RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Syrie : on est déjà passé à autre chose

« La proposition russe peut être une percée positive, si elle est vraie » a dit Barak Obama. Nous y sommes presque, le banditisme international a fini par se trouver une échappatoire. Parti trop vite en guerre, il s’est rendu à l’évidence que le moment était mal choisi.

Mais le spectacle continue. Les gesticulations sont maintenues et les menaces, remisées, sont rappelées, histoire de ne pas reconnaître ouvertement les mensonges éhontés qui ont été déversés durant des jours. Se prépare donc le passage à une autre étape, celle où il faut grappiller le maximum de terrain, en négociant avec les Russes et les Chinois la redistribution des cartes et garantir une place aux intérêts économiques occidentaux.

Les coûts seront certainement moindres que ceux qu’aurait occasionnés une conflagration à l’issue incertaine.

Et puis, cela donne le temps de réfléchir.

Alors le ministre français de la défense peut justifier la reculade autrement que par la décision des États-Unis de se départir de leur projet. Il fait s’approprier à son pays la démarche.

Mieux, il le met en avant, jugeons-en par : « S’il n’y avait pas eu une pression de la France et des États-Unis pour enrayer la prolifération et s’opposer à la mise en œuvre d’armes de destruction massive, il n’y aurait pas eu cette réaction là ».

Ainsi, le monsieur veut faire croire que François Hollande, son président, était dans le secret des dieux et qu’il savait ce dénouement, c’est-à-dire obtenir la neutralisation des armes chimiques de l’armée syrienne, comme objectif caché de la mise en scène guerrière.

À ce titre, à l’en croire, tout le cinéma sur les « frappes ciblées », sur la « punition » et tutti quanti, était une stratégie qui devait pousser les Russes à agir et à obliger le gouvernement syrien à se départir de son arsenal chimique. Triste attitude quand on sait la rapacité qui préside réellement et qui mène vraiment le jeu.

Laissons le journal le Figaro lui répondre : « le président français a été contraint, depuis le début de la crise syrienne, de s’adapter au jeu des autres nations » ou encore « François Hollande a été pris à contre-pied dans le dossier syrien ».

Qu’à cela ne tienne, la menace de guerre s’éloigne ou est reportée à plus tard. En attendant, ce sont ces tractations de coulisses qui vont déterminer le sort de la région et de la Syrie en particulier. Au siège des Nations-Unies se produiront les effets de scènes pendant que se concluront ailleurs, les accords concrets, ceux qui portent le véritable enjeu de l’affaire syrienne.

En marge, tout en bas des articles se trouve coincée cette « opposition » qui se voyait caracoler sur les tapis de cadavres étalés par les bombardiers et les Tomahawk étatsuniens. Elle se voyait portée au pouvoir à Damas à l’instar des « révolutionnaires » libyens installés à Tripoli par l’OTAN. Mais cette fois-ci, comparaison n’a pas été raison, les fictions politiques et militaires n’ont pas eu le bonheur escompté, même pas l’attention habituelle des médias, qui ont dû comprendre vers où braquer leurs projecteurs, vers les vrais acteurs et à qui consacrer leurs Unes.

Ahmed Halfaoui

»» http://www.lesdebats.com
URL de cet article 22443
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Cinq Cubains à Miami
Maurice LEMOINE
6 octobre 1976, La Barbade : un attentat détruit en vol un DC-8 de la Cubana de Aviación (soixante-treize morts). 12 avril au 4 septembre 1997 : une série d’explosions frappe les hôtels de La Havane. A l’origine de ces actions terroristes qui, depuis 1959, ont fait plus de 3 400 morts à Cuba : Miami ; la très honorable « Fondation » ; quelques personnages ténébreux : Luis Posaril, Pepper Nández, Jorge Maskano, le docteur Orlando… Une même obsession les habite : en finir avec le régime et faire la peau (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Il y a beaucoup d’ignorance sur ce qui se passe à Cuba et on ne veut jamais rien leur reconnaître. Si d’autres avaient fait ce que Cuba a fait [pour lutter contre le SIDA], ils seraient admirés par le monde entier."

Peggy McEvoy
représentante de UN-AIDS à Cuba de 1996 à 2001

Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.