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La régulation financière ou qui va mettre le grelot au cou du chat ?

8 Février 2008.


Si je devais résumer la situation par deux phrases ce serait : « La crise financière est le résultat d’un processus qui a consisté à faire toujours plus pression sur les ménages, comme sur les peuples, pour les priver de leurs ressources et les livrer au capital financiarisé et substituer à ces ressources leur endettement. »

La deuxième phrase serait « face à cette crise, il s’agit pour le capital de privatiser toujours plus les profits mais désormais de socialiser les pertes, d’où le nouveau recours à l’Etat ».

La plupart des commentateurs insistent sur le fait que cela ne peut plus durer, que le système est au bord de l’implosion. Mais il faut également mesurer que leurs propositions indiquent les fragilités du système et l’impossibilité dans laquelle se trouve le capitalisme de les mettre en oeuvre. En lisant les petits génies de la finance, les doctes économistes et notre madame Lagarde, je ne peux m’empêcher de songer à cette fable de Lafontaine où les rats avaient trouvé le remède : il fallait mettre un grelot à la queue du chat. Oui, mais le problème était bien de trouver qui pouvait mettre un grelot au cou du chat... (1) (...)

La fameuse opacité dont ne cessent de se plaindre nos gouvernants fait partie du système, là encore on se retrouve devant la question « qui va attacher le grelot à la queue du chat », qui va créer de la transparence alors même que tout le système prospère sur les traites de cavalerie et que nos gouvernants sont les simples employés des financiers. La banque, à qui nous sommes obligés de confier nos salaires et qui nous assure crédit et découvert, est devenue le courtier des marchés financiers. Nos élus qu’ils soient de droite ou de gauche, achetés ou trop imbéciles pour penser autrement, ne remettent pas en cause le système, ils sont convaincus que le capitalisme est tout de même le meilleur système. Ils n’ont ni le courage, ni la moindre ambition à même expliquer la nature de la terrible crise à laquelle nous sommes confrontés. (...)

(Qui a le goût de l’absolu renonce par là au bonheur.)

- Lire l’ article http://socio13.wordpress.com

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Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

H. Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT

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