1. Les préfixes "Bou" et "Abou" dans les patronymes arabes
Dans les pays du Maghreb, le préfixe "Bou", dans les patronymes, signifie "Père de…", ou bien "Celui qui possède…", ou bien encore "L’homme au..." ou " L’homme à …" [Il s’agit, en général, d’une qualité (physique ou morale) ou d’un objet]. L’origine du "Bou" maghrébin est "Abou" qui signifie, effectivement, en arabe littéraire "Père de..." et c’est ce dernier (i.e. "Abou") qui est usité dans les pays du Machrek et écrit séparé du reste du patronyme.
2. Exemples
Bouchleka =celui qui possède une savate, ou bien l’homme à la savate ;
Bourguiba=celui qui possède un petit cou, ou bien l’homme au petit cou ;
Bouteflika = celui qui a une bosse ou une blessure sur la tête, ou bien l’homme à la bosse ou à la blessure sur la tête ;
Bouhilel=celui qui possède un croissant (de lune), ou bien l’homme au croissant (de lune), ou bien encore le père de Hilel ;
Abou Mazen =le père de Mazen ; c’est le nom de guerre de Mahmoud Abbas ;
Abou Ammar=le père de Ammar ; c’est le nom de guerre de Yasser Arafat.
3. Au sujet de Messieurs "Le Professeur BouInkilab" et "BouSheraton"
Dans ce contexte :
"Le Professeur BouInkilab" serait "le Professeur au Coup d’État", c’est le sobriquet que j’attribue à Moncef BEN SALEM ! Car "Inkilab" signifie, en arabe, Coup d’État.
"BouSheraton" serait "l’homme au Sheraton" , c’est le sobriquet que j’attribue à Rafik BOUSHLEKA !
Le Lecteur qui souhaite approfondir la justification de ces attributions est invité à consulter les Articles suivants ; a. et b. concernant "Le Professeur BouInkilab" et c. et d. concernant "BouSheraton" , sans oublier les Commentaires de ces deux derniers :
a. "Lettre ouverte à Monsieur Moncef Ben Salem, Ministre tunisien de l’Enseignement Supérieur" paru sur le Lien :
http://www.legrandsoir.info/lettre-ouverte-a-monsieur-moncef-ben-salem-ministre-tunisien-de-l-enseignement-superieur.html
principalement, son paragraphe 2, intitulé "Monsieur le Ministre, le Peuple veut connaître la vérité, rien que la vérité, toute la vérité sur la tentative de Coup d’Etat Islamiste de 1987" ;
b. "Monsieur le Ministre Moncef Ben Salem, que la dignité puisse vous pousser à présenter des excuses et votre démission ! " paru sur le Lien :
http://www.legrandsoir.info/monsieur-le-ministre-moncef-ben-salem-que-la-dignite-puisse-vous-pousser-a-presenter-des-excuses-et-votre-demission.html
c. "Tunisie : Feuilleton du "Sheratongate ", paru sur le Lien :
http://www.legrandsoir.info/tunisie-feuilleton-du-sheratongate.html
d. "Une Chanson @ S.E. Rafik Ben Abdessalem, Ministre Tunisien des Affaires Étrangères ", paru sur le Lien :
http://blogs.mediapart.fr/blog/salah-horchani/201212/une-chanson-se-rafik-ben-abdessalem-ministre-tunisien-des-affaires-e
Et, rappelons que l’Affaire du "Sheratongate" a été révélée, le 26 décembre 2012, par la courageuse journaliste Olfa RIAHI sur son Blog :
http://tobegoodagain.wordpress.com/2012/12/26/rafik-abdessalem-bouchleka-fortes-presomptions-de-malversation-et-daffaire-de-moeurs-urgence-dune-enquete-officielle/
et ce, sous le Titre :
"Rafik Abdessalem Bouchleka : Fortes présomptions de malversation et d’affaire de moeurs - Urgence d’une enquête officielle".
4. La Question du Jour
L’Instance de Coordination de la Troïka au pouvoir, largement dominée par le Parti Islamiste Tunisien Ennahdha, dont le Président-Fondateur est Rached Ghannouchi, le beau-père de BouSheraton, s’est réunie le dimanche 6 janvier 2013 pour décider d’un remaniement ministériel. Une des questions que se posent les observateurs, tunisiens et étrangers, concerne la reconduction de ce dernier au poste de Chef de la Diplomatie Tunisienne. Les avis relatifs à cette interrogation sont partagés. Si certains médias nationaux penchent vers sa reconduction, voir, à ce sujet :
http://www.kapitalis.com/63-fokus/13746-tunisie-un-remaniement-ministeriel-pour-maintenir-le-statu-quo.html
des médias étrangers optent plutôt pour le contraire. Par exemple, les Chinois, comme il est explicité sur le Lien suivant, portant sur un Article daté du jeudi 3 janvier 2013 :
http://www.china.org.cn/world/Off_the_Wire/2013-01/03/content_27571617.htm
où il est écrit :
"According to observers, the latest imbroglio involving the Ennahdha foreign minister which comes days before the forthcoming announcement of a government reshuffle, marks the end of his career as foreign minister",
Article mentionnant l’Affaire du "Sheratongate" , mais, bizarrement et curieusement, passant, bravement, sous silence l’Affaire du Million de dollars viré par le Gouvernement Chinois, directement, sur un compte bancaire spécial au nom du Ministère Tunisien des Affaires Étrangères, et ce, sans l’accord de la Trésorerie Publique, ni du Ministère des Finances Tunisiens ; alors que "le Code de la Comptabilité Publique interdit [entre autres] l’ouverture de comptes spéciaux aux administrations sans un accord préalable du Ministre des Finances" !
Ce silence sur l’Affaire du Million de dollars et ce pronostic quant à la non-reconduction de BouSheraton à son poste de Chef de la Diplomatie Tunisienne, venant de la partie chinoise, qui est, après tout, le principal partenaire dans cette histoire de malversations supposées, sonne comme une charge à l’égard de ce dernier !
Pour ce qui concerne Le Professeur BouInkilab , les avis relatifs à sa reconduction au Département de l’Enseignement Supérieur et de de la Recherche Scientifique sont, eux aussi partagés.
5. Conclusion
Sans être un politologue averti, je pense que le licenciement de BouSheraton du Gouvernement, serait significatif et important, encore plus significatif et important, s’il était accompagné par celui de son collègue Le Professeur BouInkilab. Car, le licenciement de ces deux hauts cadres notoires d’Ennahdha (figures emblématiques de deux courants représentant, ensemble, la majorité de ce Mouvement, le dernier nommé se rapportant au courant salafiste) signifierait son affaiblissement. Cette perspective devrait être le point oméga des Modernistes pour les prochaines élections, avec, évidemment, comme priorité absolue, l’union de tous les courants démocratiques.
Salah HORCHANI