Seigneurie de Kahnawake
C’est la première fois, depuis que la confédération est créée, que des terres nous ont été rendues. Bientôt suivront les 45 000 acres de terres de la Seigneurie du Sault St Louis. Sur ces terres se trouvent plusieurs villes comme : Châteauguay, St Constant, St Isidore, La Prairie, Candiac, St Rémi, Ste Catherine, Montréal, Lachine, LaSalle et le lit de la rivière de Kaniatarowano/St Laurent.
La requête de la Seigneurie s’appuie sur la donation frauduleuse de 1680, de terres que le roi de France Louis XIV accorda aux jésuites. Il n’avait aucun droit de les leur donner.
Les jésuites furent envoyés pour tuer tous les indigènes de l’hémisphère occidental. Les Français arrivèrent à la Seigneurie parce que les Mohawks, “arrogants”, ne voulurent pas travailler pour les étrangers et labourer leurs champs. Les jésuites ont donné, loué ou vendu ces terrains à l’exception de 13 000 arpents où se situent Kahnawake. [1]
Les territoires Mohawk de notre Nation Kanionkehaka incluent l’île de Montréal et s’étendent au Sud jusque la vallée de la rivière Mohawk, les Finger Lakes à l’Ouest vers l’Ohio, au Nord jusqu’au lac supérieur et le lac St Louis postérieur. Notre vaste territoire est accessible grâce à un vaste réseau de rivières connues les grands fleuves des Iroquois : Les Grands Lacs, le St Laurent, la rivière Richelieu, le lac Champlain, l’Hudson et la rivière Mohawk. Nous avons toujours occupé nos terres et avons toujours été régi selon notre propre constitution : Kaianareh’ko:wa ou la Grande Loi de la Paix. [2]
La corporation des Jésuites, troupes d’assaut de l’Église catholique, fut formée sous la Doctrine Papale de la Découverte. Un “titre indien” frauduleux fut créé, stipulant que nous n’avions pas de titre souverain, mais une simple utilisation de notre territoire ! Ceci a constitué la base de leur occupation illégale, de la dépossession de nos terres et de nos ressources, et cela a déclenché leur campagne de génocide.
La Grande Paix de Montréal de 1701 n’a en aucun cas été une reddition ou rétrocession de territoire. Ce fut un traité de paix donnant aux Français le droit d’y vivre aussi longtemps qu’ils respectaient les principes du Wampum à Deux Rangées. [3]
Ils acceptèrent le traité, mais le brisèrent ensuite, devenant de facto les occupants illégaux de Onowaregeh/L’île de la grande tortue. [4]
En 1763, la Couronne a interdit aux gouverneurs coloniaux de donner des titres ou d’acheter des terres indiennes dans toute l’Amérique du Nord.
Les articles 109 et 132 de la loi 867 en Amérique du Nord britannique confirment notre relation de nation à nation avec la Couronne britannique et stipulent que la corporation du Canada et ses provinces [5] doivent respecter nos “intérêts précédents” sur nos fonds, territoires et ressources. En violant la loi internationale, l’Indian Act canadien de 1876 a déclaré que nous “n’étions pas des personnes”, afin de détourner l’Indian Trust Fund toujours croissant, d’une valeur de 81 000 milliards de dollars, ainsi que nos ressources. La Corporation du Canada se fait passer pour une démocratie constitutionnelle, alors qu’en réalité elle est autocratie qui change les règles pour favoriser ses propres projets de développement.
Traditionnellement, les femmes sont les détentrices du titre. Pour être légales, toutes les transactions de territoire doivent être présentées au Conseil du Feu des femmes Mohawks, et non pas à celui d’une bande de marionnettes indiennes du gouvernement corporatiste canadien [6].
Comme Thin Lizzy le chante : Sortez d’ici. "Sortez d’ici. Dois-je me faire bien comprendre. Pliez bagages. Partez. Rentrez chez vous. Sortez d’ici ! "
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Traduit de l’anglais par Résistance 71