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Les banques centrales enrichissent les spéculateurs

Les banques centrales sont devenues ces dernières années l’appui principal d’un marché spéculatif à outrance, déconnecté de l’économie réelle. Elles déversent de l’argent en quantités illimitées pour le plus grand bonheur des investisseurs professionnels. Les entreprises, otages de l’humeur des marchés voient leur valeur déconnectée à la hausse comme à la baisse de leur valeur réelle. La logique économique disparaît pour laisser la place à un comportement court-termiste, cherchant un gain rapide privé mais dont les risques sont mutualisés.

Les banques centrales sont devenues ces dernières années l’appui principal d’un marché spéculatif à outrance, déconnecté de l’économie réelle. Elles déversent de l’argent en quantités illimitées pour le plus grand bonheur des investisseurs professionnels. Les entreprises, otages de l’humeur des marchés voient leur valeur déconnectée à la hausse comme à la baisse de leur valeur réelle. La logique économique disparaît pour laisser la place à un comportement court-termiste, cherchant un gain rapide privé mais dont les risques sont mutualisés.

En effet, cette politique monétaire a et aura un coût. La facture est déjà présenté au citoyen-consommateur-contribuable. Il doit déjà faire face à une inflation galopante mais soigneusement maquillée grâce à des calculs auxquels on fait dire ce que l’on veut ! (1)

Cette inflation n’est compensée que par une contrepartie dérisoire en terme salarial. A ce coût s’ajoute,une précarisation et une destruction des emplois. En effet, dans la course à l’explosion des valeurs boursières, on n’hésite pas à jeter à la rue les collaborateurs pour aller construire plus grand, plus performant mais surtout moins cher sous des cieux paradisiaques pour des exploitants de la misère. Ces patrons de la haute finance n’ont que faire des données humaines. Seuls comptent la performance et le rendement. Obsédés par les chiffres, ils n’hésitent pas à délocaliser pour satisfaire l’insatiable marché financier. Leur aveuglement les empêche de voir à quel point ils participent et génèrent le malheur là où ils passent. Un journaliste parlait d’un de ces patrons en disant que là où monsieur X passe l’herbe ne pousse plus.

Autrefois, les banques centrales avaient un rôle noble de soutien à l’Etat dans la régulation et la stabilisation des prix. Aujourd’hui, leur rôle est devenu clairement celui d’un soutien illimité à des financiers dont rien n’étanche la soif de richesses et de pouvoir.

Mais qu’y a-t-il de si étonnant à cela ? Après tout, les banques centrales qui comptent sont des entités indépendantes des Etats, prises en main de près par les représentants des marchés financiers. Il est courant de trouver dans leur conseil d’administrations ou conseil de banque une juxtaposition de personnes issues du monde politique avec des hauts responsables d’établissements financiers. Dans le conseil d’administration actuel de la Banque Nationale suisse on trouve des patrons de banques en activité, de hauts responsables du principal lobby de l’économie en Suisse, des banquiers privés mais aussi de hauts responsables de sociétés immobilières, de fonds d’investissement, d’assurances,... (1)Le cumul de ces fonctions créent un mélange indigeste où se heurtent sans répit intérêts privés et intérêts publics. Ce phénomène appelé récemment encore conflits d’intérêts est devenu monnaie courante et vient gangrener la gouvernance publique.

Si l’avenir s’annonce particulièrement incertain pour le citoyen normal, on peut également spéculer sur le devenir de la grande famille des prédateurs de la haute finance ... Ne sont-ils pas eux-mêmes trompés par un succès éphémère, qui peut laisser en un instant la place au crash le plus brutal ?

Face à autant de désinvolture, il reste une hypothèse : celle d’un crash prévu par ce monde de la très haute finance qui permettra la fusion des banques centrales afin de mettre en place une banque centrale mondiale unique avec une monnaie mondiale unique... Cela ne serait pas pour déplaire à un marché mondial unique qui fait sa révolution dans le plus grand silence des médias.

(1) http://www.snb.ch/fr/iabout/snb/bodies/id/snb_bodies_council#t9

A lire aussi l’excellent article de Myret Zaki Ça fait rire les spéculateurs, ça ruine les salariés : http://www.bilan.ch/myret-zaki/redaction-bilan/ca-rire-speculateurs-ca-ruine-salaries

 http://lilianeheldkhawam.wordpress.com/2014/07/10/les-banques-centrales-enrichissent-les-speculateurs/
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COMMENTAIRES  

25/07/2014 18:21 par Le fou d'ubu

La conclusion de l’auteure est beaucoup plus qu’une hypothèse aujourd’hui mais bien une réalité qui se déroule selon un agenda plus ou moins précis. La force d’inertie des mécanismes mis en place suffit à elle même maintenant pour aller au bout du plan initié par Ignace de Loyola (cela remonte à bien plus loin encore ...)
N’oublions pas qu’en parallèle du chaos économique en gestation, un ’choc des civilisations’ est fomenté par trois entité messianique. L’une attendant son Mehdi, l’autre son Messie et la dernière ... celle qui manipule ’in fine’ les deux précédentes, qui attends son Antéchrist ... L’arrivée de cette ’ trinité’ est prophétisé dans leurs textes sur les cendres de notre civilisation ... Je sais cela parait absurde ... Je me suis dit la même chose il y a douze ans quand après avoir visionné des centaines de fois les effondrements des tours, mes yeux se sont rivés sur le chrono ... 15 secondes pour 400 mètres de haut ... 25 m/s !!! Ma très petite formation de physique suffit à cette "impossibilité temporelle". Dans le cas d’un effondrement en pile d’assiettes (VO), bien qu’il soit possible, la loi de résistance des matériaux (équivalent solide de la loi d’Archimède pour les fluides) empêchent toutes possibilités d’un temps si bref. 15 secondes. Un minimum de 15 h et des conditions draconiennes eut été nécessaire à un effondrement en pile d’assiettes ... et encore, celui-ci se serait arrêté environ au 50ème étage, la résistance physique devenant supérieure ... Quant au kérosène qui à fait fondre 80 000 milles tonnes de poutres d’acier en 1 heure de combustion, là on est dans Mickey ... mais ça marche encore. C’est dire le niveau scolaire de nos grands médias ...
Pourtant ce que j’ai découvert depuis à travers des milliers d’heures de lecture parfois peu recommandées, est à glacer le sang ...
Mais pour autrui, ce n’est point la situation expliquée qui est devenue folle, mais celui qui l’explique ... d’où le pseudo. Trop peu connaissent l’histoire de Jarry ...
Alors depuis j’ essaie de continuer d’aller bien dans ce monde malade ... Regardant les bouchons de champagne des joyeux fêtards comme une vache regarde passer les trains ...
Certains m’ont proposé sur ce blog un peu de THC ... C’est déjà mieux que les cachetons chimiques pilule bleue qui font croire à beaucoup de crétins qu’ils sont pourvus de réflexion ...

Pardonnez-moi toutes ces digressions... mais ce soir j’avais envie de me casser la voix ... et peut être aussi casser les oreilles d’un modérateur ...

27/07/2014 15:29 par toto

Les gouvernements US et Européen sont endettés et rêvent de voir l’inflation alléger la dette en faisant indirectement payer les plus faibles... Leur rêve, que les banque prêtent et endettent les plus pauvres alors ce sera double peine, dette plus inflation, mais les banques ce sont fait défoncer par ces mêmes gouvernements en 2008 alors maintenant, ils ont retenu la leçon et on arrêté leurs conneries.... Avant c’était, tout ce qui n’est pas interdit est autorisé sous entendu le gouvernement nous couvre et puis les politiques les ont lâchés et jetés aux chiens, alors maintenant ils prennent la monnaie créé par les banques centrales, ils n’ont pas le choix, c’est soit ça soit plus de licence et faillite, les gouvernements ont toujours le flingue, mais à leurs grand désespoir les banques esquivent et replace cette monnaie... auprès des banques centrales.... les taux de la BCE avec l’inflation sont négatifs, ce qui veut dire que les banques préfèrent payer pour avoir le droit de replacer cet argent aux banques centrales, en clair garde ta merde, on ne veut pas faire comme en 2008 et couler avec toi.... Et les politiciens qui n’ont rien compris prennent en exemple qq abrutit genre Sorros (le BHL US) et autres petites frappes pour cracher sur la "haute finance" ....

27/07/2014 16:55 par legrandsoir

Vous avez prévu d’organiser une collecte pour les banques, ou bien ?

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