Thème Tunisie

Tunisie-France : un paradoxe historique et contemporain

Elyes ben LAGHA
Entre héritage colonial et dépendances contemporaines, la relation entre la Tunisie et la France reste paradoxale. Un regard critique sur l’histoire, l’économie et la diplomatie. Tunisie-France : un paradoxe historique et contemporain « Rien de rien... » chantait Édith Piaf. Pourtant, ce « rien » ne rend pas justice à l’effort immense de nos pères après la colonisation. Dans un pays marqué par la pauvreté, des infrastructures insuffisantes et des contraintes sociales, ils ont posé (…)

Jusqu’à la taille : l’élan solidaire de la Tunisie pour Gaza

Mounir KILANI
La flottille Al Soumoud, une initiative civile internationale visant à briser le blocus de Gaza, a connu une escale marquante en Tunisie. Dans les ports de Sidi Bou Saïd et de Bizerte, l’enthousiasme et l’adhésion de la population ont dépassé toutes les attentes. L’accueil réservé à ces navires n’a pas seulement rassemblé les militants aguerris, les associations et les activistes engagés, mais aussi une foule bien plus large et inattendue : jeunes et étudiants, femmes voilées ou non, (…)

Quand l’aide internationale impose un paradigme : l’exemple africain

Ilyes BELLAGHA
Les aides européennes et les prêts du FMI imposent un paradigme néolibéral qui standardise l’aménagement du territoire africain au détriment de la souveraineté et des besoins locaux. L’exemple du port en eau profonde d’Enfidha, Tunisie, illustre la nécessité d’une mobilisation citoyenne pour défendre un développement adapté aux populations. Chapo / Introduction Les aides européennes, les prêts du FMI et de la Banque mondiale façonnent l’aménagement du territoire africain selon des (…)

L’histoire d’un traitre : Amar Saadani et la politique du cochon indien

Omar CHAALAL
Chez les Anglais la bonne morale de Churchill est toujours valable "Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre." Chez nous la morale est autrement dite "Taht Echebbak Teghmezli". Elle signifie "sous la fenêtre elle me fait des clins d’œil". C’est le refrain d’une chanson des années 70 chantée par Echab Amar Souïadani. Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant (…)

La Tunisie de Kaïs Saïed - Et si l’on parlait de…socio-économique !

Salah HORCHANI
Le pays, par la cherté de la vie et par les tensions sociales, est miné Par les pénuries, le chômage et un bien-être qui ne fait que vaciller Alors qu’il a promis, un nouvel État prospère, installer Un « nouvel État social », et cela depuis plusieurs années [1] Où « chaque recoin de cette chère patrie sera illuminé Par les lumières de la justice, de la nationale dignité Et de la liberté ». Il a promis « une nouvelle Histoire édifiée Par le peuple », « le peuple » étant lui-même, comme à (…)

À Borhen Bsaïes, Mourad Zeghidi et Sonia Dahmani, prisonniers d’opinion en Tunisie

Salah HORCHANI
À l’occasion de leur premier anniversaire derrière les barreaux. Notre Tunisie mérite mieux que ce qui est ! Puisse-t-elle, enfin, renouer Avec le chemin de la justice, de la liberté et de la dignité Pour lequel elle a fait sa Révolution du 14 janvier Pour lequel, depuis le jour où elle s’était libérée Tant de citoyennes et citoyens se sont sacrifiés Qui, exilé, qui, emprisonné, qui, torturé,... Qui, dont la vie a été ôtée Pendant que d’autres, au mieux, se taisaient Au pire, avec les (…)

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République. Objet : proposition pour un divorce à l’amiable respectueux des droits des citoyens et (…)

Mustapha STAMBOULI
Dans cette lettre ouverte adressée au Président de la République, l’auteur soulève des préoccupations concernant la réforme du divorce à l’amiable, qui prévoit de confier cette procédure aux huissiers notaires. Il plaide pour une alternative plus respectueuse et humaine : la création d'un poste de "juge de divorce à l’amiable" dans chaque tribunal. Cette proposition viserait à préserver la confidentialité, à simplifier la procédure tout en évitant la stigmatisation des parties (…)

Tunisie - À propos du verdict du Procès de la Honte

Salah HORCHANI
Après plusieurs reports, le verdict du Procès de la Honte [1] a été rendu le 18 avril 2025, en l’absence des accusés et de leurs avocats [2] : au terme de uniquement trois audiences consacrées aux questions de procédures, sans audition des inculpés, sans réquisitoire, ni plaidoiries, le tribunal de première instance de Tunis a infligé plus de 800 années de prison, en moins d’une minute de délibération, à une quarantaine d’accusés, dont plusieurs opposants notoires au régime putschiste (…)

Tunisie : procès du complot contre l’État, le Procès de la Honte

Salah HORCHANI
Note préliminaire : Ce poème reprend, actualise et développe, substantiellement, certains passages exposés dans la référence [1]. Le complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État, « l’affaire des 17 », au départ, appelé Par l’implication directe du chef de l’État dans sa genèse et son instruction, occupe une place privilégiée [2], [3] C’est un procès caractéristique des États de non-droit autocratiques où les pouvoirs ne sont pas séparés Où le pouvoir judiciaire est considéré (…)

Persécution des opposants en Tunisie : Déni dans la réponse du gouvernement à l’ONU

Salah HORCHANI
C’est avec près d’une semaine de retard que le ministère des Affaires étrangères tunisien a finalement répliqué [1] Au dernier communiqué à charge du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme qui les a accablé [2] Dans un texte fleuve où les lecteurs avertis pourraient reconnaître la rhétorique et le style linguistique de qui vous savez En fournissant dans le détail les motifs officiels des procès intentés aux diverses personnalités concernées Tout en affirmant que « La (…)

Monsieur le président Kaïs Saïed , la Cour constitutionnelle, vous tardez trop à la créer !

Salah HORCHANI
La Tunisie de la Révolution s’apprête à juger des accusés, coupables par le président, déclarés Dès leur arrestation, un certain jour d’un certain mois de février, avant même qu’un juge d’instruction ne leur soit désigné [1] Pendant ce temps-là, Kaïs Saïed se montre non pressé pour la création de la Cour constitutionnelle, Cour qui est [2] Par excellence, le contre-pouvoir, le garde-fou et le contre-poids institutionnels de ses éventuels excès Et égarements. Et cette anomalie (…)

Le procès de Tunis : « Quand la justice devient une arme de répression »

Salah HORCHANI
Préambule : Communiqué du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT) * -Tunisie : Quand la justice devient une arme de répression - Le procès pour « complot contre la sûreté de l’État », prévu le 7 février et reporté au 4 mars, incarne l’autoritarisme grandissant de Kaïs Saïed. Sous prétexte de protéger l’État, le régime écrase l’opposition et étouffe la contestation. 40 figures visées : Journalistes, avocats, militants, et opposants politiques (…)