« Notre rapport au vrai passe par les autres. Ou bien nous allons au vrai avec eux,
ou bien ce n’est pas au vrai que nous allons. » Maurice Merleau-Ponty
Avant-propos
Ce que nous avons prie l’habitude de nommer « sarkozysme » a pris racines bien avant l’arrivée de M. Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Le moment qui me paraît en être le plus pertinent est la réélection de Jacques Chirac le 5 mai 2002, ou plus précisément la première nomination de Nicolas Sarkozy comme ministre de l’Intérieur qui en a découlé. Les trente-trois textes qui suivent ont tous été écrits pour le mensuel Le Peuple Breton au cours d’une pleine décennie, d’avril 2002 à avril 2012. Une décennie perdue ? Probablement. Beaucoup de temps perdu à courir derrière de faux problèmes et à ignorer les vrais périls menaçant la société dans laquelle nous vivons. C’est aussi la France qui s’est perdue dans cette double défaillance. Des traces profondes vont la marquer pour longtemps. Le départ de Nicolas Sarkozy ne suffira pas à nous guérir de certains poisons auxquels un nombre trop nombreux de nos concitoyens s’est accoutumé.
Je n’ai strictement rien changé à ces textes ; à quelques détails près je les assume totalement. Tel a été et tel restera mon anti sarkozysme.
Yann Fiévet
1er Mai 2012