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Croix gammée sur le Tibet (recension)

Même si le Tibet a pâli sur les radars médiatiques, remplacé par Hong Kong, le Xinjiang et Taïwan, il reste un abcès de fixation entretenu de l’extérieur sur les flancs du géant chinois. De plus, en ces temps de complaisance obscène envers les nazis d’hier et d’aujourd’hui, le livre « Croix gammée sur le Tibet » mérite sans aucun doute d’être largement diffusé et lu attentivement.

C’est un petit livre de 110 pages (1) qui risque de provoquer quelques remous dans les milieux de la tibétologie hexagonale, spécialement au sein de l’INALCO (Institut National des Langues et Civilisations Orientales) dont quatre représentantes éminentes, à savoir Françoise Robin, Anne-Marie Blondeau, Katia Buffetrille et Heather Stoddard, sont ici accusées ni plus ni moins de révisionnisme historique, voire de négationnisme.

L’auteur de l’ouvrage n’est autre que le chercheur Albert Ettinger, dont les habitués du site ont déjà pu apprécier la riche documentation et la rigueur intellectuelle (2). Outre son ouverture d’esprit et sa parfaite connaissance notamment du français et de l’anglais, le Luxembourgeois Ettinger, par sa maîtrise de l’allemand, est en prise directe sur le monde germanophone, largement snobé par l’intelligentsia française. Son dernier opus est d’ailleurs la version française, légèrement actualisée par rapport à l’édition originale en langue allemande (3). Parmi les auteurs qu’il cite abondamment on trouve les noms de Wolfgang Kaufmann (4), Gerald Lehner (5), Peter Meier-Hüsing (6) ou Michael H. Kater (7), dont notre quatuor parisien n’a peut-être jamais entendu parler. Se pourrait-il qu’elles n’aient jamais vu non plus les documents photographiques reproduits dans le livre, pour la plupart extraits des Archives fédérales allemandes ?

Dans leur « réponse sur les liens entre le dalaï-lama et les nazis » publiée dans Libération du 06/05/2008 (8), les dignes représentantes de l’INALCO n’hésitent pas à traiter de « théorie du complot » la mise en lumière des liens d’amitié pourtant évidents entre l’Allemagne nazie et les dignitaires tibétains, parmi lesquels Reting Rinpoche, qui fut régent du Tibet de 1934 à 1941, et ... le 14e dalaï-lama, né en 1935, icône du « monde libre » et Prix Nobel de la Paix.

Par un tour de passe-passe intellectuel, elles nient purement et simplement le caractère nazi de l’expédition allemande de 1938-1939 au Tibet en la présentant comme purement scientifique et en ne voulant voir en son chef, le Sturmbannführer Ernst Schäfer, qu’ « un brillant zoologue et chercheur allemand » alors qu’il était un SS de la première heure. Entré dans l’organisation le 1er novembre 1933, donc peu après la prise de pouvoir d’Hitler, il s’est engagé par écrit à mener sa mission « dans l’esprit de la Schutzstaffel et du Reichsführer SS » et à transmettre ses résultats scientifiques à l’Ahnenerbe de sinistre mémoire. En 1943, il a parachevé sa carrière nazie en étant promu directeur du Reichsinstitut Sven Hedin pour l’exploration de l’Asie centrale affilié à l’Ahnenerbe de Himmler.

Comment nos illustres tibétologues de l’INALCO peuvent-elles ignorer qu’Himmler en personne reçut les explorateurs en partance pour l’Asie au cours d’une réception officielle le 11 avril 1938 et que l’expédition a été financée par l’élite des industriels nazis, comme les entreprises pharmaceutiques Merck, Bayer et Boehringer et la IG Farben Industrie spécialisée dans la production de carburant synthétique et du Zyklon B utilisé pour gazer les victimes des camps de la mort ?

Plus fondamentalement, Mmes Robin, Blondeau, Buffetrille et Stoddard semblent ignorer que, comme pratiquement tous les scientifiques allemands qui se sont mis au service du régime nazi, Schäfer considérait le « concept de race » comme « une clé très opportune » de la connaissance et qu’il fallait impérativement « inclure la découverte révolutionnaire de l’inégalité [raciale] des hommes dans chaque discipline scientifique ».

Un tel manque d’esprit critique et un tel mépris pour des faits établis par l’historiographie moderne sont pour le moins étranges dans le chef d’universitaires reconnues comme telles. Ils ne peuvent s’expliquer que par la volonté de laver plus blanc que blanc non seulement le Tibet d’Ancien Régime mais aussi le dalaï-lama et son cortège d’adeptes inconditionnels.

Ces dames de l’INALCO semblent donc considérer comme un détail de l’histoire le fait que, dans leur obsession à hiérarchiser les races humaines, les Nazis se sont intéressés au mystérieux Tibet, persuadés d’y découvrir d’anciens immigrants nordiques, des conquérants féroces qui devaient avoir du sang aryen dans les veines. Pour mener à bien ce projet démentiel, Schäfer a suggéré à Himmler d’adjoindre à son équipe Bruno Beger, le distingué raciologue correspondant parfaitement à l’idéal nazi par sa chevelure blonde et ses qualités sportives. Un Bruno Beger qui allait s’illustrer plus tard en sélectionnant, à Auschwitz, 89 prisonniers juifs qui furent gazés au camp alsacien de Natzweiler-Struthof pour que leurs squelettes servent comme exemplaires d’exposition dans le « cabinet de curiosités » antisémite projeté par le professeur August Hirt de l’université de Strasbourg. Sans doute le stage de Beger au Tibet a-t-il dû constituer une étape significative dans son parcours criminel : la couverture du livre d’Albert Ettinger le montre en train de prendre des mesures anthropométriques sur un Tibétain.

Si l’expédition nazie (qui avait aussi pour but de contrecarrer l’influence britannique en Asie) a pu si facilement s’organiser dans un Tibet réputé fermé aux étrangers, c’est grâce à l’accueil chaleureux que lui a témoigné l’élite tibétaine, partageant avec le nazisme des sympathies politiques et des intérêts communs. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que, pendant toute la durée de la 2de Guerre mondiale, le Tibet a gardé une soi-disant « neutralité » qui a servi en fait les impérialistes japonais, principaux alliés d’Hitler dans leur tentative de conquérir et d’asservir la Chine. Mais, manifestement, ces réalités géopolitiques indubitables ne pèsent pas lourd chez nos spécialistes du Tibet tout entières dévouées à entretenir le mythe de la Terre pure.

Le manque d’esprit critique des dames de l’INALCO laisse rêveur. Elles vont jusqu’à faire écho aux élucubrations d’Isrun Engelhardt présentée par le lobby international Free Tibet comme « la plus grand experte en la matière » alors qu’elle prend pour argent comptant les allégations mensongères que Schäfer a proférées pour sa défense au Procès de Nuremberg... Autre « expert » qui a tout pour plaire aux tibétolgues hexagonales : Detlev Rose, auteur d’un article négationniste sur « l’expédition allemande au Tibet », publié dans une revue trimestrielle d’une maison d’édition spécialisée dans la négation des crimes nazis...

Et dans leur zèle à épargner le dalaï-lama, elles font comme si Heinrich Harrer, qui fut son précepteur et est resté son ami jusqu’à sa mort, n’était qu’un inoffensif alpiniste, alors que lui aussi était un nazi convaincu comme l’établissent de manière incontestable les recherches et les révélations de l’Autrichien Lehner en même temps qu’une lecture attentive de la version originale, allemande, de son bestseller Sept ans au Tibet : Ma vie à la cour du dalai-lama (paru en France dans une édition abrégée, allégée et épurée sous le titre racoleur Sept ans d’aventures au Tibet.) Nos universitaires françaises préfèrent épouser les thèses du biopic de Jean-Jacques Annaud (avec Brad Pitt en vedette), alors que ce film n’est qu’une version romancée et falsificatrice de l’histoire, baignant dans le culte de l’ « Océan de Sagesse » largement répandu et financé par l’ICT (international Campaign for Tibet).

Quand on referme l’ouvrage d’Albert Ettinger à la fois érudit (220 notes de bas de page) et facile à lire (six chapitres aérés par des intertitres), on se demande quelle sera la réaction des célébrités parisiennes mises en cause, voire de l’INALCO, cette prestigieuse institution hébergeant un quatuor qui joue faux.

André LACROIX

Notes
(1) Albert Ettinger, Croix gammée sur le Tibet, À propos de l’expédition SS au Tibet et des amis nazis du dalaï-lama, Éditions Delga, 2022, ISBN 978-2-37607-233-1, 12 €.
(2) Albert Ettinger est aussi l’auteur de deux livres monumentaux :
Tibet, Paradis perdu ? (recension : http://tibetdoc.org/index.php/histoire/periode-bouddhiste/483-tibet-paradis-perdu-ou-enfer-demasque)
Batailles tibétaines (recension : http://tibetdoc.org/index.php/histoire/20eme-siecle/466-batailles-tibetaines-le-livre-qui-manquait-en-francais).
(3) Albert Ettinger, Die Nazis, Tibet und der Dalai Lama. Wie angesehene Tibetologen die Geschichte fälschen, publié par Zambon Verlag, Francfort-sur-le Main, juillet 2020 (ISBN 978-3-88975-284-0).
(4) Wolfgang Kaufmann, Das Dritte Reich und Tibet, Die Heimat des “Östlichen Hakenkreuzes“ im Blickfeld der Nationalsozialisten, 4e édition, Ludwigsfelder Verlaghaus, 2014, 966 pages (Le Troisième Reich et le Tibet, La patrie du « svastika de l’Est » dans le champ de vision des nationaux-socialistes, Thèse de doctorat, Université de Hagen, 2008).
(5) Gerald Lehner, Zwischen Hitler und Himalaya, Die Gedächtnislücken des Heinrich Harrer (Entre Hitler et l’Himalaya, Les trous de mémoire de Heinrich Harrer), Vienne, Éditions Czernin, 2007.
(6) Peter Meier-Hüsing, Nazis in Tibet, Das Rätsel um die SS-Expedition Ernst Schäfer, Wissenschaftliche Buchgesellschaft (Theiss Verlag), Darmstadt, 2017.
(7) Michael H. Kater, Das Ahnenerbe der SS 1935-1945, Ein Beitrag zur Kulturpolitik des Dritten Reiches, Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1974.
(8) https://www.liberation.fr/tribune/2008/05/06/reponse-sur-les-liens-entre-le-dalai-lama-et-les-nazis_71041/. Voir aussi Françoise Robin, Clichés tibétains, Idées reçues sur le Toit du monde, Paris, Éditions Le Cavalier bleu, 2011.

EN COMPLEMENT

Présentation du livre par l’éditeur

Croix gammée sur le Tibet
Dans le but de défendre l’idole du « monde libre » qu’est le 14 dalaï-lama, des journalistes et universitaires occidentaux se sont donné beaucoup de mal pour occulter aussi bien ses liens d’amitié avec d’anciennes personnalités nazies que les relations entre l’ancien Tibet et l’Allemagne nazie nouées lors de l’expédition SS au Tibet en 1939.

Pourtant, l’« Océan de Sagesse » n’avait aucun problème de s’afficher avec son ami et « précepteur » Harrer ou avec Bruno Beger. Le 13 septembre 1994, par exemple, les anciens officiers SS Beger et Harrer faisaient partie des huit personnes invitées par le dalaï-lama à Londres pour attester officiellement l’indépendance du Tibet d’avant 1951. La photo prise lors de cette rencontre demeura pendant plus de dix ans sur le site internet officiel du « gouvernement tibétain en exil ».

Dans un texte publié par celui-ci qu’on peut toujours trouver sur internet, Beger, l’ancien chef du département de raciologie au sein du SS-Rasse-und-Siedlungshauptamt, relate son expérience tibétaine en évitant soigneusement des expressions comme « Allemagne nazie » ou « race des seigneurs ». Au lieu de cela, il déplore l’« horrible carnage de la part des communistes chinois » et exprime son « grand espoir » qu’en fin de compte, « le mouvement mondial pour la liberté » forcera la Chine à accepter l’« indépendance » du Tibet.

Voilà le raciste et criminel de guerre nazi Bruno Beger mué en philanthrope et en combattant de la liberté authentifié par le dalaï-lama en personne…

Albert Ettinger, professeur retraité de l’Enseignement secondaire et supérieur luxembourgeois, auteur de trois livres (en allemand) sur la question tibétaine traduits en plu- sieurs langues (voir page 2), collaborateur e. a. au site TibetDoc.org. Albert Ettinger a également participé au livre collectif La Chine sans œillères paru en 2021 aux éditions Delga. 110 pages, 12.00€

COMMENTAIRES  

08/08/2022 09:28 par varinot

bonjour.
Le 14e dalaï-lama avait 5 ans en 1939. Comment Albert Ettinger peut-il lui reprocher les faits qu’il décrit ?

08/08/2022 09:33 par Patrizio Marie-Ange

À propos de Heinrich Harrer et de la traduction française de 7 ans au Tibet, révisée et épurée en fonction des nécessités tibétologistes (inter)nationales voir :
« Comment on transforme l’ancien SS Heinrich Harrer “confident et professeur” du Dalaï Lama, en apôtre des droits de l’homme »

https://www.mondialisation.ca/comment-on-transforme-lancien-ss-heinrich-harrer-confident-et-professeur-du-dalai-lama-en-apotre-des-droits-de-lhomme/5442197

08/08/2022 09:44 par Patrizio Marie-Ange

À propos de Heinrich Harrer et de la traduction française de 7 ans au Tibet, révisée et épurée en fonction des nécessités tibétologistes (inter)nationales voir :
« Comment on transforme l’ancien SS Heinrich Harrer “confident et professeur” du Dalaï Lama, en apôtre des droits de l’homme »

https://www.mondialisation.ca/comment-on-transforme-lancien-ss-heinrich-harrer-confident-et-professeur-du-dalai-lama-en-apotre-des-droits-de-lhomme/5442197

09/08/2022 11:30 par André LACROIX

Cher Monsieur (ou Madame ?) Varinot,

Nulle part dans son livre Croix gammée sur le Tibet, Albert Ettinger ne s’est permis de critiquer le dalaï-lama, enfant. En revanche, ce qu’il lui reproche, c’est sa complaisance d’adulte envers le passé compromettant de Heinrich Harrer au point de lui manifester jusqu’à sa mort en 2006 une amitié inconditionnelle.

À un journaliste de Playboy l’interrogeant en 1998 sur son amitié jamais remise en question avec son précepteur nazi, le dalaï-lama faisait cette réponse ahurissante : « Je savais, bien sûr, que Harrer était d’origine allemande (sic !) – et cela à une époque où les Allemands, à cause de la Seconde Guerre mondiale, étaient les boucs émissaires du monde entier. Mais nous autres Tibétains, nous avons depuis toujours pris parti pour les opprimés (sic !), et nous étions d’avis qu’à la fin des années 1940, les Allemands avaient été suffisamment humiliés (sic !) par les Alliés. » Et voilà comment, dans la bouche de l’ « Océan de Sagesse », les redoutables seigneurs et tortionnaires nazis sont rebaptisés « boucs émissaires », alors que ce sont eux précisément qui ont fait des juifs et des roms leurs boucs émissaires…

Comment une telle perversion du langage qui s’apparente à du négationnisme n’a-t-elle pas fait l’objet d’une réprobation générale ? Seule explication possible : en tant qu’icône du « monde libre », le dalaï-lama ne peut mériter que des éloges et ne jamais susciter la moindre critique de la part des médias officiels, même quand, en 1999 il plaide, avec Margaret Thatcher et Jean-Paul II, pour la libération de Pinochet.

Bien à vous,

André Lacroix,
auteur de Dharamsalades. Les masques tombent, éd. Amalthée 2019 ; disponible aussi en version électronique.

09/08/2022 18:57 par Albert Ettinger

Je voudrais remercier André Lacroix pour sa recension et le commentaire pertinent qu’il y a ajouté. Merci aussi aux lecteurs qui ont indiqué le lien vers l’excellente analyse des éditions française et anglaise du livre de Harrer.
On ne peut évidemment pas reprocher au dalaï-lama enfant d’avoir accueilli les SS au Tibet. Personne ne le fait d’ailleurs, car ce serait absurde. Ce qu’on peut lui reprocher en revanche, c’est par exemple, d’avoir dressé dans son autobiographie (des décennies plus tard, en exil) un portrait élogieux de l’idole du sport nazi que fut Harrer, sans jamais mentionner ses activités passées au sein du mouvement hitlérien, et de proclamer que lui-même, adolescent, avait appris tout sur le monde extérieur et sur la IIe Guerre mondiale par le biais de ce nazi choisi comme son précepteur. Ce que l’on peut reprocher au dalaï-lama, c’est que, même après une bonne soixantaine d’années passées en dehors du Tibet et en parcourant le globe, il n’a jamais pris ses distances à l’égard de Harrer ou d’un autre de ses amis nazis.
Afin de compléter l’excellente réponse d’André Lacroix à M ou Mme Varinot (et afin de montrer que l’amitié du dalaï-lama pour H. Harrer, ses sympathies pour le dictateur fasciste Pinochet et pour une Allemagne nazie prétendument « victime des Alliés » sont loin d’être les seuls reproches que j’adresse à « Sa Sainteté » - adulte - !), je rappelle encore que :
-  Le dalaï-lama a, de façon répétée, étalé ses sympathies pour Miguel Serrano, chef du parti nazi chilien et protagoniste d’un « hitlérisme ésotérique » mélangeant hindouisme, bouddhisme tibétain et nazisme.
-  Il a rencontré à deux reprises, en 1986 et en 1991, le président autrichien Kurt Waldheim, alors que celui-ci était boycotté par la communauté internationale à cause de son implication présumée dans des crimes de guerre nazis.
-  Il a fraternisé avec Jörg Haider, le « leader d’extrême droite » autrichien connu pour ses contacts avec les organisations d’anciens « camarades » SS.
-  Il affiche ouvertement ses sympathies pour ce pendant hindou de l’islamisme radical qu’est l’hindouisme politique – la mouvance à laquelle appartenait l’assassin de Mahatma Gandhi et qui, dans les années 1930/1940, pactisait avec le nazisme.
-  Il n’a d’ailleurs eu aucun problème pour fêter son 80ième anniversaire à Washington en tant qu’invité personnel du criminel de guerre George W. Bush.
-  Mais surtout, pour revenir à Bruno Beger, un nazi pur et dur, un officier SS et criminel de guerre qui fit partie du très élitaire « Cercle des amis du Reichsführer SS » : l’exposition sur le Tibet montrée à la « Maison de la nature » de Salzbourg (Autriche) depuis 1943 reçut, encore en 1992, la visite d’un dalaï-lama enthousiaste accompagné de son ami Heinrich Harrer. Cette fameuse exposition est justement l’œuvre de Beger, le « raciologue » de l’expédition SS au Tibet. Au cours des années 1980, Beger fut plusieurs fois de suite l’invité du dalaï-lama. En septembre 1983, celui-ci l’accueillit par « une étreinte très chaleureuse » dans la salle du Centre culturel de Bad Soden am Taunus (dans le Land de Hesse). En 1984, il reçut Beger et Wienert, un autre SS ayant participé à l’expédition, dans le cadre d’une entrevue privée, et en juillet 1985, il rencontra à nouveau Beger à l’hôtel Sheraton de Francfort-sur-le-Main. En 1986, Beger fit d’ailleurs publier un « délicieux petit livre » intitulé Mes rencontres avec l’Océan de Sagesse.
-  En outre, le raciologue SS pouvait se vanter de « bons contacts » avec Norbu, le « frère biologique » du dalaï-lama, ainsi qu’avec la « famille du 11e dalaï-lama qui vit en Suisse ». Un article de la plume d’un propagandiste « Free Tibet » allemand a révélé en plus les contacts de Beger avec « le dernier Premier ministre du Tibet, Thupten Phala et son fils cadet, Dorjee, exilés en Suisse ».

10/08/2022 11:54 par bostephbesac

Merci Messieurs LACROIX et ETTINGER.

10/08/2022 20:39 par emerson xavier da silva

Dalai Lama, Dalai Lama...hummm, ça me dit quelque chose, voyons...Ça y est ! C’est bien celui qui a plaidé en faveur de Pinochet lorsque celui-ci a été retenu en Angleterre ! C’est bien cela, non ?

11/08/2022 06:03 par Danael

J’avais lu, d’une anthropologue dont je ne me souviens plus le nom, tout un rapport sur les atrocités commises sur le peuple tibétain par le régime théocratique de l’Ancien Tibet. La Chine a joué un rôle libérateur très important pour le peuple tibétain. Voir aussi le site de nos auteurs que je remercie pour toutes les précisions et informations qu’ils apportent :http://www.tibetdoc.org/index.phpogue

13/08/2022 00:19 par koursk

En plus de ’la religion c’est l’opium du peuple’, Mao avait aussi asséné en pleine poire au lama que la religion c’est du poison *** Le timonier avait assuré face à ce suppôt d’un de ces communautarismes ethniques et religieux bricolés par la jet set, et relayés par ses ONG, toujours à des fins de conquête totale de la planète pour des rentes optimisées *** En 1951, la République Populaire de Chine libère les Tibétains de ce joug religieux vantant l’inégalitarisme *** Les multi-milliardaires, qui règnent, économiquement, et donc politiquement et médiatiquement, sur l’otaneuro zone et apparentée, veulent alors démanteler la République Populaire de Chine, alors ils trifouillent le bouddhisme au Tibet, comme ils fourragent l’islam au Xinjiang *** Plus la République Populaire de Chine renforce son appareil d’état, économiquement, politiquement et médiatiquement, moins les intrusions des voyous otaniens dans le pays seront possibles *** C’est aussi en concentrant toujours plus de richesses au sein de l’appareil d’état et du parti communiste, que la République Populaire de Chine peut étendre sa zone d’influence avec des intentions salutaires, dans le but de ruiner les grandes holdings otaniennes et leurs bazars, véritables nuisances pour la planète *** L’argent est bien le nerf de la guerre, et il faut faire de l’ultralibéralisme contre les ultralibéraux *** Pour totalement tondre la jet set, il faut supprimer ses sources d’approvisionnement en matières premières en Amérique latine, Afrique et Asie *** Il faut prendre le contrôle des marchés financiers *** La dernière source non négligeable de l’enrichissement de la pieuvre, est le pillage à gros bouillon des finances publiques des territoires de l’otaneuro zone *** ces déprédations prendront fin quand les états russe et chinois arriveront à s’imposer économiquement dans la zone.

15/08/2022 22:25 par Auguste Vannier

Je bis @bosthephac : « Merci Messieurs LACROIX et ETTINGER. »
Comme dans toutes les Institutions, il y a dans les Universités des personnes qui ne sont là que pour faire "carrière", mais l’avantage de l’Institution des "sciences", formes de savoir-public (=publié) impliquant une "administration des preuves" càd des protocoles permettant à tout autre chercheur de les vérifier. réside dans la multiplicité des intercontrôles.
Evidemment le système de domination ne fait de la publicité qu’à ce qui conforte son "idéologie" en tant que système d’idées pour masquer les dominations concrètes, même (et surtout ?) aux yeux de ceux qui y adhèrent.
Merci donc à toutes les personnes qui font le travail critique indispensable à toute entreprise de connaissance.

04/09/2022 20:07 par Grd-mère Michelle

Hum... Quand on sait comment les futurs Dalai lamas étaient désignés et arrachés à leur famille dès le plus jeune âge par des "dignitaires" du bouddhisme au Tibet, il ne faut pas s’étonner que ceux-ci soient devenus ensuite extrêmement malléables... en dépit de la grande sagesse contenue dans l’enseignement du Bouddha, philosophe devant le dieu éternel des monothéistes, mais à remettre dans son contexte temporel.
Rappeler les erreurs de l’actuel Dalai lama pour exonérer Mao et ses sbires des leurs n’est pas très malin ni convaincant !
Toutes les religions et/ou idéologies contiennent la graine du totalitarisme, et il y a certainement moyen d’exercer sa réflexion de manière plus intelligente qu’en s’appesantissant sur leur perpétuelle compétition, même si celle-ci est utilisée par les un-e-s et les autres pour faire marcher les peuples laborieux à la baguette(à la menace atomique).
Et, à l’heure de la domination du "Grand Marché", il serait plus intéressant d’étudier la progression des "évangélistes", dernier avatar de la chrétienté, en Ukraine comme ailleurs(voir en Afrique et jusque dans les villes et villages européens), principale menace qui offre un prétexte à Vl.Poutine pour défendre la "civilisation russe" imprégnée de christianisme orthodoxe.

05/09/2022 14:37 par CAZA

Bonjour
La connivence entre les nazis et la théocratie du Lama parait aller de soi .
<<<< Le Tibet ancien : une société de servage féodal théocratique
– L’oppression politique et les atroces supplices.
Les codes locaux du Tibet de cette époque prévoyaient que : si les serfs compromettent les intérêts des trois groupes seigneuriaux, « ils seront sanctionnés en fonction de la gravité des circonstances : les yeux seront arrachés, la chair des cuisses et la langue coupées, les mains amputées ; ils seront poussés dans un précipice, jetés dans l’eau ou tués pour servir d’exemple aux futurs contestataires »>>>

Après faut chercher du côté de la CIA pour trouver qui c’est qui a fait la promotion dans les me(R)dias du Lama néolithique .
Ici c’était le Pape , les seigneurs et les serfs , le bon temps .

http://french.china.org.cn/livreblanc/Tibet/2009-03/11/content_17420871.htm

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