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Le "wokisme" n’est plus l’avenir du capitalisme ...

Ce qu’on avait pris l’habitude de nommer le « wokisme » depuis une dizaine d’années résultait de la convergence de trois ou quatre familles idéologiques au sein des sociétés occidentales, avec une ambition de les développer dans le monde entier.

Féminisme, antiracisme, mémoire anticoloniale – à distinguer de la lutte anticoloniale réelle et actuelle, lutte en faveur des droits des LGTB, principalement. Ces luttes étaient incontestablement légitimes dans les années 60 à 80 du XXème siècle. Et elles avaient dès la fin du XXème siècle triomphé sur le plan légal et politique, et ses fins progressaient dans les mentalités, non sans développer des réactions à contre-courant et des contradictions - la principale étant qu’il s’agissait maintenant par une surenchère extrémiste de contester l’État en soi, considéré comme patriarcal et raciste, tout en s’appuyant sur les institutions les plus normatives de cet État - police, justice, éducation, etc.

Mais ce qui les caractérisa, depuis Black Lives Matter et Me Too, c’est qu’elles acquirent rapidement un statut officiel, qu’elles furent, au lieu d’être -un peu- réprimées, ou ignorées, encouragées par les autorités occidentales au plus au niveau, ainsi que par les médias de référence les plus conformistes à Paris, Londres, New York, Bruxelles ...

Elles convergeaient aussi avec les mouvements écologistes radicaux dont le langage était devenu dans la période récente à tort ou à raison de plus en plus apocalyptique, bien qu’il n’y eût jamais qu’une cohérence logique assez lâche entre ces courants – l’écologisme étant parfaitement compatible avec l’extrême droite- , et avec les mouvements activistes d’extrême-gauche sans-frontiéristes pro-migrants.

Il faut poser très fermement le principe que l’archipel politique écolo-wokiste constituait une fausse opposition au capitalisme et à l’impérialisme - et à ce titre qu’il fut son instrument objectif, et même scénarisé.

Il contribua, jusqu’à la rupture brutale marquée par la guerre de Gaza et le retour triomphal de Trump, au discours officiel d’autocélébration de l’Occident comme paradigme indépassable de la civilisation mondiale des libres individus libres et du progrès moral, qui faisait passer à l’As le pouvoir d’achat de travailleurs et la lutte des classes – et le développement économique et social du Sud et de l’Est. Et comme effectivement la domination de l’Occident y était gravement menacée, il était plus qu’urgent de reconstruire son discours de justification.

Ce n’était pas la première fois que le langage de la contestation radicale du capitalisme était récupéré et qu’il était d’autant plus récupéré qu’il était plus radical : le langage marxiste-léniniste avait lui-même subi ce sort peu enviable dans les années 1960, et encourut de ce fait une terrible perte d’influence populaire, dans la retombée de Mai 68, et cette récupération sous forme de discours excessifs et inoffensifs accompagna la fin du réformisme de la « société de consommation » des Trente Glorieuses.

Au fond le wokisme était un nouveau réformisme qui se voulait qualitatif et non quantitatif, idéaliste et non matérialiste, et qui était donc parfaitement compatible avec le néolibéralisme et l’exploitation renforcée des travailleurs dans le monde. Plus la peine d’augmenter le salaire minimum ou de défendre la sécurité sociale lorsque les individus des foules post-modernes devenaient principalement préoccupés par la question de savoir à quoi ils "s’identifiaient".

Le plan Marshall distribuait des moyens de production, Renault distribuait des automobiles, et à présent on distribuait des quarts d’heures de célébrité. On pouvait y trouver de nouveaux modèles séducteurs ou transgressifs.

Les trois fonctions du wokisme dans cette conjoncture, à l’insu de la plupart de ses adeptes furent les suivantes :

- fournir aux étudiants radicaux des théories inapplicables, les isoler, et les enfoncer dans une impasse politique

- les séparer de la classe ouvrière, et plus largement diviser les classes populaires en communautés opposées entre elles sur les questions de mode de vie

- et surtout constituer un des pans majeurs de l’idéologie de justification du néo-impérialisme américain-occidental en le présentant frauduleusement comme antiraciste et libérateur.

Grâce à ces nouvelles tendances idéologiques, largement propagées par le canal de l’USAID, entre beaucoup d’autres, l’Occident pouvait et devait continuer à dominer la planète parce qu’il représentait la réalisation d’un idéal éthique d’égalité symbolique qui préservait et qui relançait le capitalisme pour le siècle à venir.

La réaction sioniste génocidaire qui a provoqué une répression à grande échelle sur les campus et dans les médias occidentaux, le repli protectionniste et le renoncement américain - au moins apparent - au rôle de gendarme mondial ont provoqué l’obsolescence soudaine de ce modèle idéologique.

On voit que contrairement à ce qu’imaginaient les adversaires conservateurs ou d’extrême-droite du wokisme, qui ont maintenant le vent en poupe, il ne s’agissait nullement d’un signe fatal de la décomposition de l’Occident, mais au contraire, avec ses contradictions - il ne fallait pas le pousser trop loin si on voulait encore pouvoir recruter des soldats, d’une manifestation de sa vitalité idéologique, et d’une arme utilisée pour l’ingérence et la dissolution interne de ses adversaires potentiels intérieurs et extérieurs.

C’est le triomphe momentané de ses adversaires, sous l’égide de Donald Trump, qui serait plutôt ce signe fatal de décomposition.

GQ

PS : les militants des mouvements gauchistes estudiantins "wokistes" étaient en grande partie les mêmes que ceux qui se mobilisaient pour Gaza. Tant mieux ! On ne peut pas toujours se tromper sur tout. Et soudain la sympathie universelle qu’ils semblaient susciter dans les médias vacilla - et Greta en prit plein la figure. Cela dit la propagande israélienne utilisa aussi le filon, sur l’air de "il vaut mieux être gay à Tel Aviv qu’à Gaza".

 https://www.reveilcommuniste.fr/2024/05/le-wokisme-est-l-avenir-du-capitalisme.html

COMMENTAIRES  

22/12/2025 15:32 par Jérôme Dufaur

A quelques virgules près, un Eric Z (un Z qui veut dire zéro) - entendu comme idéal-type du zozo qui sévit sur la fachosphère - aurait pu signer ce texte.
Pathétique de "donner à lire" ce genre de choses sur Le Grand Soir.
Les administrateurs doivent être en vacances.
A moins que Le Grand Soir soit la nouvelle cible de pirates biberonnés à l’IA.

22/12/2025 15:33 par diogène

Merci pour cette analyse pertinente.
L’idéologie incriminée dans cet article était délibérément conçue, développée et mise en application par des professionnels de la manipulation pour fonctionner comme un leurre et amener "le plus grand nombre" à se tromper de cible : exacerber les tensions sociétales pour masquer et désamorcer les luttes sociales.
Apparemment, la "bourgeoise" (pour faire court) a considéré que ça tournait en eau de boudin et devenait contre-productif. Alors, elle a embauché une brute épaisse pour donner un coup de pied dans la fourmilière.
Mais le produit de remplacement au wokisme est déjà en place : capter l’énergie souterraine produite par une lutte des classes en ébullition dans une cocotte minute fermée pour la canaliser vers une guerre entre "communautés" et entre nations : la xénophobie de endogène et exogène qui permet aux gros chats noirs de continuer à se goinfrer en excitant les chats gris les uns contre les autres.
Le capital a plus d’un tour dans son sac et n’est jamais à court d’imagination quand il s’agit de préserver la propriété privée des biens de production, financiarisés ou non.
Le drame, c’est que les chats gris tombent toujours dans le piège.

22/12/2025 16:17 par Assimbonanga

Voici une excellente occasion pour vous présenter une magnifique brochette d’anti-woke made in France. Ils étaient regroupés par Jean-Michel Blancher, ministre, et par son acolyte , Pierre-Henri Tavoillot, le 7 janvier 2022 à la Sorbonne.
Les conférences du colloque
C’est pourquoi, ça me semble beaucoup d’estimer à 10 ans l’importation en France de ce concept étasunien. De janvier 2022 à janvier 2026, ça ne fera que quatre ans... Peut-être qu’en ressenti, ça vous a semblé long...

22/12/2025 18:45 par Zéro...

J’ai depuis longtemps pressenti et écrit sur LGS que ces mouvements "woke" n’étaient qu’un moyen de diviser les anticapitalistes !!

Leurs causes sont justes - c’est en ça, Jérôme Dufaur, que l’analyse de Gilles Questiaux diffère de celle de Eric Z. qui les nie et les condamne - ; c’est la façon de le mener, les défendre et les promouvoir qui est malsaine car le résultat d’une manipulation.

Etre féministe ne doit pas rimer avec détester les hommes.
Être homosexuel n’implique pas être en guerre contre les hétérosexuels.
Être anticolonialiste ne signifie pas seulement être tout sauf Blanc.
Être Arabe, Rouge, Jaune ou Noir ne doit pas rimer avec être hostile aux Blancs.
L’inverse de tout cela est bien sûr à condamner : "tous humains, tous égaux ", c’est simple, juste, égalitaire et ça ne rejette personne !
Être écologiste ne doit pas se traduire par imposer "pour la Planète" quoi que ce soit aux humains mais les conduire à avoir et leur donner les moyens d’avoir un comportement respectueux de l’environnement - dès lors qu’un mouvement écologiste se compromet avec les industriels pour changer de force et sans discernement des normes, il lutte contre les peuples qui n’ont pas les moyens de s’y adapter et il collabore donc avec le Système !

Voir des Soros, Bezos, Google, Cohn-Bendit, partis de la pseudo Gauche et de la Droite françaises, l’UE, les Démocrates américains (qui sont, au mieux, des Centristes en France...) et autres philosophes de plateaux de télévision, etc..., financer et défendre ces causes jette la méfiance et le discrédit sur elles.

Comment a-t-on pu croire que ces gens, aux idées et jugements inégalitaires et injustes, farouches tenants du Système, implacables pourfendeurs de ses critiques et de ceux qui se mettant en travers dans le Monde, avaient la moindre compassion sincère pour des catégories de gens qu’ils exploiteraient volontiers par ailleurs ?!!

Ce qui nous ramène à mon cheval de bataille : Social contre Sociétal - pas par rejet du Sociétal, par volonté de l’intégrer dans le Social - dont il dépend selon moi, parce qu’une société juste, équilibrée et égalitaire accepte toutes les différences.

Ce n’est pas pour rien que les réactionnaires trouvent leur bonheur et leurs succès dans les crises qui provoquent l’inquiétude, la peur de l’autre et développe des instincts de survie primaires !!

22/12/2025 21:00 par Aquarius15

Analyse brève, mais pour autant très pertinente. C’est ce que je me tue à dire aux wokistes : la tolérance raciale (et sexuelle) est plutôt bien enracinée quand on a grandi en France dans les années 80-90. L’écologie n’est pas forcément de gauche comme l’ont prouvé le régime nazi et, dans une bien moindre mesure, Brigitte Bardot. Du reste, je suspecte certains écolos extrémistes d’une forme de misanthropie.
La fin du wokisme pour lancer une fabrique de soldats, y a de quoi se poser des questions, en effet.

@Jérôme D. : effectivement, les administrateurs du GS doivent être en vacances (auquel cas, grand bien leur fasse) pour tolérer qu’on compare Gilles Questiaux à Eric Zemmour ! Commencez par balayer devant votre porte, si vous considérez la sécurité sociale ou le sort de la classe ouvrière comme des "virgules".

23/12/2025 11:18 par Assimbonanga

On a tous en nous quelque chose du vieil oncle facho ! J’espère que les anti-woke de gauche auront pris connaissance du colloque des anti-woke réactionnaires réunis autour de Blanquer pour son colloque anti-woke !!! Ça vaut le coup de se tester et de s’introspecter. Pourquoi suis-je anti-woke ? Qu’est-ce qui me meut à être anti-woke ? Qu’est-ce que j’ai en commun avec cette bande de réacs fachos ? En quoi je rejoins leurs théories ?
Je rappelle qu’en France, il n’existe pas de groupes woke, il n’existe pas de gens qui se déclarent wokistes. Ce sont les anti-woke qui définissent leurs ennemis et mettent dans la catégorie woke. Les anti-woke s’occupent à coller des étiquettes à des personnes éparpillées qui ont des combats divers. Coller des étiquettes, est-ce vraiment social ? Vouloir reléguer, expédier, éteindre, étouffer, effacer, renier, interdire des combats étiquetés "sociétaux", est-ce vraiment un idéal socialiste ?

23/12/2025 17:28 par Kris DLR

En France quelques intellectuels plutôt à droite genre Finkielkraut et d’autres ont pris des positions contre sur une forme particulière d’antiracisme soit 1 la forme radicalisante qui parle de "race" et dérive soit vers un multiculturalisme chacun dans son coin soit vers une lutte des races , soit 2 une forme qui protège les religions et tous leurs croyants sans exception, sans distinguer les intégristes des autres. C’est là que la critique de l’islamo-gauchisme fa connu du succès (quoique fausse par amalgame) mais elle fut remplacée par le terme "woke", plus englobant encore mais du coup reconnu comme très passe-partout et ce bien avant Trump ou une nouvelle extension plus délirante encore apparut. Alors quid des résistances de classe au capital et aux riches du 1% d’en-haut dit G Questiaux ? L’un n’empêche pas l’autre. Il faut aller à tous les combats ! Certes tous le mènent pas. A la CGT on combine le triple refus du classisme, du racisme et du sexisme. A la CFDT il en va autrement : on négocie contre le patronat mais on est intransigeant contre le racisme et le sexisme. Idem contre l’homophobie et la haine LGBTQI+ dans ces deux syndicats. A FO on trouve ici ou là des fascistes du RN avec deux branches historiques du FN : les pétainistes (vieux antisémites et/ou les nouveaux néo-nazis qui aiment Netanyahou) et la branche OAS post 62 (anti-arabes, anti-islam, anti-africains).

23/12/2025 19:31 par cornette

Ce qui est signifiant dans ce genre d’articles, dont Questiaux est coutumier, c’est qu’ils sont, à l’instar de leurs auteurs comme des commentateurs qui réagissent à la moindre mention du mot, tout à fait incapables de citer une seule figure tutélaire du wokisme, un seul ou une seule représentante politique ou philosophique de ce « courant ». Ils naviguent à vue en permanence, parlent de ce qu’ils croient connaître, répètent ce qu’ils en ont entendu ailleurs.

Les oiseaux apprennent très vite que l’épouvantail est inoffensif.

Pour eux, le wokiste de base, c’est cet/te hurluberlu/e hurlant/e aux cheveux colorés transformé/e en mème sur les réseaux sociaux.

Le wokisme, derrière l’instrumentalisation qui en est faite par le capitalisme et à dessein, pour des raisons de profits et d’image mais aussi pour le plaisir de faire causer d’autre chose que des vrais problèmes, de causes telles que le féminisme, les droits LGBT, l’anti-racisme et dans une moindre mesure, l’écologie, a été la cible privilégiée de communistes vieillissants, fatigués de lutter contre le capitalisme dont ils ont eux-mêmes profité des largesses pendant ces fameuses Trente Glorieuses (boulot à gogo, salaires et niveau de vie en harmonie et retraite confortable) et devenus conservateurs avec l’âge. Le wokisme leur a donné un nouveau front, orphelins qu’ils sont d’une cause qu’ils ont trahie depuis longtemps.

Cette lubie, ils l’ont partagé avec la droite conservatrice et réac, tout aussi gaulliste que lepéniste.

Voir la gueule du PCF d’aujourd’hui. Et quelle gueule...

Questiaux enterre un fantôme.

23/12/2025 19:54 par legrandsoir

tout à fait incapables de citer une seule figure tutélaire du wokisme

Le wokisme est un phénomène, pas un mouvement (illustrée, par exemple, avec la photo en logo de l’article).

23/12/2025 21:06 par lou lou la pétroleuse

Le wokisme est un phénomène, pas un mouvement (illustrée, par exemple, avec la photo en logo de l’article).

Ah ben justement je me demandais ce que cette photo (ce gros logo) en tête de l’article venait y faire ! Je ne comprends toujours pas ce qu’il est censé représenter, ou illustrer comme vous dites.

A part le drapeau arc-en-ciel, qui me dit quelque chose, quel rapport entre l’environnement dans lequel on l’expose et le wokisme auquel je ne comprends toujours rien ? : pour moi c’est un concept bidon, utilisé à tort et à travers pour détourner l’attention des contradictions fondamentales des sociétés humaines, bien plus que ne le font les revendications dites "sociétales" qui me semblent au contraire faire légitimement partie de ces contradictions, comme l’anti-racisme ou l’anti-sexisme.
En quoi le féminisme qui s’oppose à la plus ancienne exploitation de l’être humain (la moitié du genre humain et carrément son appropriation en même temps que celle de sa production) par l’homme, peut-il être qualifié de revendication sociétale ????

23/12/2025 22:07 par legrandsoir

Je ne comprends toujours pas ce qu’il est censé représenter,

CQFD...

23/12/2025 22:12 par Lumineux

Vu les réactions hargneuses de certains, on peut regretter que les manifestations de ce qui a été qualifié de wokisme ne soient pas encore tout à fait moribondes.

24/12/2025 14:17 par Geb.

A lou lou "la pétroleuse"...

"En quoi le féminisme qui s’oppose à la plus ancienne exploitation de l’être humain (la moitié du genre humain et carrément son appropriation en même temps que celle de sa production) par l’homme, peut-il être qualifié de revendication sociétale ??"

En effet, ceux qui souffrent le plus de leurs conditions de vie dans la durée de celle-ci doivent être protégés" :

En 2020, l’espérance de vie à la naissance s’élève à 79,1 ans pour les hommes et à 85,1 ans pour les femmes et l’espérance de vie sans incapacité est de 64,4 ans pour les hommes et de 65,9 ans pour les femmes.

Je laisse chacun juger.

Pour moi, après avoir lu ça c’est cloué : "l’exploitation outrancière des individus femelles par les mâles prolonge la vie des femelles exploitées.

24/12/2025 19:16 par lou lou la pétroleuse

Il faut élargir un peu ta vision Geb. Le combat des femmes ne se limite pas à ton petit hexagone de naissance : il est international.

25/12/2025 12:55 par Geb.

OK, loulou...
Mais alors pourquoi nous les briser ici comme si on était responsables si le problème est situé ailleurs

25/12/2025 17:30 par Assimbonanga

Geb, je suppose que c’est une grosse blague de Noël... Le fait que les femmes sont désavantagées toute leur carrière leur permettrait de vivre plus vieilles, génial. Visiblement, LGS trouve ton commentaire utile et intéressant tandis que le mien a été rejeté : je vais donc vivre plus vieille. Il faut aussi savoir que boire de l’alcool, fumer la cigarette, manger trop gras et trop salé, tout en étant comme un coq en pâte, fait mourir plus tôt...
(PS : les commentaires de "a" sont les miens. Erreur de manip.)

25/12/2025 19:44 par Lou lou la pétroleuse

Mais alors pourquoi nous les briser ici comme si on était responsables si le problème est situé ailleurs

Je parlais (entre autres) de la lutte internationale des femmes contre une oppression historique multimillénaire, et tu me réponds par des statistiques franco française de ces quatre ou cinq dernières années, concernant l’espérance de vie à la naissance.

Internationale, ne veut pas dire située ailleurs. Les femmes en France ne font pas les mêmes travaux que les hommes, et jusqu’ici ne contribuent pas aux conflits armés. Une de mes tantes par exemple, célibataire, était ouvrière chez Michelin ; elle ne participait pas à la fabrication des pneus : elle était blanchisseuse. Elle n’en a pas moins été victime d’un accident de travail, mais un accident non mortel, pour avoir déplacé manuellement des charges trop lourdes (les machines, c’est l’affaire des hommes). Je te rassure tout de suite : elle a été opérée dans un hôpital Michelin, puis s’en est remise dans une maison de convalescence Michelin et elle est restée chez Michelin jusqu’à la retraite, et même après, puisque Michelin lui louait sa petite maison).
Dans les Cévennes où mes parents sont nés, autre exemple, les hommes louaient leurs bras, en hiver, dans les mines. Des morts, dans les mines, il y en a eu beaucoup, et il y en a encore... là où il y a encore des mines. Je n’ai connu aucune femme mineur (le métier de "mineuse" n’existe d’ailleurs pas). Les femmes se louaient plutôt dans les magnaneries qui leur confiaient le maintien des vers à soie à température constante, dans des sacs de tissus qu’elles devaient porter en permanence à même leur poitrine. J’ai beaucoup entendu parler d’accidents dans les mines, jamais d’accidents de vers à soie.

Mais que penses-tu, par ailleurs, de ces hommes qui sont tellement amoureux de leur(s) femme(s), compagne(s), maitresses, qu’ils les arrosent d’acide (ça se fait beaucoup parait-il en Inde), les écrasent avec leur belle voiture, ou les font brûler vives en pleine rue lorsqu’elles commencent à donner des signes d’indépendance et à vouloir les quitter ? Je suppose qu’à tes yeux ce ne sont que des faits divers : tous les hommes ne sont pas des criminels, n’est-ce pas ?
Aux miens, ça fait partie de ce qui nous oblige à n’être que ce que vous voulez que nous soyons, plutôt que ce que nous voudrions être : la peur du mâle... qui malheureusement n’exclut pas le désir.
Les viols de masse, en période de guerre, ça ne tue pas forcément les victimes, ce n’est même pas contre elles que c’est dirigé et organisé, c’est contre leurs mâles. Elles, elles ne sont rien, rien que des choses, que des jouets que Dieu a fabriqué pour le plaisir des hommes, et accessoirement leur faire des enfants.
J’exagère n’est-ce pas ? D’abord tous les hommes ne croient pas en Dieu, voyons Lou Lou !
Mais combien d’hommes ne sont pas persuadés que les femmes ne sont au monde que pour leur servir ? faire leur cuisine, leur ménage, leur faire des enfants et s’en occuper à 100% de leur temps, et se faire entuber par tous leurs trous qu’elles en aient envie ou pas ?

L’oppression des femmes n’est pas un problème individuel. Individuellement, chaque femme est convaincue que le compagnon qu’elle aime est le meilleur qu’elle puisse trouver, souvent même alors qu’il l’a déjà menacée. L’oppression des femmes est un problème de société et d’idéologie profondément enracinée, et pas seulement chez quelques hommes, et pas seulement non plus chez les hommes en général. Nous avons été élevées, nous les femmes, dans les mêmes sociétés, les mêmes idéologies. La différence entre nous, c’est que nous en sommes les premières victimes et qu’il est vital pour nous, collectivement, de nous opposer à cette idéologie et à ses conséquences, pour les mêmes raisons que Marx voyait dans le prolétariat le fer de lance de l’évolution du monde capitaliste.
Il n’en existe pas moins des ouvriers et des ouvrières qui aiment leur patron et qui travaillent pour lui avec ardeur. Est-ce la faute du patron ? Si ce n’est pas la faute du patron, pourquoi tu les leur brise aux patrons ?

26/12/2025 11:25 par diogène

- le stalinisme a discédité le communisme
- l’écologisme discrédite l’écologie
- l’islamisme discrédite l’islam
- le wokisme discrédite le féminisme, mais pas seulement. La manip qui l’a mis en place et entretenu consistait à faire croire qu’on pouvait réparer les torts faits aux femmes, aux noirs et aux gays (mâles et femelles) en arborant un arc en ciel et en faisant des sit-in, mais surtout sans toucher à la propriété privée des moyens de production et de ne jamais prononcer les mots "lutte des classes". Le but, c’était (et c’est toujours, en fait) d’occuper les contestataires suffisamment pour qu’ils n’aient pas le temps de réfléchir aux causes du mal en s’acharnant sur la suppression des effets.

26/12/2025 12:50 par Geb.

En tant qu’homme je te dois combien pour compenser les tourments que je ne t’ai pas fait endurer ???

Je suis Communiste louloute. Depuis l’utérus de ma mère. Et mes parents et mes arrières grand- parents ont tous participé à l’émancipation, non seulement des femmes, mais des humains en général, de l’exploitation capitaliste.

Et au péril de leurs vies et de leurs libertés.

La Guerre des Classes t’’en as entendu parler ?

Toi tu vis la "lutte des sexes" en cherchant à coller aux mâles les méfaits de la classe des exploiteurs(euses) pour éviter de regarder en face tes propres responsabilités..

Tu veux que je te cites des femmes encore plus toxiques à elles seules que la majorité des hommes réunis.

Depuis qu’elles sont devenues Chefs d’entreprises, DRH, Militaires, ou Politiques tu va me dire que ça a arrangé les choses pour le genre humain.

Ca a arrangé les choses qu’elles aient droit de crever dans une tranchée en Ukraine comme des vulgaire cons de mâles ? Qu’elles conduisent des poids lourds exploités comme de vulgaires camioneur en vivant comme des tsiganes travers l’Europe, sans famille et pour de salaires de misère ? Qu’elles aient droit exclusif de devenir CRS pour taper sur le prolo de tous sexe et de toute couleur ?

Tu vois ça comme un progrès de transformer une femme en haltérophile pour lui permettre de pisser debout à l’aide d’une prothèse ???

Y a pas plus d’égalité physique entre une femme et un homme qu’entre un Lièvre et une Carpe.

On peut leur attribuer des droits à la vie égaux, mais y a des choses féminines qu’un homme ne pourra jamais faire même en s’y essayant au prix de sa santé et des choses masculines qu’une femme ne pourra pas faire non plus même en se faisant greffer un rondin.

Les individus mâles et femelle sont complémentaires. Rien voir avec une égalité physique ou mentale.

Sans hommes, ou sans femmes, comme sans les deux, y a plus d’Humanité sur terre.

Point barre.

Alors c’est un faux débat juste bon à alimenter les fractures sociales chez les cons d’exploités endoctrinés.

Et si ça peut te rassurer j’ai plus d’amies femmes que hommes. Pas parce que je les ai baisées ou maltraitées, ni hier ni aujourd’hui, mais parce que ce sont des femmes NORMALES et que moi je suis un homme NORMAL.

Et aussi parce que les conneries venus de Mars ou de Venus, (ou de Langley en Virginie),
genre,ou "Tous les hommes peuvent avoir des bébes", ni elles ni moi n’y avont jamais cru.

Pas plus qu’à leurs nazis d’inventeurs d’ailleurs.

Chez "les autres", chez les exploiteurs chacun est à sa place. Et quand ils t’en exposent des exemples comme des "preuves d’égalité" tu te retrouve avec Thatcher ou Van de Layen ou Kaja Kallas en avant.

Et franchement ça donnera jamais l’envie à un homme, sauf à être un psychopathe avéré, de devenir une femme.

Et après ça c’est clos !

Continue dans tes cauchemars sans moi. J’ai pas envie de recommencer l’expérience Xiao/COVIDIOT avec ses clones sur LGS.

N.B. Et juste pour ton éducation historique, l’adjectif de "pétroleuse" a été collé aux femmes révolutionnaires de la Commune de 48 par les sbires d’Adophe Thiers lors de leurs procès.

Si tu trouves dans ce terme péjoratif un titre de gloire ça prouve réellement que toi et moi nous n’avons pas les mêmes valeurs.

26/12/2025 17:43 par algo di peola

Et mes parents et mes arrières grand- parents ont tous participé à l’émancipation, non seulement des femmes, mais des humains en général, de l’exploitation capitaliste.

y c’est un succès incontestable ! ça doit faire un bail que t’a pas travaillé...

26/12/2025 19:53 par Aquarius15

Vu les réactions hargneuses de certains, on peut regretter que les manifestations de ce qui a été qualifié de wokisme ne soient pas encore tout à fait moribondes.

Amen.

Merci aussi Geb pour le commentaire autobiographique du 26/12, plus long, mais qui résonne chez les opposants de gauche au wokisme. On se sent moins seul.

Il faut aussi savoir que boire de l’alcool, fumer la cigarette, manger trop gras et trop salé, tout en étant comme un coq en pâte, fait mourir plus tôt...

Sous les applaudissements du MEDEF, le wokisme préfère essentialiser des comportements individuels à risques, en opposant les prolétaires entre eux (ici hommes contre femmes), plutôt qu’admettre la dangerosité de certaines professions/fonctions (majoritairement occupées par des hommes). Surtout ne jamais affronter le problème à la racine et dans sa globalité, hein...
Au delà-des risques professionnels physiques, la charge mentale des hommes ne devient-elle pas sous-estimée ? https://www.youtube.com/watch?v=TFAU4Vs2WpU&list=RDTFAU4Vs2WpU&start_radio=1
Quant aux femmes qui sont dans le dernier décile de revenus et ont une espérance de vie 10 ans inférieure à la moyenne : c’est aussi parce qu’elle sont alcooliques, fumeuses et/ou obèses parce que connes comme des hommes ???

@KrisDLR. Désolé, mais dans l’administration (et j’imagine les grosses boîtes du privé aussi) quand la CGT, Solidaires ou aussi FO déroulent une comm’ néo-féministe ou pro-LGBT, voire pro-climat, ça fait doublon avec la comm’ de la direction et leurs webinaires/conférences.
Malgré de gros progrès pour sanctionner les violences sexuelles et sexistes (tant qu’aucun supérieur hiérarchique n’est impliqué), zéro progrès concernant le harcèlement non-sexuel au travail qui touche autant les femmes que les hommes. Par ailleurs, si on est un homme, il vaut mieux garder l’humour au-dessus de la ceinture au risque de se voir dénoncer à tout moment, mais les femmes qui font de l’humour à caractère sexuel ont open bar (cherchez l’erreur). De plus, une femme éconduite peut balancer tranquillement des déclarations calomnieuses sur l’homme qui a refusé ses avances etc.
Après avoir été trop longtemps décrédibilisée, la parole des femmes (dont certaines en mode "Croisades") qui devient comme parole d’évangile, n’est pas une réponse pacifiée.

26/12/2025 20:09 par act

Ce que Geb refuse d’entendre, c’est que dans l’injustice capitaliste les femmes sont deux fois victimes, en tant que prolétaires et en tant que femmes (si Marx l’avait compris, Geb vous devriez pouvoir, un jour peut-être).
Il en va de même pour les "noirs" (et l’ensemble de ceux qui n’ont pas une pigmentation rose), Malcolm a tenté de l’expliquer aux blancs, Chester Himes aussi dans son roman "La croisade de Lee Gordon".
Dommage que vos commentaires sur ce type de sujet, soient si suffisants et méprisants, particulièrement quand vos contradicteurs mettent pourtant la forme. En fait le tonde vos commentaires, à lui seul, tend plutôt à donner raison à la pétroleuse.
Quant à votre "NB", qui est un concentré de suffisance mal placée, il faudra que vous expliquiez en quoi se revendiquer des femmes révolutionnaires de la commune serait malvenu ?
Cela écrit j’étais heureux de voir vos commentaires réapparaitre, vous m’avez semblé absent un certain temps et je m’inquiétais pour vous.

27/12/2025 10:41 par Geb.

@ act ...

Commence par apprendre l’histoire...

Nommer une Révolutionnaire de la Commune de Paris par l’étiquette péjorative qui lui a été collée par ses tortionnaires, ("lou lou la pétroleuse") c’est comme pour un Algérien s’étiqueter "Mohamed le Bougnoule".

Je te répond parce que simplement je désirai souligner l’ignorance crasse et le suivisme délirant de certains interlocuteurs.

Mais comme je l’ai dit il y en a ici certains qui semblent prendre plaisir à pourrir le débat de fond.

Pas de problème, continuez entre vous. Le débat de fond il va vous rattraper d’ici peu.

Le monstre que vous alimentez avec votre suivisme, votre campisme, et vos lacunes historiques, il vas pas tarder à vous courir après.

C’est que j’ai exprimé lors des débats à la con sur le COVID, et ça continue encore et encore.

Après avoir mis les travailleurs sur la paille et avoir vendu en morceau le capital culturel et industriel du pays, en créant une dette abyssale pour le compte de Big Pharma et du CMI américain, est venue la guerre à vos portes...

La prochaine fois, et dans pas longtemps, ça sera ici.

Gardez vos dissidences doctrinales savamment cultivée pour vous écharper entre vous pour le compte des Capitalos

Ca vous fera un cauchemar de plus à suivre pour mourir cons.

Ca vous permettra peut- être mais unpeu trop tard de comprendre pourquoi à Gaza le "Problème Woke" n’est jamais évoqué.

Je ne vous souhaite même pas une Bonne Année.

Je n’ai pas l’habitude de mentir aux futures victimes.

27/12/2025 11:00 par Assimbonanga

Merci à Geb pour ses blagues de Noël. Je ne suis pas raciste, j’ai un ami noir. Je ne suis pas islamophobe, j’ai un pote musulman. Je ne suis pas macho, j’ai plus d’amies que d’amis. Et paix à tes aïeux qui furent d’authentiques communistes et résistants. Requiescat in pace.

27/12/2025 19:10 par Geb.

En effet...

Mais je suis raciste. Avec les cons... de toutes couleurs et de tous sexes ou genres.

Et même sadique parce que j’adore de plus en plus les voir se tirer des balles dans les pieds pour le compte de ceux qui les extorquent.

Mais à chacun son karma. Après tout, tout l’Avenir du Monde est écrit aujourd’hui, et même depuis hier, sur tous les murs.

Mais ceux qui ici jouent aux cons avec ceux qui tentent d’alerter n’en feront pas partie. Ni pour le bien ni pour le mal. Ils finiront noyés dans le tourbillon sans avoir jamais rien apporté au dévelopement de l’Espèce humaine.

Comme le disait Eric Tabarly assez cruement :

"Ceux qui tombent du bateau en route ne méritent pas de regrets... C’est simplement qu’ils n’avaient pas leur place à bord".

Rien de nouveau à l’Horizon.

28/12/2025 02:09 par Vania

Concernant ce débat , j’ai seulement une petite remarque à faire. D’une part, il est évident qu’il ne faut pas accepter l’homophobie, les discriminations etc et qu’il faut les combattre, mais actuellement, la situation internationale, les problèmes internes sont trop graves car nous vivons dans des pays occidentaux dirigés par des psychopathes violents qui nous préparent pour une guerre ! Considérant le temps disponible de la population et sachant qu’il est limité, concentrons toute notre énergie disponible sur ce qui est crucial et essentiel. Organiser un mouvement pour la PAIX est vital ! Les manifestations pour les gays avec toute l’énergie que cela demande (caravanes, déguisements, maquillage etc) et avec la présence de plusieurs politiciens du système soit dit en passant, sont totalement stériles, même nuisibles dans les circonstances.

28/12/2025 09:49 par Assimbonanga

Chaque fois que le sujet revient sur le tapis, les anti-woke y consacrent pourtant beaucoup d’énergie. Ils disent qu’il faut parler "du social" mais ce qui les meut c’est le falbala, le sulfureux et le spectaculaire du "sociétal". Si les gays organisent des caravanes festoyantes, cela ne demande aucune énergie aux syndicats : c’est les gays eux-mêmes qui s’y emploient. Chacun fait ce qu’il sait faire, les gays c’est le spectacle. En fait, tout ce "sociétal" occupe vachement plus les esprits de leurs détracteurs que le social. Je n’entends jamais parler ici des 35h et des heures sup défiscalisées qui permettent aux patrons d’économiser beaucoup d’argent sur le salaire de leurs travailleurs. Avez-vous remarqué que le lobby patronal ne dit plus du mal des 35h ? Ben oui, c’est logique : tout ce qui dépasse les 35h est défiscalisé ! Le dispositif 35h est totalement dévoyé, vidé de sa substance. Et c’est un sujet SOCIAL.
Au fait ! Ca y est, j’ai trouvé les WOKES ! Ils existent. J’y croyais pas, me voilà obligée d’en convenir. ;-)) : "WOKE WOK"
PS : c’est pas parce qu’on est vieux qu’on est obligé d’être un vieux con. On peut aussi avoir un reste d’humour et ne pas passer son temps à ronfler et à grogner sur la défensive. Faut se détendre !

28/12/2025 10:38 par legrandsoir

18 commentaires en 15j. Quelles est la partie de "merci de limiter le nombre de vos interventions" n’avez-vous pas compris ?

28/12/2025 12:20 par Viktor Dedaj

@Assimbonga et aux autres...

"Chaque fois que le sujet revient sur le tapis", le constat est que peu comprennent de quoi il s’agit et s’imaginent, ou s’inventent, des choses.

Le "wokisme" n’a strictement rien à voir avec les droits des femmes, des gays, des LGBT. Il s’agit de l’instrumentalisation de certains sujets "sociétaux" (ou considérés comme "apolitiques", à tort ou à raison), et extrêmement ciblés et de leur attribuer le statut de "marqueurs suprêmes" de progressisme.

Lorsqu’un sioniste, par exemple, déclare - comme ils le font souvent en ce moment - que "il vaut mieux être gay à Tel-Aviv qu’à Gaza", il y a deux manières de réagir. Personnellement, je sens bien qu’il tente de m’enfumer. Alors, soit vous vous dites "tiens, c’est vrai", soit vous vous dites "quel est le p*tain de rapport avec le génocide ?". Si vous faites partie de la première catégorie, le wokisme a rempli sa mission. Si vous faites partie de la deuxième, vous êtes immunisé (ce qui est bien) et cela ne reflète en rien votre position sur les droits des gays.

Lorsque la sénatrice US Elizabeth Warren se déclare "en partie amérindienne" et se lance dans une danse de la pluie ridicule, et si ça vous émeut, vous êtes définitivement "woke".

Si une publicité officielle de recrutement de la CIA vous est présentée par une "femme trans noire" et que du coup vous trouvez la CIA sympathique, vous êtes au stade suprême du wokisme.

Et tout ceci est vraie que vous fassiez partie des communautés sus-dites ou pas.

J’ai déjà écrit que, wokisme oblige, et sous forme de boutade, il suffirait que le Front National (à l’époque) organise un gay-pride à la fête bleu-blanc-rouge pour que Libération trouve ce parti sympathique. Mon anti-wokisme dans ce cas viserait Libération, et pas les droits des gays (que je sois pour ou contre n’aurait rien à voir avec le sujet).

Alors, à moins de considérer le sionisme, la CIA, le Pentagone, Google ou E. Warren comme des citadelles du progressisme, il y a bien là un problème, car le wokisme n’existerait pas s’il n’avait aucun pouvoir de propagande.

Tel que je le vois, l’anti-wokisme de droite prétend combattre un phénomène mais agit comme un cheval de Troie pour viser in fine le sujet même du wokisme, alors que l’anti-wokisme de gauche combat la confusion idéologique distillée et très certainement pas le sujet.

28/12/2025 12:49 par Chklakla

@Victor Dedadj : MERCI
@ Grand soir : merci de relayer les article de Gilles Questiaux.

28/12/2025 19:01 par xav

Il suffit de suivre l’argent pour comprendre le problème.

Merci Victor et Geb de recentrer le débat.
Je suis d’accord avec le détour fait par Geb au niveau COVID. Celui-ci a permis à une frange totalitaire et autoritaire se réclamant « de gŏche » de faire entendre clairement sa voix et d’être suivi par des moutons apeurés.

Les images de victor sont également fort eclairantes

Petite chansons pour les chouineurs apeurés

29/12/2025 00:23 par algo di peola

Lorsque la sénatrice US Elizabeth Warren se déclare "en partie amérindienne" et se lance dans une danse de la pluie ridicule, et si ça vous émeut, vous êtes définitivement "woke".

Si une publicité officielle de recrutement de la CIA vous est présentée par une "femme trans noire" et que du coup vous trouvez la CIA sympathique, vous êtes au stade suprême du wokisme.

d’ac, mais qui est assez con pour réagir comme ça parmi les personnes qui lisent le GS ?

En plus, ce n’est pas vraiment le sujet de Questiaux, puisqu’il conteste tout bonnement la validité de ces luttes. Arguant que plus rien n’a à être conquis ou défendu.

Et c’est ça qui peut être débattu.

Votre logiciel anti-impérialiste vous empêche de voir la question de ces luttes dans le rôle qu’elles jouent ou qu’elles peuvent jouer, positivement ou négativement, dans la lutte plus générale des classes à une échelle nationale. D’ailleurs votre illustration détourne le sujet de l’article en le ramenant à des considérations internationales avec l’éternel cliché LGBTQ qui revient constamment sur le tapis.

Questiaux, lui, rejette l’antiracisme et estime inutile de combattre l’extrême-droite. Eh, on fait quoi avec ça ?

29/12/2025 07:11 par Viktor Dedaj

@algo di peola

mais qui est assez con pour réagir comme ça parmi les personnes qui lisent le GS ?

Pas grand monde, heureusement. Ce qui expliquerait pourquoi la question, et surtout les réponses, sont mal comprises.

Votre logiciel anti-impérialiste vous empêche de voir la question de ces luttes dans le rôle qu’elles jouent ou qu’elles peuvent jouer, positivement ou négativement, dans la lutte plus générale des classes à une échelle nationale.

Vous avez bien fait d’ajouter "ou négativement". Le fait même que certaines luttes - mais pas d’autres - peuvent être, et le sont, récupérées par l’ennemi devrait mettre la puce à l’oreille.

Mon impression personnelle est que ces luttes, en Occident notamment, sont des "luttes de facilité" ou des "luttes de confort", à savoir assez faciles à mener, plutôt bien reçues, qui donnent l’impression "d’arriver à quelque chose" quand on a échoué sur tout le reste. La preuve : même l’ennemi s’en revendique. Pour vous dire si on a réussi... Alors la tendance est forte de surenchérir, pour obtenir encore plus de "victoires".

Quand le chemin de la facilité est tracée par l’ennemi, faut-il le suivre ? D’aucuns rétorqueront que lorsque l’ennemi cède, c’est forcément une victoire. C’est vrai. Mais le problème est que l’ennemi n’a pas "cédé" mais vous a tiré le tapis sous les pieds et a estimé qu’il pouvait s’en servir à son avantage. Et lui-même peut maintenant surenchérir. (Ce qui donne le spectacle d’ouverture des JO à Paris. Et l’impossibilité de le critiquer sans vous faire traiter de réac. Oops.)

Je crois au pouvoir "subversif" de certaines luttes lorsqu’elles sont accueillies par des charges de CRS. Quand les charges cessent, c’est probablement le signe qu’il est temps de passer à autre chose.

Sur le plan politique, vous pouvez nationaliser les biens de production, étendre les droits de travaillers, et la mission est en quelque sorte accomplie. En revanche, pour combattre le racisme ou l’homophobie ou [à compléter] il ne suffit pas d’un décret.

J’ai vécu/suivi d’assez près la lutte des gays à Cuba. Dans une société profondément machiste, il était hors que question que le PCC en fasse un mot d’ordre ou un étendard, au risque de provoquer un retour de bâton - tout ceci en admettant que le pouvoir en ait envie et n’ait pas "d’autres chats à fouetter" comme il m’a été répondu. Sur le plan politique, ce fut assez simple : l’homosexualité fut décriminalisée en 1979 (en France : 1981). Sur le plan sociétal, par contre, il a fallu un processus long, lent, discret, mené notamment par la fille de Raoul Castro, Mariela. Un combat mené littéralement "par le haut" en suivant le pouls de la nation, si je puis dire. Aujourd’hui, il y a des gay-prides à la Havane.

Autre exemple, hyper sensible : le droit à l’avortement. Au Venezuela, en Equateur, en Bolivie, etc, des pays qui sont, ou ont été, très progressistes, l’avortement est toujours quasi interdit (catholiscisme oblige). Eh, on fait quoi avec ça ? On jette tout le reste par dessus bord ou on constate laconiquement que le droit à l’avortement n’est pas un marqueur indépassable de progressisme, surtout dans certaines sociétés ?

La prise en compte des aspects culturels d’une société, et des tabous qui la traversent, est quelque chose que la gauche occidentale, en particulier, a du mal à comprendre/apprendre. Ce qui constitue une grande faiblesse et la garantie de moisir dans l’opposition. Ca me fait penser à une anecdote vécue au Nicaragua, en lendemain de la révolution sandiniste (une coalition de marxistes/catholiques). Un commandant du FSLN m’a dit "Je suis communiste, mais je ne peux pas le dire à mes hommes, car ils retourneraient leurs armes contre moi. Pour beaucoup, ils sont d’accord avec moi et sont même parfois plus communistes que moi. Que voulez-vous ? 70 ans de propagande anticommuniste a laissé des traces. Je fais avec."

Eh ouais, parfois, il faut savoir "faire avec", sinon on risque de faire longtemps sans.

(pour le reste, vos questions me semblent pertinentes)

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