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Le Québec indépendant

Ce que l’occupant canadien cherche d’abord à occulter dans le discours indépendantiste, c’est l’Histoire. Il va même, comme il l’a fait lors du 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec, jusqu’à désinformer la nation. L’histoire du Québec est celle d’un peuple qui a toujours eu à se défendre contre l’envahisseur et occupant anglais d’abord, et aujourd’hui contre l’occupant canadien, son successeur.

L’Angleterre, puis le Canada ont travaillé et travaillent encore, à annihiler les Français d’Amérique. Dès l’invasion, Londres manifestait son intention de faire disparaître tout ce qui n’était pas lui en territoire britannique. Les envahisseurs en brigands, accaparaient, volaient les industries, le commerce, les institutions d’enseignement, les richesses naturelles et les meilleures terres. Les Québécois ne pouvaient acheter qu’à prix fort les terres pauvres, incultes. Ils étaient confinés au petit commerce, à celui dont les britanniques ne voulaient pas.

La séparation en 1791, par l’Angleterre, de la Province of Quebec en deux colonies distinctes, les Bas et Haut-Canada, avait pour but d’éviter à la minorité anglaise d’être minoritaire en milieu français. La corruption, le ségrégationnisme faisaient en sorte d’empêcher les Québécois de s’instruire, de concurrencer l’Anglais. L’immigrant britannique en descendant du bateau se voyait offrir les meilleurs emplois, les meilleures terres. Les Québécois étaient des étrangers chez eux. Beaucoup quittaient le Québec pour émigrer aux États-Unis où ils se sentaient plus respectés, où ils pouvaient enfin avancer.

La constitution du Canada-Uni en 1840 fut mise en place par l’Angleterre pour placer la nation québécoise en minorité. Avec une population d’à peine 450 000 habitants, l’élément britannique avait droit au même nombre de députés que les Québécois qui étaient à cette époque plus de 650 000. Le colonisateur britannique, mis en appétit par la caisse bien remplie du Trésor québécois, s’appropria cet argent pour payer la dette du Haut-Canada. Pire, pendant toute la durée du Union Act, ce régime raciste favorisa le développement économique du Haut-Canada au détriment de celui du Québec.

Par la constitution de la Confédération canadienne en 1867, l’Angleterre laissa à ses ressortissants devenus majoritaires grâce à une immigration effrénée des îles britanniques, le soin de rédiger eux-mêmes une constitution qui accentuait le statut de minorité des québécois, non seulement en nombre au gouvernement canadien, mais dans la subdivision même de cette colonie, en augmentant le nombre des provinces anglaises. Là encore, l’orientation économique de ce Canada privilégiait l’élément anglais, l’Ontario surtout, aux dépens de la nation québécoise, du Québec. Depuis, la "minorisation" de la nation québécoise n’a pas cessé de s’intensifier.

En 2013, elle ne représente plus que 20 % de la population de ce Canada auquel elle a été annexée par la force et par la trahison. Le Québec, constitue la seule province française contre neuf provinces anglaises. Le Canada en est à "minoriser" la nation québécoise chez elle, avec la complicité de la dictature tripartite néolibérale de l’Assemblée nationale qui ouvre les portes chaque année à 55 000 immigrants qui se croient redevables au Canada, procédant ainsi à la "tibétisation" du Québec. Bref, la nation québécoise étouffe en ce Canada britannique qui depuis toujours travaille à sa disparition. Placée en minorité par l’occupant canadien, elle ne peut pas se développer normalement, s’émanciper. La seule façon pour elle d’y parvenir est d’être majoritaire et pour être majoritaire elle doit décréter son indépendance nationale.

Le Canada s’est comporté en pays ennemi lors de tous les référendums, canadiens autant que québécois. Lors de celui sur la conscription (guerre 39-45), le premier ministre canadien Mackenzie King demandait aux Canadiens, "coast to coast", de le libérer de la promesse qu’il avait faite aux Québécois de ne pas leur imposer la conscription. Le Québec a voté NON, mais le Canada votait oui. Que dire du vol du référendum de 1995 sur ce qui n’était pourtant qu’une souveraineté assortie d’une association économique avec le Canada ? Seul un pays ennemi pouvait bafouer les lois du Québec, tricher comme le Canada l’a fait. Seul un pays ennemi peut inonder de propagande le Québec, comme le Canada le fait présentement. Le drapeau canadien qui flotte contre nature partout au Québec est le symbole de l’occupation du Québec par le Canada. La propagande canadienne et capitaliste, plus puissante et plus subtile que celle des nazis, contrôle la pensée de la majorité des Québécois. Leur Assemblée nationale est peuplée de collaborateurs du Canada ennemi qui ont tous prêté serment à la couronne britannique.

Vouloir l’indépendance de sa patrie, ne relève pas d’un calcul, d’une réflexion ; c’est une affaire de cœur, comme de vouloir fonder une famille. En principe, un peuple qui au lieu de se battre pour se faire respecter, pour pouvoir évoluer comme un peuple libre, choisit de rester colonisé sous prétexte de maintenir un confort économique ne mérite pas d’exister. Il faut dire que le peuple québécois conditionné par la propagande canadienne et par les politiciens néolibéraux en place, s’est fait lessiver le cerveau en ce sens.

Seule l’indépendance du Québec sans aucune forme d’association avec le Canada ennemi permettra à la nation québécoise de se développer, de se réaliser. Indépendant, le Québec pourra enfin faire des choix, aller dans le sens de ses intérêts. Il sera un pays laïque, doté d’une loi du genre de celle de 1905 en France, mais améliorée de façon à ce qu’elle ne soit pas contournée. Il sera un pays où le gouvernement contrôlera plusieurs sociétés d’État en plus de posséder un monopole d’État en matière d’éducation et de santé. Cet État verra aussi à briser le contrôle de l’information par le capital et la propagande canadienne. Il sera une République où Liberté, Égalité et Fraternité ne seront pas de vains mots. Il quittera l’OTAN, organisme au service des basses œuvres de la bourgeoisie capitaliste des États-Unis. Le Québec français se désaffiliera du Commonwealth britannique avec qui il n’a aucune affinité. Il reverra ses alliances au plan international pour se rapprocher des pays francophones et bolivariens. Il concourra à la vigueur de la francophonie. Il développera un leadership au plan international en prônant le regroupement politique et économique de tous les petits pays qui veulent résister à l’impérialisme des plus grands. Il éliminera le dédoublement des services et des ministères du temps de la Confédération en éliminant toute la fonction publique inutile de l’occupant canadien. Les sommes ainsi récupérées seront affectées là où il y a déficit ou remises aux contribuables québécois. Il opérera des transformations majeures et dérangeantes pour la minorité britannique coloniale. Dans ce pays français, l’unilinguisme ira de soi. Le parlement provincial britannique désuet de Québec sera remplacé par un édifice propre à loger l’Assemblée nationale du Québec indépendant. Il pourra être établi ailleurs que dans la ville de Québec pour tenir compte des besoins de l’ensemble du Québec. L’université McGill et le méga-hôpital universitaire anglophone de Montréal sont des anomalies qui sont le propre des minorités colonisatrices. La minorité anglaise, plutôt que d’être privilégiée sera placée dans un statut d’égalité avec tous les autres citoyens du Québec. Le budget en Santé et en Éducation pour la minorité sera ajusté au prorata de la population qu’elle représente, c’est-à-dire 7 %. Enfin, la majorité québécoise verra s’accroître les budgets en santé et en éducation par une juste répartition des avoirs publics entre tous les citoyens. Les grandes universités et les grands hôpitaux au Québec, seront, comme il est normal, français.

Vive l’indépendance du Québec !

Michel Rolland

»» http://www.lavenirduquebec.org/
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Putain d’usine, de Jean Pierre Levaray.
« Tous les jours pareils. J’arrive au boulot et ça me tombe dessus, comme une vague de désespoir, comme un suicide, comme une petite mort, comme la brûlure de la balle sur la tempe. Un travail trop connu, une salle de contrôle écrasée sous les néons - et des collègues que, certains jours, on n’a pas envie de retrouver. On fait avec, mais on ne s’habitue pas. On en arrive même à souhaiter que la boîte ferme. Oui, qu’elle délocalise, qu’elle restructure, qu’elle augmente sa productivité, (…)
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