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Les gilets jaunes et la suite...

Les mesurettes du gouvernement ne changeront rien à la situation des salariés et des retraités et encore moins aux sans-abris, aux chômeurs et à tous ceux qui vivent en-dessous du seuil de pauvreté, c’est à dire 9 millions de Français.

Augmenter artificiellement le SMIC par une prime financée par les cotisations sociales ne fait que donner d’une main ce que l’on reprend de l’autre mais rien sur les 80 milliards donnés au CICE, rien sur la taxation des multinationales qui font des bénéfices en France et ne paient pas d’impôts et rien sur l’ISF.

Les gilets jaunes ont créé un mouvement européen de grande ampleur qui ne va pas s’éteindre par un coup de baguette magique car les peuples souffrent alors que d’autres se gavent et dorment dans des draps de soie.

Macron et le gouvernement n’ont pas compris que pour relancer la machine économique, il faut augmenter les salaires et les retraites pour que les gens consomment. Comment consommer si on est accablé par les impôts et les taxes ? Consommer n’est pas synonyme de consumérisme mais simplement vouloir manger à sa faim par le fruit de son travail et vivre dignement. Cela explique que 70 à 80% de la population soutient ou a de la sympathie pour le mouvement alors que le nombre de gens qui vont aux restos du coeur augmente chaque année.

80% des revendications des gilets jaunes sont inscrits dans le programme de la FI qui allie investissement dans les énergies renouvelables avec création massive d’emplois, le référendum d’initiative citoyenne y compris la possibilité de révoquer les élus à mi-mandat. C’est le travail à faire pour convaincre de la justesse de nos idées et de notre programme. Il ne s’agit pas de récupérer mais de se placer dans une perspective d’avenir démocratique et populaire.

Le mouvement des gilets jaunes aura un impact sur les élections européennes en mai 2019 car il va se poursuivre durablement tant que le pouvoir ne cédera pas. Par contre, ce qui est à craindre est la montée de l’extrême droite. D’ailleurs, Le Pen, Dupont-Aignan et Phillipot caressent dans le sens du poil et certains gilets jaunes n’y sont pas insensibles. RN est donné en tête, ce qui se conjugue avec une montée de l’extrême droite en Europe.

Attention, DANGER !

Christian RODRIGUEZ

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Chroniques de GAZA 2001-2011
Christophe OBERLIN
L’auteur : Christophe OBERLIN est né en 1952. Chirurgien des hôpitaux et professeur à la faculté Denis Diderot à Paris, il enseigne l’anatomie, la chirurgie de la main et la microchirurgie en France et à l’étranger. Parallèlement à son travail hospitalier et universitaire, il participe depuis 30 ans à des activités de chirurgie humanitaire et d’enseignement en Afrique sub-saharienne, notamment dans le domaine de la chirurgie de la lèpre, au Maghreb et en Asie. Depuis 2001, il dirige (…)
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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