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Il est temps de dire ce qui paraît désormais évident

Les États-Unis ne combattent pas le « terrorisme musulman », ni même « l’extrémisme » ; ils les fabriquent et les sèment partout (Global Research)

Si l’Occident en général, et les États-Unis en particulier, pliaient bagages et fichaient la paix au monde arabe et musulman, nous n’aurions probablement jamais eu toutes ces attaques terroristes qui secouent le monde, de l’Indonésie à la France. Il n’y aurait pas eu de Moudjahidin puis sa mutation vers al-Qaida ; ni en Afghanistan ni ailleurs. Il n’y aurait jamais eu un semblant d’ISIS (ou ISIL ou EI ou Daesh ou quelque soit son nom) en Syrie, en Irak, en Libye ou ailleurs.

Et l’islam wahhabite super-conservateur, une version saoudienne rétrograde et monstrueuse, resterait cantonné aux écoles religieuses du royaume ultra-rétrograde au lieu de gagner du terrain partout dans les régions de l’Asie du Sud-Est, du Moyen-Orient et de l’Afrique.

Mais l’Occident a choisi un chemin machiavélique et brutal : il a décidé de détruire l’Islam socialiste – cette version (historiquement) modérée, compatissante et progressiste. Il a détruit l’Egypte, jadis laïque ; il a renversé le gouvernement socialiste de l’Iran puis la quasi-communiste Indonésie, pour implanter dans tous ces lieux des concepts religieux terriblement dégénérés et totalement rétrogrades. Il a utilisé des extrémistes pour détruire le patriotisme bon teint et le socialisme. Comme les Britanniques au 19ème siècle ( « Vous pouvez contrôler le cerveau des gens, tant que nous contrôlons vos ressources naturelles »), l’Occident s’est rallié à l’enseignement wahhabite, parce ce dernier était en mesure de garantir une obéissance totale, une gouvernance dictatoriale (et pro-occidentale) et une féodalité oppressive .

Islam a été utilisé, manipulé et pratiquement dépouillé de son essence. Le processus est allé si loin que deux éminents spécialistes iraniens, lors de ma visite l’année dernière à Téhéran, m’ont déclaré : « Dans de nombreuses régions du monde, l’Occident a créé une religion absolument nouvelle. Nous ne la reconnaissons plus. Cela n’a rien à voir avec l’islam ».

Si l’Occident en général, et les États-Unis en particulier, pliaient bagages et fichaient la paix au monde arabe et musulman, nous n’aurions probablement jamais eu toutes ces attaques terroristes qui secouent le monde, de l’Indonésie à la France

Exact. Comme un enfant gâté et méchant, l’Occident, après avoir détruit l’Union soviétique, a minutieusement construit son nouvel ennemi - « l’Islam militant » - afin de pouvoir continuer à se livrer à son activité préférée : le conflit perpétuel, les guerres sans fin et le pillage.

C’est aussi simple que ça.

Les plus grands oppresseurs des peuples musulmans, ceux de l’Arabie Saoudite, de Bahreïn et de l’Indonésie ont tous été étroitement liés à l’Occident. Les organisations terroristes « musulmanes » les plus terribles, d’Al-Qaida à Daesh, ont toutes été créées, armées et soutenues par l’Occident et ses acolytes.

En Europe et aux États-Unis, la « peur des terroristes » est pleinement exploitée par l’Occident. Le pouvoir y tient encore principalement grâce à une cette peur implantée dans le cerveau des « gens ordinaires ».

Et que dire de la « guerre contre le terrorisme » ? Oui, une telle guerre existe, mais ce n’est pas l’Occident qui la livre. Au moment d’écrire ces lignes, la guerre contre le terrorisme est livrée par la Russie, l’Iran, la Chine, la Syrie, le Hezbollah et leurs alliés.

***

L’Occident continue de collaborer étroitement avec les terroristes. Comme par miracle, il « rate ses cibles » lorsqu’il les « attaque » ; il finance les uns et dispense une formation aux autres. Il critique et s’oppose à ceux qui sont réellement en train de combattre les groupes militants extrémistes.

Les extrémistes ont été lâchés tels des Pitbulls de combat contre presque tous les gouvernements progressistes du Moyen-Orient, mais aussi contre la Chine et la Russie. Des extrémistes musulmans, mais également des extrémistes chrétiens et même des extrémistes bouddhistes !

En retour, les politiciens aux États-Unis sont régulièrement soutenus, financièrement, par les régimes (dont l’Arabie Saoudite, Bahreïn, etc.) qui diffusent, sans relâche, à travers le monde, les concepts religieux les plus intolérants et grotesquement violents.

En dépit de leur servilité et lâcheté intrinsèque, certains grands médias nord-américains discutent actuellement de divers programmes impliquant le financement de la Fondation Clinton par l’Arabie Saoudite (aux côtés de plusieurs grandes sociétés transnationales et les plus grandes banques de Wall Street).

Dès 2008, CNN avait rapporté, dans son émission « Breaking News » :

Les dons à la Fondation William J. Clinton comprennent des montants de $10 millions à $25 millions du Royaume d’Arabie Saoudite, de la Fondation Bill et Melinda Gates et du magnat de l’immobilier Stephen Bing, un ami personnel de Clinton.

Les Clinton ont subi une pression intense pendant la campagne de Hillary Clinton pour l’investiture démocrate pour révéler les noms des donateurs à la Fondation et à la bibliothèque présidentielle Clinton dans l’Arkansas.

Bill Clinton a finalement accepté de publier la liste après que le président élu Barack Obama ait nommé Hillary Clinton au poste de secrétaire d’État.

Les gouvernements du Koweït et du Qatar figurent également sur la liste, tout comme l’homme d’affaires saoudien Nasser Al-Rashid qui a des liens étroits avec la famille royale saoudienne. Le Saoudien Sheikh Mohammed H. Al-Amoudi, réputé pour être l’un des hommes les plus riches du monde, figure aussi parmi les bailleurs de fonds. Les deux Saoudiens ont contribué à hauteur de $1 million à $5 millions. Un groupe appelé les Amis de l’Arabie Saoudite et la Fondation Dubaï apparaissent également dans la même catégorie.

Aussi récemment que le 20 Août, 2016, le New York Times a écrit quelque chose de similaire, essentiellement reconfirmant la validité des articles précédents, tout en ajoutant beaucoup plus de détails et en ajustant les chiffres :

Le royaume d’Arabie Saoudite a fait don de plus de $10 millions. Ainsi que le beau-fils, par l’intermédiaire d’une fondation, d’un ancien président ukrainien dont le gouvernement a été largement critiqué pour corruption et l’assassinat de journalistes. Un homme d’affaires libano-nigérian avec de vastes intérêts commerciaux a contribué jusqu’à hauteur de $5 millions.

Pendant des années, la fondation de Bill, Hillary et Chelsea a prospéré en grande partie grâce à la générosité des donateurs et personnalités étrangères qui ont donné des centaines de millions de dollars. Mais maintenant que Mme Clinton est dans la course à la Maison Blanche, le financement de la philanthropie tentaculaire est devenu un « talon d’Achille » pour sa campagne et potentiellement aussi, en cas d’élection, pour son futur gouvernement.

Huma Abedin, qui fut longtemps la principale assistante de Clinton, (et qui a passé une partie de son enfance en Arabie Saoudite) a servi d’intermédiaire entre l’ancien secrétaire d’État et les intérêts pro-saoudiens. Elle a également négocié un soutien financier à Mme Clinton de M. Chagouri et d’autres individus, organisations et entreprises du Moyen-Orient.

Les accusations et les preuves continuent d’affluer, de différents médias, à gauche comme à droite. Le 1er Août, 2016, le conservateur Breitbart News a écrit :

Khizr Khan, le père musulman et médaillé de guerre « Gold Star » que les grands médias et l’ancien secrétaire d’Etat Hillary Clinton ont utilisé pour critiquer Donald J. Trump, a des liens étroits avec le gouvernement de l’Arabie Saoudite – et avec des investisseurs internationaux islamistes à travers son propre cabinet d’avocats. En plus de ces liens avec la riche nation islamiste, Khan a également des liens avec des programmes d’immigration controversés grâce auxquels des étrangers riches peuvent essentiellement acheter leur entrée aux États-Unis, et aussi des liens profonds avec la « Clinton Cash » à travers la Fondation Clinton.

La dépendance de Hillary Clinton envers ses sponsors saoudiens a fortement influencée sa décision de maintenir une politique étrangère au service de Riyad et de soutenir divers groupes terroristes contrôlés par l’Arabie Saoudite et le Qatar, et au-delà de la région du Moyen-Orient.

En réalité, Clinton représente tout simplement la « continuité » d’une tendance dangereuse préexistante. Le régime est en « évolution » depuis des décennies, mais surtout depuis les années Reagan. Républicains ou Démocrates, cela importe vraiment très peu. Les deux partis sèment la terreur partout dans le monde. Certes, George W. Bush a envahi l’Irak, mais des gens comme Bill Clinton sont des amis proches et des partisans de Paul Kagame, le « boucher du Congo » Rwandais, avec le sang de quelque 10 millions de personnes sur les mains. Le Démocrate et « modéré » Bill Clinton a également été responsable de l’agression criminelle et la destruction de la Yougoslavie socialiste. Et ainsi de suite...

Mais sous le règne de Barack Obama, le dernier espoir pour un Moyen-Orient indépendant et le monde arabe s’est pratiquement évaporé. La Libye a été détruite ; la guerre civile syrienne [guerre civile ? - NdE] a été lancée depuis Washington, Londres et Paris. Les Saoudiens ont noyé le Yémen dans le sang à l’aide d’armes fabriquées au Royaume-Uni et aux États-Unis. Pratiquement toutes les « révolutions du printemps arabe » ont été infiltrées et détournées. Et à Bahreïn, la majorité chiite a été littéralement violée par l’Arabie Saoudite et ses propres dirigeants impitoyables sous le regard bienveillant de conseillers britanniques.

Les États-Unis et l’Europe continuent de vendre des armes dans le Golfe, tout en construisant de nouvelles bases militaires et de soutenir les régimes les plus effroyables et sanguinaires.

L’« Ere Obama /(Hilary) Clinton » a considérablement « amélioré » la symbiose entre l’impérialisme occidental, les entreprises multinationales et les régimes fascistes pro-occidentaux dans le monde entier, mais particulièrement au Moyen-Orient et en Afrique.

Cette étreinte mortelle s’est révélée fatale pour des millions de personnes dans ces deux régions du monde. Les espoirs d’auto-gouvernance ont été ruinés. Les cadavres continuent de s’empiler en Syrie, en Irak, en Libye, au Yémen, au Soudan du Sud, en Somalie, en République démocratique du Congo (RDC), et ailleurs.

L’Occident n’en a cure, tant qu’il reste aux commandes du « spectacle », et aussi longtemps que les fabricants d’armes gagnent des centaines de milliards de dollars. Même si des millions meurent, il y a encore un flux ininterrompu de matières premières vers l’Occident et le Japon. Par conséquent, c’est « business as usual ». La vie des « non-gens » ne vaut rien.

***

À un moment donné, la Russie, l’Iran, la Chine et d’autres se sont dit « ça suffit ; nous allons combattre les vrais terroristes ! Luttons contre Daesh et d’autres bigots ! Soutenons les patriotes dotés d’une conscience sociale et indépendants ».

Ce qui a provoqué une indignation totale à Washington, Londres et Paris (et Tokyo). La désobéissance et la rébellion contre l’ordre mondial (occidental) ne peuvent être tolérées ! Il faut les écraser, même au prix d’une nouvelle et meurtrière guerre mondiale.

L’OTAN, Washington, l’Europe, le Japon et la Corée du Sud se sont tous lancés dans une politique de confrontation directe avec la Russie, la Chine, l’Iran, la Corée du Nord (RPDC) et d’autres membres de la « Coalition de ceux qui osent ». Le Brésil, un membre important du BRICS, a récemment été détruit par un coup d’état d’extrême-droite soutenu par l’Occident.

Même le candidat républicain Donald Trump, dans ses rares moments de lucidité, est clairement conscient du danger. Il ne veut pas affronter la Russie. A l’évidence, il n’est pas prêt à sacrifier des dizaines de millions de vies humaines pour des rêves grotesques de domination totale du monde par le fondamentalisme de marché soutenu par les dogmes blancs (ou occidentaux) de suprématie.

Mais les moments de lucidité de Trump sont qualifiés de « folie » par la propagande dominante. Sans surprise. Comme l’a dit à juste titre Arundhati Roy, il y a quelques années : « désormais la guerre est appelée la paix et le noir est appelé blanc ».

***

La campagne de Clinton tourne à plein régime. Elle tente de détourner l’attention de ses propres scandales de financement, en accusant les assistants de Donald Trump de recevoir un financement de l’étranger. Trump est maintenant décrit comme un « agent Russe ».

Ce n’est qu’un jeu égoïste, qui n’a rien à voir avec les intérêts du monde, ni même les intérêts des « américain ordinaires ».

Tant qu’il n’y aura pas de changement dans la ligne politique générale de l’Occident, ou tant que l’Occident ne sera pas arrêté par des forces extérieures, les guerres sans fin se poursuivront. Les génocides monstrueux en Afrique, la destruction d’Etats et de régions entières dans le Moyen-Orient, tout cela pourrait facilement se propager à d’autres parties de la planète.

Il est clair maintenant que s’ils sont provoqués et agressés, des pays comme la Chine, la Russie et l’Iran n’hésiteront pas à riposter. Ils peuvent aussi se battre pour d’autres - pour leurs alliés agressés.

Les implants et copains l’Occident, Moudjahidin / Al-Qaida et consorts, ont déjà détruit l’Afghanistan et l’Union soviétique. Daesh, un autre mutant crée par l’Occident et ses alliés, a dévasté l’Irak, la Syrie, la Libye et ce qui reste de l’Afghanistan.

Ces « mouvements » n’ont vraiment rien à voir avec l’Islam. Ils ont été fabriqués à Washington, Riyad, Londres et Doha (et très probablement même à Tel-Aviv), à plusieurs fins très concrètes, et toutes nauséabondes.

Ils veulent assurer la destruction de la nature socialiste de l’Islam, en insistant exclusivement sur des interprétations fondamentalistes rétrogrades.

***

La mère de Huma Abedin, le Dr Saleha Mahmood Abedin, est l’une des membres fondatrices de Muslim Sisterhood et présidente du International Islamic Committee for Woman and Child [Comité international islamique pour la femme et l’enfant - IICWC). Elle est aussi une écrivaine bien connue et éditrice basée en Arabie Saoudite. Son organisation (IICWC) a fait valoir à plusieurs reprises qu’il fallait abroger les lois qui interdisent l’excision, de même que les lois qui interdisent le mariage des enfants et le viol conjugal. Au cours de sa visite à KSA, Hillary Clinton a parlé au collège islamique de Dar El-Hekma (où le Dr Saleha Abedin a été vice-doyenne) aux côtés de son assistante préférée – Huma Abedin.

S’agit-il d’un simple épisode anecdotique ? A l’instar de ces millions de dollars de financement de l’Arabie Saoudite pour la fondation de Clinton ? A l’instar de la « politique étrangère » des États-Unis dans le Golfe et le Moyen-Orient, à l’instar de la propagation des groupes extrémistes musulmans aux quatre coins du monde, en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie du Sud et même en Chine ? A l’instar du déchaînement d’un l’islam conservateur contre les pays musulmans socialistes ?

Il y a top d’ « épisodes anecdotiques » ! Trop de sang ... Il est temps de dire ce qui paraît désormais évident : « L’establishment des États-Unis ne combat pas le « terrorisme musulman », ni même« l’extrémisme » ; il les fabrique et les sème partout.

Le seul véritable ennemi de Washington, de Londres et de Paris est, depuis des décennies, et même depuis des siècles, la lutte anti-colonialiste et le désir ardent des peuples du monde entier de mettre fin à la dictature mondiale de l’Occident.

Andre Vltchek

Traduction "on s’en lasse pas de remettre quelques pendules à l’heure, même s’il est trop tard" par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.

Andre Vltchek est un philosophe, romancier, cinéaste et journaliste d’investigation. Il a couvert les guerres et les conflits dans des dizaines de pays. Ses derniers livres sont : Exposing Lies Of The Empire et Fighting Against Western Imperialism. - Discussion with Noam Chomsky : On Western Terrorism. Point of No Return est son roman politique acclamé par la critique. Oceania - un livre sur l’impérialisme occidental dans le Pacifique Sud. Son livre provocateur sur l’Indonésie : Indonesia – The Archipelago of Fear.

 http://www.globalresearch.ca/hillary-clinton-is-spreading-islamist-extremism-hillarys-saudi-sponsors-support-terrorism/5542522
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COMMENTAIRES  

28/08/2016 14:30 par aldamir

Citations :
"A travers le monde, chaque jour, un homme, une femme ou un enfant sera déplacé, torturé, assassiné ou "porté disparu", entre les mains de gouvernements ou de groupes politiques armés. Et la plupart du temps, les Etats-Unis en sont complices. "
Amnesty International, 1996

Noam Chomsky : Si les lois de Nuremberg étaient appliquées, chaque président des Etats-Unis de l’après -guerre auraient été pendu.

Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.
Guy DEBORD

Le terrorisme ‘’d’en haut’’, la terreur d’Etat, a fait et fait encore infiniment plus de victimes que celui qui est issu des masses – William Laqueur, historien britannique

28/08/2016 15:41 par halgard

Excellent adendum Aldamir

Mais les peuples dégénérés n’ont que les gouvernants qu’ils méritent... Comment faire la révolution avec plus de 80 % de la population surnuméraire. Ils ne sont que les agneaux conduits en holocauste vers l’autel de la finance toute puissante. Il n’y a aucune raison que les rares esprits éclairés subissent le même sort.

28/08/2016 16:45 par François

Le gendarme du monde est un ripoux.
Nous sommes tout de même plutôt prompt (en france) à manger à leur râtelier, et nous ne sommes pas les seuls. A notre échelle, de pouvoir de nuisance limité, nous avons sans doute semé autant la misère et la mort que les yankees. S’ils étaient aussi seuls sur le plan international que la Corée du nord, pourraient ils se permettre tout ça ?
Ces sujets n’intéressent personne, et encore, je ne m’adresse pas en général à des lobotomisé tf1, mais france inter et bfmtv veillent aussi au grain en s’occupant des bobos à gauche et à droite (respectivement).
L’indifférence à ce qui devrait être révoltant parachève l’œuvre des dominants. Les partis politique français faussement anti système tels que le fn leur permettent de conserver un temps d’avance au cas ou. De son coté, le pc n’est guère mieux, avec un bureau qui pirate les espoirs d’une base sincère, comme cela a été le cas en grèce. Heureusement que Melenchon a largué ces gros boulets !

28/08/2016 19:21 par Louise de Bretagne

J’ajouterais juste ce qui suit ; « La réponse officielle de l’Occident à chaque attaque terroriste d’inspiration djihadiste, depuis 2001, a été de jeter de l’huile sur le feu. » Le yankee est un individu cupide et stupide sinon il prendrait soin de ses « pieds » (*) (C.C.S....)
(*) (base de la nation ou peuple)

"Les crimes de l’extrême civilisation sont pires que ceux de l’extrême barbarie !" (Barbey d’Aurevilly)

(En vérité, quand les monarques entrent dans une cité ils la corrompent, et font de ses honorables citoyens des humiliés, et c’est ainsi qu’ils agissent.) Un [dicton] pris du « CORAN »

28/08/2016 20:31 par halgard

Les hommes (et les femmes) politqiues sont (à plus de 90 %) des parasites. Leur sort n’est pas moins à envier que celui qui attend leurs maîtres de la finance et autres bureaucrates. C’est le sens de l’Histoire et l’ordre naturel des choses.

28/08/2016 21:35 par Chris

Est-il possible de tenir à la population Française un tel discours, à savoir que l’occident et son leader nord-Américain sont coupables de crimes contre l’humanité ?
Visiblement non. Le non-débat hexagonal s’évertue à taire les causes profondes pour ne mettre en exergue que quelques futiles conséquences (style burkini).
Cela est tout a fait logique et rationnel pour les tenants de cette "politique civilisationnelle" chère aux néo-cons de tout bord. En revanche, que dire de la torpeur ou plutôt de l’autisme dont fait preuve "la France profonde" sur ce sujet ? Son silence est assourdissant...

28/08/2016 22:57 par banal

1/ Encore une fois, on ne peut pas se contenter de considérer l’idéologie islamiste comme une simple construction de l’impérialisme US et leurs alliés : c’est un mouvement qui a une histoire tant théorique que pratique.
Un livre a posé de bonnes questions : "pourquoi l’ordre néolibéral mondial, organisé pour servir un empire américain laïc, a-t-il provoqué cette forme de résistance singulière et puissante (...) et quelle relation entretient elle avec l’Islam moderne ?" et "en attendant qu’une coalition de pentecôtistes nigériens, brésiliens ou coréens lance une insurrection avant gardiste au coeur du capitalisme américain c’est donc bien de l’islam et des projets politiques faits en son nom qu’il faut traiter". "l’islam politique s’est nourri des crises jumelles (de l’échec ) du nationalisme laïc et de l’échec de l’Etat postcolonial".
Disons que l’impérialisme l’utilise au maximum.
2/ on peut prendre le problème dans tous les sens : si l’islamisme et son terrorisme tombe, l’impérialisme tombe aussi.

28/08/2016 23:32 par legrandsoir

si l’islamisme et son terrorisme tombe, l’impérialisme tombe aussi.

Vous dites que l’impérialisme n’existait pas avant l’islamisme, et disparaîtra donc avec lui ?
Mais... il fallait nous le dire plus tôt. On aurait envoyé un courrier pour prévenir la Maison Blanche.

CELA DIT : merci à tous de recentrer vos interventions sur les articles. Les parties de ping-pong à travers différents articles seront modérées.

29/08/2016 02:46 par latitude zero

2/ on peut prendre le problème dans tous les sens : si l’islamisme et son terrorisme tombe, l’impérialisme tombe aussi.

Voilà la plus belle connerie du jour, sortie d’un raisonnement cul par-dessus tête !
Ben non, si l’islamisme radical tombe, l’impérialisme fabriquera ou retrouvera dare-dare un nouvel ennemi pour aboutir à ses fins.
Bon assez des banal-ités !

29/08/2016 03:04 par depassage

@ banal

Les polémiques peuvent être fructueuses, mais souvent elles ne peuvent être que stériles. Si le grand soir vous a répondait sur le deuxième point, moi je vais le faire sur le premier. Vous dites :
Encore une fois, on ne peut pas se contenter de considérer l’idéologie islamiste comme une simple construction de l’impérialisme US et leurs alliés : c’est un mouvement qui a une histoire tant théorique que pratique.

Vous avez raison de dire que c’est un mouvement qui a une histoire tant théorique que pratique, ce qui est l’évidence même, comme il est vrai aussi que l’histoire n’obéit pas aux désidératas des uns et des autres mais à sa propre logique qui échappe au commun des mortels comme elle peut échapper aux esprits les mieux faits. D’abord l’islam n’est pas un, mais une diversité par son adaptation à des contextes divers aussi bien économiques, géographiques et culturels. Il fut traversé aussi par des courants de pensées multiples, certains d’une audace inouïe et positive et d’autres mortifères et complètement irrationnels même s’ils se parent de logique que d’aucuns confondent avec la rationalité qui a besoin de prémices justes et des fins nobles sans conteste pour se prévaloir telle. L’énergie atomique maitrisée et sans conséquence néfaste sur la vie ne peut émaner que de la rationalité et une bombe atomique par contre ne peut émaner que de l’irrationalité sur les soubassements de la peur de l’autre ou de la volonté de le soumettre à ses intérêts. Face à la bombe atomique, que puissent faire les discours de ceux qui n’en possède pas.

c’est donc bien de l’islam et des projets politiques faits en son nom qu’il faut traiter". "l’islam politique s’est nourri des crises jumelles (de l’échec ) du nationalisme laïc et de l’échec de l’Etat postcolonial".
Disons que l’impérialisme l’utilise au maximum.

Ce point vient confirmer que Vagabond a bien vu que vous êtes pernicieux. Quels sont les projets politiques qui sont fait au nom de l’islam ? Je n’en connais aucuns. Si c’est comme ceux du pays du golf ou semblables, c’est les peuples dits musulmans qui vont en pâtir pour des sornettes et le bien de l’impérialisme occidental et ses affidés y compris français à la Sarkozy et Valls.

29/08/2016 06:02 par banal

@LGS

Vous dites que l’impérialisme n’existait pas avant l’islamisme, et disparaîtra donc avec lui ?
Mais... il fallait nous le dire plus tôt. On aurait envoyé un courrier pour prévenir la Maison Blanche.

c’est très amusant mais ce n’est évidemment pas ce que je dis : ça veut dire que l’impérialisme US, ne peut pas se passer actuellement du terrorisme islamique aujourd’hui et n’existe pratiquement que par lui.
cela ne veut pas dire que l’impérialisme-qui existe, dans son principe, depuis la nuit des temps d’ailleurs- n’existait pas avant le terrorisme islamique actuel.

Par ailleurs mon commentaire est dans le sujet puisque le fait de considérer que cet islamisme là ne serait pratiquement qu’une fabrication de l’impérialisme US est une erreur d’analyse totale.

29/08/2016 08:25 par legrandsoir

le fait de considérer que cet islamisme là ne serait pratiquement qu’une fabrication de l’impérialisme US est une erreur d’analyse totale.

Bref, vous n’êtes pas d’accord avec VLTCHEK, PILGER et beaucoup d’autres qui s’y connaissent et sont sur le terrain. Vous affirmez donc que cet "islamisme là" existerait même sans les Etats-Unis et les états du Golfe (et même la Turquie jusqu’à un passé très récent). Malheureusement, l’hypothèse est très difficile à démontrer, n’est-ce pas ? Et comme déjà avancé, en prenant un groupe (nombreux) quelconque, en y mettant les moyens qu’il faut, on arrive à monter n’importe quel force armée rétrograde - quitte à l’affubler d’une étiquette s’il le faut (et que personne n’ira vérifier). Pourquoi l’Islam ? Parce qu’ils sont nombreux (condition remplie, donc), parce qu’ils sont historiquement placés dans des zones chaudes (conditions idéales). Parce que ce fut un choix stratégique qui date de la guerre en Afghanistan contre l’URSS. Parce qu’ils sont plutôt stupides (me semble-t-il - ça aide. Apparemment, les "islamistes" s’y connaissent autant en islam que mon chat). Et parce que nos "amis" des émirats ont les coffres forts pour huiler tous les rouages. Il ne reste plus qu’à compter sur les grands médias pour distiller une perception pour boucler la boucle. Et voilà le travail. La terrorisme sans fin, et la guerre qui va avec. Pas plus compliqué que ça.

Il fut un temps, pas si lointain, où les forces les plus réactionnaires, les plus rétrogrades, les plus assassines sévissaient en Amérique latine (années 70/80) et n’étaient pas "islamistes", mais "chrétiennes" (anticommunisme oblige). Où les "contras" nicaraguayens (autre armée de mercenaires des Etats-Unis) se livraient à des attaques contre la population, décapitaient des otages (eh oui, déjà, mais c’était avant l’internet). Bref, tout ceci a un air de déjà vu, déjà connu. Parallèle d’autant plus a propos que les responsables à l’époque de la politique US en Amérique latine sont montés dans les échelons avec l’arrivée de Bush. Leur terrain de "jeu" n’était plus l’AL mais le monde entier. Negroponte, Abrams, Bolton, Powell... (néocons avant l’heure) nous les connaissions déjà, et leurs méthodes aussi.

Anecdote : tout le monde se souvient de Powell à l’ONU, avec sa petite fiole ? La scène est pourtant connue. Jane Kirkpatrick, ambassadrice US à l’ONU, brandissant un faux article (paru dans le Figaro Magazine) pour justifier une guerre en Amérique centrale. Tiens, tiens. Devinez qui était chargé de mettre en oeuvre la politique qui a suivi ? Colin Powell, en personne. Comme le monde est petit. Colin Powell était peut-être même dans la salle de l’ONU lorsque Mme Kirkpatrick a fait son show. Il n’a fait que l’imiter, quelques 30 ans plus tard.

Même équipe, même méthodes, même idéologie mortifère. Seuls les pions changent.

29/08/2016 08:13 par banal

@depassage : vous pensez que l’islam politique n’existe pas ?
@latitude zero : c’est une affirmation gratuite : pour le moment, on peut faire la liste des conflits si vous voulez , à part peut être les néo nazis en ukraine, on ne voit pas quelle autre carte crédible l’impérialisme us a sous la main. Vous avez un seul exemple ?

C’est une "erreur" d’analyse totale .
Des livres ont été écrits, notamment pas la gauche radicale US il y a quelques années qui analysaient l’islam politique et même les rapports entre ce terrorisme et la modernité (en France aussi d’ailleurs) et ça tombe très juste aujourd’hui.

Mais interrogez-vous sur un point : pourquoi les manifestations contre l’impérialisme (genre "vos guerres nos morts" ) ou contre l’islamophobie par exemple sont elles aussi peu suivies, et qu’on désespère d’y trouver un seul prolétaire ? Mis à part la facile "explication" des médias, c’est peut être pour de bonnes raisons...

29/08/2016 08:28 par legrandsoir

pourquoi les manifestations contre l’impérialisme (genre "vos guerres nos morts" ) ou contre l’islamophobie par exemple sont elles aussi peu suivies,

Première suggestion : à cause de discours comme le vôtre ?

(et aussi parce que nous n’avons pas forcément la gauche la plus futée du monde, surtout en matière de géopolitique. Les causes sont profondes et trop longues à développer ici, mais le constat est accablant...).

29/08/2016 08:57 par macno

@ 08:25 legrandsoir
Mais parfaitement en accord avec ton analyse, mais pourquoi avoir "endormi" la mienne qui n’en est qu’une "extension" si l’on peut dire. Avec les 2 liens à bien étudier, "le Grand Jeu" et Fursov, on ne peut que faire le constat que "l’Islam" n’est qu’un outil de l’Empire du Chaos contre la Russie (mais aussi contre l’Europe) avec le CHAOS comme allié. On ne peut vraiment comprendre ce "chaos" que si on garde en mémoire son objectif bien plus que centenaire, voir le Grand Jeu.
L’outil était tout autre en Amérique Latine, là encore, entièrement d’accord...
Et l’Empire du Chaos jettera "l’outil" terrorisme islamique quand il en trouvera un autre ou quand il le gênera dans ses objectifs (relire Fursov), quand le chaos gagnera la Russie, et si possible la Chine avec les Ouïghours...
L’article de Andre VLTCHEK est bien évidemment excellent comme tous ses articles...

29/08/2016 09:34 par banal

@LGS On peut dire qu’il existe aussi toute une série d’analyses de la gauche "radicale" chez les anglo-saxons et en France qui analysent l’islamisme politique -y compris dans l’aspect terroriste- comme une idéologie spécifique et moderne , et qui sont donc en désaccord.
Vous avez votre réponse à la question mais on peut en avoir une autre : les manifestations contre la deuxième guerre d’Irak et contre la loi travail étaient massives.
Pourtant elles n’avaient pas le soutien des médias, c’est le moins qu’on puisse dire.
La raison c’est peut être que les arguments étaient beaucoup plus convaincants dans les 2 cas ci-dessus et dans ce cas le peuple adhère et devance même.
Là, ça ne convainc pas grand monde et c’est assez logique.
Dans son livre , Jean Birnbaum (un homme de gauche), "Un silence religieux. La gauche face au djihadisme, " explique bien certaines des raisons de cette "erreur" c’est résumé ici entre autres : http://www.laicite-republique.org/j-birnbaum-quand-le-rien-a-voirisme-se-retourne-contre-l-islam

29/08/2016 11:09 par cunégonde godot

banal :
Par ailleurs mon commentaire est dans le sujet puisque le fait de considérer que cet islamisme là ne serait pratiquement qu’une fabrication de l’impérialisme US est une erreur d’analyse totale.

Oui, c’est une erreur. L’un ayant "fabriqué" l’autre pour mieux l’instrumentaliser est une approche très partielle et surtout naîve des choses. L’islam et l’impérialisme néo-libéral européo-mondialiste sont idéologiquement de même essence, totalitaire, ce qui en fait à la fois des alliés objectifs et/ou des adversaires acharnés au gré des circonstances géopolitiques partout sur la planète...

29/08/2016 20:48 par legrandsoir

C’est tellement vrai que l’écrasante majorité des victimes de ces "mouvements" sont des musulmans. C’est tellement vrai que ceux qui ont le plus à craindre des islamistes sont... les musulmans eux-mêmes. Les musulmans soit moins "responsables" des actes des islamistes (qu’ils n’ont pas élus) que les occidentaux des actes de leurs dirigeants (qu’ils ont élu) ; et ces derniers, en termes de souffrances infligées, ont quand même remporté quelques pompons.

29/08/2016 11:51 par volodia

L’impérialisme utilise toutes les armes à sa disposition : économiques, politiques, idéologiques, militaires.
Et bien entendu, la destabilisation, voire la guerre ouverte, contre les Pays qui lui résistent.
Inutile de dresser ici à nouveau la liste des guerres entreprises par les USA depuis leur création, les lecteurs du GS en sont bien informés.
Mais il est peut-être utile de rappeler que dans toute guerre, la question des troupes est forcément cruciale.
Or, depuis 1945 et jusqu’à la défaite subie au Vietnam en 1975, l’impérialisme américain a principalement utilisé ses propres soldats (Corée, Cuba, Indochine) ou s’est appuyé sur des dictatures fascistes (Espagne, Portugal, Grèce, Brésil, Argentine, Chili, Uruguay, Salvador, Nicaragua,Taiwan etc etc etc) voire sur des milices d’extrème-droite de type Gladio (qui a sévi de 1945 à 1992 au moins dans toute l’Europe occidentale).
Après la chute de Saïgon, provoquée par la lutte héroïque du peuple vietnamien mais également par l’hostilité massive du peuple américain au sacrifice de ses soldats, l’impérialisme a dû chercher des troupes de rechange. L’occasion fut offerte par l’Afghanistan où, dès la fin des années 70, des rebelles islamistes avaient pris les armes contre un gouvernement laïc et ami de l’Union Soviétique. Reagan rebaptisa ces waabites obscurantistes (dont un certain Oussama Ben Laden) : combattants de la liberté et en fit ses nouvelles troupes de choc contre le communisme.
Grâce à leur réussite éclatante contre l’URSS et en dépit de quelques contrariétés du type 11 septembre, le soutien des USA à l’islamisme radical ne s’est jamais démenti. Cela a permis à la "Nation Indispensable" de destabiliser à son profit la principale zone énergétique de la planète et de menacer directement ses possibles concurrents mondiaux par la pression de centaines de milliers de guerriers fanatiques. Comment s’en passeraient-ils désormais ? Même les fantoches nazis de Kiev-la-folle ne sont pas aussi performants..

29/08/2016 12:28 par macno

@ 08:25 legrandsoir
Les Russes (et les alliés) veulent casser l’outil (le terrorisme islamiste), mais toute leur inquiétude (ainsi que leurs analyses) va vers la politique de ceux qui le manie cet outil, bien évidemment les Occidentaux et plus particulièrement les Américains. Le risque serait alors énorme qu’il s’en crée un aussi, si ce n’est encore plus dangereux, toujours "islamiste", dans le Caucase. La Politique de Poutine et des disons "nationalistes" n’y survivrait pas car la lutte est féroce et démocratique au plus haut de l’État Russe. Poutine est très haut dans les sondages, mais la descente serait alors fulgurante en cas d’embrasement dans le Caucase comme ce fut le cas en Tchétchénie, ou alors au moyen de "révolutions de couleurs"...
Ce sont les nouvelles formes de coups d’État, comme celui au Brésil, "légalistes", du moins en apparence.
Le titre de l’article de Andre VLTCHEK est des plus pertinents...
C’en serait fini de la Russie et des (B)RICS, but ultime des néocons.
Je remets les liens que j’avais oubliés. L’article de Fursov ["frappe contre la Syrie, cible la Russie"], ne mentionne même pas "l’outil"islamiste, c’est tout dire...
« Les Anglo-Saxons sont des joueurs de billard au niveau mondial. Ils agissent par « chaos orchestré » »
http://legrandsoir.info/frappe-contre-la-syrie-cible-la-russie.html
Le Nouveau Grand Jeu (un article certes très long, il faut donc se pousser...)
http://www.revueconflits.com/le-nouveau-grand-jeu-bonus/

29/08/2016 12:29 par manant

Les propos de banal
Pour comprendre les propos de banal, il faut les situer par rapport à l’impérialisme français et à sa mésaventure algérienne. L’islam politique (ou extrémiste) auquel il fait allusion se réfère en réalité à celui des "moudjahidines algériens, c’est-à-dire les combattants d’une cause juste qui trouvaient dans l’islam une identité, après avoir été dépossédés de leur identité par la France qui n’y voyait que des "musulmans" après que les Juifs algériens aient pris la nationalité française grâce au decret Crémieux. En fait, l’islamisme politique, c’est-à-dire identitaire et tenant lieu d’identité nationale, est une création coloniale française. Le traumatisme que constitue pour cette France coloniale la lutte de libération de l’Algérie, poussera les socialistes français qui furent les plus fervents défenseurs de la "mission" coloniale de la FRance, depuis les Jules Ferry et autres Gambetta, à se lancer dans l’aventure de Suez en 1956 pour punir Nasser d’avoir fourni des armes russes aux révolutionnaires algérien, comme elle conduira les mêmes socialistes à devenir des inconditionnels de l’État colonial israélien.
Comment faire pour détruire cet islam militant, anticolonial, aux aspirations socialistes (au nom du principe de Justice) ? Lui opposer un islam rétrograde, pardi, qui a déjà servi aux Britanniques pour bouter le Turc hors du P.O. et pour y prendre sa place : l’islam wahabite saoudien porté au pouvoir régional par Laurence d’Arabie. La suite est connue : les Étatsuniens ont poursuivi le travail commencé par les Britanniques et, bouquet final : ce sont les "moudjahidines" dits "afghans" formés par la CIA et les services saoudiens pour bouter les Russes hors d’Afghanistan, qui furent lancés par l’Arabie saoudite contre l’Algérie au cours de la décennie sanglante de 1990 où ils firent plus de 200000 morts, tandis que la France (de Mitterrand) regardait ailleurs.

29/08/2016 18:00 par Christophe

Faire la guerre c’est vendre des armes et c’est donc gagner de l’argent. Gagner de l’argent est indispensable au capitalisme. Sans valorisation l’économie s’effondre.
De l’argent il s’en gagne en terme de conflits militaires à différents niveaux, le plus lucratifs étant les produits financiers : des produits financiers peuvent être créés basés sur des promesses futures de bénéfices liés à ces ventes (d’armes ou autres). Les marchands d’armes sont souvent proches des décideurs (par exemple divers patrons de Halliburton, faucons, conseillers de la présidence).
Le capitalisme par son évolution néolibérale et financière a moins besoin de faire la guerre aux pays communistes, non alignés ou « genre » parce que ceux-ci sont de plus en plus tenus au collet par la réalité économique ; voire voir par exemple Syriza qui applique l’austérité certes de façon différente du Pasok ou des colonels, voire aussi l’effet de la baisse du pétrole au Vénézuela ou ailleurs.
Donc sus aux arabes qu’ils vont bien finir par faire détester du plus grand nombre.

29/08/2016 19:36 par latitude zero

Bah j’ai un peu de temps là !!

@latitude zero : c’est une affirmation gratuite : pour le moment, on peut faire la liste des conflits si vous voulez, à part peut être les néo nazis en ukraine, on ne voit pas quelle autre carte crédible l’impérialisme us a sous la main. Vous avez un seul exemple ?

C’est bien pour ça qu’ils tiennent tant à leur nouveau jouet.
Le terrorisme « islamique » projetable partout où ça les intéresse, dont certains groupes renaissent comme par miracle de leurs cendres quand ils sont détruits, changeant de nom quand ça les arrange, partant à droite, à gauche , revenant sous un autre nom … C’ est certainement la meilleure idée qu’ils aient jamais eue, qu’ils pilotent comme leurs drones assassins quasiment au joystick, avec toutefois quelques impondérables parfois un peu trop visibles !
Sinon pour l’exemple que vous réclamez, vous pouvez leur demandez directement, je suis sûr qu’ils doivent avoir quelques esquisses dans les cartons, quitte à ressortir un nouveau false flag. ils adorent (et se flattent) d’avoir toujours un ou deux coups d’avance pendant qu’on commente l’ancien. Mais je ne suis pas sûr qu’ils vous répondent !

Vous voulez vraiment nous faire gober qu’un islamisme radical, politique, et sa composante terroriste ont toujours été une partie importante et active de l’Islam. Alors expliquez-nous ( ou plutôt non ça ne sera pas nécessaire !) pourquoi les zuniens ont dû se résoudre à chercher en Arabie Saoudite, où Saouds et faucons sont copains comme cochons, un type « disponible », un « dilettante » hyper riche au charisme d’une huître, sans aucun génie politique ni stratégique, du nom d’ Oussama Ben Laden, la parfaite marionnette pour faire peur aux enfants, le raté de la famille Ben Laden, pour créer de toutes pièces Al Quaida en vue de faire un nouveau Viêtnam en Afghanistan contre les Russes.
Ou peut-être nous parlez-vous de quelques groupuscules d’excités, cliniquement morts, sans importance et sans moyens et surtout sans aucun soutien, qui ont été enfouis profondément de façon autoritaire sous le Panarabisme, Panarabisme dont le seul survivant est comme par hasard le parti Baas Syrien.
Ou peut-être en parlant d’Islam politique, nous parlez-vous des milliers de « djihadistes » salariés venant des quatre coins du monde pour faire nombre, équipés « flambant neuf » de centaines de Pick-up Toyota Hilux à plateau. ( Au point que l’action Toyota a dû grimper en flèche, tiens il y aurait à creuser du côté des Toyota !). Soyons rassurés, l’administration Obama « enquête » !
https://francais.rt.com/international/8715-dou-viennent-toyota-daesh-etats-unis-directement-dit-media-allemand
A tel point, rions un peu et pour finir, qu’ils ont dû racheter des pick-up d’occase, un plombier états-unien aurait eu la surprise de voir son véhicule sur You Tube dans une colonne de Daesh avec encore le nom de son entreprise dessus ! … le FBI « enquête » !
http://www.24heures.ch/monde/ameriques/plombier-decouvre-pickup-daech-syrie/story/17159188

31/08/2016 05:18 par banal

@manant
Etonné par votre "historique" de l’islam politique...
D’abord il y en a un très grand nombre, vous en citez déjà 2 pour l’Algérie.
En général on fait remonter la manifestation la plus cohérente de l’islam politique à la création des frères musulmans en 1928, en Egypte, qui n’a donc rien à voir avec la guerre d’Algérie.
Aujourd’hui pour Al Qaida ou Daech c’est un islam dit avant gardiste ou révolutionnaire (qu’on le veuille ou non ) qui remonterait aux années 50-60 au moins théoriquement.
@latitude zéro
bravo pour votre performance littéraire mais on trouve l’équivalent avant la WW2 car Mussolini (Prévert disait de lui "il a la tête de celui qui croit que c’est arrivé mais qui ne sait pas au juste comment ça va se terminer"), Hitler, Goebbels passaient pour des personnages ridicules, pourtant ils ont fait beaucoup de dégâts.
L’histoire est truffée de personnages et de mouvements ridicules qui se sont avérés historiques.
Votre vision est très optimiste mais vous n’êtes pas le seul.

31/08/2016 11:55 par manant

@ banal
Les FM égyptiens est d’abord un mouvement réformiste pan-islamiste, influencé par les idées d’Al Afghani (qui eut une polémique avec Ernest Renan). Ledit Al-Afghani, influencé lui-même par les idées de la révolution française, voulait un retour aux sources de l’Islam dans l’idée d’un aggiornamento susceptible de permettre sa mise à niveau. Une idée totalement hérétique pour les croyants réels pour lesquels il n’est pas question d’inscrire la religion dans le mouvement séculaire. En cherchant bien, tout cela remonte, en fait, à… Pierre le Grand et à ses réformes visant la modernisation de la Russie, qui influencèrent à leur tour les Ottomans, puis l’élite intellectuelle de l’Asie mineure musulmane. Le mouvement des FM se radicalisara sous Nasser qui fit exécuter son chef Sayed Qotb, en 1966, à la suite d’un complot supposé. En fait, la radicalisation des Frères se situe dans le sillage de la montée du nationalisme arabe, c’est-à-dire de l’idée républicaine et de la laïcité. Partout, les FM combattront la gauche arabe naissante et deviendront le fer de lance de l’anticommunisme. Ils se rapprocheront de l’Arabie saoudite, puis des États-Unis. On connait la suite. Si, concernant votre analyse, j’ai insisté sur l’Algérie, c’est parce que le public français nourri pendant longtemps par la fable du "musulman soumis", découvrira en Algérie l’autre face de l’Islam, militante et guerrière et tout de suite qualifiée de "terroriste". Ensuite, s’il y a jamais eu un "choc des civilisations", c’est bien en Algérie qu’il a eu lieu avec cette colonisation de peuplement qui a opposé deux aires civilisationnelles caractérisées par deux langues et deux religions différentes, avec la violence qui en découle, d’abord symbolique (l’humiliation) et ensuite guerrière.

31/08/2016 21:42 par latitude zero

Banal
Il y a déjà un moment que j’ai renoncé à y comprendre quelque chose clairement.
Bien malin celui qui pourra démêler l’écheveau jusqu’au bout !
Je n’ai ni optimisme ni pessimisme , mais une vision réaliste qui vise à l’essentiel , qui concerne la destruction systématique de tout état Arabe laïc , multiconfessionnel et socialiste hérité du Panarabisme, danger mortel pour Israël dans son existence même et dans son expansion colonialiste , et arrêt brutal de toutes les visées impérialistes.
Pour le reste, ce ne sont qu’épiphénomènes plus ou moins manipulés, avec leurs jeux d’alliance, réelle ou de circonstance , et leur lot de retournements de vestes et trahisons diverses…
Le fond du problème n’est pas là , donc les solutions ne sont pas à rechercher de ce côté. A moins de se condamner à commenter et à rechercher des solutions ad vitam aeternam dans ce chaos volontairement provoqué par qui vous savez.

01/09/2016 08:25 par macno

L’Histoire bégaie...
[Mon prof de math disait : "un bon schéma est meilleur qu’une longue démonstration" (surtout pour le modérateur)]. Allons-y pour essayer de dégager un schéma, enfin tel que je le vois...

La nuit des longs couteaux de 1934 a sonné le glas des "nationaux socialistes révolutionnaires", pour abandonner le pouvoir au premier complexe militaro-industriel de l’Histoire, celui des industriels et financiers allemands et de la Reichswehr (futur Wehrmacht de 1935). Il n’est pas du tout évident que les objectifs du Pouvoir nazi qui a résulté de cette fameuse nuit cadraient avec les aspirations profondes de la base, mais "on" va faire en sorte pour qu’ils s’y cadrent eux-mêmes, et qu’ils en soient les acteurs zélés...
En premier la haine du "Rouge", du Communisme va en être le moteur principal, et d’autres, que l’on connaît, vont suivre. Assez curieusement celle des Juifs (au moins au niveau du Pouvoir Nazi) ne va pas arriver tout de suite, mais c’est un autre sujet.
Wall Street va financer allègrement la "reconstruction allemande", celle de ce complexe militaro-industriel...
En Europe de l’Ouest (et donc en France) on ne sera pas en reste (voir Annie Lacroix-Riz). L’objectif commun de tous ces Financiers "bénévoles" était avant tout contre la Russie Bolchevique, ce qui les rendra aveugles (ou plutôt complices) de la Guerre qui n’a pas manqué de suivre...
Ce même schéma recommence.
Le "moteur" de l’Islam Politique, des Frères Musulmans, est strictement le même : la haine du rouge, du communisme et par extension de tout ce qui provient de la Russie. Et c’est pourquoi, comme a dit un commentateur, "ils sont copains comme cochons" (les néocons et les Islamistes)...
Malgré son système économique capitaliste (et ça m’a étonné), la Russie de Poutine n’a pas abandonné complètement ses liens avec le Communisme. Mais là, c’est encore un autre sujet.
LA prise de pouvoir d’un "complexe militaro-industriel" en la nature de "l’État Islamique" va entraîner une multitudes de "nuits des longs couteaux", en Syrie, en Irak, etc...
Comme l’objectif de cet "Islam Politique", celui d’un califat qui engloberait tous les pays Musulmans du Caucase jusqu’au Ouïghours de Chine, et jusqu’en Afrique, cadre parfaitement avec ceux des Occidentaux, principalement les Américains, alors pourquoi diable se priver de tels alliés dont les objectifs déstabiliseraient inéluctablement et fortement la Russie et la Chine, finançons les et qu’ils réussissent !
Les Américains n’ont pas eu à se fatiguer beaucoup pour chercher.
En ce sens ils n’ont pas "semé partout l’extrémisme et le terrorisme islamiste", ils ont financé "quelque chose" qui existait déjà, mais en "sommeil". Le résultat aura été de toute façon identique.
Il me parait indéniable que "banal" a raison si on se place strictement au niveau de la géopolitique.

Quant à la place de la religion Musulmane dans cette Histoire, je pense que c’est, sinon une toute autre Histoire, au moins une Histoire parallèle à l’État Islamique pas vraiment facile à définir.

Pour connaître le rôle de la religion en Allemagne entre les deux guerres, il faut savoir que les règles de vie qu’elle imposait étaient pour le moins rigoureuses et strictes (Calvin, ou Luther en était les inspirateurs ? là j’ai des trous et ce n’est pas mon sujet préféré !). Je recommande de lire le livre de Robert Merle "la mort est mon métier". On comprend alors beaucoup mieux le rôle de la forme de cette religion dans l’obéissance et l’aveuglement du peuple allemand lors de la dernière guerre...
Il ne faudrait surtout pas que la religion Musulmane prenne le même chemin.
Ce n’est (malheureusement) pas les parties humanistes propres aux religions qui servent de guide au plus grand nombre (surtout en temps de guerres), il n’en est pour ainsi dire jamais question, mais c’est uniquement leurs rites. Et leurs rites, les Pouvoirs Temporels les manipulent à merveille...
Une religion n’est soluble dans la laïcité qu’en ayant mis en sourdine ses rites, sinon l’aboutissement au communautarisme est inévitable.
Le communautarisme est toujours synonyme, un jour ou l’autre, de conflit...

08/09/2016 08:21 par cunégonde godot

macno :
« Une religion n’est soluble dans la laïcité qu’en ayant mis en sourdine ses rites, sinon l’aboutissement au communautarisme est inévitable. »

La laïcité – le principe de laïcité français – n’a jamais fait fonction d’acide destiné à dissoudre la religion. C’est grotesque !

Etablir un lien direct entre le concept de laïcité (et le principe républicain qui en découle) et celui de communautarisme est le genre de manipulation sémantique à laquelle se livrent allègrement les Frères Musulmans et leurs dhimmis des comités Théodule de la lutte contre l’islamphobie ("lutte" qui a prestement remplacé la "lutte antifasciste" de peur que l’on fasse l’ "amalgame" entre fascisme et islam "politique" peut-être...).
Quand donc l’extrême-gauche (celle des militants) va-t-elle se prendre par la main et commencer à faire le ménage dans les concepts qu’elle emploie à tort et à travers ? Pourquoi ne se demande-t-elle jamais d’où lui viennent toutes ses "pensées" ?...

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