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Macron, macro, micro et répression

Macron n’attache d’importance qu’au macro, parce que ça brille, c’est grand, c’est beau, c’est chic, c’est international, et ça permet de faire une communication hors pair. Et donc, il y consacre tout son temps. Il fait le tour du monde des cours étrangères parce que ça fait de belles photos et que c’est bien agréable d’être honoré au lieu d’être critiqué ; il multiplie les déclarations creuses et contradictoires aux sommets de l’UE, au G20, à Davos ; pour « résoudre » la crise des Gilets jaunes, il organise un Grand débat qui lui donne l’occasion de monologuer interminablement devant toutes les caméras ; pour « résoudre » la crise écologique, il réunit sa Convention citoyenne pour le climat ; il crée le Grand commandement de l’espace et se pose en cyberdéfenseur ; il pérore devant les patrons des multinationales au sommet Choose France, à Versailles ; face au Coronavirus, il instaure un Conseil scientifique qui donne du sérieux à son impréparation et il convoque un hôpital de campagne d’opérette (30 lits) pour annoncer l’Opération Résilience qui, bien que destinée surtout à augmenter les budgets de l’armée comme le réclame Trump, lui permet de se poser en chef de guerre. Macron n’a pas de vision globale, il n’a pas de direction, il ne connait que l’apparence, le faux-semblant, il ne sait que se mettre en scène. Rien de ce qu’il fait et dit dans l’ordre du macro ne se traduit dans la réalité. Ça n’a pas d’importance, parce ce n’est pas pour ça que l’oligarchie l’a fait élire président de la France, l’essentiel, à ce niveau, est qu’il joue bien son rôle, celui d’un grand chef d’Etat investi d’une grande mission.

Macron méprise tout ce qui est petit, à commencer par les « riens » que nous sommes. Il laisse la micro-économie à ses sbires, engagés comme lui pour piller la France au profit de l’oligarchie. Malheureusement, si l’on peut faire illusion auprès des médias au niveau macro, c’est plus difficile au niveau micro qui touche directement les populations. Or pour qu’un système fonctionne, il faut, théoriquement, tenir dans son champ d’opération « en même temps » le macro et le micro. Dès lors qu’on néglige un des deux, rien ne va plus. Si on néglige le macro, on perd de vue les grandes évolutions géo-politiques, scientifiques, historiques, géographiques, et il devient impossible de prendre les bonnes décisions dans un univers qu’on ne comprend pas. Si on néglige le micro, on se prive des moyens nécessaires à la réalisation du macro. C’est toute la difficulté de gouverner : il faut avoir la tête dans les étoiles et les pieds sur terre. Comme on le voit dans crise sanitaire, ce sont précisément ceux que Macron et sa valetaille médiatique méprisent, ignorent et diffament sans répit, qui “tiennent aujourd’hui le pays à bout de bras !” comme l’a noté Rachida Dati. Les Gilets jaunes et, bien entendu, les soignants qui soi-disant « pleurnichent » depuis plus d’un an sur la destruction de l’hôpital public, d’après Yves Calvi, un des plus serviles représentants de la ploutocratie médiatique.

Les milliardaires qui pilotent Macron ne sont pas idiots. Ils savent que, si au niveau macro on peut se contenter de faire semblant, le mépris du micro engendre révoltes et chaos. Comme dit Alain Deneault : « Le capitalisme ne peut pas être démocratique puisqu’il favorise la croissance du Capital et donc une oligarchie. Il consiste à faire travailler le moins de gens possibles au moindre coût possible. Tous les droits qu’on peut avoir s’estompent au travail où on est totalement subordonné ». Les patrons de Macron savent tout ça, puisque le système a été mis en place eux et pour eux. Et pour le justifier, comme l’explique encore Alain Deneault, ils ont détourné le mot « Économie » et ont donné le statut de scientifiques aux économistes autoproclamés qui sont en fait des idéologues propagandistes.

« L’idéologie, consiste à déguiser un discours d’intérêt en sciences » note Alain Deneault. Jusqu’au 18ième siècle, l’économie de la nature, des arts, de la foi, « c’était la pensée des relations fécondes ». Aujourd’hui, l’économie est « un processus destructeur, inique, anti-social et impérialiste ». Des relations fécondes, on est passé aux relations prédatrices !

Donc, puisqu’il est clair que les peuples ne peuvent pas accepter de bon cœur de voir leur existence détruite au profit de quelques-uns, il ne reste plus qu’à les mater. Quand on a un appareil sécuritaire et judiciaire aguerri et docile, ce n’est pas un problème. Depuis que Macron est aux manettes (les lois travail de Hollande, c’était déjà lui) la répression a atteint des proportions dramatiques dans notre pays, au point que même les députés de l’UE s’en sont émus. Depuis les lois travail, chaque fois que les travailleurs sortent dans la rue pour protester contre la mise à sac du pays, la police les nasse et les gaze.

L’état d’urgence sanitaire et l’assignation à résidence permettent donc, tout la fois, de dissimuler l’état de délabrement de la micro-économie (il n’y a plus d’entreprises de production ni de services publics à cause de l’austérité décrétée par Bruxelles), de faire taire les protestataires (qualifiés d’ennemis de la Nation), de contrôler la population (on voit progresser le tracking à grands pas), de poursuivre la destruction du droit du travail, de terroriser les Français, et de préparer l’après confinement.

Sans compter le plaisir que la Macronie (dispensée, elle, de confinement, d’amendes, de masques, et testée régulièrement), doit éprouver à se venger, enfin, de ces Gaulois récalcitrants. La jouissance narcissique que cette répression violente, arbitraire et rentable procure à la Macronie n’échappe à personne. Il n’y a qu’à voir la joie sadique de Castaner se vantant du nombre de contrôles et de PV, du préfet Lallement affirmant que « que ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, qu’on trouve dans les réanimations, sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté », des flics de terrain qui s’en donnent à cœur-joie et des éditocrates qui commentent avec gourmandises chaque nouvelle interdiction. Notez qu’obligé de s’excuser, Lallement s’est vengé cruellement, dès le lendemain, en interdisant aux Parisiens de sortir courir pendant la journée. Déjà, ils avaient fermé les parcs, les forêts, les bois, les plages, bref tous les endroits où on pouvait se détendre, faire du sport, se sentir revivre, sans mettre personne en danger, chaque instance locale ou nationale faisant assaut de mesures répressives, pour montrer sa réactivité, mais révélant, en fait, sa profonde défiance de la population, le pompon revenant à ce maire qui avait interdit qu’on s’éloigne de plus de dix mètres de son domicile. Ainsi, plusieurs communes d’IDF se sont-elles empressées d’emboîter le pas à Lallement/Hidalgo pour interdire le jogging. À défaut de masques, de tests et de respirateurs, les mesures de durcissement du confinement pleuvent comme les feuilles en automne.

La Macronie s’est approprié notre présent

La Macronie contrôle désormais presque chaque instant de notre vie. Le temps de ceux qui sont obligés d’aller travailler sans protection, et le temps de ceux qui sont obligés de rester « confinés » et qui ne peuvent sortir qu’une heure par jour pour faire des courses avec une « attestation de déplacement dérogatoire » infantilisante. Les médias de cour si prompts à dénoncer la moindre incartade des opposants du pouvoir ou des nations qui résistent à l’Empire, sont muets sur les abus infligés à une population déjà privée de liberté de mouvement, de protections sanitaires et du libre usage de son temps ; tout cela, il ne faudra jamais l’oublier, à cause du choix initial d’ « immunité collective » que des dirigeants à la solde du grand capital ont fait. Espérons qu’ils seront jugés un jour !

Pour me consoler, j’ai repensé à Pierre Rabhi qui parlait si bien du temps et de l’enfermement : « Le vrai temps, celui qui est ponctué par la respiration ou les battements du cœur, est le seul à procurer un sentiment d’éternité. De même, la civilisation agraire imposait un temps différent de celui de la société industrielle dans laquelle les gens acceptent d’être enfermés dans des villes, d’être enfermés toute leur vie dans des boîtes, dans un espace où le soleil se lève et se couche pour rien. C’est à se demander s’il existe une vie avant la mort. » Enfermée dans ma boîte par ce temps magnifique, je repense à toutes les boîtes de ma vie, celles où j’ai étudié, celles où j’ai travaillé, celles où je suis allée danser le soir, et celle où je reposerai après ma mort.

Pendant ce temps, les médias, toujours aussi fous de Macron, si photogénique, nous montrent le-chef-de-l’Etat qui, tout sourire et sans masque, brave le virus et ses détracteurs en paradant, à Pantin, au milieu d’une foule de gens sans masques eux non plus. Sans doute parce que la loi interdit de se cacher le visage !

Tous ces fous vont finir par nous rendre aussi fous qu’eux !

La Macronie veut s’approprier notre avenir

Les promesses de changement de Macron ne sont évidemment que poudre aux yeux. Il n’y a aucune chance que Macron se convertisse. Il est missionné par l’oligarchie financière et, comme tous les faibles, plus ça résiste, plus il s’obstine.

Autrement dit, pour sortir d’une crise qu’elle n’a pas vu venir, l’oligarchie occidentale va recourir aux recettes éculées qui ont fait le succès de l’Empire et de ses satellites (répression et guerres) après l’effondrement de l’Union soviétique. Hélas, le monde a changé. La chine a gagné le combat contre le coronavirus en s’appuyant sur une approche opposée à celle de l’Occident : « Chercher la vérité dans les faits ». Comme l’explique John Ross, « Il n’y a rien de plus dangereux pour un pays que de se mentir à soi-même. Les grands désastres de l’histoire résultent souvent d’un déni de réalité. » Et voilà sa conclusion : « L’aveuglement des cercles dirigeants étasuniens a déjà mené à des désastres géo-politiques – au Vietnam, en Iraq, en croyant que la Russie accepterait l’expansion agressive de l’OTAN. Cette faculté de s’illusionner sur soi-même a maintenant provoqué un désastre sur le sol étasunien lui-même. Il faut espérer que les Étasuniens vont rapidement en tirer les leçons, sauver la vie de dizaines de milliers de leurs propres citoyens et forcer leurs leaders à établir des relations plus générales et plus rationnelles avec le reste du monde. »

Les États-Unis, l’étoile que suit notre président, sont l’exemple type de ces régimes basés uniquement sur la communication et la répression. Ils finissent par croire à leur propre propagande, ne voient pas leur pays s’enfoncer, et mettent de plus en plus de gens en prison (les EU ont le taux le plus élevé de prisonniers par habitant du monde).

La controverse sur la chloroquine est un des plus récents exemples de cet aveuglement têtu et criminel de la « mafia » atlantiste d’extrême-centre qui gouverne une France aux mains des cartels (banquiers, big pharma et consorts). Alors que la Chine, qui selon le Professeur Raoult a dix ans d’avance sur nous pour les maladies infectieuses, et d’autres pays confirment son efficacité, et que même les Etats-Unis l’autorisent au niveau fédéral, en France elle n’est toujours autorisée que quand elle ne sert plus à rien.

Alors jusques à quand ? Jusques à quand va-t-on accepter de passer notre vie à travailler comme des esclaves, sous un contrôle permanent, pour enrichir toujours plus une classe de parasites ultra-riches (il paraît que la vente d’îles désertes s’envole) qui s’est appropriée les moyens de production et les leviers de l’Etat et qui nous fait vivre sous le triple chantage de la dette, de l’emploi, et de la sécurité ? Une classe capitaliste qui détruit notre environnement en le surexploitant, attaque d’autres pays pour leur voler leurs ressources, et qui se retourne contre sa propre population ?

Jusques à quand accepterons-nous que nos vies et celles de nos enfants soient offertes en sacrifice au dieu Profit ?

 https://www.salaireavie.fr/post/macron-macro-micro-et-r%C3%A9pression

COMMENTAIRES  

12/04/2020 09:13 par irae

En même temps d’un gus qui n’a rien fait d’autre de sa vie (à part gagner 2 millions pour du blabla qui ont fondu comme neige au soleil et dépenser l’argent du contribuable pour lancer sa campagne, car bien malin qui pourra dire le résultat de sa carrière politique) il fait le mauvais acteur à mulhouse, il parade dans le 9-3, il se promène. D’ailleurs adapte de l’itinérance mémorielle (balade couteuse et inutile) du grand monologue, elle est où la parole rare du grand jupiter qui devait maîtriser les horloges ?
Quiconque a entendu son discours pré-électoral d’Orléans sait à quoi s’en tenir sur les profondes vacuité et nullité du monarc. Pas une idée, pas une pensée, pas une solution, ne sauraient jamais venir de cet être tellement empli de lui-même et de sa suffisance qu’il n’y a plus de place pour rien à part peut être la haine viscérale de ses dissemblables.

12/04/2020 10:00 par robess73

les (bons )articles se multiplient sur le constat.mais assez !il est temps de réfléchir et d écrire QUAND ET COMMENT DEGAGER CES CRIMINELS.et ca c est plus difficile.

12/04/2020 15:17 par calame julia

robess73,
parfaitement ! et qui plus est arrêter de se considérer comme des "riens" parce qu’en fait il parle de lui
considérant qu’avant la présidence "il n’était rien".
Il est tellement facile à décoder : en se rapprochant de D. Trump, (les infos sont remplies de nouvelles des States
comme si nous étions voisins), il s’imagine pouvoir faire la nique à l’Allemagne et partant aux autres pays notamment les fondateurs de l’Europe.
Le fait d’avoir accepté que sa femme soit entretenue aux frais du contribuable était une erreur et à partir de là
il pouvait (de son point de vue) tout se permettre.

12/04/2020 18:59 par Assimbonanga

Et l’hôpital de campagne militaire à Mulhouse ? On n’en parle plus ? On n’a plus de nouvelles ? Est-ce efficace, opportun, salutaire ? Ou si ça a juste servi d’entrainement pour les troufions et de décor à un discours ?

12/04/2020 23:28 par irae

P. Rabhi celui qui fait travailler "bénévolement" des centaines de gogos sur ses exploitations ?

13/04/2020 06:18 par carlito

robess 73
oui, comment s’en débarasser ?
c’est bien la question
et les gilets jaunes, une sorte de front très populaire (vite qualifié de populace, populiste, etc...) n’y a pas réussi, les grèves de Décembre ? même pas mal

pourtant le début d’une tradition éléctorale, vider le sortant, doit faire l’object de toute notre attention.
et la réelection de Super-menteur en 2002 devrait servir de leçon : comment y échapper ?

13/04/2020 06:35 par alain harrison

Oui c’est difficile de voir comment on va s’en sortir. Quand je me déplace à Québec et que je considère ses habitants, réellement les gens que je croise à 2m, je me dis, c’est impossible, rien ne va changer, et de toute façon, la gauche en France qui elle-même est divergente pour toute question, aucun consensus n’est possible sur quelque question que ce soit. Au Québec, la classe moyenne est une grande voyageuse, toujours l’auto neuve, à rénover salon, cuisine.... le plus luxueux possible à crédit. Alors la question de changer le système, fait pas y penser. L’intérêt pour la France, et cela pour bien des populations "moyennes éduquées" et surtout dans le monde artistique, est le symbole que représente la France. Pour certain sa cuisine, ses châteaux ; pour d’autres ses arts et lettres ; poir d’autres le grand symbole de la Révolution, des Lumières. Mais qu’en reste-t-il en réalité du symbole, que depuis 1945, l’essor du socialisme à la carte est trahis par tous les présidents se disant de gauche, et du bout des lèvres le plus souvent, ne rencontrant très peu une gauche assumé qui sait soulever les citoyens avec force, conviction (sans compromis), seulement par moment crucial selon une conjoncture fortuite, mais non par une organisation d’organisations citoyennes en alerte et toujours en mouvement de l’agenda.
Non, la Révolution par les citoyens (La Révolution Française était en parti le fait des Citoyens__chacun s’interpellait par Citoyen) a été dévoyé par l’élite révolutionnaire qui avait ses propres intérêts ? Robespierre et son entourage C’est fait avoir par le cheval de Troie.

Les Gilets Jaunes doivent, oui un devoir de se garder de chefs, avoir des portes paroles temporaires aux moments opportuns, plusieurs sites de communications se reconnaissant et prendre de l’ampleur. Il est temps de s’adresser à la classe moyenne à rejoindre les gilets jaunes et de comprendre que le mouvement horizontal peut être le Tsunami. Et le système favorise le chaos. Les forces de l’ordre sont la véritable minorité qui finira par payer chèrement ses exactions face au Peuple. Le J’obéissais aux ordres n’est plus une justification.

L’économie est l’une des grandes faiblesses de la gauche, mais est le maillon faible. D’autres faiblesses : incapacité au consensus, incapacité pédagogique, incapacité à renouveler et adapter son discours, incapacité à décrire une économie différente bénéfique pour tous. Incapacité à dépasser les concepts à connotation stalinisme totalitaire, incapable de voir la chope de plomb communiste, la distortion de perception qu’a réussi le libéralisme. Le communisme ne se voit qu’à travers la révolution, les soulèvements et la nostalgie. Mais rien de concret sur une économie fonctionnelle socialiste. Les US-Occident manipulent, c’est une évidence en ce début de siècle, mais la classe moyenne est trop abrutis, et les manifestations trop sectorielles. Une fois c’est les infirmières, une autre fois les profs, puis les étudiants,puis, même, les avocats... tous dans leurs intérêts, en définitive caduque. Des actions qui épuisent et fatiguent la population enfin de compte, car rien ne change. Seulement des intérêts précaires dans l’ordre du système qui grignote.

Les mots importants : intérêts caduques, épuisement, fatiguent, rien ne change, intérêts précaires, l’ordre du système, grignote.

Pour les prochaines élections, que faudrait-il promouvoir et préparer activement par la naissance des organisation citoyennes informelles connectées et coordonnées sur les consensus préparatoires à l’agenda politique du Parti Citoyen pour mettre en place l’état démocratique en même temps que la Constituante Citoyenne le véritable gouvernement, l’état démocratique étant l’exécutif.

Et commencer avec les comités informels sur la question du nouveau paradigme économique. C’est le problème structurel, autant pour l’économie réelle que pour la gauche communiste-socialiste. Mais en définitive, c’est la Démocratie qu’il faut établir. Par le Peuple pour le Peuple . La démocratie est la dictature citoyenne sur l’état et non sur le peuple. Quels exemples à concevoir ?

13/04/2020 08:08 par Georges SPORRI

2022 ? Tout va dépendre de l’ambiance. Et l’ambiance va être "produite" essentiellement par la lutte des classes sous toutes ses formes. Seule la lutte des classes opiniâtre et acharnée pourra liquider les RN, Debout la France, Patriotes ...etc. et ouvrir des perspectives.

13/04/2020 10:23 par carlito

Désolé le moulin à prières ne suffira pas,pour avoir un candidat acceptable au second tour
en 2022 le RN fera ses 20/25%
un retour de LR est une très grave possibilité
un vote EELV (pro UE, pro Allemand) vers 15 %
une Union de la Gauche (est-elle souhaitable ?) une impossibilité au premier tour

13/04/2020 14:15 par Chris

Pour changer le système ambiant, faut-il encore pouvoir en avoir la capacité,
pour changer le système ambiant, faut-il encore vouloir en avoir la capacité.

Oui à la lutte des classes, oui au retour d’une politique fondée sur la planification de facteurs sociaux, environnementaux, économiques et donc budgétaires et axée sur la redistribution et l’égalité.
Donc, oui à la mort du libéralisme.

Mais le pouvoir, le vouloir ou même seulement l’espérer c’est obligatoirement remettre en cause le fondement du système ambiant actuel : L’UE et ses corollaires l’Euro et l’OTAN.
Ce n’est qu’après cette indispensable et préalable libération que le progrès social pourra s’envisager sur tous ses aspects et faire prévaloir l’humain et la nature sur toute autre considération.

Tous ceux qui tergiversent, tous ceux qui voient l’issue par leur lorgnette sont au mieux des idéalistes, au pire des traites à la condition humaine... Ou pire encore, des collaborateurs à la start-up nation.

13/04/2020 16:41 par Georges SPORRI

Si la lutte des classes et les subversions non violentes ne s’avéraient pas suffisantes pour liquider les sales ambiances qui plombent tout depuis 2002, il sera utile d’attendre des jours meilleurs qui, effectivement, pourront advenir aux calendes ou à la saint Glin-Glin. Et cela ne dépend de rien ni personne. Si Jadot devenait le candidat unique d’une nouvelle gauche plurielle re-bricolée, cela retarderait tout pendant très longtemps. Notre objectif ne doit en aucun cas être le FREXIT nationaliste franchouillard mais l’implosion puis l’explosion de l’UE, de l’OTAN et de la globalisation financière ultra libérale. Par l’internationalisme prolétarien, le pacifisme et l’anti impérialisme. Par les luttes classe contre classe. Pas par les niaiseries écolos, ni par les fétichismes démocratiques petits bourgeois, ni par les illusions keynésiennes..
Vu le niveau actuel des mobilisations et les confusions mentales multiples, on peut prévoir que 2022 sera triste et, à la limite, une victoire des zombis LR sera plus favorable à la lutte des classes et à la vraie gauche qu’une nouvelle expérience réformiste vouée à l’échec et à la trahison.

14/04/2020 09:26 par babelouest

Décidément Georges, cela commence à être fatigant, ces discours mondialistes délétères. Le mondialisme ne peut profiter qu’au Capital sans frontières ET SANS LOIS. D’ailleurs la plupart des "travailleurs" sont ici, mais leur boulot, lui, est en Chine . Donc le Grand Capital se rit des manifs européennes de l’ouest. Surtout avec les syndicats bidons soumis à Bruxelles, qui empêchent tout développement de luttes qui pourraient simplement déranger un peu leurs maîtres.

En revanche un discours souverainiste, par le mécanisme des frontières, casse la dynamique capitaliste A CONDITION de soumettre de gré ou de force la création et la circulation des capitaux à l’autorité de l’État, ce qui n’est pas le cas actuellement. A CONDITION que nous revenions aux codes ÉCRITS, soit l’inverse de la common law.

Le clivage entre les mouvements citoyens est là, entre la protection apportée par les frontières, qui n’empêche aucunement d’œuvrer avec les citoyens d’un autre pays, de nombreux autres pays (pas les anglo-saxons en tout cas) ; ou la marée mal définie de travailleurs sans repères qui finissent par retomber dans les griffes du néolibéralisme.

14/04/2020 11:13 par barbe

Très juste Babelouest
La souveraineté retrouvée, du peuple j’entends, aurait un avantage considérable : les élus ne pourraient plus dire c’est la faute aux autres, à l’ue, ou au pas assez d’ue, ce qui nous rend schizo, c’est la faute au monde entier si... il faut attendre la mondialisation de la souffrance pour que cela bouge... Non, on n’a pas besoin d ’attendre ; il nous suffit de récupérer la création de la monnaie et sur cette base, de découpler revenu et travail, comme le propose Friot. L’occasion du confinement rend visible déjà ce découplage, alors pourquoi ne pas continuer ? Fin du risque et de la spéculation.

14/04/2020 13:28 par Georges SPORRI

@ Babelouest + Barbe / Vous ne faites aucune différence entre la mondialisation, qui a commencé avec Christophe COLLOMB et Rodrigo de Jerez et CORTES, et la globalisation financière mondiale qui a commencé avec la deuxième guerre mondiale et la guerre froide, l’effondrement de l’URSS. Vous semez la confusion entre souveraineté nationale et souveraineté populaire, et cette confusion pousse certains citoyennistes vers des rêves répugnants d’alliance avec des droitiers (cf. Kotarac, Kusmanovitch...etc.).
L’internationale sera le genre humain et, par ailleurs, vu que la définition du capitalisme c’est LE MARCHE MONDIAL alors que celle du communisme c’est l’ECONOMIE MONDIALE PLANIFIEE, je n’ai pas le choix ! Les déviations du type "socialisme dans un seul pays" aboutissent au surarmement (donc au stakhanovisme) et à des états policiers qui finissent mal..

14/04/2020 15:01 par barbe

Georges, où le peuple a-t-il le pouvoir de décider de soi, sinon au sein de sa nation ? Il faut que tu m’expliques...
A moins que tu partages avec tous les droitiers du monde le droit d’ingérence ?
Oui à l’internationale, non au supranational.

14/04/2020 16:28 par Georges SPORRI

@ Barbe / Non, cher monsieur Barbe, le peuple n’a aucun vrai droit nulle part. Comme le disait LENINE "Les institutions les plus démocratiques de la plus démocratique des républiques bourgeoises ne servent qu’à masquer la dictature du capital". Et les phases "progressistes" du capitalisme, type CNR, confirment cela (Nature contre révolutionnaire du réformisme qui a pour effet pervers d’intégrer les partis et syndicats du prolétariat au "système" sous prétexte d’intérêt national). Les nations ne sont que des unités de comptabilité et de récolte d’impôts tributaires du marché mondial et encerclées par l’impérialisme. Elles sont aussi des lieux de gouvernance, comme ils disent, mais vu la prégnance des infrastructures et des rapports de force géo-politiques les limites et marges de manoeuvre des "gouvernances" sont réduites. C’est d’ailleurs pour ça que nous avons le devoir de soutenir les nations sanctionnées par l’impérialisme. Et c’est pour cela que CHE GUEVARA a essayé de construire la tricontinentale anti impérialiste en espérant le renfort de révolutions communistes dans les pays développés..

14/04/2020 17:47 par barbe

"les nations sanctionnées par l’impérialisme" Voilà qui est juste, et qui contredit ton premier mouvement...
C’est à elles que je pense quand je parle de nations : qui ont le souci de la collectivité par delà les partis et les classes sociales. Le peuple, les petits quoi, devrait commencer à le voir. Alors comment envisager un mouvement international qui ne soit pas impérialisme ?
Cela doit bien être possible : oui, si chacun, affectio societatis aidant, aime son chez soi...

14/04/2020 18:14 par babelouest

@ Georges (je suis d’accord avec Barbe), la souveraineté populaire ENGENDRE la souveraineté nationale. Ce sont les Peuples qui s’échangent des denrées, pas la Grande Bourgoisie (y compris nationaliste comme c’était pour un temps en Allemagne). Non, nous ne mélangeons pas cet échange entre les richesses des nations, SI elle est judicieuse pour les deux parties (c’est sur ces bases qu’avait été décidée l’Organisation Internationale du Commerce, en 1948, qui est tombée à l’eau parce que aux États-Unis le Congrès avait changé de majorité, et refusé de ratifier le traité), c’est très bien. En revanche la Mondialisation actuelle se fait au dépens de TOUS les peuples, donc des nations qui en sont l’émanation. Je suis POUR l’Internationale, en tant qu’amitié et entente entre les nations, mais absolument CONTRE un chapeau au-dessus de ces nations. C’est pourquoi il est aberrant qu’existent les membres PERMANENTS du Conseil de Sécurité, c’est un statut qui les met AU-DESSUS des autres, et c’est inacceptable.

Pour en revenir à Macron, il n’est que l’une des marionnettes volontaires pour donner du spectacle, manipulé (et heureux de l’être) par les mondialistes de l’ombre, mais d’autres marionnettes s’agitent, elles aussi volontairement guidées par le supranational qu’il paraisse issu de la "classe ouvrière" mondiale, ou de l’autre revers de la même médaille, les financiers..

14/04/2020 22:15 par Georges SPORRI

@ Barbe / Je n’aime pas la FRANCE actuelle, puissance impérialiste étroitement associée à l’impérialisme dominant, gendarme de l’Afrique... Et ce que j’idolâtre (la cuisine, les vins, les gorges de l’Ardèche, le mont Pelvoux, nos grévistes...etc...etc.) ne compense en rien les infamies. Lorsque le MEDEF, la CPME, la FNAIM, la FNSEA et les banques d’affaires auront été liquidés j’aurai sûrement quelque chose à défendre, mais nous sommes loin du compte.
@ Babelouest / Allemagne nazie : souveraineté nationale 20 sur 20 / souveraineté populaire 0 / 20. Espagne franquiste, idem. Noter aussi que les incontestables souverainetés nationales et populaires de CUBA et du VENEZUELA n’empêchent en rien l’impérialisme de nuire au développement de ces nations et d’y foutre de gros problèmes insolubles.

15/04/2020 23:14 par alain harrison

Bonjour.

Après qui c’est dit en commentaires, je dois avouer que :
13/04/2020 à 16:41 par Georges SPORRI
« « Vu le niveau actuel des mobilisations et les confusions mentales multiples, on peut prévoir que 2022 sera triste et, à la limite, une victoire des zombis LR sera plus favorable à la lutte des classes et à la vraie gauche qu’une nouvelle expérience réformiste vouée à l’échec et à la trahison. » »
Hélas, sera reconduit, plus fort sans doute, la propagande à confusion mentale. Car, c’est bien de cela dont il s’agit, sortir de ce piège mental. Ne plus être sur le terrain libéral, mentalement. Et pour cela, il faut comprendre comment ça marche le principe manipulation-conditionnement. En comprenant que la carte n’est pas le territoire, alors notre terrain est le territoire, la communication entre citoyens et explorer le champ des solutions concrètes. C’est quoi notre terrain alternatif ? Ici se pose l’agenda politique citoyen organisé. Pas théorique mais en organisations citoyennes agissant. Les instances vraies de la gauche épousent le rôle fondamental d’aider la construction de l’organisation politique citoyenne (horizontal). D’ailleurs que signifie internationalisé, sinon l’horizontalité (le Tsunami).
L’Histoire récente démontre la récupération par les chefs. Alors que les assemblés citoyennes circonscrivent l’agenda, les chefs décident selon les conjectures (Opinion fondée sur des probabilités, des apparences), les assemblés citoyennes décident selon les conjonctures (Situation qui résulte d’une rencontre de circonstances). Voilà la différence. Pour Cuba, la conjoncture était telle que....que le peuple se mobilisa..on connaît la suite. Pour le Venezuela, une autre conjoncture......... Mais les deux sont gelés par la conjoncture économique imposé par les US-Oc..
Les solutions et non les idées. Donc, on peut influer sur les conjonctures ?
Le coro 19 une conjoncture ?
Il y a un travail de fond, et c’est à travers la préparation de la Constituante Citoyenne..... Ne pas mettre la charrue devant les boeufs.

18/04/2020 09:06 par Assimbonanga

Tout va très vite et une actualité chasse l’autre, on oublie. Quand Macron a fait rentrer de Chine deux fournées d’expat, on nous a fait tout un cinéma à Carry-le-Rouet et sur un autre site que j’ai déjà oublié. C’était un gros affichage, de la com.
Dans le même temps, sur la base militaire de l’Oise où s’était posée l’avion, on n’a pas su ce qu’il était advenu des personnels qui ont encadré ce très médiatique transfert. Pourtant, il semblerait que l’Oise soit devenue un point de diffusion.
Quand on a un président seulement soucieux de sa côte de popularité, il ne peut rien arriver de bon.
Je continue de penser qu’Angela Merkel, malgré sa politique impitoyable, a quelque chose de plus sérieux que ce marquis parvenu qui a pris le pouvoir en France et, comme je suis résolument partisane et pas objective, je mets les bons côtes de Merkel sur deux éléments fondateurs que Macron n’a pas : protestantisme (Macron catho) et enfance en RDA.

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