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Noël en jaune et rouge !

Il y a un an, les repas de Noël étaient égayés des débats sur le mouvement des gilets jaunes. Cette année, les discussions seront centrées sur les grèves et les manifestations organisées par les gilets jaunes, les salariés, les syndicalistes et toutes celles et ceux qui ne sont ni l’un ni l’autre mais qui expriment leur colère et leur espoir de changement de société.

Notre pays n’a jamais connu un tel mouvement dont les gilets jaunes ont été le déclencheur historique. Macron croyait mater ce mouvement et écraser l’envie de transformation sociale. Il a échoué malgré l’arsenal répressif utilisé. La population s’est rangée du côté des manifestants durant l’année écoulée et aujourd’hui avec la réforme des retraites, le peuple comprend que Macron se moque du monde, méprise les gens et veut imposer des reculs sociaux inédits.

Chaque jour qui passe, les gens apprennent qu’avec cette réforme ils vont perdre des acquis sociaux gagnés de haute lutte contre la rapacité du grand patronat des banques, des assurances, des entreprises du CAC 40. Les seuls gagnants en seront les patrons qui ne paieront plus de cotisations sociales et qui nous placeront des assurances retraites sans garanties puisque soumises aux aléas de la conjoncture économique et politique.

Les plus faibles (femmes, chômeurs, bas salaires, précaires et auto entrepreneurs) seront les plus grands perdants de cette réforme. Macron poursuit son idée de favoriser les premiers de cordée au détriment de tous les autres. Pour lui, nous ne sommes rien, juste bons à payer les dividendes encaissés par les actionnaires. Sa réforme, c’est un moyen d’enrichir les plus riches en réduisant les pensions, en introduisant les fonds de pension et la capitalisation dans le système.

Les repas de fête seront animés et nos idées vont grandir car nos arguments sont imparables et mettent le gouvernement en difficultés. Je vous souhaite de belles fêtes, d’enrichissantes confrontations et un Noël de combat.

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La Chine sans œillères
Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, (…)
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« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

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