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Tunisie - Communiqué de presse de l’« Association SOS-terrorisme »

Deux évènements importants et récents interpellent de façon directe notre Association « SOS Terrorisme ».

Dans l’interview du Président de la République, nous avons été surpris par l’affirmation par ce dernier que « le terrorisme est aujourd’hui derrière nous », ce qui signifierait que le danger terroriste en Tunisie a disparu et que le terrorisme a été vaincu et éradiqué ! Il nous semble pour le moins prématuré de considérer que notre pays a totalement vaincu le terrorisme islamiste. Du reste, il y a à peine 100 jours, le chef du gouvernement, sollicitant la confiance de l’ARP [l’Assemblée Des Représentants du Peuple], présentait la lutte contre le terrorisme comme l’un des objectifs essentiels de son gouvernement.

Nous pensons que la mobilisation, à la fois, des autorités, notamment sécuritaires, mais aussi de la population doit être maintenue. Le Président de la République a également soulevé la question du sort des terroristes tunisiens qui, suite aux lourdes défaites subies en Syrie et en Irak par le terrorisme islamiste, viendraient à retourner en Tunisie. Nous rappelons qu’il s’agit de terroristes, de tueurs qui ont les mains couvertes du sang des Syriens et des Irakiens, et qui doivent être arrêtés emprisonnés et jugés. Nous rappelons que nos lois considèrent comme crime le seul fait de rejoindre une organisation terroriste et, à plus forte raison, le fait de prendre les armes et de commettre des assassinats, MÊME HORS DU TERRITOIRE NATIONAL. Aucun laxisme, aucune clémence, ne sont de mise si l’on veut protéger nos enfants et notre pays de l’hydre du terrorisme islamiste. Si nos prisons sont pleines, et si des centres spéciaux de détention doivent être ouverts, qu’on le fasse, et sans hésitation.

L’autre évènement qui a retenu l’attention de notre Association, c’est le passage dans une émission de télévision de large audience d’un terroriste islamiste qui se présente comme un des « encadreurs » d’Abou Iyadh et qui se dit repenti, après avoir pratiqué son sale métier de terroriste. Comme beaucoup de citoyennes et de citoyens, nous avons été choqués par cette émission.

Nous refusons cette banalisation du phénomène terroriste. On n’a pas le droit, et les médias n’ont pas le droit d’« oublier » les performances sanguinaires de ces criminels qui, au nom du jihad islamique, détruisent et tuent sans pitié. On ne dialogue pas avec les terroristes, on les combat. La mobilisation de la population contre le danger terroriste ne peut pas s’accompagner d’attitudes laxistes à l’égard des terroristes.

Tunis, le 6 Décembre 2016
Le Président
Farouk Mellouki

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