Situé en plein cœur du continent eurasiatique, le Xinjiang (3 fois la France pour 26 millions d’habitants multiethniques dont 12 millions de Ouïghours) revêt un caractère stratégique évident dans le cadre de ce monde multipolaire qui naît, placé qu’il est au beau milieu des Nouvelles Routes de la soie, prochaines artères d’échanges gagnant- gagnant et de coopérations mutuelles entre les pays du gigantesque continent, de Brest à Shangai, et vectrices d’une communauté de destin pour l’humanité.
On comprend alors que ceci déchaîne les foudres d’un monde uni-polaire impérialiste, centré aujourd’hui autour des US, qui y lit le début de la fin de son hégémonie multiséculaire. C’est dans ce contexte bien sûr que les US orchestreront la déstabilisation de la Chine et des BRICS en instrumentalisant la « carte Ouïghours », tout en n’ayant évidemment cure de leurs revendications. Ainsi le très médiatisé World Uyghur Congress est financé par la NED, faux nez de la CIA. Il propage des narratifs, tous plus abracadabrants les uns que les autres, sortant d’ailleurs du cerveau d’un seul, un évangéliste d’extrême-droite « guidé par Dieu », Adrian Zenz, qui servent de bréviaire à la quasi-totalité de nos journalistes et politiciens. Parallèlement, le Mouvement islamique du Turkestan oriental, piloté de l’étranger, perpétra, sans émouvoir l’Occident, des centaines de carnages terroristes multiethniques au Xinjiang.
Élisabeth MARTENS
Élisabeth Martens est une biologiste belge et auteure de plusieurs ouvrages sur la Chine et notamment le Tibet, la pensée chinoise, le bouddhisme tibétain. Elle s’est rendue plusieurs fois au Xinjiang.



