Résumé des déclarations de Dieudonné lors de la conférence de presse donnée au Théâtre de la Main d’Or ce jeudi 16 septembre 2010 à 11 heures...
... à son retour d’Iran où il venait de passer quatre jours.
de notre correspondant (quasiment) en direct live :
Dieudonné :
"J’ai été reçu par le porte-parole du ministère de la justice d’Iran. Et j’ai discuté avec des journalistes.
J’ai appris que la peine de mort n’est pratiquement appliquée qu’aux trafiquants de drogue, et que la lapidation a été abolie depuis la révolution islamique.
J’ai appris que Sakineh attend son jugement en appel, selon une procédure normale. Elle ne risque pas d’être exécutée avant l’aboutissement du procès.
J’ai étudié le fonctionnement de l’appareil judiciaire en Iran, et j’ai découvert une option qui n’existe pas en France : la partie civile peut pardonner l’inculpé, et cela annule automatiquement la sanction. La famille de la victime est donc un interlocuteur privilégié pour une demande de clémence.
Je pense que les signataires de la pétition, ainsi que la presse, ont été abusés, en diffusant une émotion énorme sans avoir fait d’enquête.
Les gens qui ont signé la pétition de Bernard-Henri Lévy sont des gens honnêtes, et je les invite à exiger de Bernard-Henri Lévy des explications.
Je me pose des questions. Pourquoi l’ambassade de France n’a pas demandé à étudier le dossier, et n’a pas cherché à rendre visite à Sakineh ?
Je propose donc à Bernard-Henri Lévy et à la presse de m’accompagner la semaine prochaine en Iran pour aller plus loin dans notre combat contre la peine de mort.
Je vais demander à Sakineh d’assumer le rôle qui lui a été donné par les médias, et de se battre désormais, avec nous, pour l’abolition de la peine de mort aux Etats-Unis, en Arabie Saoudite, en Chine, au Japon, dans la Bande De Gaza.
J’ai découvert que le complice de Sakineh dans le meurtre de son mari est passible de la même sanction qu’elle. Je m’étonne que le sort de ce monsieur n’intéresse absolument pas Bernard-Henri Lévy, et je rassure Bernard-Henri Lévy, s’il craint pour sa sécurité en se rendant en Iran, je m’en porte garant. S’il y avait un problème je me constituerais prisonnier immédiatement en Israël.
Le président Sarkozy a déclaré que la cause de Sakineh est une cause nationale, mais au vu de l’étrange manipulation dont cette cause fait l’objet, on peut se demander si ce n’est pas plutôt une cause qui intéresse Israel.
Je suis assez connu en Iran en tant que résistant au sionisme, et c’est à ce titre que j’ai été reçu, et je réitère mon admiration et mon respect pour le président iranien, qui est à la tête du mouvement de libération à l’échelle internationale".
Dieudonné, 16 septembre 2010.
http://lesogres.org/article.php3?id_article=4367