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Combattre l’islamisme tout en choyant ses sponsors

Au Moyen-Orient, les dirigeants français se lient avec leurs homologues pour favoriser les entreprises hexagonales et affaiblir l’Iran et la Syrie.

Les dirigeants français affichent la volonté de lutter contre l’islamisme radical. Un objectif qui s’accommode mal d’une politique de longue date suivie par Paris : renforcer les liens avec les monarchies du Golfe, parmi les principales promotrices de l’islamisme. Ainsi, en 2007, quand Nicolas Sarkozy prend les rênes du pouvoir, le premier chef d’État arabe à être invité n’est pas franchement un partisan de la laïcité dont se targuent dans son camp politique ceux qui ciblent aujourd’hui les musulmans : l’émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa Al Thani. Entre les deux pays, c’est une relation bien entendue. Quand ils n’appuient pas les Frères musulmans, les investisseurs qatariens placent leur fonds dans des entreprises ou clubs de sport français ou dans l’immobilier parisien ; ils possèdent ainsi des immeubles sur les Champs-­Élysées. Le Qatar est devenu au fil des années le 27e client de la France, important pour 3,8 milliards d’euros de biens et services en 2019, notamment dans le secteur des transports.

Riyad envoie ses sbires tuer des journalistes qui usent trop de leur liberté d’expression

La crise syrienne a également été l’occasion d’une vision régionale commune : Doha s’est fait le bailleur de fonds d’une partie de l’opposition syrienne, ­notamment islamiste ; sous la présidence de François Hollande, Paris s’attachait à faire reconnaître cette opposition syrienne comme seule légitime à représenter Damas dans les instances internationales.

Les dirigeants français multiplient les visites à Riyad, bien que les fondations saoudiennes financent le terrorisme islamiste, ou que ce pays envoie ses sbires tuer des journalistes qui, tel Jamal Khashoggi, usent trop de leur liberté d’expression. Avec Riyad, Paris a longtemps participé à instaurer un « cordon sanitaire » autour de l’Iran (mais a, depuis, changé d’attitude vis-à-vis de Téhéran), concurrent stratégique des deux capitales, notamment au Liban. L’Arabie saoudite est désormais le 2e client de l’industrie militaire française, avec 11,3 milliards d’achats entre 2009 et 2018. En mai 2019, la ministre française des Armées était auditionnée par la commission de la Défense. Interrogée sur le pourquoi des ventes d’armes à l’Arabie saoudite, pays impliqué dans la guerre au Yémen, elle répondait : « C’est parce que c’est indispensable à notre souveraineté : celle de la France d’abord ; et celle de l’Europe aussi, que ce gouvernement s’attache chaque jour à construire. » Mais pour quelles valeurs ?

Si le Quai d’Orsay emploie des mots durs contre le gouvernement turc – l’ambassadeur à Ankara a été rappelé à Paris à la suite des propos d’Erdogan –, il y a peu, il œuvrait avec ses partenaires européens à un accord avec Ankara pour que les réfugiés syriens restent en Turquie et ne rejoignent pas l’Union européenne.

Source : l’Humanité du 27/10/2020

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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

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