RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Le pape François ouvert au marxisme

Le pape François est sommé de se justifier après les attaques des néoconservateurs états-uniens.

La doctrine sociale de l’Église est au cœur de sa critique du capitalisme, précise le pape.

Le pape n’est pas marxiste. «  L’idéologie marxiste fait fausse route. Mais, dans la vie, j’ai connu tant de marxistes bons en tant que personnes, et pour cela, je ne me sens pas offensé  », dit le pape, dans un entretien au quotidien la Stampa publié dimanche.

Le pape François est sommé de se justifier après les attaques des néoconservateurs états-uniens. Début décembre, l’animateur Rush Limbaugh avait dénoncé : «  Ce qui sort de la bouche du pape est du pur marxisme.  » En cause, l’exhortation apostolique publiée le 26 novembre qui condamne un système économique «  d’exclusion  » et dénonce la «  tyrannie invisible  » des marchés.

Dimanche, l’évêque de Rome a renvoyé ses détracteurs dans les cordes : «  Dans l’exhortation, il n’y a rien qui ne se trouve dans la doctrine sociale de l’Église.  » Pour sûr, le pape n’est pas marxiste. «  Les exclus ne sont pas des “exploités”, mais des déchets, des restes  », écrivait-il dans son exhortation. En fait, sa cible est le consumérisme, jugé d’un point de vue moral, qui reprend certes certains aspects du fétichisme de la marchandise cher au philosophe allemand. «  On considère l’être humain (…) comme un bien de consommation qu’on peut utiliser et ensuite jeter  », précisait François en novembre.

Pour autant, dans son entretien, le pape appelle à l’action et rappelle la centralité du peuple. «  Le rapport (entre Église et politique) doit être à la fois parallèle et convergent   », explique-t-il à la Stampa. «  Quand les rapports convergent (…) sans le peuple (…) commence une collusion avec le pouvoir politique qui finit par putréfier l’Église : les affaires, les compromis  », précise celui qui prône une «  Église pauvre pour les pauvres  » et qui clame que «  saint Pierre n’avait pas de compte en banque  ».

Gaël De Santis

URL de cet article 23751
   
Circus politicus
Christophe Deloire, Christophe Dubois
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, les Français sont saisis d’angoisse à l’idée que la fête électorale débouchera sur une gueule de bois. La crise aidant, la politique se révèle un théâtre d’ombres où les signes du pouvoir servent surtout à masquer l’impuissance. Qui gouverne ? Qui décide ? Circus politicus révèle les dessous d’un véritable « putsch démocratique », une tentative de neutralisation du suffrage universel par une superclasse qui oriente la décision publique. (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

La mort de la démocratie ne sera probablement pas le résultat d’une embuscade. Ce sera une lente extinction par apathie, indifférence et privation.

Robert M. Hutchins

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.