les réinjecter dans l’économie réelle car ils savent pertinemment que ce cycle ne serait pas profitable (du fait de la saturation des marchés), ils n’ont d’autre choix que de les valoriser autrement : – Au cours des trois derniers mois, la somme des fusions-acquisition (900 milliards de dollars) a dépassé la somme des fusions-acquisition de l'année 2007 qui est, rappelons-le, la dernier année où l’on a cru que le capitalisme était indéboulonnable. Ces milliers de milliards de dollars injectés ne sont rien d’autre que le papier froissé imprimé par les banques centrales aux abois. – Les entreprises du CAC 40 ont racheté leurs propres actions pour une somme de 15 milliards d’euros (contre 19 milliards en 2007). Il en est de même pour les entreprises du Dow Jones, mais pour des sommes pouvant dépasser cette année les mille milliards (…) Lire la suite »