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les prémices de la crise qui vient

Sans avoir à sortir sa boule de cristal, plusieurs prémices sont là pour nous annoncer que la crise n’est non seulement pas en train de s’estomper mais va prendre un tournant à la fois inévitable et tragique.

Parmi les signaux annonciateurs, tous résultent d’une stratégie de la part des capitalistes à vouloir optimiser leurs profits record. Ne pouvant pas les réinjecter dans l’économie réelle car ils savent pertinemment que ce cycle ne serait pas profitable (du fait de la saturation des marchés), ils n’ont d’autre choix que de les valoriser autrement :

 Au cours des trois derniers mois, la somme des fusions-acquisition (900 milliards de dollars) a dépassé la somme des fusions-acquisition de l’année 2007 qui est, rappelons-le, la dernier année où l’on a cru que le capitalisme était indéboulonnable. Ces milliers de milliards de dollars injectés ne sont rien d’autre que le papier froissé imprimé par les banques centrales aux abois.

 Les entreprises du CAC 40 ont racheté leurs propres actions pour une somme de 15 milliards d’euros (contre 19 milliards en 2007). Il en est de même pour les entreprises du Dow Jones, mais pour des sommes pouvant dépasser cette année les mille milliards d’euros. La raison à tout cela est que les entreprises n’ont pas intérêt à garder une trésorerie importante car les taux d’intérêts du capital sont faibles.

 Par rapport aux sommes ci-dessus, cela aurait pu paraître anecdotique. Lors d’une vente aux enchères chez Christie’s à New York, un tableau de Picasso (Les dames d’Alger) a atteint un record : 179 millions de dollars. Un autre record fut la statue L’Homme au doigt d’Alberto Giacometti, vendue 141 millions de dollars. On comprend bien à la lecture de ces chiffres qu’ils sont complètement déconnecté de la vraie vie.

 La bourse de New York se situe à des records historiques : elle a dépassé la barre jamais atteinte des 18 000 points alors qu’en 2008 eelle était à 14 000 points. Le CAC 40, lui n’a pas encore atteint le record de 2008 de 6 000 points mais s’en approche. Les spéculateurs se réjouissent et sablent le champagne. Tant qu’il y a des crédules pour continuer, c’est open bar.

La dépression économique surviendra quand plusieurs grands capitalistes financiers spéculateurs, sentant que la sangria tourne à l’aigre, chercheront soudainement à se débarrasser des avoirs boursiers non adossée à des valeurs sonnantes et trébuchantes (les passifs) pour les transformer en actifs industriels, fonciers, en moyens de transport. C’est alors que la bourse s’emballera et tout ce fatras d’actions et d’obligations toxiques s’écroulera emportant avec lui les économies de millions d’épargnants floués.

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La différence entre l’homme politique et l’homme d’État est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération.

James Freeman Clarke

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