RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
La suite de la Saga Exxon Mobil contre PDVSA

Venezuela : Le tribunal de Londres ordonne à Exxon Mobil de réparer les torts et préjudices causés à PDVSA

Le président de la société pétrolière nationale du Venezuela (PDVSA) a informé qu’Exxon Mobil devra retirer au cours des prochaines 48 heures, et par écrit, toutes les accusations portées contre l’entreprise Vénézuélienne.

Le président de PDVSA : ’’Exxon Mobil déboutée par un tribunal londonien’’

La compagnie pétrolière étasunienne Exxon Mobil devra réparer les torts et préjudices causés à PDVSA par sa tentative manquée de faire geler par un tribunal londonien les actifs de l’entreprise vénézuélienne pour un montant de 12 milliards de dollars.

Ainsi l’a annoncé au cours d’une conférence de presse le ministre Vénézuélien du pétrole, Rafael Ramà­rez, en détaillant le jugement du magistrat Paul Walker qui annule l’action judiciaire intentée par l’entreprise étasunienne.

Dans son verdict, précise Ramà­rez, "le juge attend que l’on s’attache à évaluer les torts causés par cette action d’Exxon Mobil et à agir en retour contre Exxon Mobil. Comme nous l’avions dit, cette action disproportionnée comportait des risques pour l’entreprise qui l’a menée, et aujourd’hui le juge nous demande de présenter les éléments qui établissent le montant des dommages envers notre entreprise et notre pays".

Le ministre, qui n’a avancé aucun chiffre, assure que l’on procédera à un décompte exhaustif de ces torts, et que le montant comprendra, entre autres concepts, l’incidence de l’action Exxon Mobil sur la valeur des obligations internationales de PDVSA et sur la valeur du risque-pays [1].

Exxon Mobil devra de plus retirer dans les 48 heures et par écrit, toutes les accusations contre l’entreprise vénézuélienne, a aussi révélé le président de PDVSA.

Le juge reconnaît la bonne santé de PDVSA

Le ministre Rafael Ramà­rez précisa que le juge reconnaissait dans sa décision, comme le soutenait la partie vénézuélienne, que le gel des actifs n’était pas nécessaire, PVSA étant de notoriété mondiale une entreprise solide ayant manifesté son intention de négocier raisonnablement comme elle l’a toujours fait avec d’autres compagnies dans des situations semblables.

"Quand ce processus a été engagé nous avons dit que PDVSA est une entreprise parmi les plus importantes au niveau mondial, que c’est une entreprise d’état, qu’elle détient plus de 107 mille millions en actifs au niveau mondial, et qu’elle est une des cinq entreprises du secteur au niveau planétaire", insista-t-il.

De même, il dit que le juge avait admis que la compagnie pétrolière d’état vénézuélienne "est une corporation entièrement soumise aux lois de la République Bolivarienne du Venezuela, entière propriété de l’état vénézuélien" contrairement aux allégations "des avocats Exxon Mobil, certains Vénézuéliens, qui essayaient de convaincre le juge que PDVSA n’était pas une entreprise d’état".

"Un point très important est que nous soutenions qu’Exxon Mobil mentait au public, disait que PDVSA essayait de tricher ou que notre entreprise et les actions de notre gouvernement étaient frauduleuses", souligna Ramà­rez.

Le ministre ajouta que "Exxon Mobil mentait au monde, à la cour de Londres, au juge, pour essayer de déformer la réalité des mesures prises par notre gouvernement et la santé de notre entreprise".

Décision souveraine

Le verdict du juge, qui sera rendu public mercredi (19 mars), reconnaît aussi que le décret émis en 2007 par le gouvernement du président vénézuélien Hugo Chávez pour nationaliser les immenses réserves de la ceinture pétrolifère de l’Orénoque "sont des mesures parfaitement adaptées aux droits des gouvernements de légiférer dans leur propre pays", signala Rafael Ramà­rez.

Dans le même sens, le président de PDVSA rappela la résolution 1803 de 1978 des Nations Unies, qui établit "que les peuples sont souverains dans l’utilisation de leurs ressources naturelles et que l’intérêt des pays et des peuples est supérieur à l’intérêt particulier d’un quelconque intervenant privé, international ou national".

Le ministre Ramà­rez a indiqué qu’il demanderait en plus qu’Exxon Mobil envoie aux grands médias de communication nationaux et internationaux, ainsi qu’à l’opposition vénézuélienne, une copie du communiqué où elle retire ses accusations contre PDVSA.

Il insista, "Nous allons transmettre une copie de ce jugement à certains messieurs de l’opposition et aux grands médias de communication pour qu’ils revoient leurs arguments contre le Venezuela".

"Ces résolutions sont 100 % favorables à notre pays" se congratula-t-il. "PDVSA profite bien sûr à notre peuple, à notre pays et à notre patrie".

Ramà­rez signala que PDVSA va maintenant se concentrer à préparer une comparution contre Exxon Mobil devant une institution de New York, où sont gelés 300 millions de dollars.

TeleSUR, 18/03/08 article original

[1] NDT : Le risque-pays peut être défini comme le risque de matérialisation d’un sinistre, résultant du contexte économique et politique d’un Etat étranger, dans lequel une entreprise effectue une partie de ses activités, Bernard Marois, « Le risque-pays », PUF, Que sais-je ? 1990.

Traduction Laurent pour Le Grand Soir


EN COMPLEMENT :

Exxon Mobil contre le Venezuela

James Petras : "l’affaire Exxon Mobil est une stratégie pour abattre Chavez"

http://www.legrandsoir.info/spip.php?mot146

URL de cet article 6203
   
Islamophobie. Comment les élites françaises construisent le "problème musulman"
A. Hajjat et M. Mohammed
Les connaissances sur l’islam produites par différents acteurs appellent généralement une action politique pour « résoudre » le « problème musulman ». En ce sens, les conditions de production des connaissances sur l’islam peuvent être déterminées par la « solution » envisagée, et cette « solution » peut varier considérablement en fonction du diagnostic que l’on fait de la réalité sociale. Les mythes propagés par les experts sécuritaires et certains intellectuels médiatiques s’accompagnent (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.