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Le fatiguant conformiste

Le conformisme est généralement considéré, aussi bien en sociologie qu’en politique, comme une faiblesse individuelle, une difficulté à s’affirmer en tant qu’individualité. Car le conformisme n’est pas seulement une adhésion mimétique avec un cercle d’opinion, c’est également l’adoption des attitudes du groupe auquel on veut adhérer ou duquel on subit l’influence ou la pression. Ainsi derrière la vision d’un conformisme de classe se cache une cascade de conformismes comportementaux qui sont cultivés et recherchés par des groupes de pression dont les intérêts sont économiques, politiques ou religieux, avec en arrière-plan l’idée commune d’asseoir et consolider un pouvoir ou une hégémonie. Wikipedia

Le fatiguant de conformiste… Il épuise….

Un caméléon monocolore qui pense avoir inventé le monde alors qu’il défend des causes perdues, des idées reçues, des notions givrées.

Il ne connaît pas le point d’interrogation.

C’est une roche qui essaie d’élever des papillons.

Bonne conscience.

Mais il les écrase.

Les parents n’inventent pas le conformisme : normalement, ils laissent aller leur marmaille vers où ils doivent aller.

«  Vos enfant ne sont pas vos enfants, ce sont les enfants de la Vie » ( Gibran)

Mais quand Jimmy parle à un ami invisible, le conformiste va tout faire pour «  tuer » cette illusion. Le commencement de la vie, c’est le monde tampon entre ce qu’on a été - dans son âme - et le frein à main de l’éducation à coups de baguettes ou de propagandes supposément aiguisée pour faire de vous le «  parfait » ou la «  parfaite ».

C’est la religion sans dieu, sauf l’État, et l’élevage de ce qui est bien. C’est une ombre qui se prend pour une lumière.

Il se projette lui-même.

Le conformiste est un missionnaire bien habillé, bien coiffé, avec une personnalité frigide.

Il est le glaçon dans la Vie et les océans de l’infini.

Désolé de cette phrase vaporeuse, mais c’est une vérité de la Police.

Un conformiste, c’est une maison qui n’a pas de porte d’entrée ni de sorti : c’est un reclus qui a son monde, ses pièces, et il confond tout cela à l’Univers.

Contre nature, c’est une graine qui essaie de reproduire une autre graine.

Psychoamusement

Le conformiste veut se fondre dans le groupe.

C’est une sorte de poisson qui craint de mourir en dehors d’un aquarium. Il a été élevé dans un aquarium, et sans imagination, sans pouvoir de création, il est enfermé dans son monde, sans aucun souvenir que sa naissance et sa création est issue de la mer.

Un monde infini, ne peut pas être un monde fini.

Il tue sans le savoir. Car dans cet univers tout bouge. Il a choisi la sécurité et l’immobilisme.

Il doute de chacun…qui doute du groupe.

Il y a les conformistes tranquilles et heureux, qui font des bateaux dans des bouteilles, des cabanes pour les oiseaux, qui croient en la famille, à Jésus, à Allah, et qui se préparent doucement à aller au ciel rejoindre le banc de parc bleu à la droite du père. Ou les vierges en nombre…défini.

Ou d’autres scénarios affriolants

Mais là où ce singe appliqué est fatiguant c’est quand on lui donne un poste où il a du pouvoir. Ce crétin consacré, avec sa licence de «  chef », de directeur de n’importe quoi en lien avec le pouvoir, commence à faire suer ses «  inférieurs ».

Monsieur ou madame est devenu «  quelqu’un ».

Pour suppléer à sa faiblesse d’aller voguer en solo et de respecter la différence, c’est devenu un petit dictateur de paperasse.

Et quand on a faim, de riz, de pain, ou de luxes «  primaires », il en profite pour faire de vous un nègre de paperasse.

L’insignifiant kapo au sceau apposé est un venin dégoulinant. Et plus il va haut, plus il fait des ravages

Le spécimen «  cheuf »

Le chef.

C’est le missionnaire qui est enveloppé d’un beau crédo : il veut convertir tout le monde à son univers en cultivant des poissons d’aquarium.

Forget the Sea !

L’amour de soi est aveugle.

Il se croit investi d’une mission.

Essayez de le faire changer d’idée ! C’est une maison sans porte. Il n’en sort pas, ni ne laisse entrer aucune idée. Il faut que l’univers - question de stabilité - soit fermé.

C’est pour ça qu’on attache les enfants sur des chaises dans les écoles : pour les mouler.

Et quand ils ne veulent pas, il y les savants qui «  savent » comment éteindre le feu d’un enfant qui veut crier.

On n’a pas le droit de crier, de bouger, de danser, de chanter, de se plaindre, de frapper, de devenir ce qu’on est…

Le conformiste à tout ce tapage qui le dérange a trouvé la solution : Ritalin.

Le plus drôle - mais à la fois le plus triste - est que cet animal empaillé ignore qu’il a dans les tripes de la vase, du ciment, de l’eau, et des couilles aquarelle.

Beau portrait !

Mais il est efficace. C’est ça le poison.

Quand un poisson a choisi de flotter au lieu de nager…

Il pue…

P.S. : J’étais en train de me cuisinier une soupe avec une «  base » vendue en magasin. C’était écrit «  extrait de boeuf ».

Je n’en demande pas autant… Je ne veux pas que les «  scientifiques » deviennent des poètes. Mais je me demande comment une formule aussi évasive ait pu atterrir sur une définition du contenu du bouillon.

On a enlevé l’eau du boeuf ? Avant ou après ? Quelle partie ? Comment-a-on abattu le boeuf avant de se retrouver en poudre ?

Qu’a mangé le boeuf avant de devenir en poudre ?

Quel fonctionnaire a décidé d’écrire de la poésie sur un emballage de plastique ?

Quelle poudre mange-je ?

Gaëtan Pelletier, La Vidure

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