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Tunisie – Aujourd’hui, 24 avril 2014, "jeudi noir" pour le Musée du Bardo

Les agences de presse et les spots publicitaires nous ont informé que la marque "Tunisiana" va disparaître au profit d’"Ooredoo", nom de son propriétaire, la méga-société de télécommunication qatarienne *. L’annonce officielle de cette disparition va se faire, en grandes pompes, aujourd’hui jeudi 24 avril 2014, dans l’enceinte du Musée du Bardo** ( le plus grand et le plus prestigieux musée tunisien, toutes catégories confondues, l’équivalent du Musée du Louvre).

Ainsi, aujourd’hui, les pétromachins de la famille régnante d’un pays dont la superficie est, approximativement, égale à celle du département de la Gironde, un pays créé en 1971, dénommé autrefois « Terre oubliée d’Allah, un pays où la Sharia règne en Loi fondamentale avec toutes ses implications inhumaines d’un autre âge, un pays rabat-joie des Printemps arabes, un pays financier de l’Internationale Islamiste, y compris sa branche djihadiste, un pays de l’apartheid, pour ne pas dire de l’esclavage moderne, comme l’ont désigné des ONG de défense des Droits humains, pratiqué par le septième de ses habitants, constitué par les qataris, à l’encontre des six septièmes restant, constitués par les travailleurs immigrés, un pays couvert, à 86%, d’un désert de sable et de pierres à perte de vue, un pays dont la quasi-totalité des autochtones ayant plus de 50 ans ont vécu sous des tentes, un pays qui a contribué à détruire le berceau de la Culture Universelle qu’est l’Irak, en permettant aux américains de l’attaquer à partir de leur base située à Al-Udeid, base occupant le quart de la superficie totale de ce pays, base qui a été financée par ce même pays et qui est la plus grande base américaine aérienne en dehors des États-Unis, base qui fut le quartier général de la guerre contre l’Irak en 2003, un pays qui se résume à la phrase "Des tentes dans le désert aux palaces cinq étoiles, des chameaux aux Ferrari"***, un pays dont le monument historique le plus célèbre et le plus ancien fut construit en ... 1938 ( je dis bien en mille neuf cent trente-huit, il s’agit du Fort Zubarah), ainsi, aujourd’hui, les pétromachins de la famille régnante de ce pays vont souiller, pendant un jour, pour des raisons de réclame accroche-clients, le Musée national de ce grand petit pays qu’est la Tunisie, Musée-témoignage de sa grandeur et de ses apports, pendant trois millénaires, aux pensées, croyances, cultures et arts universels.

Monsieur le Ministre de la culture, où êtes-vous ?

Salah HORCHANI

*http://horchani.blog.lemonde.fr/2014/04/17/pourquoi-jai-decide-de-quitter-mon-operateur-tunisiana-ooredoo/

http://blogs.mediapart.fr/blog/salah-horchani/190414/tunisiennes-tunisiens-reveillez-vous-arretons-de-financer-les-financiers-des-contre-printemps-ar

**http://www.bardomuseum.tn/index.php?option=com_content&view=article&id=280&Itemid=97

*** in Qatar- Les secrets du coffre-fort, Georges Malbrunot et Christian Chesnot (Michel Lafon, Paris, 2013).

URL de cet article 25318
   
DETTE INDIGNE ! QUI SONT LES COUPABLES ? QUELLES SONT LES SOLUTIONS ?
Jean-Jacques CHAVIGNE, Gérard FILOCHE
« Euro-obligations », « règle d’or », « gouvernance européenne », « fédéralisme budgétaire »… la crise de la dette qui ébranle la France et l’Europe donne lieu à une inflation sans précédent de termes économico-financiers dans les médias et dans les discours des dirigeants politiques. Pour les citoyens, ce vocabulaire, souvent obscur, dissimule une seule et même réalité : un gigantesque mouvement de transfert des dettes privées (en particulier celles des banques) vers les dettes publiques (…)
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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