RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Visite d’un collectif de permaculture de culture ouvrière et populaire : La "jungle étroite" des Fraternités Ouvrières (Mouscron, Belgique)

Gilbert et Josine Cardon, ouvriers à la retraite et militants syndicalistes « globe trotteurs », ont créé cette association "les Fraternités Ouvrières" il y a plusieurs décennies, bien avant la mode du "bio", et sont maintenant visités par des amateurs de jardinages et curieux de toute l’Europe et parfois de plus loin encore. L’association compte des centaines de membres, et visiblement le travail collectif n’y manque pas !

Ici pas de buzinessmen, pas de bobos... on s’échange des savoirs, des graines, des légumes, de la chaleur humaine, en toute simplicité. Un peu comme dans n’importe quel village cubain, où l’ANAP, syndicat paysan, a mis en place des dispositifs de formation en permaculture à l’échelle du pays (Cuba, qui a interdit les pesticides sur son territoire, est devenu le leader mondial du bio et premier pays à avoir "atteint le stade du développement durable" selon la WWF).

La permaculture, c’est tout simplement l’ensemble des savoirs et techniques qui permettent de « produire plus » en travaillant sur la qualité du sol, sans pesticides ni engrais chimiques. C’est aussi l’antithèse du "bio low cost" qu’on trouve dans nos supermarchés, où des fruits et légumes sans gout ont poussé hors sol dans des serres-cliniques qui impliquent un surcoût absurde.

Ainsi d’après Gilbert, "l’agriculture intensive c’est nous qui la faisons !"... tant il est vrai qu’en soignant le sol comme on soigne ses outils, sans intrants mortifères ni labour agressif, quand on y prend le temps, hors de toute logique de "profit immédiat et maximum", on croule vite sous la masse des végétaux comestibles produits... bien plus à les entendre que sur un sol usé par les techniques de l’agrochimie "moderne". Dans le savoir faire populaire donc, pas de "décroissance", mais au contraire une augmentation constante de la productivité par des soins appropriés, une science de pointe -certes plus "biologique" que "chimique"- et une diminution du travail pénible, puisque c’est progressivement le sol lui même, vivant, qui prend en charge les graines qu’on lui sème.

A bien des égards, l’ensemble de ces pratiques ressemble à ce qui était mise en place en URSS dans les années trente et quarante, notamment avec le « plan de transformation de la nature » de 1948 (arrêté par Khrouchtchev en 1954, qui décida brutalement de stopper l’agroécologie soviétique -essentiellement l’agroforesterie- pour s’aligner durablement sur le modèle agricole intensif américain). On commençait à l’époque à planter des bandes forestières partout dans les steppes peu fertiles du sud pour les mettre à profit des polycultures sous couvert végétal bien souvent de sorte que l’association de ces plantes lutte plus efficacement contre l’écosystème stérile des steppes sans recourt à la chimie, destructrice de la texture des sols.

Chez Gilbert et Josine, la production se fait notamment en associant aux plantes semées des arbres qui fournissent ombrage, rétention d’eau dans le sol, branches et feuille pour le composte naturel, etc. C’est ce qu’on appelle l’agroforesterie.

Petite discussion avec Josine, que nous retrouvons avec Gilbert, après une première rencontre le premier dernier lors d’une fête du PTB à Mouscron, autour des principes généraux de la permaculture et de considérations des agronomes soviétiques « pré-khrouchtchéviens » sur lesquels nous demandons son expertise...

Blog des Fraternités ouvrières

Quelques vidéos de présentation du site et d’interview du camarade Gilbert !

Guillaume SUING

»» https://germinallejournal.jimdo.com...
URL de cet article 33372
   
AGENDA

« Marine Le Pen amène le pire » (*)
Maxime VIVAS, Frédéric VIVAS
(*) Anagramme imparfaite cueillie sur Internet. Ce livre (publié par les éditions Golias) est une compilation de documents révélateurs de l’analogie entre le FN d’hier et celui d’aujourd’hui. Y sont démontrées la difficulté pour Marine Le Pen, malgré les habiletés tribuniciennes, à se dépouiller des oripeaux paternels les plus exécrables, la distorsion entre le discours du FN ripoliné et son programme, entre son programme et ses objectifs. Sont mis en relief le fiasco du FN dans les (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Avant les missiles, ils lancent des narratives. Avant les bombes, ils larguent des idées. Avant l’invasion, la propagande. Avant le massacre, la manipulation. La ligne de front de tout mouvement anti-guerre est le combat contre les opérations psychologiques des médias de masse.

Caitlin Johnstone

Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.