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Le chemin de Damas des autorités françaises

Il y a peu, des parlementaires français de droite et de gauche s’étaient rendus en Syrie où ils ont été reçus par le président Bachar El Assad et diverses autres personnalités responsables au sein du régime de Damas. Leur initiative avait alors défrayé la chronique politico-médiatique en France car ayant été à contre-courant de la position officielle française qui consiste à considérer Bachar El Assad et son régime comme « infréquentables » de quelque façon que ce soit. François Hollande et l’ensemble des autorités officielles de Paris l’avaient alors « fermement » condamné et affirmé ne pas en avoir été préalablement informés et encore moins lui avoir donné leur aval.

Passe alors que des parlementaires se sont avisés d’enfreindre l’interdit officiel de Paris de tout contact avec le régime syrien, mais comment imaginer qu’en feraient de même les dirigeants de la chaîne de télévision publique France 2 qui ont envoyé à Damas Antoine Pujadas, le présentateur vedette du JT de leur chaîne, faire une retentissante interview de Bachar El Assad qui a offert à celui-ci l’occasion d’exprimer des considérations et points de vue sur le conflit armé dont son pays est le théâtre, dont les téléspectateurs de France 2 qui les ont entendus se sont rendu compte qu’ils battaient en brèche la présentation de ce conflit et de ses causes que leur font les autorités françaises et les médias qui leur ont emboîté le pas.

L’indépendance de la chaîne en question à l’égard du pouvoir politique aurait, dit-on, été ce qui a permis à ses dirigeants de passer outre le possible mécontentement que celui-ci manifesterait à l’endroit de leur initiative. L’explication est trop courte car pour aussi « indépendants » qu’ils se disent, les dirigeants de France 2 sont tout de même tenus de ménager le véritable patron de la chaîne, l’Etat français et son gouvernement. Des deux initiatives dont nous faisons état, il a été décrypté le plus généralement qu’elles ont été en réalité préalablement portées à la connaissance de « qui de droit » à Paris et que celui-ci sans leur donner d’officielle caution, les a tout de même envisagées comme susceptibles d’amorcer des contacts entre Paris et Damas dont on ressent désormais la nécessité dans la capitale françaises. Nécessité se faisant impérieuse pour les autorités françaises dont le pays est confronté à une menace terroriste qui est en rapport avec la situation qui prévaut en Syrie, et qu’elles n’ont de chance de prévenir qu’en entretenant une coopération entre les services sécuritaires des deux pays.

Il y a également que Paris s’est rendu compte qu’elle a misé sur de « mauvais chevaux » en voulant renverser Bachar El Assad et son régime et que, ce faisant, la France a eu une part de responsabilité dans l’émergence en Syrie avec contagion à l’Irak et maintenant un peu partout au Moyen-Orient, au Maghreb et en région subsaharienne de ce monstre qu’est l’organisation terroriste l’Etat islamique. Malgré son apparente détermination à vouloir atteindre l’objectif de renversement de régime en Syrie, la France a comme d’autres puissances occidentales opté pour renverser l’ordre de ses priorités de sa politique moyen-orientale. L’Etat islamique a remplacé en tant qu’objectif à combattre le régime syrien qui est désormais perçu comme l’acteur seul en mesure dans la région de briser l’élan expansionniste de l’organisation terroriste. Autant de considérations qui obligent Paris à abandonner sa position en pointe anti-régime Bachar El Assad et à tenter de renouer avec Damas qui a beaucoup à lui offrir dans la lutte qu’elle a engagée contre le terrorisme qui a fait du territoire français un champ d’action prioritaire.

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PALESTINE : Plus d’un siècle de dépossession
Jean-Pierre BOUCHÉ
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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