Auteur Caleb IRRI

L’injustice en héritage

Caleb IRRI
Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, le plus grand désir des hommes n’est ni l’égalité ni l’équité, mais bien plutôt la justice. Car l’inconscient collectif est porté à ressentir les différences inextricables qui nous séparent, et les peuples n’ont nul désir de voir les hommes se ressembler ni dans leur corps ni dans leur tête, et encore moins dans leur vie quotidienne. Ce que tous souhaitent, et je ne saurais l’imaginer autrement, c’est que chacun soit traité par la (…)

Incohérence économique et double pensée

Caleb IRRI
Le chef de l’Etat a parlé à la télé, l’autre soir. Il parlait de justice, d’honnêteté, de vérité, et se complaisait à évoluer à travers des valeurs dont les concepts sont tout de même assez relatifs. Et parallèlement à ce discours de façade, il développait cependant une argumentation économique pour appuyer les actions menées et à venir, à travers un pragmatisme dont l’incohérence invalide les valeurs dont il se targuait d’être le défenseur. Il faut avouer tout d’abord que la force des (…)

Affaire Bettencourt, tout un symbole

Caleb IRRI
Décidément, toute cette affaire me plaît énormément : à elle seule elle suffit à démontrer l’obsolescence de notre démocratie. Tout d’abord, il y a le premier procès : une vieille femme immensément riche, en procès avec sa propre fille au sujet d’un homme qui aurait reçu de l’argent de sa part... la vieille est-elle sénile ou folle, voilà toute la question que se posaient il y a peu, conjointement, la presse à scandales et la justice. Comme symbole d’indécence familiale, de décadence (…)

Le retournement du capitalisme

Caleb IRRI
Ce week-end a lieu une réunion internationale d’importance, le G20. les chefs d’Etat ou de gouvernements de 20 pays vont discuter ensemble de la crise actuelle, et tâcheront d’apporter des réponses à ceux qui réclament le retour de la croissance. Bien entendu, un G8 se déroulera préalablement, la veille, afin de définir ensemble ce que les chefs des 8 plus « grands » pays décideront de proposer aux « petits ». Il se peut que le discours de clôture soit déjà rédigé, et il est certain qu’une (…)

La religion au service du pouvoir

Caleb IRRI
Quand j’évoque le sujet de la gratuité, la discussion finit toujours par aborder un thème sensible, la méchanceté naturelle de l’homme, incapable de se motiver pour autre chose que pour lui-même. L’homme serait intrinsèquement vil, et il est impossible de le motiver à quoi que ce soit sans la carotte et le bâton, qui sont symbolisés dans certaines sociétés par la récompense ou la punition divine, dans d’autres par la récompense en nature ou le châtiment corporels, et dans les dernières par (…)

Vive la grève générale !

Caleb IRRI
S’il y a bien une chose que tout le monde est bien en mesure de comprendre, c’est que le climat social est en train de se détériorer à grande vitesse, et que nos gouvernants, l’opposition, les syndicats et les associations de tous bords et de tous poils sont incapables de faire ou de vouloir autre chose qu’attendre… Complices des méfaits du gouvernement par leur inaction chronique, par leur inaptitude volontaire à combattre et à rassembler, chaque mouvement, chaque représentant de corps de (…)

L’arnaque constitutionnelle

Caleb IRRI
Lorsqu’on regarde la constitution, on est tout d’abord saisi par son apparente simplicité, voire par sa logique implacable. Tout semble couler de source, et la justesse des propositions paraît incontestable. Pourtant, le lecteur peut rapidement tomber dans des méandres tortueux et infinis, s’il prend soin de vouloir tout comprendre. Car si le texte de la constitution est assez court, concis et peut-être même limpide pour certains, un nombre non négligeable de points sont sujets à (…)

La Grèce… et après ?

Caleb IRRI
La Grèce se trouvait au bord du précipice : elle vient de faire un grand bond en avant. Je me demande même si quelqu’un ne l’a pas poussé. Car en définitive, cette crise (qui est terminée d’ailleurs…) doit tout de même bien en arranger quelques uns. Le calcul n’est pas réservé aux économistes, et les hommes ont plus d’un tour dans leur sac. Ce qui se joue en ce moment, ce n’est pas la faillite de la Grèce, et encore moins la mise sous tutelle du capitalisme. En réalité, c’est toute la (…)

Le jeu de la dignité

Caleb IRRI
Monsieur Fillon, sans doute un peu à court d’arguments pour défendre une loi qui ne l’enchante guère (sûrement pas plus que son supérieur hiérarchique d’ailleurs) a trouvé bon de la justifier par une formule peu académique : « l’enjeu en vaut la chandelle » Pour mémoire, cette expression (en réalité plutôt connue sous sa forme négative « le jeu n’en vaut pas la chandelle »), voulait dire que pour un trop faible bénéfice possible, il ne valait pas le coup de dépenser le prix de la bougie (…)

Pour quoi je paye ?

Caleb IRRI
Il n’y a rien à faire, je ne comprends toujours pas. Et même de moins en moins. La bourse, le chômage, le nucléaire iranien, le réchauffement climatique, le racisme, le pouvoir, tout cela est pour moi fatalement lié au système qui les provoque, car à chaque fois que je tente de m’expliquer le mystère d’un phénomène, ma réflexion me conduit inévitablement vers cette seule explication, qui me semble convenir à la logique. Je ne suis pourtant pas le seul à entrevoir les choses ainsi ! Et (…)

Internet et la Révolution

Caleb IRRI
Internet n’est pas une simple évolution technologique : c’est une révolution. En terme de médias, internet représente à grande échelle ce que représentaient il y a quelques décennies l’arrivée de la radio, c’est à dire la possibilité pour tout un chacun, ou presque, d’exprimer ses opinions sur un canal capable de toucher un vaste public. On le voit aujourd’hui, l’essentiel de la contestation a déserté les télés, les radios, et même la plupart des journaux écrits, pour se retrouver (…)

Et si on supprimait les banques ?

Caleb IRRI
A l’origine, la banque se résumait à la présence d’un agent de change sur les lieux de vie sociale, où un homme était chargé de convertir les différentes monnaies pour correspondre à celle locale. Peu à peu, et pour faire simple, elle est devenue un organisme fonctionnant de la manière suivante : les individus possédant de l’argent en liquide lui confiaient celui-ci, afin qu’il soit protégé des vols. Pendant ce temps-là , il payait une taxe pour ce service. Mais peu à peu l’idée germa qu’il (…)